Tavarn an Toll Toul

Rue du Général de Gaulle, 29 650 Guerlesquin | Vélo Tout-Terrain | Dimanche « à partir de 9 h ½ – 10h »

Note globale : 12

Situation : 12 | Cadre : 10 | Accueil : 14 | Ambiance : 13| Qualité du café : 11

Prix d’un café : 1,10 sesterce

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Il a un cœur de pierre » pour « Menhir »

 

Entre Armor et Argoat, voilà un gros bourg célèbre pour ses championnats du monde : le Bouloù Pok, dont l’origine se perd dans la nuit des temps (jeu de boules – demi-sphères de buis lestées de plomb -, destiné aux hommes du cru et uniquement eux, le jour du Mardi Gras) et le lancer de menhirs, le premier jeudi d’août, en souvenir des tailleurs de pierre de granit qui furent légion ici. Avis à ceux qui ne craignent pas que le ciel leur tombe sur la tête, ils ne resteront pas de marbre !

L’occasion pour nos irréductibles de festoyer de sangliers grillés chassés dans les Monts d’Arrée, arrosés de cervoise ou autre potion magique.

Mais personne à cette heure sur la grand place pavée où trône le Présidial, belle bâtisse seigneuriale flanquée de ses échauguettes.

En face, une taverne. Il fait soif : on pousse la lourde porte.

L’intérieur est sombre, la lumière tremblotante. A gauche, deux chaises et un large tronc en guise de table, installés devant l’unique fenêtre pour profiter de la lumière tout en scrutant le va-et-vient des passants.
Vieux murs et cheminée, anciennes cartes et affiches ; une autre plus récente (le Breizh Cola, « Cola du Phare Ouest » !) ajoutée à un mobilier années 70 commençant sérieusement à dater : le mélange est un tantinet curieux …

Au coin du bar, les anciens discutent avec la patronne qui nous accueille de manière accorte. Un Guerlesquinais à la moustache en quart de lune plonge dans « Le Télégramme » du jour, tandis que sa voisine avale son café du Menez Bré en écoutant les offres de covoiturage de « Radio Nord Bretagne ».
Au fond, bien positionnés sur le long tapis marquant les distances, deux compères s’essaient aux fléchettes.

Dans l’arrière salle, billards et flipper attendent les amateurs …

Ici, on se détend et on se retrouve, on y cause et on s’y informe ; c’est un vrai lieu de vie, par toutatis !

Pour conclure : arrêt dans les monts d’Arrée …

www.guerlesquin.fr




L’Arche

A11 Océane, Aire de la Sarthe, 72 190 Sargé-le-Mans | Vélo : sur le toit de la voiture | Dimanche de 6:00 à 23:00 |Accessible  symbole-handicap

Note globale : 12

Situation : 10 | Cadre : 12 | Accueil : 14 | Ambiance : 12 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Auto-stoppeur » pour « Frein »

 

Cap à l’ouest ! Direction l’A11 pour un périple au milieu des ajoncs. Deux heures sur le long ruban de bitume et puis, un coup de pompe ! Une pause s’impose, comme dirait le futé Bison : chez « Paul » ? Non ! La queue est interminable et ici, curieusement, la salle est aussi impersonnelle que triste.
Le bon plan : franchir la passerelle (avec la touche locale : un zeste de vent !) et passer de l’autre côté de l’autoroute. Là, personne, ou presque : ils sont tous restés de l’autre côté !

Sous les parasols (solidement arrimés) de la terrasse, des vacanciers prennent l’aire (!) tout en surveillant leurs petits d’hommes qui se dépensent sur les toboggans et autres steps. Jeux, sports et détente : de quoi faire de ces passages obligés, de vrais moments de détente.
A l’intérieur, des touristes font leurs réserves de rillettes dans la partie boutique. Installée dans l’un des fauteuils du coin salon, une Mayennaise plonge dans l’hebdo local tandis que des travailleurs mobiles pianotent sur les tables hautes. Et dans les box du fond, des familles petit-déjeunent pendant que les plus jeunes regardent des dessins animés, affalés sur de gros poufs colorés.

Les serveuses vous soignent aux petits oignons. Malgré le défilé des voyageurs – des indécis, des pressés, des distraits, des bruyants, des stressés, des fatigués, mais toujours de passage -, elles restent attentives et souriantes : chapeau !

Indispensable à tout conducteur au long cours qui se respecte, on ne peut pas dire que le « petit noir » soit donné, mais la bonne surprise, c’est que le second est offert : pour le coup, on ne se sent pas roulés !

Pour conclure : un endroit pour faire le plein des sens.

www.aires-autoroute-elior.com/recherche-des-aires/a11/…sargemans/9…

 




Café Charlot

38 rue de Bretagne, 75004 Paris | Station vélib’ 4 rue des Filles du Calvaire |Dimanche de 7:00 à 2:00

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 13| Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Tourne dans sa cage » pour « Escalier »

 

Cap sur la Bretagne … à Paris ! Envie d’être à l’ouest, mais encore quelques jours de patience, alors va pour le haut Marais et cette rue pittoresque.
Face au plus ancien marché couvert de la capitale, notre œil (aiguisé !) a repéré une devanture en fer forgé et son auvent : une ancienne boulangerie transformée en bistrot rétro. C’est juste ce qu’il nous faut !

Quelques touristes prennent le soleil sur la terrasse : un bon spot pour voir passer la faune locale ! Des figures branchées de la mode et du cinéma, en passant par les designers et les artistes, c’est THE place to be ! Normal, tous les showrooms et bureaux de presse sont installés dans le coin et en ont fait leur QG. Les journalistes et producteurs y organisent leurs repas d’affaires en semaine ; les mannequins leurs breaks pendant la fashion week et, à tout moment, des it-girls en Louboutin et Jimmy Choo se retrouvent pour potiner tout à leur aise autour d’un thé. On vient ici pour voir et être vu !
Des peoples aussi, descendus en voisins : Jean Dujardin ou Nicolas Bedos, Lou Doillon ou Florence Foresti et quelques autres encore qu’on croise à l’occasion. Du beau-beau monde en somme !

Si la clientèle s’autorise toutes les excentricités, les serveurs sont plus traditionnels : longs tabliers blancs, cravates et grands plateaux. Complètement raccords avec le cadre, des boiseries aux miroirs vieillis, en passant par le comptoir à l’ancienne et les banquettes de cuir. Pour un peu, on ne s’étonnerait pas de voir Charlot garçon de café …

Mais cette exhibition a fait grimper les prix : le petit noir est à 2,80 E, le crème à 5,60 E et une simple bouteille d’eau à 8,20 E. Ce n’est pas la mer qui est salée ici, c’est l’addition ! Un peu fort de café quand même … et l’impression qu’on nous prend pour des charlots !

Pour conclure : les filles en terrasse et le calvaire en addition.

www.cafecharlotparis.com

 

 

 

 




Café Constant

139 rue Saint Dominique, 75007 | Station vélib’ 43 avenue Rapp | Dimanche de 8:00 à 23:00

Note globale : 14

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 17

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle peut se mettre en rang » pour « Perle »

 

A un tour de roue de la tour Eiffel, voilà un ancien bistrot de quartier devenu LE café du coin depuis qu’il a été repris par un chef étoilé (et médiatisé !) : à toute heure, commerçants et habitants viennent y prendre un godet ou bien déjeuner – quelques touristes aussi sûrement, vu la situation !

Sur le trottoir, une terrasse lilliputienne : quatre clients et c’est complet !
L’intérieur est à peine plus vaste, mais la vocation première d’un bistrot est, rappelons-le, de servir des boissons. Il y a bien une salle à l’étage mais on y est serré-serré.

Fond de pierres et de briques, pavage de tesselles années 30 et trappe pour dissimuler l’escalier de la cave, avec un vieux comptoir lustré, des tireuses en porcelaine, des tables et chaises en bois et des banquettes un peu vieillottes : le confort est spartiate même si les piliers dorés et autres moulages en stuc rappellent opportunément les grandes tendances du moment tout en apportant un certain raffinement.

Service discret mais attentif (on nous a repérés sous notre escalier !) ; vaisselle aussi basique que le mobilier (le verre d’eau est en pyrex, comme à la cantine !), mais café tout en douceur et en arômes …

Les marchands de légumes d’à côté s’installent au zinc et se lancent dans une discussion animée sur l’état du pays, la liste des Grands ayant sauvé la nation, puis le nom d’un hypothétique homme providentiel.
– Pour l’instant, y a personne ! s’inquiètent-ils en choeur.
Ils cherchent alors les pays où partir mais…il y a toujours un mais !
– Remets nous un ballon ! conclut finalement l’un d’eux.

Avant de partir, la « douloureuse » … mais pas tant que ça :
un petit noir au prix habituel de la capitale mais inférieur pour ce quartier, et surtout un grand crème à 2,90 ce qui est très en dessous de la moyenne parisienne.

Pour conclure : ici, tous les chemins mènent arôme.

http://www.cafeconstant.com/