Le Comptoir des frangins

Le Comptoir des Frangins, 97 rue Montmartre, 75002 Paris |
De 8h à 1h, le dimanche de 11h à 17h | Station Vélib’ 14 rue Bachaumont

Note globale : 14
Situation : 12 | Cadre : 14 | Accueil : 15 | Ambiance : 13 | Café : 15
Prix d’un café : 2,40 € (Brunch : 23 €)

Aux mots croisés du jour :
« Manifestation de savoir-vivre » pour « longévité »

Décollage immédiat … non pour Montréal – ou tout au moins pas encore pour notre aîné,
mais pour la rue Montmartre, à deux pas du Sentier : c’est là que deux frangins ont repris
ce Comptoir voilà un peu plus d’un an.

Ils en ont fait un espace cosy à la déco travaillée : parquet et tables en bois, murs de briques rouges ou recouverts de papier peint tropical, lustres vintage et lumières tamisées ; on s’y sent vite chez soi. Nous héritons de la petite banquette de moleskine jaune moutarde, propice aux échanges avec sa forme en arc de cercle. Ca tombe bien, c’est notre dernière rencontre familiale avant des mois …

Avec un tel nom , on s’attend à une ambiance amicale, voire fraternelle :
c’est tout à fait ça ! Le staff est accueillant et officie tranquillement.
L’heure est au brunch, il est servi à table (pas besoin de faire la queue au buffet !) :
une boisson chaude au choix (avec un vrai expresso pour les amateurs – suffisamment rare, pour être souligné !), un jus de fruits pressé (dont le fameux « détox » aux framboises, citron, ananas et canneberges* venant fort à propos après nos nouvelles agapes de la veille !),
corbeilles de pains, cake et viennoiseries avec beurre et confiture, (copieuse) assiette d’ici ou d’ailleurs** puis pain perdu au caramel beurre salé pour terminer. C’est frais, varié, de qualité : on en redemande ! (Euh, non, c’est juste une expression, parce que là, on est vraiment calés !)

On y passerait bien l’après-midi, voire davantage d’autant qu’un vrai dancefloor*** nous tend sa piste au sous-sol. Mais pour l’instant, c’est celle de Roissy qui nous attend …

Pour conclure : une bonne piste près du Sentier …

www.comptoirdesfrangins.com/

* Cranberries pour nos cousins canadiens.
** Parisienne (œuf au bacon, salade, pommes grenailles et champignons), Londonienne (œuf au plat, bacon, saucisses, boudin noir, haricots blancs, champignons et tomates), New-Yorkaise (burger au bacon, oignons, œuf et frites au cheddar), Norvégienne (oeufs brouillés, bagel à la crème fraîche citronnée, saumon et crudités), végétarienne (salade de quinoa et langoustines snackées et mini pizza de polenta aux légumes grillés)
*** Possibilité de le privatiser pour un évènement.




Le Petit Pont

Le Petit Pont, 43 rue de la Bûcherie, 75005 Paris | Tous les jours, de 6h à 4h ! |
Station Vélib’ 6 rue du Fouarre

Note globale : 14

Situation : 16  | Cadre : 12 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Café : 13

Prix d’un café : 2,20 €


Aux mots croisés du jour :

« Toujours présent à Noël mais jamais au Nouvel an » pour « tréma »

Au bas du quartier latin, une brasserie clinquante a pris le nom du pont qui lui fait face, effectivement le plus petit de la capitale. Au IXème siècle, c’était une forteresse en bois*, devenue prison sous Charles VI, puis transformée en brasserie en 1896 par des Aveyronnais montés à Paris.
Difficile de la manquer, avec ses couleurs pétaradantes et ses panneaux limite racoleurs. Heureusement, l’intérieur est plus sobre – quoique … les décos de Noël sont un peu kitsch à mon goût. Mais de la terrasse couverte et chauffée, on aperçoit Notre Dame et son immense sapin : un vrai cadeau de Noël, surtout quand les cloches se mettent à carillonner !

Au fond, une mezzanine fait office de coin cosy, juste au-dessus du piano qui prend vie, paraît-il, le soir. Un qui n’attend pas la fin de journée pour s’animer, c’est le patron. Il a l’énergie bouillonnante du quartier, un vrai Titi parisien ! Soucieux de la sécurité de ses clients aussi,
y compris les touristes pourtant de passage. Toutes ces pickpockets en jupons lui donnent les boules ; il voit rouge dès qu’elles se pointent et les enguirlande prestement quand elles s’en prennent au portefeuille de jeunes collégiens allemands. « Dégouté, je suis ! Et quelle image elles donnent de notre ville ? », se lamente-t-il.

Plusieurs formules de petits déjeuners dont une à 4 € : moins qu’un simple crème dont le prix moyen est de 4,40 € à Paris ! De quoi nous donner envie d’essayer malgré nos agapes familiales de la veille ; on est quand même dans l’un des quartiers les plus touristiques !
Bilan : si les deux viennoiseries** ne font pas un carton (ou plutôt si !), le jus de fruits au choix est fraîchement pressé et le café bien mousseux. Pas d’embûche donc, mais une divine surprise : nous voilà emballés !

Pour conclure : petit prix au petit pont !

www.cafelepetitpont.com

* Le Petit Châtelet – ** On peut leur préférer deux tartines beurre-confiture




Café latéral

Café Latéral, 4 Avenue Mac-Mahon, 75017 Paris | Tous les jours, de 7h à 2h, 7h30 le WE avec brunch de 10h à 17h (24,80€) | Station Vélib’ 8 avenue Carnot

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 15 | Accueil : 14 | Ambiance : 16 | Café : 13

Prix d’un café : 3,10 €


Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Revenue à la ligne » pour « amaigrie »

« Latéral » : littéralement (dixit le Larousse), « qui est sur le côté ». Oui, mais de quoi ? On tourne le tête et on aperçoit … l’Arc de Triomphe ! Bien situé donc, et plus au calme que sur l’avenue éponyme – même si, dans ce premier cercle autour de l’Etoile, on est loin du silence absolu !

D’autant qu’une belle véranda d’angle fait face à l’impérial monument(al !) d’où, grâce aux deux terrasses séparées, fumeurs ou non, tout le monde peut en profiter ! Installées au soleil sur un large trottoir, c’est le top pour les parisiens, toujours à la recherche du moindre rayon !

Pour le brunch, c’est au fond, sur une estrade qui surplombe la salle : ambiance plus feutrée, lumières tamisées, bibliothèque et canapés, avec des tables suffisamment espacées. Des chaises bien confortables aussi, particulièrement appréciées par mon articulation sacro-iliaque (le cartonnage intensif a fait des ravages !)

Dans un ballet bien orchestré, on nous apporte – une fois notre boisson chaude choisie -, une orange pressée, un croissant et une tartine beurrée accompagnée de son petit pot de confiture. Viendra ensuite le plateau* composé d’un gratin dauphinois surmonté de tranches de lard grillé, d’une verrine d’œufs brouillés au saumon, de salade verte et beignets d’oignons ; et pour le sucré, fromage blanc au miel, grains de raisins et cookie maison. Nous voilà repus !
On félicite le serveur pour la variété et la qualité des produits : « C’est vrai que le brunch, on fait pas semblant ! »

Pour conclure : l’assiette dans les étoiles !

www.cafelateral.com

* Sa composition change chaque semaine selon l’humeur du chef.




Café de l’Epoque

Café de l’Epoque, 2 rue du Bouloi, 75001 Paris | Tous les jours, de 7h à minuit |
Station Vélib’ 2 rue de l’Oratoire

Note globale : 12

Situation : 13  | Cadre : 12 | Accueil : 12 | Ambiance : 12 | Café : 12

Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Pair vert » pour « Académicien »

Après Jean d’O*, Johnny : toute une époque ! Ces deux derniers jours ont été marqués par les hommages rendus
à ces deux hommes qui l’ont traversée, chacun à leur manière.

Le ciel ruisselle sous un froid mordant, on aurait bien envie d’allumer le feu.
Dans notre café du jour, Radio Nostalgie retient la nuit (on préfèrerait la pluie !).
Ouvert en 1923 dans un passage couvert proche du Palais Royal, cet établissement est l’archétype du bistrot parisien : carrelage à l’ancienne, rideaux de dentelle et lourde tenture de velours à l’entrée.
On imagine bien l’Académicien dans cet univers feutré. Peut-être est-il venu s’y sustenter avec toute l’équipe des Saveurs du Palais, qui sait ? Une chose est sûre, de nombreux films y ont été tournés.

En semaine, les fonctionnaires du Ministère de la culture voisin et autres ronds de cuir du quartier s’attablent en salle
ou directement dans la galerie Véro-Dodat** où quelques tables sont installées. Un endroit hors du temps avec ses dalles en marbre de losanges noirs et blancs qui offrent un bel effet de perspective, ses plafonds ornés de paysages et sa verrière. Si les boutiques d’artisans ont laissé place à des couturiers hors de prix – en voyant leurs créations***, on est parfois soulagé de ne pas avoir les moyens ! -, l’architecture reste d’une élégance rare.

Mais ce matin, la clientèle parsemée (quelques habitués et touristes tout au plus) souligne le manque de charme
du mobilier. Noir, c’est noir comme notre breuvage mais aussi notre envie de revenir : café, j’oublierai ton nom

Pour conclure : pas de quoi épater la galerie !

http://videos.elle.fr/Videos/Restaurant-Le-Cafe-de-l-Epoque-Paris

* Jean Bruno Wladimir François-de-Paule Le Fèvre d’Ormesson,
écrivain, chroniqueur, éditorialiste, acteur et philosophe (1925 – 2017)
** Edifiée en 1826 par deux investisseurs, le charcutier Benoît Véro et le financier Dodat.
*** Christian Louboutin, créateur de souliers de luxe  et sa boutique-atelier où se ruent les fashionistas !

 




Speicherstadt Kaffee

Speicherstadt Kaffee, Kehrwieder 5, Hambourg (Allemagne) |
Tous les jours, de 10h à 19h

Note globale : 17

Situation : 16  | Cadre : 17 | Accueil : 16 | Ambiance : 17 | Café : 17

Prix d’un café : 2,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « l’Elbe est son miroir » pour « Hambourgeois »

En Avent, la musique ! La Chorale Franco-Allemande de Paris a rejoint celle de Hambourg pour un concert de Noël (enfin presque !). L’occasion de découvrir la cité hanséatique qui a vu naître Brahms, Mendelssohn et … le succès des Beatles !

C’est aussi le plus grand port d’Allemagne*, au bord duquel se dresse, telle la proue d’un navire, la toute nouvelle Philharmonie**.
Pour stocker les marchandises importées (tapis, épices, cafés etc.), des centaines de bâtisses en brique ont été bâties sur pilotis à la fin du XIXème siècle – ensemble architectural si uni qu’il a été depuis classé par l’UNESCO.
L’un des anciens entrepôts et manufactures de torréfaction a été transformé en immense Kaffee : je m’y rends donc tambour battant … Vous savez à présent combien je prends ces choses à chœur !

« Ahoi ! » : c’est l’énergique salut des marins devenu symbole de Hambourg. Chaleur de l’accueil et de la salle (pourtant immense … mais dehors, il fait -2° aussi !), et merveilleux arômes qui vous enveloppent dès l’entrée. Les machines à torréfier tournent à plein régime et de gros sacs de jute déjà remplis attendent d’être livrés aux clients de gros ou magasins d’usine.
Pour les consommateurs sur place, le choix est tout aussi varié et des dizaines de tables les accueillent face au canal. L’endroit est couru : nos cousins germains semblent apprécier s’y poser ! Nombre d’entre eux accompagnent leur nectar – pas plus, mais guère moins ! – d’un Brötchen ou d’un plantureux gâteau ; certains vont même passer commande ensuite pour en emporter.

Allez-y donc, si ça vous chante, mais ne tardez pas : une choriste, venue deux heures plus tard,
a dû renoncer devant la longueur de la file …

Pour conclure : un café où on ne fait pas les choses à demi.

http://www.speicherstadt-kaffee.de/caféhaus.html

* Et la deuxième plus grande ville après Berlin !
** Inaugurée cette année, elle a été construite à partir d’un ancien entrepôt en forme
de trapèze surmonté d’une structure en béton avec façade en verre.