Le petit Palais

Avenue Winston Churchill, 75008 | Station Vélib’ rue Dutuit | Dimanche de 10:00 à 17:00

Note globale : 15

Situation : 16  | Cadre : 16| Accueil : 15 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Hors d’affaires» pour «nu»

 

Entre le Pont Alexandre III et les Champs Elysées, juste en face du Grand Palais, cap vers son petit frère, moins connu, mais non moins dénué de charme. Construit à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, il abrite maintenant le musée des Beaux Arts, dont l’accès est – c’est suffisamment rare pour être souligné – gratuit !

Petite fouille à l’entrée – plan Vigipirate oblige -, avec passage du portique … qui sonne : « Je dois vider mes poches ? », s’exclame le fautif agacé. « Non », répond le gardien avec flegme « on n’accepte pas les pourboires ! » Passage ensuite à l’accueil pour demander un ticket pour la cafétéria, à présenter aux deux cerbères du haut de l’escalier : il n’y a pas que l’Art qui est académique ici !

Le musée est organisé autour d’un jardin semi-circulaire tout à fait agréable avec ses bassins, palmiers et autre végétation exotique. Sous le péristyle et sa voûte peinte il y a plus de 100 ans, quelques tables et chaises en fer forgé délicieusement romantiques, campées sur les mosaïques.
A l’ombre des majestueuses colonnades, on peut ainsi s’installer en toute quiétude: c’est une véritable oasis de fraîcheur à quelques encablures de la place de la Concorde … idéal pour déconnecter !

Beaucoup moins de charme à l’intérieur, malgré les beaux volumes et la cloison vitrée laissant apercevoir les statues du rez-de-chaussée. Peut-être à cause des couleurs un peu sombres, ou du comptoir de marbre vert un peu froid. A la caisse, de jeunes polyglottes soucieux de bien faire et fort bien élevés ; sans doute des étudiants. C’est parti pour une pause désaltérante dans la fraîcheur du jardin ! On peut même se sustenter (frugalement !) : salades, tartines, quiches, desserts et fruits, à des prix raisonnables somme toute … Sur notre plateau, deux jolies tasses blanches aux soucoupes rectangulaires plutôt design, mais … des bâtonnets de bois en guise de touillette : la faute de goût ! Heureusement le café est bon et le jus de fruits frais, l’ambiance paisible aussi à l’intérieur : quelques touristes seulement qui chuchotent, sans doute impressionnés par la grandeur des lieux, ainsi qu’un jeune geek profitant de la wifi …

Pour conclure : Petit Palais, mais grande classe !

http://www.petitpalais.paris.fr/fr/votre-visite

 

 




Le Café Français

3 place de la Bastille, 75004 | Station Vélib’ rue Bourdon | Dimanche de 7:30 à 2 h

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 12 | Ambiance : 12 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Voisine des spartiates» pour «sandalette»
Allons z’enfants, à la Bastille ! … C’est le dernier endroit dont on cause, the place to be ! Les anciens Corso et Café Français ont été réunis pour donner naissance, après deux ans de travaux quand même, à l’une des plus grandes brasseries de la capitale: dans un bel immeuble en pierre de taille ouvrant sur la place, elle occupe à elle seule quasiment tout le pâté de maisons !

Ce qui frappe, c’est la déco. Pas vraiment frenchie au premier coup d’œil, et pourtant, en y regardant bien : les couleurs sont tout ce qu’il y a de plus patriotique, une pour chacune des 3 salles. Et puis le logo du café – français donc ! – se décline à toutes les sauces : éclairages, tentures, sols etc.
Pourtant, même si l’ensemble est confortable, il fait un peu tristouille : moquette semblant déjà usée ou sols en marbre beige et noir un peu froid, absence de tableaux au mur, luminaires et appliques quelque peu staliniennes, miroirs vieillis mais vieillots …

Heureusement, il y a la « véranda », qui est d’ailleurs plutôt une terrasse fermée mais entièrement végétalisée : tout en étant à bien à l’abri, elle nous permet de profiter du soleil (de la colonne) de juillet, et de l’effervescence de la place et son génie. Pour un peu, on se croirait dans un jardin ! Juste au-dessus, à travers la verrière, on aperçoit la plaque commémorative du plan de la célèbre forteresse : petite minute historique …

Quelques notes discrètes de piano en fond et d’agréables fauteuils en rotin noir : on s’installe. De belles tasses blanches toutes en rondeurs et une jolie mousse sur notre grand crème agrémenté d’un chocolat « Fouquet » qui ne manque pas de caractère. Beaucoup d’étrangers, y compris parmi les serveuses, qui ne sont pas toujours compréhensibles … ni affables !

Pour conclure : pour prendre un bon canon avant la prise de la Bastille !

http://www.beaumarly.com/cafe-francais/accueil

 

 




Au Père tranquille

16 rue Pierre Lescot, 75001 | Station Vélib’ rue Saint Eustache | Dimanche de 9:00 à minuit | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 14 | Accueil : 13 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 17

Prix d’un café : 2,R0 € (2,90 après 14 h)

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Chauffeur d’Osiris» pour «Ra»
Que pouvais-je trouver de mieux pour la fête des pères ? (« Faites des paires » en l’occurrence, pour ce qui nous concerne !) Ce café emblématique des Halles est resté authentique, bien dans son jus. Avec ses grands palmiers, ses abat-jours bordeaux perlés de lumière et ses colonnes recouvertes de petits miroirs, on se croirait presque dans le palais des glaces du musée Grévin. Un percolateur mais pas (plus ?) de comptoir ? Incroyable !

Accueil cordial, on est pourtant en avance ! Les garçons s’activent pour préparer la terrasse (Le rythme percutant des percussions en fond sonore leur donne semble-t-il du cœur à l’ouvrage !) Celle-ci s’étale sur trois côtés, le long des rues piétonnes : de quoi observer imperturbablement le va-et-vient permanent des touristes en goguette ou des shoppeurs émergeant du ventre de Paris …

Mais le vrai havre de paix est au premier, dans un salon plus cosy : un plafond bas, une moquette bien épaisse, des étagères de livres permettant de délimiter les espaces et de confortables fauteuils : on y est bien ! Sur un canapé, un vapoteur perplexe contemple la future canopée (on dirait qu’il fume son stylo !), tandis qu’un blond peroxydé profite de la wifi dans un coin : si la déco est restée pérenne, la technique a suivi ! Sous la coupole, perdus dans leurs révisions, trois compères-lycéens se désespèrent face à la philo (eh oui, c’est demain !). Personne n’ose perturber l’’ambiance étonnement tranquille, pour ne pas dire … pé-père !

A grande occasion, petit déjeuner : de belles tartines bien fraîches, croustillantes et déjà beurrées (vous m’direz, pas étonnant dans un café !), un crème vraiment savoureux avec une bonne mousse dessus (il frise la perfection !) … mais un piètre jus d’orange : dommage !

Pour conclure : un café qui père-dure depuis 1902 …

http://www.paris-bistro.com/choisir/paris1/auperetranquille.html

http://www.youtube.com/watch?v=PkSzi1Yo28s

 

 

 




Café Pinson

6 rue du Forez, 75003 | Station Vélib’ Mairie du IIIème | Dimanche de 10:00 à 18:00

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 15 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Il sort de la chambre» pour «air»

 

Tête de linotte ! J’ai oublié de vérifier l’heure d’ouverture. Résultat : quarante minutes à faire le pied de grue. Voila ce que c’est que d’avoir une cervelle de moineau ! Heureusement, le Carreau du Temple est à deux pas, à vol d’oiseau. En fin de (très longue) rénovation, on admire sa superbe halle de fer et de verre en se promettant de revenir pour les futurs salons et expositions. Retour par la rue de Bretagne où un brocanteur déballe de vieux rossignols …

Enfin, c’est l’heure ! Un cadre cosy et apaisant – murs de vieilles pierres et parquet, alternance de coins confortables -, c’est un chouette lieu pour breaker.

Du reggae à plein tube pour débuter la journée : pas étonnant que notre serveur soit gai comme un pinson (Ah, c’est pour ça, le nom !). De quoi nous donner des ailes à tous ! L’accueil est aussi chaleureux que le décor. Ici, l’ambiance est jeune, décontractée et anglophone.

The food is bio-veggie-no milk and gluten : carnivores s’abstenir ! … Et il vaut mieux avoir un appétit d’oiseau : les portions sont loin d’être démesurées. On aperçoit quelques gourmandises dès l’entrée, posées bien en évidence sur le bar.
Alléchés, nous tentons le pudding à la vanille, étonnamment moelleux, la bonne surprise. C’est frais, c’est bon, c’est fait maison !

On peut aussi simplement se désaltérer d’un jus Bonne-mine ou d’un café : peu de choix par contre (pas de thé à la Bergamote), et l’expresso est servi dans un dé à coudre pour un prix démesuré (ça fait cher le millimètre cube !)

Les premiers clients arrivent : une famille Ricoré qui cale le petit dernier dans une chaise haute mise à dispo (il y a même des jouets !), un couple de tourtereaux qui se niche dans un canapé pour roucouler tranquillement, un trio de copines bavardes comme des pies et même un drôle d’oiseau … aussi lifté qu’un revers de Nadal !

Pour conclure : nous en pinçons pour ce café tout beau tout bio.

http://www.cafepinson.fr

 

 




Hôtel de l’Abbaye

10 rue Cassette, 75006 | Station Vélib’ rue Mézières | Dimanche de 7:00 à 24:00

Note globale : 16

Situation : 14  | Cadre : 18 | Accueil : 18 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 5,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Il sait que les faux tifs ne sont pas toujours coupables» pour      « perruquier »

 

Une adresse conseillée, au cœur de l’hiver, par l’une de mes fidèles lectrices « pour un beau jour de printemps ». Inutile de dire que j’ai dû ronger mon frein cette année : la semaine dernière encore, j’étais à deux doigts de mettre mes gants en vélib’ – et hier, 1er juin, des centaines de skieurs bravaient le froid, la pluie et le vent pour dévaler les pistes de Porté-Puymorens dans les Pyrénées : du jamais vu ! Mais l’anticyclone semblant s’être décidé à s’installer, l’occasion est enfin trouvée.

C’est un magnifique hôtel particulier. Le réceptionniste nous invite à nous installer dans la véranda. Un vrai bijou : des petites tables drapées de nappes blanches avec leurs fauteuils recouverts de housses, et surtout de larges baies ouvrant sur une petite terrasse pavée baignant dans une oasis de verdure : des meubles en osier y invitent à la détente, les coussins sont même assortis aux géraniums ! Par contre, personne encore à cette heure : il est sans doute trop tôt …

Très stylé avec son petit gilet rayé noir et blanc, un serveur vient vers nous. Il me fait penser à Nestor dans les bijoux de la Castafiore : pour un peu, on se croirait à Moulinsart ! En plus affable et moins guindé.

D’office, il nous apporte le petit-déjeuner continental (pour le café solo dont me parlait ma collègue, il faut sans doute venir l’après-midi) : café et lait chaud dans un service en métal argenté, orange pressée (un pur délice), brioche (un régal) ; par contre, le pain manque de croustillant même s’il est de qualité, le mini chausson aux pommes est tout à fait quelconque et le croissant carrément décevant : un vrai bout de carton ! Un éventail de sucres en sachets : blancs, roux ou édulcolorés, il y en a pour tous les goûts. Plusieurs mini pots de confitures au chaudron aussi.

L’atmosphère est un peu british, les conversations feutrées, le salon confortable et douillet : pas étonnant qu’il y ait autant d’Outre-Manchois (bien pour réviser son anglais !). Alors bien sûr, ce n’est pas un café parisien au sens classique du terme, mais une adresse à garder pour un moment d’exception.

Pour conclure : un petit coin de paradis… mais il faut venir avec sa cassette !

www.hotelabbayeparis.com