L’Auvergne à Paris

102 rue Blomet, 75015 | Station Vélib’ place Adolphe Chérioux | Dimanche de 5:30 à 23:30

Note globale : 11

Situation : 11  | Cadre : 11| Accueil : 13 | Ambiance : 11 | Qualité du café : 10

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Du vieux avec du neuf » pour « nonagénaire »

 

Face à la Mairie du XVème, de l’autre côté de la petite place piétonne, voilà un café plutôt classique, avec sa terrasse (malheureusement) protégée par une bâche en plastique : un bon point pour les fumeurs … mais pas pour l’esthétique !
Pas évident de trouver l’entrée ; c’est un tonneau recouvert de cartes de visites qui nous met sur la piste. Pas facile non plus de se frayer un passage, l’ensemble est tarabiscoté et encombré. On atteint quand même la banquette…

Le cadre est plutôt banal, genre rad des années 60 avec néons blafards, heureusement atténués par le puits de lumière qu’offre la verrière à ciel ouvert.
En bruit de fond, les moteurs d’une course automobile qui vrombissent sur un grand écran (faut aimer !).

On réalise alors qu’il y a des voitures partout, des centaines, soigneusement rangées dans des vitrines dans tous les coins. Des plaques de rallyes aussi, et puis une pancarte : « Au rendez-vous des amateurs de sports mécaniques et amateurs de rugby». On apprend que le patron est un fervent supporter de l’ASM Clermont et accueille régulièrement l’association «Les Arvernes de Lutèce» qui en a fait son QG : avis aux collectionneurs invétérés !

Le garçon nous accueille gentiment, puis installe les nappes pour le déjeuner, rouges et blanches : ça fait auberge de campagne ! On s’imagine bien attaquer l’une des spécialités auvergnates du cru : chou farci, tripoux, potée, aligot, truffade ou petit salé aux lentilles du Puy … pas vraiment diététique, mais ça fleure bon le terroir !   En espérant cependant que la qualité soit meilleure que le café qui est franchement amer (3 sucres sont nécessaires !), bien que joliment servi sur un plateau avec sucrier, pot à lait, verres à pied et bouteille d’eau décorée de sympathiques vaches Salers.

Mais on n’a pas vu l’heure tourner : il va falloir mettre le turbo !

Pour conclure : allez y faire un tour, il tient la route.
www.lauvergne-a-paris.fr

 

 




Les Cafés Charles

Parc des Expositions, 75015 | Station Vélib’ Ernest Renan | Dimanche 10:30 à 19:00

Note globale : 11

Situation : 10  | Cadre : 11 | Accueil : 13 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La def’: «Apparaît au front quand le corps est dégarni» pour «Réserviste»

 

Le Salon du Bien-être fête ses trente ans : une destination toute trouvée pour s’offrir un petit carré de ciel rose par ces temps de grisaille. Munis de nos précieux sésames (invitations téléchargées gratuitement sur internet : le bon plan !), nous fonçons Porte de Versailles.

Un vrai spectacle : des professionnels pour certains revêtu d’une blouse blanche histoire de se donner une caution scientifique, aux plus farfelus avec leurs lunettes à la Star Trek et leur air ténébreux.

Et puis tous ces appareils, tous plus miraculeux les uns que les autres : un espèce de scanner qui ne donne pas vraiment envie d’y entrer (mais apparemment d’en sortir si l’on en croit le regard suppliant de la testeuse du jour oubliée semble-t-il par le démonstrateur !), des accessoires de bien être, cosmétiques (Du collier de noisetier qui soulage des reflux gastriques ou les ulcères buccaux au recueil d’histoires drôles destinées à stimuler le système immunitaire et donner envie de sortir des prisons du conformisme : tout un programme !) Devant les milliers de boîtes de gélules, une question me vient: que devient-on si l’on décide de toutes les essayer ?

Quelques stands pour rêver : la thalasso … Ah ! Une petite échappée à la Rochelle ou Saint Malo. Ou pourquoi pas le festival du chamanisme organisé dans le Jura par le Cercle de sagesse de l’union des traditions ancestrales ? On peut aussi se faire masser : les mains, les pieds, le dos, et la tête (… alouette !)

A l’extrémité, un stand bio propose un véritable café artisanal torréfié au feu de bois 100% arabica : le gosier asséché, je m’accoude à l’unique comptoir. Les patrons discutent avec les quelques clients, l’ambiance est volubile et le contact chaleureux. Il me sert mon précieux breuvage dans un mini gobelet jetable (ça, j’aime pas trop : le contact du carton m’est franchement désagréable ; eh oui, Madame a ses exigences !). Le sucre est servi dans un ancien pot de yaourt en terre recyclé (ça, c’est plutôt sympa), avec une cuiller pour le service (comme à la maison) et un agitateur en bois pour le touiller (ça me rappelle le tire-langue du docteur). Au goût, rien d’exceptionnel … rien de catastrophique non plus : un peu décevant tout au plus, tant on nous vante les mérites du bio …

Pour conclure : un café bien dans son bio-tope …

www.salon-medecinedouce.com

 




Au dernier Métro

70 bd de Grenelle, 75015 | Station vélib’ au 54 | Dimanche 6:00 à 2:00

Note globale : 16

Situation : 13  | Cadre : 17 | Accueil : 15 | Ambiance : 18 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Onze de France » pour « Aude »

 

Impossible de le manquer : en face du marché qui se tient sous le métro aérien de Dupleix, une mini-break et un triporteur aux couleurs de l’établissement sont garés juste devant !

On passe sous la marquise de l’entrée ; à l’intérieur, également art déco, une salle toute en longueur couverte de plaques émaillées. Quelques chisteras et de nombreuses grappes de piment d’Espelette aussi pour rappeler l’origine des propriétaires …

Devant le magistral bar en étain, une brochette de bonnets occupe toutes les places. Les conversations vont bon train : on commente la déculottée prise la veille par nos rugbymen ! Le ton monte, les esprits s’échauffent …

L’un d’eux donne le signe du départ :
– Bon dimanche, Pierrot !
Et le patron de lui répondre de sa voix rocailleuse :
– Sans rancune, Patxi !
– C’est quoi le prochain match ?
– Manchester !
– On va bouffer du rosbeef : après les macaronis, le rosbeef ! conclut-il … avant de revenir hilare, quelques minutes plus tard : J’ai oublié d’te payer, mon grand !

Ici, le tutoiement est de rigueur. L’ambiance est chaleureuse et gentiment bruyante : un vrai bistrot, bien dans son jus, qui fleure bon le sud-ouest … On se croirait au pays (basque bien sûr) !

On essaie de se dégotter un bout de banquette derrière la rangée de tables serrées les unes contre les autres ; j’en fais valser une tasse vide !

Au fond, une pena de supporters casse-croûte à la baguette : eux, c’est le foot !

Un couple d’octogénaires – béret pour lui, mitaines pour elle – fait son entrée : « M’ssieurs, dames ! » : ça ne désemplit pas !

Pour conclure : il ne manque pas de piment, accrochez-vous à ses basques !

http://www.auderniermetro.com/

 




Le Zinc

61 av de la Motte Picquet, 75015 Paris | Station Vélib sous le Métro | Dimanche de 8:00 à 1:00 |

Note globale : 12

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 11 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle permet de passer l’été à l’abri et l’hiver au chaud » pour « Canadienne »

 

Halte du jour dans un traditionnel bistrot parisien, à deux pas du Métro aérien et de l’attrayante rue du Commerce, toujours très animée, et quelques encablures du champ-de-Mars et sa dame de fer.

On entre par une belle terrasse, lumineuse tout en étant protégée des rafales et des intempéries, et recouverte au sol de belles lames de bois foncé.

A l’intérieur, de petits carreaux de faïence blanche façon Métro sur le mur, avec des inscriptions à l’ancienne : « Coktails », « Zinc », « Vins » … Toute une époque !

Une gigantesque affiche de « Suc » fait la réclame pour cet apéritif à la gentiane du Cantal. Il est produit par « Chanabier, père et fils » : ça ne s’invente pas, un vrai nom de terroir !

Tout de noir vêtu, le Garçon nous porte nos boissons, professionnel, mais sans une once d’humour ou de simple chaleur humaine : dommage ! A croire que sa tenue a fini par déteindre sur lui …

Le café par contre est bon, fort, mais bon (et un peu plus de sucre !). Le crème, lui, est mousseux à souhait : « Ca fait des années que je n’ai pas vu une mousse pareille ! » s’exclame mon cher et tendre visiblement ravi …

Clientèle clairsemée : deux jeunes parents donnent les dernières consignes à leur héritier apparemment sur le départ, quelques lecteurs sont plongés dans les quotidiens mis à disposition, tandis qu’un habitué sirote un petit verre devant l’imposant comptoir (un plombier ?!). La radio ronronne en sourdine … Mais côté ambiance, on peut dire que c’est l’encéphalogramme plat : visiblement, il vaut mieux venir à cette heure pour écrire ses mémoires … et plus tard pour l’animation (un coup d’œil sur le clip de « You Tube » vous en donnera une idée)

Pour conclure : un peu froid, mais ne mérite pas d’être dézingué …

http://www.youtube.com/watch?v=femzb8Rc9VU




Le Pierrot

67 av de la Motte-Piquet, 75015 Paris | Station Vélib’ Bd de Grenelle | Dimanche de 7:00 à 1:00

Note globale : 14

Situation : 13  | Cadre : 15 | Accueil : 14 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : «Est nulle en classe » pour « Inélégante »

 

Bien situé à un carrefour très animé du XVème, à deux pas de la rue du Commerce, notre café du jour est au pied du métro aérien (l’escalator arrive quasiment à la porte !).

Si la vue n’est pas exceptionnelle, elle est dégagée, et il doit être bien agréable de siroter un verre sur la terrasse quand le soleil montre le bout de son nez. Orientée au sud, elle permet, par sa situation au cœur de ce quartier très fréquenté, d’observer le défilé des passants.

Mais le matin, c’est l’autre côté de la place qui est réchauffé par les rayons solaires. Nous choisissons donc de nous engouffrer à l’intérieur.

Le décor est celui d’un vrai café à l’ancienne délicieusement rétro, qui semble resté dans son jus. Ici, pas de déco tape à l’œil, mais une ambiance parisienne style belle époque. En un instant, on se retrouve 100 ans en arrière : une belle cure de rajeunissement à peu de frais.

Des tables de toutes tailles, carrées ou rondes pour plus de convivialité, des chaises en bois et une grande banquette d’angle en molesquine noire dans un coin ; des lampes d’inspiration Gallé rappelant le style art nouveau du métro tout proche, un papier peint gaufré beige-kaki à la couleur passée, ainsi que quelques plaques publicitaires en tôle émaillée (Berger, Martini, Byrrh…). Tout donne envie de s’y attabler.

Notre serveuse est souriante et agréable, toute de noir vêtue, avec un petit polo Ralph Lauren au dos duquel le nom de l’établissement se détache en lettres blanches, ainsi qu’un long tablier qui lui arrive presque aux pieds. Au bar, ses collègues plaisantent joyeusement ; l’ambiance est bon enfant.

Beaucoup d’habitués sont accoudés au comptoir où les conversations vont bon train, l’atmosphère est conviviale. Quelques couples prennent tranquillement leur petit déjeuner … Sur la carte, le breakfast à l’anglaise, facturé 11 euros est bien tentant, surtout dans la fraîcheur du matin …

Pour conclure : du rétro près du métro !




Au Roi du Café

59 rue Lecourbe, 75015 Paris | Station Vélib’ Volontaires | 6:00 à 15:00 (2 :00 sinon, 7j/7 sauf fériés)

Note globale : 14

Situation : 12  | Cadre : 14 | Accueil : 13 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Pot aux roses » pour « Vase »

 

Notre destination du jour est un café ouvert en 1910, et qui semble n’avoir pas changé : le décor est un peu vieillot mais non dénué de charme, avec un petit côté baroque.

Au-dessus du comptoir, de grosses lettres roses en néon annoncent, d’une écriture appliquée, le nom du Café ; tandis que sur le zinc, des pyramides de tartines s’apprêtent à être servies, et des oranges attendent d’être pressées.

Dans la salle du fond (attention à la marche !), une longue table en chêne foncé, haute et étroite, divise la pièce, avec des chaises style Louis XVI rangées en oblique tout du long.

A gauche, une banquette grenat moelleuse, dont on retrouve la jumelle au fond. A droite, le long des grandes fenêtres, de petits fauteuils rigides semblent avoir beaucoup vécu. Et partout, de petites tables rondes en bois patiné. Dehors, quelques chaises en terrasse pour pouvoir profiter des premiers rayons de soleil : chacun peut y trouver sa place !

L’endroit est un vrai lieu de convivialité : beaucoup de monde déjà malgré l’heure matinale, notamment autour du zinc, où les conversations vont bon train dans une atmosphère bon enfant. Dans la deuxième salle, tout au fond, deux jeunes mamans attaquent leur petit déjeuner tout en faisant la risette à leurs progénitures, sanglées dans leurs poussettes. Un sexagénaire s’informe des résultats sportifs en épluchant « L’Equipe » et trois allemandes entament une discussion animée. Une famille fait son entrée : la fille, le père et le grand-père, lequel soulève sa casquette pour saluer la serveuse venant s’enquérir de leur commande : un vrai bistrot de quartier qui perpétue la tradition chaleureuse et vivante des cafetiers de Paname.

Le brunch a l’air copieux avec notamment des muffins et des œufs brouillés. Le café quant à lui n’est pas exceptionnel, mais on vous l’apporte avec un grand verre et une bouteille d’eau bleue (la bouteille, pas l’eau !)

Les prix sont particulièrement raisonnables : un petit noir à 1,80 € n’est pas si fréquent dans la capitale !

Pour conclure : Vive le Roi !