La Boulangerie des Invalides

La Boulangerie des Invalides, 14 avenue de Villars, 75007 Paris | Station vélib’ au 35 bd des Invalides | Du lundi au samedi de 7h30 à 20h

Note globale : 14

Situation : 10  | Cadre : 15 | Accueil : 15 | Ambiance : 16 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 1,70 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle mène les hommes à la baguette » pour « Fée »

 

Pause gourmande dans une élégante bonbonnière à l’angle de deux rues : plafond azur bordé de roses, moulures et murs d’un rose soutenu (assorti à la cravate du serveur !) ; pour un peu, on se croirait chez Mme de Pompadour !

Une dizaine de tables, toutes prises d’assaut : professeurs du lycée Duruy (les élèves préfèrent la terrasse
pour tirer sur leur cigarette), habitants du quartier (dont un chihuahua en faction devant la fenêtre) ou touristes
(un japonais et deux australiens sortant du musée Rodin) … mais les trois tabourets du petit comptoir sont libres.

Emoustillé par les exquises odeurs, un vieux monsieur s’émerveille devant les douceurs exposées en vitrine.
Il interpelle la vendeuse :

  • C’est quoi, çà ?
  • Une crème aux éclats d’abricots.
  • Alors renversez-la moi et allongez un café !

Il accroche son pardessus au porte-manteau, pose son chapeau sur le bar, grimpe sur le dernier tabouret et se tourne vers sa voisine.

  • C’est bien, ici ; on est mal assis, mais c’est bien !
  • C’est pas vraiment confortable, c’est vrai, mais tellement prisé ; il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose dans le quartier.
  • Si, Madame, il y a « Angelina » aux Invalides ; j’y passe mes journées !

Puis s’adressant à moi :

  • Vous tapez vite !… Ce que vous êtes sérieuse !… Bon, j’m’occupe de ma crème !

Et trente secondes plus tard :

  • J’vais vous dire pourquoi je suis content : j’viens d’voir l’ophtalmo, finalement, c’est pas la peine de me piquer dans l’œil. Du coup, je m’offre un p’tit quatre heures !

Le salon ne désemplit pas. Tandis que leur mère est allée choisir les pâtisseries, deux fillettes explorent leur table et, en tirant sur le petit bouton doré, découvrent une rallonge secrète : que de surprises, décidément ! 

Pour conclure : une boulangerie qui mérite une couronne.

https://www.facebook.com/La-Boulangerie-des-Invalides-Paris-110697398990491/




Les Marquises

Les Marquises, 145 rue Oberkampf, 75011 Paris | Station vélib’ au 137 bd Ménilmontant | De 8h à 2h en semaine,
Dim de 10h à 18h (brunch de 11 à 15h) | symbole-handicap

Note globale : 15

Situation : 12  | Cadre : 15 | Accueil : 18 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Un des 7 péchés capitaux qui permet de ne pas commettre les 6 autres » pour « Paresse »


Oberkampf, fondateur de la célèbre manufacture royale de toiles de Jouy, a donné son nom à cette artère de l’Est de la capitale où artisans et commerçants sont légion … des cafés notamment* ! Avant d’escalader les premières pentes de Ménilmontant, on opte donc pour une halte dans ce joli bistrot.

Quelques tables alignées sur le trottoir pour les couples casquette-cigarette en mal de soleil. Et un intérieur éclairé par de larges baies vitrées, avec bibliothèque et miroir d’époque … celle des anciennes marquises** du quartier ?

Côté prix, c’est plutôt attractif : le café est à 2€ (en deçà de la moyenne parisienne) et le brunch 17,80€ (là, on est vraiment au bas de la fourchette !) La qualité est pourtant là : le buffet est plus qu’honorable (viennoiseries légères et croustillantes, pain, beurre, confitures et jus de pomme, orange ou pamplemousse ; tandis qu’une boisson chaude est apportée à table, suivie d’une grande assiette d’œufs brouillés, saumon, salades et pommes de terre grenaille, puis d’un dessert au choix. Simple mais goûteux et servi avec beaucoup de gentillesse. Seul petit bémol, la musique de Radio jazz branchée un peu fort pour nos (vieilles !) oreilles.

Sans doute rien à côté du soir où l’ambiance devient festive : bœuf manouche, électro tango, musique brésilienne, folk ou chanson française mais aussi impros ou one man show et même … cours de tango ! Eclectique, la programmation !

Et petit plus pour qui veut fêter un événement – anniversaire, afterwork ou soirée entre amis : une cave voûtée au sous-sol, privatisable comme le haut, qu’on transforme à son gré en salle de projection ou dance-floor : on peut apporter sa nourriture et ses instruments ou sa musique, choisir d’installer les enfants à un étage, les adultes à l’autre, c’est à la carte !

Pour conclure : un brunch royal pour les Marquises.

https://www.facebook.com/Les-Marquises-287836414920484/

* Plus de 800 bars et restaurants dans cet arrondissement !
** La Marquise d’Angoulême notamment.




Wanted

Wanted, 46 rue de Meaux, 75019 Paris | Station vélib’ au 53 de la même rue | De 8h (D 10h) à minuit (V et S 2h) | symbole-handicap

Note globale : 16

Situation : 12  | Cadre : 18 | Accueil : 15 | Ambiance : 15 | Qualité du café du brunch : 9

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :    
La meilleure def’ : « Recherché par les Américains » pour « Wanted  »

 

Escapade dans le XIXème : après les Buttes Chaumont, petite descente à la Halle Secrétan, ancien marché inspiré des pavillons Baltard, classé Monument historique. Après deux ans de fermeture (et quinze millions d’euros de travaux),
elle a terminé sa mue. Malheureusement, si la façade a gardé son authenticité, l’intérieur a perdu de son charme :
magasin de mode, supermarché et salle de sport ; seul le restaurant d’un artisan-boucher apporte un peu d’âme ainsi qu’un … resto-bar !

Créé par les fondateurs des Petites Gouttes*, il dégage la même atmosphère, chaleureuse et atypique. Sa gigantesque terrasse extérieure s’étale sur le parvis, tandis que la seconde, couverte et chauffée, invite au dépaysement avec sa végétation exotique.

Le voyage se poursuit à l’intérieur, immense : on hésite entre un refuge de trappeur canadien (peaux de bêtes au sol,
tête de cervidé au mur et cabane en bois perchée**), un loft à Brooklyn (skateboards et impressionnant circuit de tuyaux métalliques) et une trattoria italienne (énorme four à pizza en forme de boule recouvert de mosaïques).

En bas ou sur la mezzanine, dans les Chesterfield pour le farniente ou sur des sièges pour petit-déjeuner, c’est woody … mais pas cosy : les tables sont vraiment collées et les chaises pliables pas vraiment confortables ! Qu’à cela ne tienne, l’endroit est beau-beau ! Les trentenaires ne s’y sont pas trompés qui débarquent en tribu***, accueillis par une équipe jeune et souriante … mais vite débordée !

A cette heure, c’est brunch à volonté (pour la néanmoins conséquente somme de 26€ !) : seuls les jus de fruits (frais) sont apportés, pour le reste, c’est la razzia au buffet. Si beaucoup de produits sont de bonne voire très bonne qualité (Mention spéciale aux fromages et charcuteries italiennes ainsi qu’à la tradition de sésame et au clafoutis aux quetsches), les plats et boissons chaudes s’avèrent décevants (lasagnes à peine tièdes et café-filtre en thermos : non è possibile, Alessandro****!)

Pour conclure : wanted and … aproved 😉

http://www.wanted-paris.com

* http://lescafesdottilie.fr/les-petites-gouttes-paris/#more-5861
** Repaire du DJ en soirée. *** Espace poussettes et chaises hautes à dispo pour les bambini.
**** Nom du chef, originaire de Calabre.




La Régulière

La Régulière, 43 rue Myrha, 75018 Paris | Station vélib’ 65 rue de la Goutte d’or | De 10h à 19h sauf le lundi

Note globale : 13

Situation : 11  | Cadre : 14 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Risque de se faire plaquer » pour « or »

 

Décrit par Zola dans son Assommoir, l’ancien quartier ouvrier de la « Goutte d’Or » est devenu une petite Afrique, joyeuse et animée … et centre de trafics en tous genres. Il se boboïse pourtant lui aussi : après une brasserie branchée au printemps*, une librairie-café y a ouvert ses portes à l’automne.

Ce sont deux amies strasbourgeoises – Alice, spécialisée dans le graphisme textile, et Julia, passionnée par les livres et les images – qui, après leurs études dans la capitale, ont voulu créer un lieu d’échange culturel … avec un clin d’œil à la littérature autant qu’à l’argot de ce quartier populaire dans le choix du nom !

À l’écart de l’agitation, trois grandes baies vitrées à l’angle des rues Myrha et des Gardes : l’espace est lumineux, aéré, organisé.
De longues et étroites tables de bois clair pour la partie café où des habitués bouquinent ou pianotent sur leur ordinateur. Quelques plantes délimitent ensuite le coin librairie qui fait la part belle aux ouvrages illustrés et aux maisons d’édition indépendantes : l’idée est de faciliter l’accès au livre pour le plus grand nombre tout en soutenant la jeune création.
Et dans le recoin du fond, un espace jeux bien tranquille pour les plus petits.

Retour à l’entrée où près du comptoir, de petits articles de papeterie sont proposés (mention spéciale aux carnets recouverts de wax** !) ainsi que des cakes, cookies et palmiers de la boulangerie voisine. A droite, le mur d’exposition annonce les prochaines animations : rencontres avec des auteurs, signatures, vernissages, ateliers manuels autour du livre et de l’image pour les enfants (reliure, gravure, techniques d’impression). Le mercredi après-midi, le samedi matin ou en soirée selon les âges, c’est l’occasion de faire venir les curieux pour découvrir et partager des activités artistiques ou littéraires dans la bonne humeur.

Pour conclure : mérite une fréquentation régulière …

https://www.facebook.com/lareguliere/

* http://lescafesdottilie.fr/le-barbes-paris/#more-5806
** tissu africain aux imprimés multicolores dont on fait boubous, bijoux et pochettes.