Chin Chin

25 avenue Reille, 75014 Paris | Station vélib’ 61 avenue René Coty |

Dimanche de 8:00 à minuit | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 14

Situation : 13  | Cadre : 14| Accueil : 13 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Nécessaire à Noël » pour « Tréma »

 « Le soleil se lève et moi aussi », chantait Higelin du Parc Montsouris non loin duquel il vivait alors : nous y voici nous aussi, pour nous « décrasser les antennes » tout comme lui !

En sortant côté Nord, une large terrasse s’étire à l’angle des deux rues : idéal pour les joggeurs assoiffés ou les promeneurs tout simplement désireux de prolonger leur balade dominicale autour d’un brunch.

A l’intérieur, de belles pierres apparentes, du bois et des colonnes d’acier : un peu brut de décoffrage mais agréable et lumineux.

Un apprenti-artiste s’est amusé à dessiner à la craie sur les portes recouvertes d’ardoises et derrière de larges baies vitrées, on aperçoit les cuistots s’affairer aux fourneaux dans la cuisine installée au fond, façon atelier. Un vrai spectacle !

Autour du comptoir des habitués trinquent avec le serveur : « Chin Chin ! ». Bon sang, mais c’est bien sûr, c’est comme ça qu’on doit le prononcer ! Mais gare aux japonais : pour eux, la signification est toute autre … Or la cité internationale universitaire est toute proche. Un trio d’étudiants bûche d’ailleurs dans un coin. Ouf, ils sont libanais !

Pas de croquettes nigériennes du même nom non plus pour la mise en bouche, mais de belles viennoiseries sous une grande cloche que dévore des yeux un petit papi en souriant béatement comme le Ravi de la crèche. Une jeune femme lui fait un petit signe avant de rejoindre son groupe d’amis ; avec son gilet vert et son collier de grosses boules argentées, on dirait un vrai sapin de Noël ! Tous se retrouvent visiblement avec plaisir, trempant joyeusement de longues tartines beurrées dans leur café crème … en prenant tout leur temps : la dinde attendra ! (C’est vrai qu’il faut encore se la farcir !)

Pour conclure : un chinchin sans chichis.

https://www.facebook.com/Café-ChinChin-747874508605622/info?tab=overview

 

 

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La Gaîté

3 rue de la Gaîté, 75014 | Station Vélib’ 90 avenue du Maine | Dimanche de 9h00 à minuit | Accessible

Note globale : 14

Situation : 14  | Cadre : 13 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 1,00 € avant midi

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Un alcool qui tient la route » pour « Rhum »

 

Paris sous la bruine : voilà une journée qui ne s’annonce pas de toute gaieté. On enfourche nos vélib’ sans gaieté de cœur …
Où trouver une note de gaieté ?

Direction Montparnasse, au cœur du quartier breton, vers la brasserie du même nom, ou « Crêpes Gaîté » comme certains l’appellent.
Elle est pourtant tenue par une famille auvergnate, mais qu’importe :
le nom chante joliment !

L’accueil est chaleureux, le service souriant, la déco gentiment hétéroclite. Et puis, une fois n’est pas coutume, même les prix vous font chaud au cœur : le petit noir et le grand crème, pris non pas au comptoir mais à une table, à 3 € seulement les deux, oui Madame !

On est pourtant dans un quartier très couru ; la rue elle-même est bordée d’une demi-douzaine de salles de spectacles et moult restaurants.
C’est que depuis les bals et les guinguettes du XIXème, elle a toujours fait la part belle aux divertissements … d’où son nom !

Des acteurs jouant dans les théâtres voisins y viennent avant leurs spectacles si l’on en croit les nombreuses photos en noir et blanc affichées au mur : Francis Huster ou Alain Delon posant avec le patron tout sourire, et d’autres encore …

Pour les petits-déjeuneurs, des sets avec le portrait de deux vieilles dames pliées de rire en buvant la tasse : les regarder, c’est comme prendre un bain chaud ! « La gaîté change l’hiver en été » disait Antoine Désaugiers : rien ne nous a semblé plus vrai ce matin !

Pour conclure : à bas la tristesse et vive la Gaîté !

https://www.facebook.com/pages/La-Brasserie-Gaîté/102638146451303

 

 




La Coupole

102 bd du Montparnasse, 75014 | Station Vélib’ sur le Bd, à l’église ND des Champs | Dimanche de 8h30 à 23h00

Note globale : 10

Situation : 11  | Cadre : 10 | Accueil : 10 | Ambiance : 9 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 3,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il a en général le cœur sec » pour « été »

 

Ah, la Coupole ! En voilà un lieu emblématique ! Son nom à lui seul évoque les années folles … mais elles semblent bien loin !

Certes, en y entrant, on plonge dans l’Histoire : une salle immense, véritable temple de l’Art déco, avec de petits box à l’ancienne et une trentaine de colonnes décorées des fresques peintes par les artistes qui ne pouvaient payer. Et puis, les photos noires et blanches de quelques illustres clients :

Ici, Aragon rencontra Elsa en 1928, Joséphine Baker s’attabla avec Chiquita (son guépard !), Camus fêta son prix Nobel en 57, tandis que Simone de Beauvoir en fit le décor de l’un de ses romans (« L’invitée »). En 68, son homard tardant à venir, Dany-le-Rouge montait sur la table en haranguant la foule, tandis que Gainsbourg et Birkin y partageaient leur couplicité. Chagall y fêtait son 97ème et dernier anniversaire en 84 et Mitterrand son ultime repas 12 ans plus tard …

Finie la belle époque ! S’il fut le plus grand restaurant de France, c’est plus un gigantesque hall de gare à présent (c’est vrai qu’on n’est pas loin de Montparnasse !) : réputé mais vieillot. Quant à la coupole, bien que colorée et lumineuse, elle dénote avec sa nouvelle peinture pop moderne.

Au sous-sol, de vieilles cabines téléphoniques (il manque juste les bottins et l’odeur de tabac froid !), un vestiaire et même une salle de bal où l’on organise encore des thés dansants chaque semaine. Marbre sombre, lignes droites, cadre impersonnel : pas plus cosy qu’à l’étage !

L’accueil est aussi froid que la salle : un serveur en tenue de pingouin, aussi démodé qu’un presse-purée et parfaitement inefficace. Peu de monde, hormis quelques touristes et personnes âgées qui semblent y avoir leurs habitudes. Il faut être curieux ou nostalgique pour avoir envie de s’y poser …

Pour conclure : cette coupe-hall est à éviter.

http://www.lacoupole-paris.com/fr/

 




Bullier

22 avenue de l’Observatoire, 75014 | Vélib’ à côté de la gare de RER rue Bernanos | Dimanche de 8:00 à 1:00

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 14 | Accueil : 13 | Ambiance : 12 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Qui est en tête » pour « Crânien »

 

Pendant près d’un siècle, c’est ici qu’on se presse pour aller guincher : quadrille et valse, puis mazurka et scottishs et plus tard, polka et cancan. Le « Bal Bullier » est une véritable attraction. Des célébrités s’y montrent. Avant 14, Sonia Delaunay et son mari y font sensation en dansant le tango dans des costumes conçus par la jeune peintre : Apollinaire en fera de véritables stars en rédigeant un article sur le sujet. Mais on s’y rend aussi pour se promener dans ses allées ou s’adonner à des jeux de plein air : balançoire, quilles, tir à l’arc ou au pistolet. Et puis, à la veille de la seconde guerre, l’établissement périclite et finit par fermer…

Au Carrefour du Port Royal, une brasserie s’étire à présent à l’angle de l’avenue de l’Observatoire et du boulevard Montparnasse ; elle a repris son nom. Une longue terrasse l’entoure : vue sur la petite gare mais aussi sur la place plutôt bruyante et impersonnelle. On n’y est pourtant pas si mal. La déco ne manque pas de charme, et pour la verdure, il y a un arbre qui va chercher la lumière en traversant le store!

A l’intérieur, l’ambiance est typiquement parisienne et l’espace ne fait pas défaut. On choisit des petits fauteuils cloutés bien confortables près de la cheminée. Il y a même quelques livres à disposition …

Le service est affable quoiqu’un peu appuyé (non, on ne souhaite pas de croissants; non, pas non plus de tartines) : la petite dame est toute en noir, avec un côté plutôt tisane qui colle bien au cadre.

Décevant, par contre, le café ! Mais mon cher et tendre apprécie le pot de lait qui lui permet de doser son crème juste comme il faut. Et pour les souffreteux, on peut commander un antigrippe (citron pressé chaud au sucre de canne). Justement, on est à deux pas de l’hôpital du Val de Grâce où notre second a établi sa résidence secondaire cette semaine … et donc notre nouveau point de chute !

Pour conclure : port royal mais café médiocre …

http://cafebullier.com/