Paul

61 rue de la Pompe, 75016 Paris | Station Vélib’ Mairie du XVIème | Dimanche de 8:00 à 13:30

Note globale : 17

Situation : 15  | Cadre : 17 | Accueil : 19 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle a du culot » pour « Ampoule »

 

Trait d’union avec Prague, qui en compte quelques unes, nous choisissons aujourd’hui une boulangerie Paul, maison fondée en 1889 : mais pas n’importe laquelle, tant celle de Boulogne nous a un jour déçus ; nous optons pour une valeur sûre que nous avons déjà eu l’occasion d’expérimenter, celle à l’angle des rues de la Tour et de la Pompe …

Dès l’arrivée, le charme opère avec sa devanture noire et sa vitrine appétissante. On pénètre dans une autre époque, enveloppés d’une bonne odeur de pain chaud : les murs sont couverts de boiseries et les plafonds sont à caissons, façon XVIIème ; de belles armoiries et autres objets anciens complètent le décor. Par une large fenêtre intérieure, on aperçoit le fournil où un mitron saupoudre ses pâtons avant de les enfourner …

Une serveuse, au tablier blanc et au bonnet assorti, vient s’enquérir de notre commande ; nous délaissons le traditionnel café pour une formule parisienne, qui propose pour 4,30 €, une grande boisson chaude accompagnée d’une viennoiserie au choix ou une demi-flûte avec beurre et confiture. C’est cette dernière qui nous tente, et nous ne regrettons pas notre choix : on nous l’apporte croustillante, avec la mie bien alvéolée, juste comme on l’aime ! …
La demoiselle revient un peu plus tard, s’inquiétant de savoir si les produits nous ont paru goûteux avec une gentillesse attendrissante, et c’est avec regret que nous quittons ces lieux …

Au retour, nous choisissons un parcours bucolique et traversons le bois. Il est tôt et le petit lac est encore désert : quelques colverts se dandinent sur le bord, et seul un courageux modéliste fait voguer son voilier sur le plan d’eau – alors que leur nombre est impressionnant dès qu’arrivent les beaux jours. Un peu plus loin, un adorable petit écureuil déguste tranquillement un gland déniché sous une feuille …

Pour conclure : un boulanger qui ne vous roule pas dans la farine …




Kaficko

Minsenska 10, Prague, Tchequie | Dimanche de 10:00 à 19:00

Note globale : 15

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 17 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 17

Prix d’un café : 84 Kc, soit 4,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Il appuie sur la détente » pour « Vacancier»

 

Cette semaine, nous menons la vie de Bohème, à l’occasion d’une escapade à Prague, dont les clochers, qu’on dit au nombre de 100, sont actuellement noyés dans le brouillard. Nous l’arpentons dans tous les sens pour admirer ses façades colorées et son audacieux collage de styles architecturaux ; découvrir aussi ses nombreux passages formés de porches s’ouvrant sur des enfilades de cours. Nous restons étourdis par le ballet des trams filant à toute vitesse, et le crépitement des feux avertissant les piétons.

La vieille ville est blottie au creux d’un coude de la Vltava, qui charrie encore quelques blocs de glace, et qu’enjambe notamment le célèbre pont Charles. C’est au pied de celui-ci, dans une adorable petite rue pavée légèrement en retrait, que nous nous engouffrons par ce froid matin d’hiver – même si la température est remontée en flèche cette semaine en passant de – 25 à – 5 : nous l’avons échappé belle !

Le cadre manque un peu de chaleur, même si un beau bouquet de tulipes tente de l’égayer, mais il y a une atmosphère tranquille et cosmopolite à la fois, comme en témoignent les quelques clients … et les 21 livres d’or mis à disposition : québécois, anglais, allemands, suisses, belges, italiens, espagnols, italiens, finlandais, mais aussi chinois, brésiliens, australiens, arabes et même taïwanais. Beaucoup de formules convenues, mais aussi quelques expressions savoureuses et de nombreuses illustrations d’enfants et adultes, dont certains dévoilent de véritables talents d’artistes …

Le service est efficace et bienveillant, on vous apporte votre breuvage sur un petit plateau ovale, avec napperon et tasse en céramique bleue, ainsi qu’un mini pot à lait assorti et un tout aussi petit verre d’eau, le tout accompagné d’un échantillon de chocolat noir : croquignolet !

Si l’on apprécie le fait que ce soit non fumeur – ce qui est rare ici où, en entrant dans les tavernes, on est souvent pris à la gorge par les odeurs de tabac tant on en a perdu l’habitude chez nous -, le point fort, c’est le café : on en choisit le type, puis la provenance : j’opte pour un nicaraguayen, légèrement acide et très aromatique, qui flatte le palais autant qu’il satisfait le nez … un délice !Joël, lui, ne peut faire comme tout le monde : il prend un déca-lait !

Après s’être désaltérés, il propose : on s’en grille une ?
Nous nous précipitons sur notre dernier feuillet de mots croisés …

Pour conclure : Ottilie a bu la tasse avec délice car elle a le café inné.

 




Le Franc Tireur

34rue d’Armaillé, 75017 Paris | Station Vélib’ Ternes | Dimanche de 6:00 à minuit

Note globale : 10

Situation : 6  | Cadre : 11 | Accueil : 13 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 10

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : «On les rencontre entre deux portes» pour «Slalomeurs»

 

Bien que le temps soit toujours aussi glacial (le thermomètre affiche – 8, mais la température ressentie est très en deçà compte tenu du petit vent cinglant), nous enfourchons gaillardement nos montures et mettons le cap sur le Nord !

Bercés par le couinement lancinant du vélo de Joël (Ah, le cri du vélib’ transi de froid !), nous arrivons aux Ternes où il reste juste deux places … sauf que la glace nous empêche d’y garer nos engins. Trois valeureux agents de la propreté de Paris volent à notre secours, pour les dégager à coups de pelles, avec une énergie sans égale. Nous apprécions d’autant plus que ce climat polaire nous dissuade de chercher un autre port d’attache : la température est telle, que sans nos bonnets de pure laine et nos gants en Gore-Tex, c’est aux Urgences qu’on aurait pris notre café !

Nous arrivons enfin vers le but de notre escapade : la rue Poncelet, très animée en ce dimanche matin, avec son sympathique petit marché, et son salon de thé inspiré des plus belles traditions viennoises, une institution en matière de spécialités germano-autrichiennes. Je rêve déjà à une portion d’Apfelstrudel tout juste sorti du four …Et là, le choc : la devanture a changé de couleur, de nom – c’est désormais le « Kaffeehaus » – et est obturée par des rideaux opaques. Fermé … ce que rien sur le site ne laissait prévoir ! Autant dire que Stübli, j’t’oublie !

Déçus, nous parcourons les rues avoisinantes pour dégoter un autre point de chute, et finissons par nous engouffrer dans le seul café ouvert dans un rayon de 500 m. C’est une brasserie classique, mais pour nous, elle manque autant de charme que l’église Saint Ferdinand qui lui fait face.

L’ensemble est mal agencé. Certes, il y a un effort de décoration, mais en arrivant, on bute sur le bar trop près de la porte. Les clients qui y sont accoudés sont dans les courants d’air et gênent ceux qui entrent.

L’espace est morcelé par des boxes successifs qui finissent par donner une impression d’exiguïté. On ne s’y sent pas vraiment bien … sauf quand on pense à la température extérieure ! Clientèle de quartier, tranquille : un client bouquine, un autre tapote sans conviction sur son ordinateur, un groupe de paroissiens prépare sa prochaine sortie et un jeune couple se requinque avec un breakfast (3 œufs au bacon, tomates, pommes de terre avec thé et de jus d’orange pour 12 € TTC).

Ce Franc Tireur porte bien son nom car nous échappons à un méchant coup de fusil : la serveuse s’était trompée et avait augmenté la note de 50% !

Pour conclure : une sortie qui jette un froid …




Cambridge Tavern

17 avenue de Wagram, 75017 Paris | Station Vélib’ Etoile | Dimanche de 7:00 à 4:00 du matin

Note globale : 14

Situation : 12  | Cadre : 16 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Ile flottante» pour «Iceberg»

 

C’est bien emmitouflés – non seulement gantés, mais aussi chapeautés et même écharpeautés – que nous sortons ce matin : le froid mordant n’a cessé de s’amplifier cette semaine et atteint aujourd’hui un nouveau record : – 6 !

Et encore s’agit-il de la température sous abri, qui n’est rien comparée au froid ressenti quand le vent s’en mêle, ce qui est le cas ces jours-ci : au contact du corps, le mercure affiché peut descendre de plusieurs degrés supplémentaires encore …

Malgré ces températures polaires et ce vent glaçant – en provenance direct de Sibérie ! -, nous enfourchons nos montures pour profiter de cette belle journée de printemps scandinave : grand choix de vélibs moyennant un petit époussetage de neige, circulation minimale particulièrement agréable et traversée féérique de la capitale entièrement recouverte d’un majestueux manteau blanc : de quoi s’offrir une cure gratuite de luminothérapie. Comme quoi, les températures négatives peuvent également avoir des effets positifs !

… Non, je blague ! Bien qu’ayant (courageusement) continué à aller travailler en vélo toute la semaine, je redoute aujourd’hui les glissades intempestives de ma part, mais surtout des automobilistes : c’est donc en bus que nous nous rendons – exceptionnellement – dans notre café du jour …

Nous avons choisi un pub anglo-saxon très cosy, avec son éclairage tamisé (allusion à la Tamise, bien sûr !), ses boiseries, ses fauteuils en cuir bien confortables et ses différents niveaux permettant à chacun de trouver sa place. De gigantesques drapeaux décorent le plafond, et quelques ballons de rugby complètent la déco.

Il doit faire bon s’y attabler avec des amis pour boire une bière en écoutant les concerts organisés certains soirs, et l’ambiance y est sûrement survoltée lors de la retransmission de matchs de rugby sur l’un des nombreux téléviseurs …

Pour conclure : un pub qui mérite une bonne pub.