L’éclair

32 rue Cler, 75007 Paris | Station Vélib avenue Bosquet | Dimanche de 7:00 à 2:00

Note globale : 16

Situation : 16  | Cadre : 15 | Accueil : 17 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 1,90 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Il nous met au courant » pour « Electricien »

 

De la rue piétonne, large et commerçante, on hésite un peu devant la peinture écaillée des montants de la terrasse    et la pénombre qui semble régner à l’intérieur. On pousse néanmoins la porte, et là on n’est pas déçu.
Plusieurs serveurs nous accueillent d’un chaleureux « bonjour », et des muffins, cheese-cakes et cookies bien appétissants attirent notre regard à l’extrémité du comptoir. C’est le sosie de James Dean qui est aux commandes,  les cheveux collés par la brillantine.

La déco est originale et décalée, pour cet arrondissement huppé : de petites tables rondes en acier, de vieilles chaises en fer, une banquette rétro capitonnée, ainsi que de nombreux objets de récup’ (porte-œufs en métal, calendrier en alu, lampes-spot …) qui accentuent le style néo industriel de l’ensemble.

Le crème de mon cher et tendre arrive peu après … la mousse tellement dense que le sucre qu’il a versé dessus en pyramide reste un long moment à sa surface : c’est un véritable spectacle que de le voir s’enfoncer lentement ! Vingt minutes plus tard, la mousse tient encore. Voilà un barman qui sait se servir de son percolateur !

Les conversations sont animées et ponctuées d’éclats de rire. Le voisin d’en face qui affiche « Jeusselin traiteur » au dos de son gilet noir, le poissonnier dans sa vareuse vert bouteille (mais sans les bottes !), ou encore le boucher et son long tablier blanc sur pantalon à petits carreaux bleus : c’est visiblement le rendez-vous des commençants du secteur. Quelques touristes aussi, qui entrent avec leur sac à dos ou valise (rose fuchsia!) à roulettes … Le tout sur fond de musique américaine des années 60 : niveau ambiance, ça décoiffe !

Et puis, la douloureuse arrive : on s’attend au pire compte-tenu du quartier. Mais là encore, bonne surprise :
c’est 30 c de moins que la moyenne parisienne !

Pour conclure : c’est cler, voilà un Eclair qui éclaire une journée !

http://www.facebook.com/pages/LEclair/520641901298740

 

 




Le Village Café

22 rue Terrasse, 75017Paris | Station Vélib place de Lévis | Dimanche de 7:00 à 2:00

Note globale : 11

Situation : 12  | Cadre : 10 | Accueil : 11 | Ambiance : 11 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Père d’un jour » pour « Noël »

 

A une encablure de la très commerçante rue de Lévis, on aperçoit tout d’abord la vaste terrasse installée sur cette rue semi-piétonne. Quelques fumeurs seulement, bien qu’elle soit couverte et chauffée ; mais elle doit être très prisée aux beaux jours.

A l’intérieur par contre, la déco est très classique, trop classique : confortable certes, mais sans charme particulier, bien sombre aussi. Et on ne peut pas dire que le grand écran qui diffuse – heureusement sans le son – du foot à cette heure, l’embellisse particulièrement. Bon, il y a peut-être de l’ambiance les soirs de match, mais le dimanche matin, au petit déjeuner, ce n’est pas vraiment ça !
L’animation ne semble pourtant pas se réduire au visionnage sportif puisque un violoniste est annoncé pour égayer les brunchs dominicaux … mais uniquement entre 11 h et 13 h : beaucoup trop tard pour nous !

Outre les rencontres sportives, les principaux évènements de l’année semblent joyeusement fêtés, si l’on en croit leur page face-book : Saint Valentin, fête des mères, fête de la musique, 14 juillet, nuit blanche et, le désormais classique, Beaujolais nouveau. Il y a même eu une journée de tournage du Cœur des hommes 3 en septembre dernier ! Donc, ambiance possible … mais pas maintenant !

Quelques clients viennent faire un break après leur marché ; c’est vrai qu’il y a un petit côté village : tout le monde semble se connaître. Les cuistots sortent même de leur cuisine pour faire un brin de causette. Mais il n’y a pas grand monde, et pour des nouveaux venus comme nous, le service, bien que professionnel, n’est pas particulièrement chaleureux … Dommage !

Le petit noir est dans la juste moyenne des prix de la capitale, mais parmi les diverses propositions matinales, dont les brunchs « bio » ou « Paris-New-York, » se glisse une formule « expresso-ficelle-beurre-confiture » à 3, 20 E : qui dit mieux ?

Pour conclure : pas terrassée par son ambiance !

http://www.youtube.com/watch?v=S-dQnaMMrH




Zébra square

3 place Clément Ader, 75016 Paris | Station Vélib à 10 m, rue Gros | Dimanche de 8:00 à 23:00 |

Note globale : 16

Situation : 13  | Cadre : 18 | Accueil : 18 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 18

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Pilote de ligne » pour « Té »

 

En face du pont de Grenelle, le bâtiment intrigue par son architecture atypique, bien que je ne trouve pas que ce soit une réussite : trop massif, trop gris, trop froid… Il y a bien une terrasse abritée par une haie de bambous qui ne doit pas être désagréable l’été, mais aujourd’hui, le soleil n’est pas vraiment au rendez-vous …

A l’intérieur par contre, c’est la bonne surprise ! Un cadre moderne, sobre et chic à la fois, et de beaux volumes. Sur le mur principal, une immense carte peinte qui invite au voyage ; et un peu partout, des palmiers et orchidées pour la touche nature. Un coin salon vraiment sympa aussi, avec des tables basses et des canapés design et épurés.

Musique d’ambiance, lumière tamisée, service discret et souriant à la fois. A cette heure matinale, seul un client petit déjeune tranquillement le long des stores, zébré par les rais de lumière. Voila qui est bon pour notre concentration : ça tombe bien, la grille du jour n’est pas facile !

En semaine par contre, ce doit être la ruche car la Maison de la Radio est juste en face, et le tout Paris médiatique doit s’y presser. La carte n’est pas donnée (le brunch à lui seul est proposé à 28 E), mais le cadre sort vraiment de l’ordinaire, et si les plats sont aussi bons et joliment présentés que notre boisson du jour, cela mérite sans doute le détour …

Au premier étage de l’hôtel, il y a même une galerie d’art que nous nous empressons de visiter. En ce moment, c’est une expo de Yane Lépinay, genre pop Sixties, graphique et colorée, avec des toiles agrémentées de textes et de collages qui en font des œuvres quelque peu décalées : avis aux amateurs !

Pour conclure : un petit noir avec ce drôle de zèbre ne doit pas vous ef-rayé !

http://www.zebrasquare.com/




Cafés de Budapest

Du 1er au 9 décembre | Article rédigé en français et traduit en anglais |

Kavé espresso : de 250 à 850 forints (1 à 3 €)


A l’occasion d’un voyage d’étude sur la scolarisation des élèves en situation   de handicap en Hongrie, j’en profite pour faire une étude (approfondie) des cafés Pestois. Ca tombe bien : ils sont légion ! Comme à Vienne ou Prague, on en trouve à tous les coins de rues.

De grandes maisons à la façade pompeuse et aux décors somptueux, telles Gerbeaud, place du marché de Noël (une institution !), le Müvesz Kavehaz en face de l’Opéra (un des plus anciens d’Europe), le NewYork Kavehaz (café littéraire centenaire) ou encore le Central Kavehaz, pour n’en citer que quelques uns.

Avec leurs immenses salons en enfilade, leurs grands lustres et autres cheminées monumentales, les lourdes tentures et plafonds en stuc, on s’attend à voir Sissi arriver en crinoline pour commander l’une des pâtisseries fines qui semblent valser dans les vitrines trônant à l’entrée : gâteaux au marzipan, au pavot ou à la mousse de chocolat surmontée de crème fouettée (le « rigo jancsi »), crêpes à la Gundel ou Strudel Hongrois. Un doux parfum de nostalgie flotte dans ces décors d’un autre temps où des groupes entiers se retrouvent pour discuter …

Quelques lieux plus insolites aussi : un ancien wagon, jouxtant le Musée des Transports, avec ses banquettes en bois et ses porte-manteaux en laiton, ou le Büfé des bains Széchenyi et son architecture néo baroque colorée de jaune, comme c’était la mode ici au début du XXème : de larges portes vitrées séparent la salle des visiteurs extérieurs, chaudement emmitouflés, de celle des baigneurs seulement couverts par un peignoir enfilé à leur sortie de la piscine extérieure … où il fait actuellement – 7° ! On aperçoit les volutes de vapeur qui s’en échappent et quelques bonnets de bain qui glissent tranquillement dans l’eau chauffée à 37 degrés.

Et puis un peu partout en ville, dehors et malgré le froid, de nombreux autochtones se regroupent autour des hautes tables en bois, pour bavarder debout devant un café, une bière ou un vin chaud. Ils l’accompagnent parfois d’une saucisse ou d’un kürtöskalac, ce délicieux gâteau-cheminée, cuit sur une broche cylindrique à feu ouvert ; la pâte assaisonnée de cannelle, de noix ou d’amandes et recouverte d’une croûte de sucre caramélisée : un moment exquis, limite transcendantal !

Pour conclure : les cafés, c’est un but à Pest.

www.gerbeaud.hu

www.muveszkavehaz.hu

www.newyorkcafe.hu/

www.centralkavehaz.hu

http://sorjaror.blog.hu/2008/07/10/cafe_waggon

http://szechenyispabaths.com/szechenyi-baths-cafe/

From Sunday 1st, to Sunday 9th, December 2012

Budapest (Hungary)

(Attempt to) translate for my foreign colleagues …

I took the opportunity of an Hungarian study trip about schooling of pupils with disability, to do a (deepened) study on Pest’s Cafés. Lucky me : they are numerous ! Like in Vienne or Prague, you can find one at every corner.

Big houses with high-flown facades and sumptuous decors, as Gerbeaud, place of the Christmas market (an institution !), the Müvesz Kavehaz in front of the Opera (one of the oldest in Europe), the NewYork Kavehaz (an hundred-years-old literaty café) or also the Central Kavehaz, to name only the main.

With their huge living rooms in succession, their big chandelers and other monumental chimneys, the heavy curtains and cellings in stucco, we expect to see Sissi arriving in crinoline to order one of the finest pastries, which seem to walz in windows sitting enthroned at the entrance : cakes with marzipan, poppy or a foam of chocolate overcome by whipped cream (the « rigo jancsi »), Gundel pancakes or hungarian Strudel. A soft perfume of nostalgia floats in these decors of another time, where whole groups meet to discuss …

There are also some more unsual places : an ancient wagon, next to the Museum of Transport, with his wooden seats and his coat racks in brass, or the Büfé of baths Széchenyi and his néo-baroque architecture coloured in yellow, as the trend was here at the beginning of the XXth century : broad glass doors separate the room from the outside visitors, warmly muffled up, of that of the swimmers, only covered by a dressing gown threaded at the exit of the outside swimming pool … where it is – 7° right now ! We can see the volutes of steam which escape from it, and some bathing caps sliding quietly in the water heated to 37 degrees.

And then, nearly everywhere in the city, outside and despite the cold, lots of natives regroup around the high wooden tables, to tattle standing in front of a coffee, a beer or a hot wine. They sometimes take it with a sausage or a kürtöskalac – this delightful cake-chimney cooked on a cylindrical brooch in an opened fire ; the past seasoned with cinnamon, walnut or almonds, and covered with a caramelized rind of sugar : an exquisite instant, limit transcendental !

To conclude: Cafés, it’s a goal in Pest (French pun : un “but à Pest”)

www.gerbeaud.hu

www.muveszkavehaz.hu

www.newyorkcafe.hu/

www.centralkavehaz.hu

http://sorjaror.blog.hu/2008/07/10/cafe_waggon

http://szechenyispabaths.com/szechenyi-baths-cafe/