Au Louvre, le Café Marly

93 rue de Rivoli, 75001 Paris | Station Vélib’ Palais Royal | Dimanche de 8:00 à 2:00

Note globale : 16

Situation : 17  | Cadre : 17 | Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 3,70 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Somme de peu d’importance » pour « sieste »

C’est au cœur du Louvre que nous nous arrêtons aujourd’hui, dans un lieu unique et raffiné, où l’on a l’impression de remonter le temps : avec ses salons élégants décorés par Olivier Gagnère dans un style mi-moderne mi-Napoléon III, l’ambiance est … royale !

Haute de plafond, avec des dorures d’époque, de belles moulures et des murs rouges et or, notre salle est majestueuse. Portes et boiseries noires aux liserés dorés, grand lustre ressemblant à un bouquet de fleurs avec ses petites lampes rouges et immense miroir au dessus de la cheminée complètent le décor, tandis qu’un gigantesque tapis et des chauffeuses et fauteuils capitonnés ajoutent au confort. On doit prendre plaisir à s’y réfugier l’hiver en savourant
un délicieux lait chaud à la vanille !

A cette heure, juste après l’ouverture, l’ambiance est particulièrement calme. Les premiers touristes n’arrivent que vers 9h : un trio de teutons qui s’installe pour petit-déjeuner (de bonne famille si l’on en croit le magnifique sac à damiers Vuitton arboré par la grand-mère !), puis un couple d’anglais pour un brunch.

Ici, on chuchote plus qu’on ne parle, sans doute impressionné par la grandeur du lieu, ce qui accentue encore l’atmosphère reposante.

Le jeune serveur est agréable, discret et stylé. Il donne volontiers des explications et conseils touristiques à ceux qui le questionnement, y compris dans un anglais absolument parfait.

Dehors, la terrasse est incontestablement un plus aux beaux atouts : installée sous les arcades de l’aile Richelieu, elle offre une vue panoramique sur l’architecture du Louvre, ainsi que la grande pyramide et sa longue file de visiteurs qui serpente déjà à travers la cour. A la nuit tombée, ce doit être féérique quand elle s’illumine !

Bien sûr, l’addition n’est pas donnée, mais c’est le prix à payer pour un lieu d’exception.

Pour conclure : un palais vraiment … royal !




La Terrasse des Archives

51 rue des Archives, 75003 Paris | Station Vélib’ Blancs Manteaux | Dimanche de 9:00 à 2:00 |

Note globale : 14

Situation : 17  | Cadre : 15 | Accueil : 12 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Sortie pour un tour » pour « urne »

 

En plein cœur du Marais, nous optons pour ce café bien nommé, car la terrasse est effectivement son principal atout.

En fait, il y en a deux : celle qui l’entoure, bien à l’abri, et la seconde au milieu de la placette qui fait l’angle des rues des Archives et des Haudriettes. Toutes deux sont déjà baignées de soleil à cette heure matinale – mais nous ne manquons pas de remarquer qu’il est prévu qu’elles soient chauffées pendant les mois d’hiver.

La belle fontaine XVIIème, les murs classés, les vieux pavés, le grand arbre offrant son ombre et l’atmosphère paisible qui y règne donnent à l’ensemble un côté provincial ; l’impression d’un havre de paix.

Moins heureuse à mon goût, l’immense fresque qui la surplombe : une œuvre de Combas, peintre star des années 80, sur plus de 15 mètres de haut …

Nous arrivons à l’ouverture, et l’on sent que le service a du mal à se mettre en route : les garçons doivent fonctionner en mode diesel !

Ils sont particulièrement jeunes … et pas vraiment réveillés.

L’un d’eux, taillé comme un menhir, apporte une dernière table, tandis que le second remplit la desserte en faisant tintinnabuler les verres.

Un troisième finit par nous apporter nos boissons. Celles-ci n’ont d’ailleurs rien d’exceptionnel, malgré une agréable petite mousse sur le crème.

Peu de monde à cette heure : une vélibiste qui vient se rafraîchir les amygdales, puis une trentenaire descendue en voisine semble-t-il pour prendre le soleil tout en avalant sa tartine …

Bien que particulièrement bien installée dehors, je pousse la conscience professionnelle jusqu’à aller jeter un œil à l’intérieur : déco agréable, avec une élégante tour en fer forgé remplie de bouteilles qui ne manque pas d’originalité.

Pour conclure : mérite qu’on s’y in-terrasse.




Le Café du Trocadéro

8 place du Trocadéro, 75016 Paris | Station Vélib’ devant, avenue d’Eylau | Dimanche de 8:00 à 1:00 |

Note globale : 14

Situation : 15 | Cadre : 14 | Accueil : 15 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 17

Prix d’un café : 3,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : «Toujours battue à Roland Garros» pour « terre »

 

Pendant que Djokovic et Nadal s’échauffent à quelques centaines de mètres pour la finale du jour, nous prenons place dans l’une des six brasseries du Trocadéro … mais pas n’importe laquelle : la seule qui ait vue sur la Tour Eiffel, monument emblématique s’il en est ! Déjà bien agréable, à cette heure matinale, ce doit être carrément magique le soir quand elle s’illumine de tous ses feux!

On l’apprécie de la terrasse (déjà baignée de soleil) ou bien, après avoir passé l’élégante porte à tambour, de la vaste salle intérieure, au décor sobre et apaisant avec ses nombreuses orchidées blanches et ses grands palmiers. Une atmosphère chic et confortable, mais sans ostentation, dans laquelle on se sent bien.

Un serveur très classe, impeccablement sanglé dans son long tablier, vient s’enquérir de notre commande. Il nous apporte peu après notre expresso et notre grand crème : remarquables, et accompagnés d’une mini galette bretonne sous cellophane et de première qualité !

Deux italiennes d’âge mûr dégustent un petit déjeuner à la française tout en dissertant avec verve. « Va bene », disent elles. C’est bien vrai ! Un peu plus loin, un couple d’états-uniens s’exclame en découvrant le brunch : « Oh, my god ! », visiblement tout aussi satisfaits.

Quelques joggeurs s’arrêtent pour faire étape avant de rejoindre le bois de Boulogne, tandis que des clients solitaires lisent tranquillement leur journal. Sachant que si l’on a oublié de l’acheter, aucun problème : le kiosque est juste à côté, ouvert même le dimanche !

Le règlement de l’addition est certes un peu douloureux pour le portefeuille : le prix est à la hauteur de la vue.

Mais après tout, n’est-ce pas… parce qu’elle le vaut bien ?

Pour conclure : la crème des cafés …




La Marine

55 bis quai de Valmy, 75010 Paris | Station Vélib’ Jemmapes | Dimanche de 9:00 à 2:00 |

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 13 | Accueil : 12 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Il est au bord de la ruine » pour « Etai »

 

Petite balade romantique le long du Canal Saint Martin. Nous faisons escale à la Marine, dont le nom rappelle les mariniers qui s’y sustentaient autrefois. Il nous inspire aussi notre aîné tout juste parti des States pour rejoindre le bercail en voilier …

Quelques tables sont alignées à l’extérieur, d’où l’on a une jolie vue sur la passerelle en arcade qui lui fait face : cela doit être bien agréable quand le soleil se lâche ! … Mais le grain menace, et nous préférons nous réfugier prudemment à l’abri. Un client sort au même moment en tanguant dangereusement, pour disparaître dans la rue Dieu qui fait l’angle : celui-ci a dû tuyauter du goulot !

A l’intérieur, on se sent transporté presqu’un siècle en arrière ; c’est bien un bistrot de quartier qui a gardé sa patine … et ses peintures écaillées ! Mais avec ses moulures au plafond, ses piliers en fonte et miroirs dorés, ses banquettes de faux cuir bordeaux et son rideau de velours rouge, on lui trouve une vraie gueule d’atmosphère !

Autour du beau bar rond, on peut vite se laisser mener en bateau : quelques habitués accoudés au zinc ou perchés sur leurs tabourets persiflent de concert, d’autres devisent dans un coin sans faire de vagues.                                                         En ce début de matinée dominicale, l’ambiance est déjà bien animée, et l’on s’imagine bien venir partager une de leurs planches de saucisson, à l’heure de l’apéro avec de vieux amis … Mais l’heure est plutôt aux tartines beurrées : ça tombe bien, leurs ficelles sont bien fraîches et croustillantes, et à 2,50 E on n’est pas ruinés par ce petit déjeuner !

Un solitaire tente de s’ancrer dans son bouquin, mais l’affaire n’est pas aisée :  outre les conversations bruyantes et les rires pleins de gouaille, on entend aussi le gargouillement du percolateur et le ronronnement du moulin à café, le tout sur fond de musique reggae …

Pour conclure : pas beau mais bobo …