Les Piaules

L

Le 24 septembre 2023

Les Piaules, 28 bis place de la Nation, 75 012 Paris
Tous les jours de 10h à minuit
Note globale : 15
Situation : 15
Cadre : 17 (pour la vue !!)
Accueil : 14 (18 en bas, 10 en haut !)
Ambiance : 15
Café : 12
Prix d’un café : 2,50 €
(Café-croissant 5 €, petit-déjeuner 10 €, brunch 30 €

Aux mots croisés du jour : « Une bonne action est pour lui synonyme de renvoi » (ascenseur)

Nation, tout le monde descend ! Sitôt sortis du Métro, je me précipite sur l’immeuble d’en face.
A gauche de la (très grande) devanture d’un Casino, une double porte en verre au-dessus de laquelle est écrit : « Les Piaules ». De quoi intriguer mon cher et tendre qui est venu pour prendre un café …

Quèsaco ? Une auberge de jeunesse « nouvelle génération » : moderne et version 2.0, elle accueille voyageurs ou groupes d’amis, en dortoirs de 4,6 ou 8 personnes – voire en chambres privatives**. Mais le must (en tout cas pour nous !) est au 6è étage (avec ascenseur, ouf !) : c’est là que se trouvent, accessibles à tous, le bar-restaurant et son rooftop*** … au top ! 
Pour qui prend de la hauteur, la vue est juste incroyable : à nos pieds, la place de la Nation avec ses immeubles haussmanniens entourant l’immense pelouse centrale. Et en toile de fond, Paris à 180°, des Invalides au Sacré Cœur, en passant par la Tour Eiffel, Notre-Dame (du moins, ses tours) et le nouveau Palais de justice. Imaginez le soir, au coucher du soleil …

Derrière le comptoir, une jeune anglophone prépare nos cafés, pas plus aimable que ça contrairement aux réceptionnistes du rez-de-chaussée. Pour le reste, c’est comme à la cantine : on va chercher sa cuillère, son sucre, et quand on a fini, prière de déposer tasses et couverts à l’endroit ad hoc****. Par contre, ni sous-tasse ni plateau, et un prix plus proche d’une brasserie de standing. Impossible de réserver non plus : premier arrivé, premier servi ! Heureusement, nous sommes matinaux …

Pour conclure : the place to be ! 

http://les-piaules-nation.parishotelsweb.com

* La première a été ouverte en 2015 à Belleville et élue meilleure AJ de France – pas plus, mais guère moins ! A partir de 30€, avec des lits pensés pour respecter l’intimité de chacun : chaque espace est conçu de manière indépendante pour ne pas déranger son voisin (prises téléphoniques et USB, lumière, tablette pour poser ses objets personnels ou son guide touristique, et un casier pour ranger son sac ou sa valise de manière sécurisée). Les salles de bains sont partagées ou privatives.
** En tout, 200 personnes répartis dans 30 dortoirs et 9 chambres privatives.
*** Littéralement : toit. Mais il peut aussi s’agir d’une terrasse se trouvant sur un toit aménagé.
**** Du latin « pour cela » = institué spécialement pour répondre à un besoin.




Chez Gudule

Le 14 mai 2023
Chez Gudule, 58 bd de Picpus, 75 012 Paris
Tous les jours, de 7h à 12h
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 17
Accueil : 13
Ambiance : 16
Café : 14 
Prix d’un café : 2,50 € 

Aux mots croisés du jour : « On y arrose les piliers » (bistrot)

C’était le « Rendez-vous des amis » depuis 1910 ; un siècle plus tard, il prend le nom de la grand-mère du nouveau propriétaire : « Gudule ». Elle était championne cycliste en Belgique. Pour lui rendre hommage, il suspend de vieux vélos au plafond – auxquels il ajoute une trottinette antédiluvienne et 4 chaises minuscules. C’est ce qu’on appelle un décor renversant ! Pour le reste, tout est (vraiment) resté dans son jus : le carrelage mosaïque Art déco*, les radiateurs de fonte et les murs vieillis … certains clients aussi ! C’est un bistrot patiné, intemporel, qui a une vraie gueule d’atmosphère : pas étonnant qu’il ait connu de nombreux tournages !

On s’y retrouve nombreux, un peu collés les uns aux autres. C’est bruyant – pas propice à la déclaration d’un Jules, Gudule ! -, mais convivial. Sauf quand deux têtes de mules s’obstinent à vouloir suivre leur idée. Aucun ne veut céder, les voilà qui en font une pendule**. Alors soudain, sans préambule, ça se bouscule et ça turbule***. Pas au point de perdre les pédales cependant, ça reste bon enfant !

Fumeurs et vapoteurs s’agglutinent dans la grande véranda en pointe qui fait l’angle des deux rues. Quant aux claustrophobes, adeptes du bronzage par temps de canicule ou autres, ils s’installent sur le trottoir face au boulevard. Les véhicules sont rares, le poste d’observation idéal pour suivre les joueurs de pétanque en fin de journée. Dans l’allée centrale, leurs parties s’éternisent parfois jusqu’au crépuscule. Et quand des musiciens investissent le kiosque, ils se retrouvent aux premières loges … Le soir, Gudule se couche tard : les noctambules apprécient.

Pour conclure : ne ratez pas ce dernier rétro !

                    https://www.facebook.com/chezgudule/?locale=fr_FR 

* Abréviation d’Arts décoratifs, c’est un mouvement de portée mondiale né dans les années 1910, qui prend son plein épanouissement au cours des années 20, avant de décliner à partir des années 30. Il concerne l’architecture, mais aussi l’activité de design que réclament alors les grandes séries d’équipement de l’habitat à cette époque, ainsi que la mode vestimentaire et les arts graphiques. 
** Considérer avec exagération un fait anodin. 
*** S’agiter de manière bruyante et désordonnée.




Capone

Le 9 octobre 2022
Capone, 8 avenue du Trône, 75 012 Paris
De 7h à 1h (2h le vendredi et le samedi)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 13 
Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour : « Voiture à découvrir » (décapotable)

« Capone » ? On imagine aussitôt un repaire de gangsters !
Celui d’Alphonse,dit « Al Capone* », qui sévissait à l’est des Etats-Unis au siècle dernier …

Que nenni ! Ici, « Capone » nous fait plutôt penser à … « capot » : une superbe autobianchi** trône devant le comptoir. Décapotable de surcroît, de quoi donner envie à notre quatuor de s’y engouffrer pour pouvoir poster un selfie au frère de notre amie italienne, en ce jour anniversaire. Mais bien que le Garçon soit gentil comme un bisounours, on n’ose lui demander l’autorisation, juste un simple portrait de nous, sagement assises sur la banquette …

La salle est immense et en même temps très intime ; toute en noir, elle dégage pourtant une atmosphère on ne peut plus chaleureuse. Ces Italiens sont décidément toujours les rois de la déco ! 
Pour un tête à tête ou repas de groupe, les deux salles de l’étage sont parfaites – d’autant qu’on peut les privatiser.
Et de l’un de leurs box, on peut même plonger sur la place de la Nation***, nouvellement végétalisée !

En rangs d’oignons sur la terrasse, les bras « à moitié manche »****, des clients profitent de la douceur automnale : 
sur la contre allée, donc en retrait de la circulation, et au pied des colonnes de la Nation où la vue est juste imprenable.

Avant de partir, un dernier coup d’œil sur le store : « Se retrouver » 
Oui, c’était exactement ça : toutes les 4 … et Rossella !

Pour conclure : divin pour un riz-auto !`

https://fr.restaurantguru.com/Capone-Paris

* Pour fuir la misère de l’Italie, ses parents s’installent à New-York. Alphonse est le 4è de 9 enfants, il nait le 17 janvier 1899. Malgré de bons résultats, il doit quitter l’école à 14 ans après avoir frappé un professeur. Plusieurs bandes le forment aux techniques du banditisme. De ces années, il garde une cicatrice sur la joue d’où son surnom de « Scarface » (le balafré).
Il devient rapidement le symbole de la corruption et contribue à l’émergence du système de mafia. Dans les années 1920, il fait fortune dans le trafic d’alcool de contrebande mais est condamné pour fraude fiscale en 1931. Il meurt le 25 janvier 1947, à 48 ans.

** Petite voiture urbaine fabriquée par la société du même nom, créée par messieurs Bianchi, constructeur de deux roues, voitures et camions, Pirelli, constructeur de pneumatiques et câbles, et Agnelli, patron de Fiat (entre 1957 et 1969). 
A noter : la petite taille et la maniabilité de ce mini cabriolet permettait d’évoluer sur la scène d’un théâtre, d’autant qu’avec la capote baissée, les acteurs restaient en vue des spectateurs : c’est ainsi qu’en 1965, une Bianchina décapotable apparaît à plusieurs reprises sur la scène parisienne du Châtelet dans l’opérette « Monsieur Carnaval » (dialogues de Frédéric Dard, production de Charles Aznavour et interprétation de Jean Richard et Georges Guetary).

*** Depuis juillet 2019, ses 8 voies de circulation ont été réduites à 4 et son square central agrandi : 
larges passages piétons, espace de brumisation, installation de bacs à légumes et plantation de 200 arbres.
Au total, la superficie des espaces verts a été augmentée de 6 000 m² à 12.000m² !

**** Expression chère à notre belle amie italienne pour désigner les manches courtes 😉




Mon Café

Dimanche 28 juin 2020

Mon café, 182 Rue du Faubourg Saint-Antoine, 75 012 Paris
Tous les jours de 7h à 2h (9h le WE)
Horaires post-confinement : jusqu’à 22h.
Prix de l’expresso : 2 €
Brunch week-ends et jours fériés : 20 €

 

Pin Pon ! Pin Pon ! Vite, en réanimation ! Trois mois sans bistrots, c’est lourd de conséquences, et pas seulement
au niveau de la socialisation. Nos corps tout entiers sont en état de choc. Le remède ? « Mon Café » !

Sur l’esplanade de l’hôpital Saint-Antoine*, sa terrasse accueille les sevrés de la caféine et leurs symptômes** :
– Fatigue extrême ? Un fauteuil en osier leur tend ses accoudoirs pour se reposer à l’ombre des grands arbres.
– Maux de tête ? L’ambiance tranquille et bon enfant les apaise.
– Irritabilité ? L’accueil simple et souriant les décontracte.
– Incapacité à se concentrer ? Calme et grand air les aident à retrouver leurs esprits.
– En état pseudo-grippal*** ? Le personnel médical est sur place, et en nombre : c’est ici qu’il s’abreuve entre deux gardes.

Leurs jobs ? Médecins ou infirmiers. Leur groupe sanguin ? Caféine !
Et oui, l’expresso est leur principal remède pour retrouver de l’énergie,
ou simplement changer d’atmosphère quand ils en ont marc.
Ils échangent quelques bonnes histoires pour décompresser :
– L’une de mes patientes est venue consulter parce qu’à chaque fois qu’elle buvait un café,
elle avait une douleur terrible à l’œil gauche : en fait, elle oubliait juste d’enlever la petite cuillère de sa tasse !
– Encore une qu’avait un grain !
– Et moi, l’une des miennes est totalement accro, limite sous perfusion :
elle en boit tellement que quand un moustique la pique, il fait de la tachycardie ! (Non, ce n’est pas moi !!)

Mais l’orage menace. Tout le monde se précipite à l’intérieur. Vieilles pierres et bois verni,
tables façon bistrot et leurs nappes à carreaux rouges, c’est rétro. Et aussi chaleureux que l’accueil …

Pour conclure : on est torréfié par toutes ces histoires.

http://www.bistrot-moncafe.com/

* A l’est de la capitale, on manquait d’hôpitaux sous la Convention … et les révolutionnaires n’appréciaient guère 
les religieuses : ils les ont donc évacuées de l’ancienne abbaye de Saint-Antoine qu’ils ont transformée en hospice. Heureusement, ils ont conservé une partie de sa bâtisse dont l’imposante façade inscrite aux monuments historiques.
De chaque côté de l’esplanade, deux bistrots ont étalé leurs terrasses : « les Blouses blanches » et « Mon café ».
** Critères diagnostiques du sevrage de la caféine du DSM 5 
(« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders » : manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux)
*** Nausées, vomissements ou douleurs musculaires / raideurs.




Aux Cadrans

Le 15 septembre 2019

Aux Cadrans, 21 bd Diderot, 75 012 Paris
Tous les jours de 6h à 2h
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ne fument plus depuis longtemps » (locomotives)

 

Un rapide coup d’œil à l’horloge du beffroi* : on est dans les temps !
Le TGV de mon Caministe** préféré s’ébranle à 12h59 ; ma prochaine réunion commence à 14h :
suffisant pour traverser la rue et avaler un petit noir en face, avant de reprendre, non pas mon bâton de pèlerin …
mais mon Pass Navigo pour retourner au turbin !

Depuis 1900, cette brasserie accueille les voyageurs en partance pour le sud ou de retour dans la capitale ;
certains sont devenus des habitués et y descendent à chaque halte parisienne.
Sur la terrasse, la véranda ou la grande salle aux airs de jardin d’hiver***, cadrans de montres et horloges d’époque rappellent aux étourdis … qu’après l’heure, c’est plus l’heure !

Face au comptoir en écailles et ses verriers en laiton trône une pâtissière, une des plus anciennes de la contrée, dit-on.
Ne cherchez pas une vieille artisane ; il s’agit d’un meuble en bois sombre à la vitre bombée, qui coulisse pour pouvoir récupérer ses appétissantes douceurs – réalisées maison, précise la Direction !

Service à toute vapeur pour les passagers pressés de se sustenter avant de sauter dans leur train.
Mais les garçons savent aussi prendre le temps d’accompagner les clients très âgés jusqu’aux espaces moins animés : impeccables avec leurs nœuds papillon, et d’une bienveillance et gentillesse rares dans ce type d’établissement !

Pour conclure : loin du train train …

https://aux-cadrans.business.site

* Dans l’esprit de l’Exposition universelle de 1900 pour laquelle la gare a été construite, cette immense tour carrée
la domine du haut de ses 67 mètres, et porte sur ses quatre faces des cadrans monumentaux de plus de 6 mètres
de diamètre !
** Pèlerin du « Camino », le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. 
(NB. Nom inventé de toutes pièces par nos soins … précisé parfois d’un « membre du Parti Caministe » !)
*** Une immense verrière, des fresques florales, plantes vertes et grands lustres en cannage pour une ambiance
quasi champêtre, en tous cas bien moins tumultueuse et agitée que sur le boulevard : un véritable havre de paix ! 




Le Charolais

 

Le 17 février 2019

Le Charolais, 15 rue Cotte, 75 012 Paris
De 7h00 à 22h00
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 11
Accueil : 13
Ambiance : 17
Café : 11
Prix d’un café : 1,80 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Marchand de canons » (cafetier)

 

Il vient d’être distingué parmi les 100 meilleurs de la capitale :
c’était sous les ors de la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris, le 30 janvier dernier …
Un authentique bistrot de quartier qui se devait donc de figurer dans les Cafés d’Ottilie !

A l’intérieur, c’est plutôt exigüe, pas vraiment confortable … mais de caractère : au plafond, une impressionnante
collection de ballons ovales, et sur les murs de vieilles affiches d’apéritifs*, des bouteilles de vin soigneusement allongées et étiquetées ainsi que … des écussons de clubs de rugby ! Esprit troisième mi temps garanti ! Pas de doute, on est dans
un repère du Sud-ouest, pays de l’ovalie et de la bonne chair. Le nom du rad n’est pas usurpé : ici, on aime la bidoche !
Et avec tous les bouchers d’en face qui font partie des habitués, elle doit être de qualité.
Le patron a des bras comme des jambons ; un peu bourru mais attentif, il enlève prestement les saucissons posés
sur l’une des tables pour nous la libérer.

Autour du zinc en formica, il y a des piliers : commerçants et résidents, tabliers blancs et cirés jaunes,
porteurs de casquettes ou bonnets, c’est vite la mêlée dans une ambiance bruyante et rigolarde.
A la bonne franquette aussi, les clients rapportent leurs tasses.
Une maraîchère à l’âge canon’hic entonne en chevrotant « Faut rigoler** » puis éclate de rire :
« C’qu’est bien, quand il pleut, c’est qu’on peut chanter ! »

Essai transformé pour ce lieu haut en couleurs !

Pour conclure : un café où le ballon est ovale.

https://www.facebook.com/LeCharolais/

* Suze, Cinzano …
** La chanson naît un jour de 1958, alors qu’Henri Salvador raconte que, enfant, un de ses professeurs aux Antilles
lui parlait de « nos ancêtres les Gaulois », ce qu’il trouve drôle. À partir de ce souvenir, la chanson est écrite en
une demi-heure, avec la fameuse mention à « Faut rigoler, avant que le ciel ne nous tombe sur la tête ».




Le Cosy

Le Cosy, 50 av St Mandé, 75 012 Paris |
Tous les jours, de 7h à minuit (Brunch à 11h et 14h) | Station Vélib’ angle St Mandé/Arnold Netter

Note globale : 14
Situation : 12 | Cadre : 14 | Accueil : 16 | Ambiance : 16 | Café : 9 (Brunch 16)
Prix d’un café : 2,20 € (Brunch 28€)

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Fait grossir » pour « zoom »

 

Une tâche bouton d’or au milieu de la grisaille : c’est le store du Cosy !
Autre touche de couleur : les plantes vertes de sa grande terrasse (le trottoir de l’avenue est très large), qui lui donnent des allures de jardin d’hiver – et pour être tout à fait confortable, elle est chauffée ! Derrière la verrière, la véranda propose un deuxième espace tout aussi lumineux.
Mais si l’on préfère une ambiance plus ouatée, c’est à l’intérieur qu’il faut s’installer :
sol en teck et tons bleu canard sur les murs et les banquettes. Eh oui, c’est cosy !

Aujourd’hui dimanche, c’est brunch : la salle est bondée comme un premier jour de soldes – plutôt bon signe (heureusement, on a réservé). De nombreuses tablées dont une de 12 avec des enfants surexcités qui courent dans tous les sens. Pause de quelques secondes, le temps d’une photo où chacun sourit comme s’il venait de mordre un citron, puis les cavalcades reprennent :
à éviter pour les romantiques qui veulent faire leur demande en mariage !

Le jus de fruits pressé et l’assiette salée* sont portés à table (service efficace et chaleureux) ; pour le reste, c’est buffet à volonté. Petite déception sur le café qui est (très) loin d’avoir le caractère d’un expresso ; par contre, sa tasse assortie à la couleur du mur vient tout droit d’Ikéa (on n’est pas dépaysés !) et l’ensemble est de qualité (le patron nous précise qu’hormis les viennoiseries, tout est fait maison). Mention spéciale à l’original et délicieux cheese-cake à la pistache, au socle craquant et au cœur fondant. A rendre baba les babines des bobos –
plutôt bons mangeurs … et apparemment pas effrayés par le tarif – qualité oblige !

Pour conclure : Cosiment parfait.

https://www.pagesjaunes.fr/pros/54207698

* Choix entre un mini-burger ou un saumon gravlax, accompagnés de pommes de terre sarladaises, œufs brouillés au bacon, fromage, salade de roquette et un délicieux muffin
chèvre-courgettes.
Et pour le buffet, boissons chaudes, mini-viennoiseries, céréales, pains-beurre-confitures, cannelés, crêpes, pancakes, brioches façon pain perdu, cakes maison, tartes Tatin, fromages blancs au coulis de fruits rouges, crèmes brûlées, mousses et verrines variées, salades de fruits …




Les deux Savoie

Les Deux Savoie, 23 bis bd Diderot, 75 012 Paris | Station Vélib’ Gare de Lyon, bd Diderot |
Tous les jours, de 6h à 2h

Note globale : 12

Situation : 11  | Cadre : 11 | Accueil : 15 | Ambiance : 12 | Café : 11

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Fait partie du gratin » pour « dauphinois »

Une montagne de choses à faire : voilà la conséquence de notre grand chambardement …
d’où l’idée d’un bon brunch pour nous requinquer. Pas de chance : l’adresse que nous visions est fermée. On se rabat sur une brasserie voisine, dont la terrasse fait face à la Gare de Lyon (pour ceux qui savent apprécier la mélodie des klaxons et les délicates effluves des pots d’échappement !)

A l’intérieur, l’idée était visiblement de recréer l’atmosphère d’un chalet savoyard : murs et parquet en bois, mezzanine (à escalader !), silhouettes de sommets sur les miroirs et, dans l’assiette, spécialités régionales : fondue aux trois fromages, raclette, tartiflette et autres plats roboratifs. Mais la déco ne date visiblement pas d’hier et aurait besoin d’un sacré coup de
rénov’ !

Par contre, le patron nous accueille vraiment gentiment ; Il a l’oeil à tout.
Le service est rapide (pratique quand on doit prendre un train !) et très aimable malgré une clientèle de passage. Avec le cliquetis des cuillères, le chuintement de la machine et les tables collées, c’est une vraie atmosphère de brasserie !

Pas de brunch mais des petits-déjeuners. On préfère coupler notre café (un vrai réveil-matin !) avec la Tatin qui nous a fait de l’œil à l’entrée : copieuse et maison, pas trop sucrée mais avec une bonne couche de pommes, accompagnée de crème fraîche, la vraie, qui sort direct du pis des vaches de l’alpage. Est-ce le coût du transport qui fait monter la note jusqu’aux cimes ou bien* ? (8, 30 € !)

Pour conclure : une Tatin ex-ski-se !

https://www.facebook.com/pages/Les-Deux-Savoies/

* Une des deux règles indispensables à respecter pour parler le vrai patois savoyard :
finir ses questions par « ou bien ». La seconde étant de mettre des « y » dans toutes les phrases (Ex. Il va pas y faire chaud demain).




Le Chat bossu

126 rue du faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris | Station vélib’ 130 de la même rue | 7j/7 de 7h à 2h (8h le dimanche)

Note globale : 13

Situation : 11  | Cadre : 11 | Accueil : 14 | Ambiance : 16 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Jeu d’enfant » pour « chat »

 

En chasse d’une bonne petite adresse dominicale dès potron-minet ! Par chance, on est au coeur du Faubourg Saint-Antoine, un quartier qui bouge, à quelques mètres du fameux marché d’Aligre : le choix ne manque pas.

Une enseigne nous intrigue. Si la terrasse est vide ou quasi (il pleut et c’est bien connu, chat échaudé craint l’eau froide !), l’intérieur est bondé : plutôt bon signe.
Rien d’exceptionnel côté déco, limite vieillot, mais typique du bistro parisien où l’on se sent bien. Le zinc est noir de monde et la quinzaine de tables toutes occupées … sauf une !
On est serrés les uns contre les autres (de quoi tout savoir de la vie de ses voisins) et c’est évidemment bruyant, mais l’ambiance est chaleureuse. Les bobos du quartier côtoient les piliers de comptoir dans une ambiance bon enfant.

Un quinquagénaire à casquette fait risette à la fillette qui s’est renversée en arrière pour voir le monde à l’envers, son compère à bonnet lui ébouriffe gentiment la tête quand elle se lève pour faire tournoyer sa robe tandis qu’une vieille dame lâche son chariot de courses pour la retenir croyant la voir perdre l’équilibre, mais la petite retombe sur ses pattes … comme un chat !

Certains sont plongés dans le journal du jour, d’autres petit-déjeunent en trempant gaillardement leur tartine dans un grand crème – appétissant d’ailleurs : la tranche de baguette tradition sort tout juste du fournil d’en face et la mousse du second semble d’une onctuosité remarquable.

Au comptoir, le petit noir est à 1€ tout rond mais on a envie plutôt envie de rester bouquiner sur la banquette – justement, on peut emprunter quelques polars ou BD sur les étagères du fond.
Les serveuses s’activent en souriant gentiment, le patron serre les pinces tout en discutant avec les clients. Chacun y va de son petit mot ; ici, c’est à la bonne franquette !

Pour conclure : un chat qui nous sourit.

https://www.facebook.com/Le-Chat-bossu-117402511667990/

 




La tête à Toto

270 rue du Faubourg Saint Antoine, 75012 Paris | Station vélib’ 1 rue des Boulets | De 8:00 à minuit (à partir de 10:00 le dimanche)

Note globale : 15

Situation : 14  | Cadre : 16 | Accueil : 16 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Les enfants y vont, certains adultes en manquent » pour « classe »

 

Semaine de rentrée : on a sorti nos cartables (mais gardé la crème scolaire, le thermo-maître étant toujours au plus haut), et nous voilà de retour à la communale … à l’école de la Nation ! On a 8 ans et un nouvel instituteur, jeune et à-fables. Bonne nouvelle : cette année, on choisit nos places ! Près du bureau, du poêle, de la cour* ou au fond de la classe. Les pupitres ne sont pas bien grands mais fonctionnels (on peut poser sa tasse dans le trou de l’encrier !) et plutôt rapprochés (pratique pour copier : « Qu’est-ce qu’il a trouvé comme formule ? »)

Bien en vue sur chacun, le cahier du jour pour réviser cours de cuisine et boissons. J’apprendrais bien le « Café Toto » aujourd’hui : un verre (de cantine) de café avec du Nutella au fond – total régressif … à vous donner envie de redoubler !

Le programme du jour est affiché sur une grande ardoise au milieu de dessins d’élèves et de cartes de géographie. Des porte-manteaux attendent les blues** (chacun le sien, avec l’étiquette pour le prénom) et sur les étagères, des fournitures indispensables : plumiers, mappemonde, mesures en étain, instruments de géométrie …

Sortez vos plumes, le maître mot ici, c’est « studieux » ! On est tous très sages, nombreux aussi : d’anciens écoliers qui se sont fait un devoir de rentrer. Voilà une belle composition en passe de devenir une instit-ution … çà mérite un bon point !

Avant la récré, passage obligé aux cabinets (et non « cabinettes » comme c’était écrit à l ‘entrée – une main experte l’a heureusement corrigé en rouge) : un pour Toto, un pour Zézette (« Tu me tiens la porte ? ») et un grand lavabo collectif pour tous. Quelques photos de Doisneau en guise de déco … et des graffitis de petits garnements !

Pour conclure : un café qui a de la classe.

http://www.restaurant-paris-nation.fr

* Terrasse  ** Blouses !