Kaffeehaus

Le 5 mars 2023
Kaffeehaus, 11 rue Poncelet, 75 017 Paris
De 12h à 19h (13h le dimanche, 10h pour la boutique, fermé le lundi)
Note globale : 15
Situation : 16
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 15 
Café : 14 
Prix d’un café : 2,60 €
Aux mots croisés du jour : « Eau de Cologne » (Wasser)

Cologne accueillait les délégués des Choeurs Franco-Allemands* ce week-end. Ambiance studieuse, tellement que – ça va vous paraître incroyable ! – je n’ai même pas eu le temps de tester un café ! C’est donc de ce côté du Rhin que j’ai cherché un Kaffeehaus et il est tenu par un natif** de … Cologne ! 

Non loin de la place des Ternes, les commerçants d’une rue animée vantent les produits de leurs étals :
« Elles sont bonnes mes oranges, elles sont bonnes ! ». 
De la terrasse de notre boulangerie-pâtisserie, on est aux premières loges pour profiter de cette ambiance de marché. Mais entrons plutôt dans la boutique : au fond, un escalier en colimaçon (raide !) permet d’accéder au salon de thé-restaurant. Parquet clair, tables en bois sculpté, horloges à coucous, tableaux de famille ; on se croirait dans un chalet en Forêt noire ! Une banquette et ses coussins, des livres en allemand, un long tapis : gemütlich*** ! On est un peu serrés, rien de tel pour engager la conversation avec les nostalgiques de la gastronomie d’outre-Rhin …

Avec ces derniers frimas, la tuile-maison servie avec l’expresso ne suffit pas. Qu’à cela ne tienne ! On va se faire une douce violence et l’accompagner, à l’allemande, de Stücke**** de différents gâteaux : Forêt noire (ah ! l’appel de la forêt !), Strudel à la pomme ou au pavot, Streusel aux figues, Käseshane ou Sachertorte. Que du bon ! Mention spéciale à la première, légère et peu sucrée, aux fruits légèrement acidulés et à la chantilly délicatement parfumée au kirsch.
D’aucuns regrettent que la part diminue au fil des années : « Si ça continue, il ne restera plus que la griotte ! »

Pour conclure : coucou à nos amis allemands !

                                               www.kaffeehaus-paris.fr

* La Fédération des CFA regroupe 18 chœurs français et allemands, dont Paris.
** Formé en Allemagne, Ralf Edeler est un pâtissier globe-trotteur : Londres, Bruxelles puis Paris où il travaille notamment avec Pierre Hermé. Elu meilleur pâtissier en 2008, il revient à ses origines 5 ans plus tard avec cette exquise « maison de café » dédiée à « la gastronomie allemande et de l’Est ». Son fils Jeremy l’y a rejoint l’an dernier …
*** Confortable.  
**** Petits morceaux. 




Umami Matcha Café To Go

Dimanche 24 mai 2020

Umami Matcha Café To Go, 5 Rue Pierre Demours, 75 017 Paris
Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 15h et 16h à 19h
Horaires post-confinement : du mardi au samedi de 10h à 20h.
Prix de l’espresso : 2€  

 

« Umami » ? C’est un mot japonais. Il signifie « goût savoureux ». 
Non, je ne suis pas au pays du soleil levant : les frontières sont toujours fermées et ses habitants, contrairement à nous, toujours confinés. J’ai juste quitté mon périmètre d’un kilomètre carré (c’est permis maintenant !) pour faire un tour du côté des Ternes (ça aussi, j’ai le droit : c’est à moins de 100 km !)

Passionnés par l’art de vivre et la cuisine nippones, un frère et une sœur y ont ouvert leur deuxième coffee-shop* en octobre dernier. Ils souhaitaient mettre à l’honneur cette culture et pour cela, proposent du matcha** en veux-tu en voilà. C’est simple, ils le déclinent sous toutes ses formes … ou presque ! Et contrairement à leur premier établissement, tout est « à emporter » : prémonitoire !

Dans l’épicerie fine, on retrouve une sélection de produits artisanaux directement importés et introuvables ailleurs.
Mais ici, c’est au comptoir qu’on commande ses boissons et plats à base de matcha. L’originalité, c’est leur Bento Box*** consignée, pour sensibiliser les clients à l’écoresponsabilité – même si, pour ceux qui ne sont que de passage, ils en proposent à usage unique.

Mais le café, me direz-vous ? On en trouve, et du bon ! Torréfié par Coutume*** et réalisé sur place avec une Synesso Syncra 2016, le nec plus ultra des machines. Mon expresso est plein d’arômes et avec une acidité maîtrisée.
Vous hésitez entre matcha et café ? Demandez à Lev de vous concocter un « Militalii » : c’est un savoureux mélange délicatement dosé, accompagné d’épices et de vanille, façon cappuccino …

Pour conclure : un café tout sauf terne.

https://www.umamiparis.com/matchacafe/umami-matcha-cafe-to-go/  

* Le premier se trouve dans le Marais, dans un décor similaire mêlant sobriété japonaise et atmosphère cosy,  
avec un espace dégustation petit mais bien agencé. Et quelques animations aussi : cours de matcha et de cuisine, dégustations gastronomiques, rencontres avec des producteurs et conférences.
** Le matcha, ou maccha, est une poudre très fine de thé vert moulu, qui a été broyée entre deux meules en pierre.
Il est utilisé pour la cérémonie du thé japonaise et comme colorant ou arôme naturel.
*** Très populaire au Japon, ce « repas rapide » est néanmoins raffiné car c’est un véritable art de vivre :
on assemble des couleurs, on dépose délicatement les victuailles pour composer un tableau visuel … 
**** Maison de torréfaction sélectionnant des cafés d’exception du monde entier, qui approvisionne ses sept établissements à Paris et Genève ainsi que des  partenaires engagés.




Biergit

Le 29 septembre 2019
Biergit, 8 rue des Batignolles, 75 017 Paris
Tous les jours de 8h à 2h (10h à 23h le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 14
Prix d’un café : 2,20 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Unité de pression» (bière)

Warum Biergit ? Parce que la patronne s’appelle Birgit ? Nein !
Biergit Kraft est tout simplement l’icône des amoureux de la bière outre-Rhin ! Cette jeune paysanne en costume traditionnel de la forêt noire symbolise la brasserie Rothaus depuis les années 30 ; elle en est devenue l’emblème, à l’instar du pêcheur de nos bières Fischer en Alsace. Son nom vient de « Bier gibt kraft », qui signifie : « La bière donne de la force » … plutôt vendeur, non ? Tous les allemands la connaissent, c’est donc avec le sentiment d’être un peu chez eux qu’ils arrivent ici, et la retrouvent en grand sur le mur.

Une nouvelle adresse donc pour les germanophiles, depuis un peu plus d’un an et à deux pas de la Mairie du XVIIème.
Quelques tables en rangs d’oignons sur le trottoir, d’autres plus nombreuses à l’intérieur, et de longues banquettes
au fond. Des petits cœurs en pain d’épices sont accrochés aux branches du grand arbre de bois clair qui orne l’un des murs et des Ampelmännchen* indiquent si les sanitaires sont libres. Décidément, nos allemands ont peu de chances d’être dépaysés !

Le café est de gute Qualität : fraîchement torréfié, il est préparé avec soin par le Barista. On peut lui préférer le Latte, onctueux à souhait ou l’une des 60 bières allemandes de la carte – en forme de chope ! A la « Oktober Fest », il y a même une cuvée spéciale … et une ambiance qui l’est tout autant ! Pendant le championnat de la « Bundesliga » aussi, ça chauffe et ça s’échauffe : tous les matchs sont diffusés sur écran géant en direct des chaînes allemandes, avec commentaires
en allemand ! Et pour accompagner l’effort, de généreux bretzel bien sûr, mais aussi des saucisses de toutes sortes**, Schnitzel*** et autres Maultaschen***.

Le mot de la fin pour Jacques Chirac, disparu jeudi. 
A Angela Merkel qui lui avait offert une chope de bière datant de 1710, il avait déclaré :
« J’ai mieux à la maison, j’ai une canette de 1664 ! »

www.cafebiergit.com

* Personnages symboliques des feux de signalisation lumineux destinés aux piétons en ex Allemagne de l’est.
** Currywurst, Bratwurst, Nurnberger et Bockwurst. 
*** Célèbre escalope de volaille panée. 
**** Ravioles de porc aux épinards.




Le Bistrot des Dames

Le 16 septembre 2018

Le Bistrot des Dames, 18 rue des Dames, 75 017 Paris

Tous les jours de 7h à minuit
Note globale : 15
Situation : 12
Cadre : 16
Accueil : 17
Ambiance : 17
Café : 11

Prix d’un café : 2,50 €

 

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Tombeur de dames » (As)


Aujourd’hui, c’est une pépite qu’on vous a trouvée : une ancienne pension de famille devenue café-restaurant-hôtel au cœur du quartier des Batignolles, une véritable institution de la très animée rue des Dames*. Sa façade, pourtant, ne présageait rien d’extraordinaire …

Mais passés les épais rideaux de l’entrée, on découvre déjà une salle au charme délicieusement suranné avec son comptoir à l’ancienne et ses affiches de ciné.
La température étant particulièrement clémente, la serveuse nous propose de nous installer dehors : après avoir traversé le bar, contourné la cuisine, descendu les escaliers (un vrai labyrinthe !), on découvre la véranda, toute en longueur (attention aux têtes : plafond très bas !)

Et là, le choc ! Un jardin de palmiers et bambous, bananiers et rosiers, un vrai jardin d’Eden, romantique à souhait : complètement inattendu !
De grands parasols protègent les tables, éclairées le soir par des lanternes et guirlandes électriques multicolores : féérique sans nul doute … mais sûrement aussi très prisé** !
Ce matin, des clients allemands de l’annexe de hôtel – une maison second empire pleine de charme aux volets vert amande – terminent leur petit déjeuner dans un service en porcelaine
de Saxe (pour ne pas les dépayser ?)
A l’abri des bruits et des regards, alors qu’on est à deux pas de la place de Clichy, le calme est absolu : comme une impression d’avoir quitté Paris pour la province. Magique et rare, très rare !

Le café nous arrache à notre parenthèse enchantée : il n’est pas à la hauteur du lieu ; heureusement la gentillesse de la serveuse en compense l’âpreté …

Pour conclure : la serveuse vaut mieux que la verseuse.

https://www.facebook.com/BistrotdesDames/videos/1246934198664485/

* C’est l’ancien chemin qui menait de la plaine Monceau à l’abbaye des Dames de Montmartre au XVIIe siècle qui est à l’origine de son nom.
** Attention : on ne peut pas réserver = arriver très tôt … et être patient !

 




Irène et Bernard

Irène et Bernard, 58 rue Gauthey, 75 017 Paris |
Tous les jours de 12h à 23h

Note globale : 13
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 12
Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
La meilleure def’: « Prend souvent la mouche » (araignée)

 

Balade dans le quartier des Epinettes *, du nom des ronces du célèbre pinot blanc**
qui envahissaient autrefois le versant sud-ouest de Montmartre.
Le hameau s’industrialise au XIXe siècle et ses agriculteurs sont remplacés par des ouvriers venus s’installer en ville. Depuis, le prix des logements a grimpé en flèche ; les cadres et professions libérales s’y sont installés, attirés pas ses espaces verts et voies piétonnes***.

A l’angle de la rue de la Jonquière, l’une des adresses les plus atypiques du quartier est sans conteste ce bistrot : quelques tables sur le trottoir puis, passé la porte (grinçante !), un vieux comptoir où l’on s’installe pour boire un verre en jetant un œil sur le Parisien du jour, à moins qu’on ne préfère la salle du fond pour siroter tranquillement son café, voire manger un morceau.

Bien que refait depuis qu’Irène et Bernard l’ont repris à Roger, on le croirait là depuis des lustres. Il y flotte un délicieux parfum de naphtaline – on ne dit pas « déco de mémé », mais « vintage » ! Vieux meubles de maison de campagne, papier peint représentant des scènes
de chasse à courre (il faut aimer !), photos en noir et blanc, abat-jours rétro à franges, ancienne balance d’épicier et boîtes en ferraille de bouillon Maggi. Si l’on ajoute la lumière tamisée et
le petit fond jazzy, voilà un bistrot qui ne manque décidément pas d’âme …

L’équipe est pourtant aussi jeune que la (nombreuse) clientèle et l’ambiance conviviale :
un service efficace et une cuisine familiale à prix raisonnable en font,  il est vrai, une bonne cantine de quartier. Pas d’esbroufe, mais de la simplicité aussi bien dans l’accueil que dans
la carte, c’est pour ça qu’on vient !

Pour conclure : il Irène une bonne ambiance.

http://www.irene-bernard.com

* Pour « petite épine »
(Epinettes : également des instruments de musique de la famille des clavecins !)
** Auxquelles elles ont d’ailleurs donné leur nom.
*** Comme la célèbre Cité des fleurs.




The Place to

The place to, 47 avenue de Wagram, 75 017 Paris |
De 7h30 (9h30 le WE) à minuit (2h du jeudi au samedi) | Station Vélib’ Mac Mahon – Brey

Note globale : 15
Situation : 14 | Cadre : 15 | Accueil : 15 | Ambiance : 15 | Café : 14
Prix d’un café : 2,90 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Terme générique qui embrasse la femme » pour « homme »

 

The Place to … go to day ; pour le reste, on va vérifier !

C’est à 200 m de l’Arc de triomphe, 20 de la Place des Ternes* et 2 pas de la salle Wagram** qu’un frère et sa sœur, ingénieur et vétérinaire à l’origine, ont ouvert il y a 3 ans cette brasserie de style underground : briques, acier, bois,
béton brut et tuyaux apparents nous transportent à Manhattan.
Quelques objets de récup’ lui donnent une âme, comme ces chaises de cuir d’une salle de réunion ou cette desserte en fer dénichée dans une gare – avec un côté Grand Central Station, d’autant que 3 énormes horloges, Londres-Paris-New York, surplombent le bar. Plus insolite : un vélo rouillé, un amas de cierges fondus, une fresque d’affiches savamment déchirées ou une cabine publique pour recharger son téléphone !

Plusieurs espaces, avec chacun son caractère, permettent de trouver le coin idoine : la table collective ou le comptoir
pour plus de convivialité, les canapés profonds et la bibliothèque**** pour une lecture tranquille, la salle située derrière
la verrière pour une réunion de travail et aussi (et surtout !) les banquettes sous le mur de palettes végétalisées pour s’imaginer dans une serre tropicale …

L’ambiance est chaleureuse, plutôt cool et branchée (dans tous les sens du terme : prises de courant et wifi partout !) ;
le service efficace et souriant.
Notre nectar (un café d’origine équitable) est servi avec du sucre de canne bio et un petit nougat sous cellophane :
on confirme, c’est vraiment la place où il faut être !

Pour conclure : aux Ternes mais pas terne.

http://www.theplaceto.paris 

* Très appréciée pour son petit marché aux fleurs, ouvert tous les jours de 8h à 19h30 sauf lundi :
beaucoup de bouquets de fleurs coupées, quelques plantes pour les balcons et à Noël, une forêt de sapins !
** Située au 41, c’est sans doute le plus ancien lieu de fêtes de la capitale, dernier vestige des salles de bal
qui représentaient, depuis le Directoire et sous la Restauration, l’un des hauts lieux de la « Vie Parisienne ».
*** Aveyronnais dont la famille devait être dans la Limonade : la restauration, c’est la tradition là-bas !
**** Egalement participative : on peut apporter un livre, un magazine ou un journal et repartir avec un autre.




Café latéral

Café Latéral, 4 Avenue Mac-Mahon, 75017 Paris | Tous les jours, de 7h à 2h, 7h30 le WE avec brunch de 10h à 17h (24,80€) | Station Vélib’ 8 avenue Carnot

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 15 | Accueil : 14 | Ambiance : 16 | Café : 13

Prix d’un café : 3,10 €


Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Revenue à la ligne » pour « amaigrie »

« Latéral » : littéralement (dixit le Larousse), « qui est sur le côté ». Oui, mais de quoi ? On tourne le tête et on aperçoit … l’Arc de Triomphe ! Bien situé donc, et plus au calme que sur l’avenue éponyme – même si, dans ce premier cercle autour de l’Etoile, on est loin du silence absolu !

D’autant qu’une belle véranda d’angle fait face à l’impérial monument(al !) d’où, grâce aux deux terrasses séparées, fumeurs ou non, tout le monde peut en profiter ! Installées au soleil sur un large trottoir, c’est le top pour les parisiens, toujours à la recherche du moindre rayon !

Pour le brunch, c’est au fond, sur une estrade qui surplombe la salle : ambiance plus feutrée, lumières tamisées, bibliothèque et canapés, avec des tables suffisamment espacées. Des chaises bien confortables aussi, particulièrement appréciées par mon articulation sacro-iliaque (le cartonnage intensif a fait des ravages !)

Dans un ballet bien orchestré, on nous apporte – une fois notre boisson chaude choisie -, une orange pressée, un croissant et une tartine beurrée accompagnée de son petit pot de confiture. Viendra ensuite le plateau* composé d’un gratin dauphinois surmonté de tranches de lard grillé, d’une verrine d’œufs brouillés au saumon, de salade verte et beignets d’oignons ; et pour le sucré, fromage blanc au miel, grains de raisins et cookie maison. Nous voilà repus !
On félicite le serveur pour la variété et la qualité des produits : « C’est vrai que le brunch, on fait pas semblant ! »

Pour conclure : l’assiette dans les étoiles !

www.cafelateral.com

* Sa composition change chaque semaine selon l’humeur du chef.




Les Caves populaires

Les Caves populaires, 22 rue des Dames, 75 017 Paris | Station Vélib’ 10 bd des Batignolles |
De 8h à 1h du lundi au samedi, de 11h à 1h le dimanche

Note globale : 13

Situation : 9  | Cadre : 11 | Accueil : 16 | Ambiance : 16 | Café : 13

Prix d’un café : 1,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Cave pleine de rouge » pour « veine »

Dans les Caves populaires
Les artisans parisiens,
Viennent prendre leur jus au zinc
Avant d’attaquer le turbin.

Dans les Caves populaires
Les p’tits r’traités du coin,
Viennent lire le quotidien
Dès l’ouverture, de bon matin.

Tous perchés d’vant l’comptoir
Ils échangent à tout va,
Sont là pour boire un coup,
D’autres réviser leur cours,
Ou déj’ner sans détour,
D’une planche, d’un verre,
Pour rire entre fous
D’une bande de potes ; y a foule
Le soir, quand la nuit tombe chez nous,
Aux Caves populaires (bis).

C’est un troquet comme on n’en trouve plus beaucoup, authentique et rustique. Jeunes ou vieux, d’ici ou d’ailleurs, échangent au comptoir, jouent aux échecs ou tapent le carton.
Et à l’heure de l’apéritif, on s’y serre comme des sardines pour boire un petit ballon de rouge dans un joyeux brouhaha : c’est pas le grand confort mais on y refait le monde dans une ambiance chaleureuse et animée, à la bonne franquette quoi !

Une planche de bois en guise de plateau, un verre de café du Guatemala bio,
un pot de bâtons de cannelle pour le parfumer et deux saupoudreuses de sucre blanc ou roux : le tout à 1 € … Du jamais vu !!

Pour conclure : ce café mérite 1 franc succès !

https://www.facebook.com/Les-Caves-Populaires-113011202222238/
 




Le Petit Poucet

5 place de Clichy, 75017 Paris | Station Vélib’ 10 bd des Batignolles | Tous les jours de 7:00 à 2:00, même les jours fériés

Note globale : 14

Situation : 13  | Cadre : 15 | Accueil : 13 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Tourne dans sa cage » pour « escalier »

 

Il était une fois une place bruyante, au carrefour des 8 e, 9 e, 17e et 18e arrondissements de la capitale …
Et à deux enjambées des théâtres et autres cinémas, une maison et sa grande terrasse d’où les promeneurs égarés peuvent à loisir profiter du spectacle des monstres à quatre roues qui tournent sans discontinuer.

La légende dit que l’Ogre du Petit Poucet en a autrefois habité l’étage. Par précaution, nous ne nous risquons donc pas dans l’escalier en colimaçon : sait-on jamais … La carte semble nous donner raison : tartares, grillades et même quatuor de burgers ; ça sent la chair fraîche assurément !

Parquet de chêne sombre et meubles patinés, cadres anciens et papier peint usé par le temps, forêt de chandelles attendant d’être allumées au crépuscule : on est à milles lieues du brouhaha extérieur, comme si le temps s’était arrêté …

Quelques ombres conversent à voix feutrées ou sont plongées dans la lecture de gazettes. Un géant, taillé comme un crayon, s’enquiert de notre commande. Cravate et fines bretelles noires sur long tablier blanc, il est professionnel jusqu’au bout des pouces – pas souriant, mais concentré. Derrière le bar, un de ses compères fait tournoyer des flacons pour mélanger ses philtres : voilà qui nous botte !

Et si d’aventure, on se risque dans les tréfonds du sous-sol, plus sombre encore, on découvre d’antiques miroirs piquetés de tâches noires et de vieux robinets en cuivre semblant avoir vécu des milliers d’années.

Pour conclure : ils se marèrent et burent beaucoup de cafés …

http://www.lepetitpoucetparis.com





La Maison

28 place Saint Ferdinand, 75017 | Station vélib’ devant ! | Dimanche de 7:00 à 1:00 

Note globale : 14

Situation : 13  | Cadre : 15 | Accueil : 13 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,50 E

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Bête en habit » pour « mite »

Une petite place aussi tranquille que charmante à deux pas du Palais des Congrès et de l’Arc de triomphe : dans ce qu’on appelle le Village Saint-Ferdinand, c’est vrai qu’il y a comme un parfum de province …

Devant la station Vélib, une grande terrasse fermée (idéale pour une cure de luminothérapie bien au chaud !)
A l’intérieur, c’est toute l’âme du Paname des Années 30 : carrelage polychrome, banquettes de moleskine, glaces en verre poli et lustres à globes. Si les tables sont tellement rapprochées qu’on doit les écarter pour prendre place (c’est là qu’on voit que c’est une vraie basserie parisienne !), on trouve aussi de petits fauteuils bien confortables, comme au salon. L’ensemble a un petit air désuet qui nous transporte quelques décennies en arrière.

Le garçon est raccord avec le cadre, en noir et blanc (comme les photos encadrées au mur) et tiré à quatre épingles : le traditionnel tablier long et immaculé, le gilet multi poches assorti d’un nœud pap’ (très smart !) et même la fine moustache complètement rétro ! Bien que plutôt replet, il vibrionne d’un client à l’autre en essuyant une table ou en donnant un coup de balai entre deux : avec lui, c’est le service tout entier qui devient un véritable ballet !

Au comptoir, des locaux sont plongés dans leur journal tandis qu’une mater dolorosa s’applique au pliage des serviettes du prochain déjeuner. Elle retrouve son sourire à l’arrivée d’un sémillant sexygénaire qui lui commande deux tartines. Un habitué, semble-t-il ; elle lui raconte avec force détails la panne historique de la ligne 1 toute proche durant laquelle elle a dû, comme des milliers de passagers, attendre plus de deux heures dans un tunnel. Vive l’automatisation informatique !
– Vous auriez dû m’appeler ! lui dit-il galamment.

Pour conclure : c’est un plaisir de rentrer à la Maison !

www.cafelamaison.com/