La Maison

28 place Saint Ferdinand, 75017 | Station vélib’ devant ! | Dimanche de 7:00 à 1:00 

Note globale : 14

Situation : 13  | Cadre : 15 | Accueil : 13 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,50 E

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Bête en habit » pour « mite »

Une petite place aussi tranquille que charmante à deux pas du Palais des Congrès et de l’Arc de triomphe : dans ce qu’on appelle le Village Saint-Ferdinand, c’est vrai qu’il y a comme un parfum de province …

Devant la station Vélib, une grande terrasse fermée (idéale pour une cure de luminothérapie bien au chaud !)
A l’intérieur, c’est toute l’âme du Paname des Années 30 : carrelage polychrome, banquettes de moleskine, glaces en verre poli et lustres à globes. Si les tables sont tellement rapprochées qu’on doit les écarter pour prendre place (c’est là qu’on voit que c’est une vraie basserie parisienne !), on trouve aussi de petits fauteuils bien confortables, comme au salon. L’ensemble a un petit air désuet qui nous transporte quelques décennies en arrière.

Le garçon est raccord avec le cadre, en noir et blanc (comme les photos encadrées au mur) et tiré à quatre épingles : le traditionnel tablier long et immaculé, le gilet multi poches assorti d’un nœud pap’ (très smart !) et même la fine moustache complètement rétro ! Bien que plutôt replet, il vibrionne d’un client à l’autre en essuyant une table ou en donnant un coup de balai entre deux : avec lui, c’est le service tout entier qui devient un véritable ballet !

Au comptoir, des locaux sont plongés dans leur journal tandis qu’une mater dolorosa s’applique au pliage des serviettes du prochain déjeuner. Elle retrouve son sourire à l’arrivée d’un sémillant sexygénaire qui lui commande deux tartines. Un habitué, semble-t-il ; elle lui raconte avec force détails la panne historique de la ligne 1 toute proche durant laquelle elle a dû, comme des milliers de passagers, attendre plus de deux heures dans un tunnel. Vive l’automatisation informatique !
– Vous auriez dû m’appeler ! lui dit-il galamment.

Pour conclure : c’est un plaisir de rentrer à la Maison !

www.cafelamaison.com/




Pastelaria Belem

47 rue Boursault, 75017 | Station Vélib’ Rue des Batignolles | Dimanche de 8:00 à 20:00

Note globale : 14

Situation : 12  | Cadre : 13| Accueil : 20 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ligne de front » pour « ride »

 

Notre voyage à Porto approchant, nous nous mettons dans l’ambiance : une petite toile hier (« La cage dorée », d’un jeune réalisateur portugais : une comédie bien enlevée, sortie tout juste mercredi, avec quelques touches d’émotion … de quoi passer un bon moment !), et puis le désormais traditionnel café du dimanche matin, dans le populaire quartier des Batignolles.

C’est une boulangerie-salon de thé qui fleure bon le sud avec son décor tout en azulejos bleus et blancs, simple mais convivial. L’accueil est gentil et authentique ; le patron nous salue d’un adorable sourire et se met en quatre pour nous servir puis répondre à nos questions : non seulement on est dépaysés, mais on s’y sent bien ! Il nous raconte son voyage dans la région de Coimbra, l’ancienne capitale située dans le centre du pays, où sa Dame et lui sont allés chercher ces carreaux de faïence typiques de la péninsule ibérique.

Cinq petites tables seulement : un vrai mouchoir de poche ! L’ambiance est à la fois tranquille et animée. Des chauffeurs garent leur taxi en face pour venir au comptoir échanger quelques mots dans leur langue natale, tandis que quelques habitants du quartier passent s’approvisionner en beignets et autres spécialités de la cuisine portugaise – notamment la plus emblématique, le « pastel de nata », sorte de flan pâtissier à la cannelle. On apprend qu’il a été crée au XIXème siècle par des religieuses de la petite ville de Bélem, qui jouxte Lisbonne, et dont la célèbre tour attirant beaucoup de touristes a fait la gloire de ce dessert …

Et puis il y a le café, véritable institution ici (n’oublions pas que ce sont leurs ancêtres, grands navigateurs, qui l’ont ramené les premiers en Europe !) :
un grand café au lait chaud pour mon cher et tendre – ou « galao » – et un petit noir pour moi – ou « bica », pour « Beba Isto Com Açucar », c’est à dire « buvez cela avec du sucre » : c’était parait-il le slogan inventé d’un des premiers cafetiers de Lisbonne dont les clients trouvaient les expressos plutôt amers … et c’est resté dans le langage courant !

Pour conclure : la tarte déteste mais la belle aime !
http://www.google.fr/search?q=pastelaria+belem&hl=fr&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=ft98UZjtMpKDhQeD8oGwAg&sqi=2&ved=0CD4QsAQ&biw=1024&bih=5

 




Le Village Café

22 rue Terrasse, 75017Paris | Station Vélib place de Lévis | Dimanche de 7:00 à 2:00

Note globale : 11

Situation : 12  | Cadre : 10 | Accueil : 11 | Ambiance : 11 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Père d’un jour » pour « Noël »

 

A une encablure de la très commerçante rue de Lévis, on aperçoit tout d’abord la vaste terrasse installée sur cette rue semi-piétonne. Quelques fumeurs seulement, bien qu’elle soit couverte et chauffée ; mais elle doit être très prisée aux beaux jours.

A l’intérieur par contre, la déco est très classique, trop classique : confortable certes, mais sans charme particulier, bien sombre aussi. Et on ne peut pas dire que le grand écran qui diffuse – heureusement sans le son – du foot à cette heure, l’embellisse particulièrement. Bon, il y a peut-être de l’ambiance les soirs de match, mais le dimanche matin, au petit déjeuner, ce n’est pas vraiment ça !
L’animation ne semble pourtant pas se réduire au visionnage sportif puisque un violoniste est annoncé pour égayer les brunchs dominicaux … mais uniquement entre 11 h et 13 h : beaucoup trop tard pour nous !

Outre les rencontres sportives, les principaux évènements de l’année semblent joyeusement fêtés, si l’on en croit leur page face-book : Saint Valentin, fête des mères, fête de la musique, 14 juillet, nuit blanche et, le désormais classique, Beaujolais nouveau. Il y a même eu une journée de tournage du Cœur des hommes 3 en septembre dernier ! Donc, ambiance possible … mais pas maintenant !

Quelques clients viennent faire un break après leur marché ; c’est vrai qu’il y a un petit côté village : tout le monde semble se connaître. Les cuistots sortent même de leur cuisine pour faire un brin de causette. Mais il n’y a pas grand monde, et pour des nouveaux venus comme nous, le service, bien que professionnel, n’est pas particulièrement chaleureux … Dommage !

Le petit noir est dans la juste moyenne des prix de la capitale, mais parmi les diverses propositions matinales, dont les brunchs « bio » ou « Paris-New-York, » se glisse une formule « expresso-ficelle-beurre-confiture » à 3, 20 E : qui dit mieux ?

Pour conclure : pas terrassée par son ambiance !

http://www.youtube.com/watch?v=S-dQnaMMrH




Le Franc Tireur

34rue d’Armaillé, 75017 Paris | Station Vélib’ Ternes | Dimanche de 6:00 à minuit

Note globale : 10

Situation : 6  | Cadre : 11 | Accueil : 13 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 10

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : «On les rencontre entre deux portes» pour «Slalomeurs»

 

Bien que le temps soit toujours aussi glacial (le thermomètre affiche – 8, mais la température ressentie est très en deçà compte tenu du petit vent cinglant), nous enfourchons gaillardement nos montures et mettons le cap sur le Nord !

Bercés par le couinement lancinant du vélo de Joël (Ah, le cri du vélib’ transi de froid !), nous arrivons aux Ternes où il reste juste deux places … sauf que la glace nous empêche d’y garer nos engins. Trois valeureux agents de la propreté de Paris volent à notre secours, pour les dégager à coups de pelles, avec une énergie sans égale. Nous apprécions d’autant plus que ce climat polaire nous dissuade de chercher un autre port d’attache : la température est telle, que sans nos bonnets de pure laine et nos gants en Gore-Tex, c’est aux Urgences qu’on aurait pris notre café !

Nous arrivons enfin vers le but de notre escapade : la rue Poncelet, très animée en ce dimanche matin, avec son sympathique petit marché, et son salon de thé inspiré des plus belles traditions viennoises, une institution en matière de spécialités germano-autrichiennes. Je rêve déjà à une portion d’Apfelstrudel tout juste sorti du four …Et là, le choc : la devanture a changé de couleur, de nom – c’est désormais le « Kaffeehaus » – et est obturée par des rideaux opaques. Fermé … ce que rien sur le site ne laissait prévoir ! Autant dire que Stübli, j’t’oublie !

Déçus, nous parcourons les rues avoisinantes pour dégoter un autre point de chute, et finissons par nous engouffrer dans le seul café ouvert dans un rayon de 500 m. C’est une brasserie classique, mais pour nous, elle manque autant de charme que l’église Saint Ferdinand qui lui fait face.

L’ensemble est mal agencé. Certes, il y a un effort de décoration, mais en arrivant, on bute sur le bar trop près de la porte. Les clients qui y sont accoudés sont dans les courants d’air et gênent ceux qui entrent.

L’espace est morcelé par des boxes successifs qui finissent par donner une impression d’exiguïté. On ne s’y sent pas vraiment bien … sauf quand on pense à la température extérieure ! Clientèle de quartier, tranquille : un client bouquine, un autre tapote sans conviction sur son ordinateur, un groupe de paroissiens prépare sa prochaine sortie et un jeune couple se requinque avec un breakfast (3 œufs au bacon, tomates, pommes de terre avec thé et de jus d’orange pour 12 € TTC).

Ce Franc Tireur porte bien son nom car nous échappons à un méchant coup de fusil : la serveuse s’était trompée et avait augmenté la note de 50% !

Pour conclure : une sortie qui jette un froid …




Cambridge Tavern

17 avenue de Wagram, 75017 Paris | Station Vélib’ Etoile | Dimanche de 7:00 à 4:00 du matin

Note globale : 14

Situation : 12  | Cadre : 16 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Ile flottante» pour «Iceberg»

 

C’est bien emmitouflés – non seulement gantés, mais aussi chapeautés et même écharpeautés – que nous sortons ce matin : le froid mordant n’a cessé de s’amplifier cette semaine et atteint aujourd’hui un nouveau record : – 6 !

Et encore s’agit-il de la température sous abri, qui n’est rien comparée au froid ressenti quand le vent s’en mêle, ce qui est le cas ces jours-ci : au contact du corps, le mercure affiché peut descendre de plusieurs degrés supplémentaires encore …

Malgré ces températures polaires et ce vent glaçant – en provenance direct de Sibérie ! -, nous enfourchons nos montures pour profiter de cette belle journée de printemps scandinave : grand choix de vélibs moyennant un petit époussetage de neige, circulation minimale particulièrement agréable et traversée féérique de la capitale entièrement recouverte d’un majestueux manteau blanc : de quoi s’offrir une cure gratuite de luminothérapie. Comme quoi, les températures négatives peuvent également avoir des effets positifs !

… Non, je blague ! Bien qu’ayant (courageusement) continué à aller travailler en vélo toute la semaine, je redoute aujourd’hui les glissades intempestives de ma part, mais surtout des automobilistes : c’est donc en bus que nous nous rendons – exceptionnellement – dans notre café du jour …

Nous avons choisi un pub anglo-saxon très cosy, avec son éclairage tamisé (allusion à la Tamise, bien sûr !), ses boiseries, ses fauteuils en cuir bien confortables et ses différents niveaux permettant à chacun de trouver sa place. De gigantesques drapeaux décorent le plafond, et quelques ballons de rugby complètent la déco.

Il doit faire bon s’y attabler avec des amis pour boire une bière en écoutant les concerts organisés certains soirs, et l’ambiance y est sûrement survoltée lors de la retransmission de matchs de rugby sur l’un des nombreux téléviseurs …

Pour conclure : un pub qui mérite une bonne pub.