Le Marché

Le 24 décembre 2023

Le Marché, 238 rue de la Convention, 75 015 Paris
Tous les jours de 7h30 à minuit, accessible
NB. Marché le mardi, jeudi et dimanche jusqu’à 14 h 30.
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 13
Prix d’un café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour :
« Plus apprécié à la crèche qu’en classe » (âne)

Le Marché porte bien son nom : il est autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Mais même quand il ne se tient pas sur le trottoir, la rue reste animée grâce à ses commerces de proximité. L’ancien faubourg a gardé son côté village et s’il ne compte pas de lieu touristique incontournable, il a ses pépites : la villa Santos-Dumont*, petit îlot de campagne plein de charme où Georges Brassens s’était installé, et le parc voisin** à qui l’on a donné le nom du chanteur et pour les allées, les titres de ses chansons. 

Le Marché est un vrai bistrot de quartier. Repris en 2019 (juste avant le Covid !) par Joachim et Julie, il a gardé ses boiseries sombres, ses faïences … et son âme ! 
Pour l’heure, ça sent le sapin sous la terrasse couverte et chauffée : elle est toute enguirlandée ! Tiens : une luge dégringole du store !

Bien installés sur la banquette recouverte d’épais coussins, on sirote notre petit noir tout en appréciant les décos qui ont remplacé les livres des étagères : ours blancs, rennes, lutins, Männele***, paquets cadeaux, gros nœuds rouges et que sais-je encore. De quoi être aux anges : c’est qu’ils ont mis le paquet ! Et à travers la verrière, on aperçoit les cuisiniers à l’œuvre : visiblement, c’est du fait maison**** ! 

Le Marché est confortable et chaleureux, mais pas au point, pour nous, d’y passer le réveillon : c’est qu’on a une commande à récupérer dans la boutique voisine***** 😉

Pour conclure : un Marché au-dessus du panier.

https://lemarchecaferestaurant.fr/

* Une impasse tranquille et fleurie, où maisons et lofts ont remplacé les ateliers d’artistes. 
C’est dans son prolongement, au 42 de la rue du même nom, que Brassens a passé ses dernières années (1966-1981).
** On y découvre d’anciens abattoirs, un jardin des senteurs, un rucher, le dernier vestige du pavillon des ventes à la criée et l’ancienne halle aux chevaux où se tient un marché du livre ancien et d’occasion chaque week-end. On profite aussi de ses aires de jeux, kiosque, mur d’escalade, manèges, tables de ping-pong et de pique-nique.
*** Brioches en forme de bonhommes que font les boulangers et familles alsaciennes, lorraines et allemandes pour la St-Nicolas.
**** La carte est courte, mais originale et composée de produits frais.
***** La pâtisserie de Laurent Duchêne, Meilleur Ouvrier de France.




Annette K.

Le 23 avril 2023

Annette K, Port de Javel Bas, 75 015 Paris
Tous les jours, de 8h à 18h (9h le week-end)
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 15 
Ambiance : 14
Café : 14  
Prix d’un café : 2,50 € 

Aux mots croisés du jour : « Avance faite en liquide » (nage)

Qui est Annette K. ?

– Une pionnière* appareillée dans son enfance que la nage va sauver. A l’origine des premiers spectacles de natation synchronisée et du maillot de bain moderne, elle ne cesse de vanter les bienfaits de la pratique sportive pour les femmes.

– Un bateau XXL amarré cent ans plus tard sur les berges de la Seine. 
Le lien avec la précédente ? C’est un lieu novateur « santé et bien-être », imaginé par des producteurs** : à la fois club de sport, centre de soins, guinguette et coffee shop.

L’extérieur est un peu austère, seuls les transats rayés de couleurs différentes du pont supérieur égaient l’ensemble. Mais l’ouverture date de décembre et une terrasse est prévue sur le quai, face au parc André Citroën – d’où l’on devrait profiter du Ballon Captif***, du pont Mirabeau, voire de la Tour Eiffel.

A l’intérieur, un immense bar central délimite les deux espaces de restauration :

. Une salle aux volumes impressionnants, cernée de baies vitrées … où des lustres à l’ancienne s’échappent des gros tuyaux du plafond ! Au sol, de simples tables et chaises d’écoliers (pas très raffiné, mais préférable au sortir d’un entraînement !)

. Un coin salon avec palmiers et canapés, d’où l’on aperçoit, en levant la tête, le fond de la piscine**** du pont et ses nageurs crawlant, chacun dans leur ligne !
A nos pieds, la Seine où quelques canards et cygnes glissent sur l’eau. 
Et dans nos tasses, un café fraîchement torréfié par la Maison Coutume*****.

Pour conclure : belle mise en Seine. 

https://www.annettek.fr

* Fille d’une pianiste française et d’un violoniste australien, Annette Kellermann nait à Sydney en 1886. Appareillée du fait de ses jambes atrophiées, elle nage tant et tant de 6 à 13 ans que ses muscles retrouvent une robustesse quasi normale. Lycéenne, un aquarium l’embauche pour jouer une sirène dans un spectacle aquatique. Puis elle enchaîne les exploits : plongeons (28 m), traversées de Londres (27 km) et Paris (13 km) – elle abandonne celle de la Manche après 10 h. Pour optimiser ses performances, elle porte une combinaison courte et moulante : arrêtée à Boston en 1907 pour « indécence », le juge statue en faveur de l’argument sportif et fait jurisprudence : l’évènement permet la popularisation du maillot de bain une pièce et de la natation pour les femmes. De 1914 à 1924, elle interprète des rôles de danseuse de ballets aquatiques au cinéma. Elle s’éteint en 1975.                             

** Why Not Productions, cinéma indépendant  (Cf. « Des Hommes et des dieux », « Un Prophète » etc.).

*** Plus grand ballon du monde, il permet de découvrir Paris et ses monuments à 150 m d’altitude ; c’est aussi un outil de mesure de la qualité de l’air. Il est accessible tous les jours de 9h à 19h45 sous réserve des conditions météorologiques.

**** De longueur olympique à ciel ouvert en rooftop, jouxtant le centre de soins de haut niveau avec balnéo.

***** Atelier de torréfaction parisien, de cafés choisis à la source (Costa Rica, Brésil, Indonésie, Ethiopie et Burundi). 




Le Quinzerie

Le 16 avril 2023
Le Quinzerie, 40 rue de la Convention, 75 015 Paris
Tous les jours, du matin à la nuit.
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 15 
Ambiance : 14
Café : 13 
Prix d’un café : 3,50 €  

Aux mots croisés du jour : « Pleine de vie » (enceinte)

Imaginez un village à Paris : celui de Saint-Charles, avec sa rue principale bordée de maisons et commerces*.
En toile de fond, la Tour Eiffel située à quelques centaines de mètres, et en bord de Seine, le centre Beaugrenelle*, paradis des shoppeurs.

Imaginez une façade à la modernité graphique, derrière laquelle se cache un hôtel au design contemporain, le Quinzerie, ouvert en octobre dernier. Lumière, espace, confort, lieux de vie ou d’intimité, tout est pensé pour le bon vivre. Pas seulement dormir ou se détendre, mais aussi se sustenter et … se désaltérer (nous y voilà !!) 

Imaginez un bar chic mais pas guindé, à la clientèle internationale. A cette heure matinale, le barista semble dans sa bulle mais non, il s’applique ! En fin de journée un mixologue prend le relais et élabore mocktails et cocktails*** jusqu’à la nuit.

Imaginez un jardin, si tranquillement lové qu’on a envie de s’y « pauser », un verre ou un livre à la main. Ou petit-déjeuner, bruncher (le dimanche), grignoter***. Des herbes (pour les cocktails), des fleurs, du calme ; on est à mille lieues de la frénésie parisienne.

Imaginez un rooftop (pardon, cousins Québécois : « Grand Balcon » !), accessible à toute heure de la journée. La commande passée, on récupère son plateau pour le monter au dernier étage (ça se mérite !) 
Elle nous y attend. Qui ? Mais la grande Dame**** ! Vous savez, celle qui, à la tombée de la nuit, scintille au début de chaque heure pendant cinq minutes. A nos pieds, le parc de l’ancienne Imprimerie nationale, devenue Ministère des affaires européennes. La vue ? Iconique !

Imaginez … l’annonce faite à mari ! 😉

Pour conclure : rooftop au top.

https://www.quinzeriehotel.fr/bars-faims

* Charcuterie, fromagerie, boulangerie, pâtisserie, quincaillerie, mercerie, fleuriste et autres – sans compter son marché des mardis et vendredis matins. Et un peu plus loin, ouvert tous les jours, le centre Beaugrenelle avec FNAC, Galeries Lafayette, grands noms et petites marques françaises, enseignes de déco, cinémas et restaurants sur 45.000m2.
** “Mocktail” vient de l’anglais “mock” qui veut dire imiter ou mimer. C’est est donc l’imitation du cocktail, puisqu’il peut être tout aussi recherché, mais ne contiendra jamais d’alcool..
*** Planches de grignotage avec des produits sourcés localement (Cf. Carte « snacking » qui change au fil des saisons). 
**** La Tour Eiffel.




Cafet’O

Le 29 janvier 2023
Cafet’O*, 31 rue Viala, 75 015 Paris
De 7h30 à 17h (vendredi 18h, samedi 8h-18h), sauf dimanche
Note globale : 15
Situation : 12
Cadre : 15
Accueil : 15 
Ambiance : 15
Café : 16
Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour : « Doit son nom à Christophe Colomb» (Colombie)  

A quelques pas du Pont de Bir Hakeim, face à l’hôtel Gustave (la Tour Eiffel n’est pas loin !), cette enseigne a vu le jour il y a quelques mois. Un énième coffee-shop ? Il en a les codes, c’est vrai : déco épurée, musique d’ambiance, boissons de qualité, collations variées, wifi gratuit et service rapide. Mais il est bien plus encore :  

. plus matinal : dès 7h30 au lieu des 9 ou 10h habituels – quand ce n’est pas 11h !
. plus spacieux : 4 petits salons se succèdent, séparés par des cloisons légères.
. plus cosy : jolie porte d’entrée à petits carreaux, bois clair, nombreux lustres en osier, plantes vertes luxuriantes, banquettes de tissu, coussins variés, poêle à bois chaleureux …
. plus exotique : à peine la porte franchie, on quitte Paris pour la Colombie. Nul besoin de réviser son espagnol, ni encore moins de prendre son passeport. La propriétaire maîtrise parfaitement notre langue qu’elle fait chanter avec son accent. 

Il est 8h : elle prépare l’arepa. Car ici, vous ne trouverez ni baguette, ni croissants : on a quitté la capitale, je vous l’ai dit ! C’est donc une galette de maïs accompagnée de lentilles et de riz qui fait office de petit-déjeuner.
Vous préférez du pain ? Ils sont d’une grande variété**.
Une pâtisserie ? Les signatures-maison vous attendent sous leurs cloches. 
Et puis, bien sûr, l’incontournable café tinto***, car le réveil sonne tôt dans les Andes (d’où l’ouverture dès potron minet !) Rond, équilibré et d’une grande douceur, il a une petite note de cacao … 
A midi, l’ardoise annonce une entrée et un plat (de quoi en faire sa petite cantine !) et pour le soir, on peut s’approvisionner en produits locaux au coin épicerie.

Nouveau mais déjà plébiscité si l’on en croit l’affluence les deux fois où nous sommes passés : des latinos bien sûr mais aussi des touristes. L’ambiance reste tranquille ; les différents espaces y sont sans doute pour quelque chose, le fond musical aussi …

Pour conclure : un café O top !

https://www.thefork.fr/restaurant/cafet-o-r732366

* Cafeto = caféier.
** « Pandeyuca », fait de farine, yucca et fromage, « pandebono », de farine de maïs, manioc et fromage ou bien « empanada », petit chausson en pâte à pain farci de légumes, viande ou fruits (celui à la goyave est un délice !)
* Café noir. NB. La Colombie est le troisième plus gros producteur de café au monde derrière le Brésil et le Vietnam. Pour 2022, sa production est estimée à plus de 13 millions de sacs de 60 kg de grains. Son café est l’un des plus réputés grâce à ses conditions optimales de culture : climat tropical, sols riches en nutriments et altitude comprise entre 1000 et 2000 m.




L’Argument

Le 15 janvier 2023
L’Argument, 121 rue de la Convention, 75 015 Paris
Tous les jours, de 7h à 1h 
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 14  
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : «  Frappe parfois » (Argument)

L’argument pour y aller : sa proximité des cinémas et sa terrasse à l’angle de deux rues.
Envie de l’effervescence bouillonnante de la ville ? Et hop, une chaise côté Convention !
Besoin de tranquillitude* ? Réfugiez-vous côté Bocquillon !

L’argument pour y entrer : sa déco soignée et confortable : on s’enfonce dans les deux fauteuils-club de l’entrée, protégés par d’épais rideaux. Des matériaux naturels (bois, cuir, pierre), des couleurs chaudes, une verrière-miroir, tout ce que j’aime ! 
Au fond, une flèche indique « L’atelier de fabrication » (= cuisine) et dans les (spacieuses) toilettes, on trouve même – avis aux bébés ! – une table à langer.

L’argument pour y rester : son service traditionnel à la française … mais pas à la parisienne : prévenant et souriant. On félicite notre serveur :
– C’est parfait !
– J’essaie de l’être, répond-il avec un clin d’oeil.
Le patron ne manque pas d’humour non plus. C’est lui qui, après le confinement, indiquait sur une ardoise à l’entrée, que le masque était obligatoire … en donnant le numéro de l’Elysée pour ceux qui n’étaient pas d’accord !

L’argument pour s’y attarder : son ambiance de bistro parisien, fréquenté par ceux qui travaillent dans le coin le midi puis pour un verre entre collègues en fin de journée, par les gens du quartier le soir. Ce matin, il y a du monde au comptoir : 8 agents de la Ville de Paris s’y sont retrouvés pour commencer la journée. Et la musique est aussi animée que les conversations : du rock des années 60 !

What else ?*** Le café, of course ! Sans être transcendantal, il est de bonne facture … et servi dans une jolie tasse colorée.

Pour conclure : des arguments à faire valoir …

https://www.largument.fr

* Clin d’œil à Ségo** et sa bravitude.      
** Ségolène Royal, quand elle s’était présentée à la Présidentielle de 2007.
*** Cf la célébrissime publicité de Nescafé du non moins célébrissime acteur Georges Clooney.V




Lola

Le 18 décembre 2022
Lola, 140 avenue Emile Zola, 75 015 Paris
Tous les jours de 7h à minuit, 8h-1h le samedi, 9h-22h le dimanche
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 12
Prix d’un café : 2,00 €  

Aux mots croisés du jour : « Transport en commun » (ola)

Lola grelotta et se réfugia chez … Lola. Elle avait pourtant pris soin de s’emmitoufler dans une doudoune (par dessus le col roulé de rigueur !), doublée d’une écharpe de laine et ses mitaines assorties (on reste parisienne !), le froid est vorace ce matin – et son nez coule comme de l’eau, là … Bonne pioche : ce petit bistrot parisien pur jus est confortable et chaleureux avec ses épais rideaux de velours rouge et ses gros radiateurs de fonte (avec poignée !) 

D’autres exilés sibériens ont déjà trouvé refuge autour du comptoir, pour ne pas risquer d’être transformés en glaçons.
Ils en profitent pour jeter un œil sur le quotidien mis à disposition et échanger sur LE sujet du jour : la finale de la coupe du monde. France-Argentine, autant dire qu’il y aura des supporteurs à 16h ! 
L’un d’eux lance une devinette à la cantonade : 
– Quel est le comble pour un footballeur ?
– D’avoir un but dans la vie, pardi ! s’exclame un autre.

Au fond, des familles ont investi la grande table d’hôtes : c’est jour de brunch aussi. Les petits d’hommes patientent en dessinant (feuilles et crayons sont à dispo) … ou en allant tirer la langue aux poissons à l’entrée pour le plus malicieux, tandis que le plus jeune, calé dans une chaise haute délicieusement rétro, babille tranquillement.
– Et pour vous, ce sera ?
– Un os à moelle et une soupe à l’oignon, dis-je après un rapide coup d’oeil sur l’ardoise …
Non, je plaisante, un express et un grand crème.
Ici, point d’accueil glacial, au contraire, on est plein d’attentions pour les clients. Les Polaroïd des habitués égaient le miroir et de petites bougies sont déjà sur les tables pour ne laisser personne dans le noir en cas de coupure de courant.
– Alors, cet os à moelle, il était comment ? m’interroge la serveuse en partant.

Pour conclure : vous ne tomberez pas sur un os. 

https://brasserielola.fr/fr



Mon rêve

Le 10 juillet 2022
Mon rêve, 68 avenue Félix Faure, 75015 Paris
Tous les jours, de 8h à 23h (9h le WE)
Note globale : 16
Situation : 13
Cadre : 17
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 17 (« Terres de café », torréfacteur réputé) 
Prix d’un café : 2 €

Aux mots croisés du jour : « Voyage de nuit » (Rêve)

ZZZZZ … 

Aujourd’hui est un jour de rêve : notre Roi bien aimé* nous a conviés à Versailles, au bal de la Cour. J’ai collé une mouche sur mon visage et inaugure ma robe à paniers, aussi rose qu’extravagante ! Elle est tellement volumineuse que je dois me contorsionner pour passer entre les portes et mon corset est si serré que je peux à peine respirer … mais il me donne une taille de guêpe. Ma coiffure aussi m’a donné du fil à retordre. J’ai dû la blanchir avec de la poudre et ajouter des armatures métalliques pour la rendre volumineuse. Heureusement que mon cher et tendre a fait surélever le toit de ma chaise à porteurs ! Qu’il est élégant dans son habit à la française si joliment brodé, avec sa perruque poudrée nouée en catogan …

Mon Dieu, quelle odeur épouvantable ! Qu’est-ce que je fais dans cette crèmerie** ? Elle ne manque pas de charme en même temps, avec son comptoir en bois, ses splendides corniches et carreaux de ciment au sol. Et puis ces magnifiques faïences qui représentent des scènes de … Oh ! Mais c’est nous : je reconnais ma robe de bal et mon Bien aimé à moi ! … Que se passe-t-il encore ? Voilà que lait et fromages ont été remplacés par muscadets et calvas***. Et tous ces ouvriers accoudés au zinc ! Ne me dites pas que je suis dans un bistro : c’est un cauchemar ! …

« Coucou ! » Un petit insectivore mécanique sort de sa pendule et m’extrait de mon rêve. Quoique : le décor Belle époque est resté****. A la place des ouvriers, ce sont maintenant des habitués ou badauds, voire touristes égarés. Quelques familles aussi ; car les petits rêveurs et rêveuses ont droit à un kit TPG (Tranquillité Parentale Garantie) pour que leurs parents puissent profiter de cette adresse de rêve.

Pour conclure : mon rêve devenu réalité …  

https://bistromonreve.fr/fr

* Devenu Roi en 1715, Louis XV, surnommé le « Bien-Aimé » règne jusqu’en 1774.
** Créé en 1913, notre estaminet du jour fut d’abord un magasin de produits laitiers …
*** … pour devenir bistro en 1920.
**** Ici pas de déco standardisée, tout est ancien, authentique … et classé !




Foufou

Dimanche 11 octobre 2020
Foufou Beaugrenelle, 19 Rue Linois, 75015 Paris
Tous les jours, de 8h30 à 21h (9h30 le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 17
Prix d’un café: 2,50 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ :
« On y croise un monde fou » (asile)

 

Fou ! Une navette fluviale déverse son flot de shoppeurs à la porte du centre Beaugrenelle … un dimanche !
La gigantesque bulle de verre* est à deux pas de la Tour Eiffel, donc en zone touristique :
elle peut ouvrir sept jours sur sept.
Fou ! L’escalier mécanique de son Monoprix XXL mène à un coffee-shop !
Entre vêtements et parfumerie, le fondateur des cafés** Foufou y a ouvert son 3ème espace.

A l’origine du nom, un lac congolais au bord duquel on cultive le Kivu. C’est un Arabica pure origine que notre enseigne
est seule à vendre sur la capitale. Un vrai nectar aux étonnantes notes de figue fraîche et de chocolat noir qui est devenu
la star de l’enseigne. De quoi ravir les amateurs, d’autant qu’il est loin d’être l’unique trouvaille de son Coffee-lover. Colombiens, brésiliens et autres se bousculent à la carte, servis avec brio par le barista (mention spéciale pour son dessin de notre latte!)

Mais Foufou est plus qu’un café, on y petit-déjeune toute de la journée : fou, non ?
Les gourmets testent les recettes tendance revisitées, tandis que les gourmands engloutissent pain perdu, pancakes
et cookies. Quant aux Vegan (de plus en plus nombreux sur la Rive gauche !), ils picorent du granola ou des tartines d’avocats-betteraves avant de s’offrir (soyons fous !) une petite douceur aux graines de chia***.

Ils en oublient vite le Supermarché d’autant que le cadre est chic et sobre, les matériaux nobles et les assises confortables (banquettes de velours vert et tables en marbre rose assorties au comptoir). D’immenses baies vitrées ouvrent sur la terrasse et le plafond de miroirs – avis aux amateurs de selfies décalés ! – agrandissent encore la salle.
Un luxe en cette période confinée !

Pour conclure : on en est fous !

storiesdown.com › users › cafe_foufou

* Ouvert en 2013, ce centre commercial nouvelle génération a vu les choses en grand :
50 000 m2 de commerces, 7 000 m2 de nature (le plus grand jardin de Paris), 110 enseignes des marques les plus tendance et un cinéma de 10 salles pour 2000 places.
** Jean-Philippe Nikoghossian créé cette nouvelle enseigne en 2017 dans le XIè, puis les IIIè, XVè et près de Monaco.
*** Petites graines originaires du Mexique, elles possèdent de nombreuses vertus : excellentes pour le cœur, les os,
les dents, la peau, le cerveau, elles favorisent aussi le sommeil et permettraient de prévenir certains cancers dit-on …




La Terrasse

Le 19 janvier 2020
La Terrasse, 5 place de Barcelone, 75 016 Paris
De 8h à 23h30, 9h le samedi, 9h-18h le dimanche, symbole-handicap
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 14 
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Qui se répète » (ara)

 

Sous le pont Mirabeau coule la Seine …
et juste en face, de quoi désaltérer des gosiers asséchés :

– De l’eau à la claire fontaine à colonnettes de Monsieur Wallace. Il en avait installé une centaine pour que chaque parisien puisse avoir de l’eau potable ; c’est l’une des rares survivantes (mais prévoir un gobelet, celui d’origine a disparu !)

– D’autres boissons de toutes sortes si l’on préfère, dans les brasseries qui s’étalent sur la large place.
Voilà qui peut paraître bien banal … et pourtant …

« La Terrasse » évoque chaleur et verdure : tout ce qu’on recherche à cette période de l’année.
Bonne pioche !

Sous son grand store bleu azur, cette terrasse est bien abritée derrière ses jardinières de fleurs. De quoi oublier un instant les pots d’échappement de la très passante avenue de Versailles, tout en profitant des parasols chauffants …  en attendant le soleil estival. Si vous craignez les courants d’air, une seconde terrasse lui succède, plus protégée encore.

Mais pour un dépaysement total, c’est à l’intérieur qu’il faut s’installer. 
On quitte la capitale pour se trouver propulsé au cœur des Caraïbes : les plantes dégringolent de leurs suspensions,
de (faux) champignons poussent au pied d’un arbre (entier !) Pour un total moment de détente, s’installer dans l’un
des deux fauteuils suspendus, se laisser bercer en fixant le ventilateur du plafond et s’imaginer à l’époque coloniale.
Un perroquet croaille. On sursaute. C’est Oscar, la mascotte de la maison. Il ne reste plus qu’à commander un petit verre de rhum pour se remettre de ses émotions … et replonger dans sa douce torpeur.

Pour conclure : un établissement qui mérite un Oscar.

http://laterrasse-paris16.fr




Good News

Le 12 janvier 2020
Good News Coffee, 27 bis rue Mademoiselle, 75 015 Paris
De 8h30 à 18h, 9h le samedi, 10h le dimanche (Fermé le lundi)
Note globale : 14
Situation : 11
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 17 
Prix d’un café : 2,50 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Arme australienne » (boomerang)

 

Bonne nouvelle pour Mademoiselle : un nouveau coffee shop a ouvert ses portes à ses pieds – rare dans ce quartier !
Le bâtiment est tout neuf, la déco moderne et épurée. Il n’est pas immense mais  lumineux grâce à ses grandes verrières. Tables avec plateau de marbre et pieds de bistrot chinés, carreaux new yorkais couleur bleu canard, et puis le bois omniprésent, sans oublier la touche green : on s’y sent bien. Et si Mademoiselle veut se passer de l’eau sur les mains, un savon liquide parfumé assorti au carrelage l’attend sur le lava-beau, ainsi qu’une pile de serviettes d’invités joliment empilées sur l’étagère de bois : du jamais vu !

La Good News ? C’est le Good coffee ! Un café de spécialité – que dis-je, des cafés : on les choisit selon leur origine,
leur mode d’extraction*, leur préparation** et même leur capacité : verres et tasses sont soigneusement alignés
sur le comptoir avec l’indication des prix, des contenances et des récipients (j’adore !)
Le gérant est Australien, c’est un passionné. Pour les grains, il se fournit chez un compatriote ; la machine par contre
est italienne, mais quelle machine*** ! Quant à la torréfaction, elle serait plutôt anglo-saxonne – moins forte que
dans la botte donc. Si vous n’êtes pas puriste, vous pouvez demander à ce qu’on ajoute du lait, chaud, mousseux,
avec un élégant dessin : le Latte, c’est tout un art, on le savoure déjà avec les yeux !

L’autre Good News ? Une cuisine healty particulièrement soignée ou un « brekkie »**** le week-end avec son plat emblématique – non, pas du kangourou ! -, un toast à l’avocat.
Les serveurs (souriants) sont tous anglophones, la clientèle internationale … un véritable melting pot !

Pour conclure : Oh, my Good !

https://www.facebook.com/pages/category/Coffee-Shop/Good-News-Coffee-Shop-146948979358021/

* Expresso, filtre, à froid …
** Latte, flat white, cappuccino …
*** Marzocco
**** Brunch australien (avec ou sans dessert : 18,50 ou 22 €).