Mamie Bonne-Nouvelle

Le 15 octobre 2023

Mamie Bonne Nouvelle, 35 bd Bonne-Nouvelle, 75 002 Paris
Tous les jours, de 8h à 2 h
Note globale : 15
Situation : 15
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 14
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour : 
« Mamie blouse » (combinaison)

Mamie s’agrandit : bonne nouvelle, non ? 
Après la rue Saint-Fiacre*, les Faubourg Montmartre et St Denis, la voilà dans le très animé quartier des grands Boulevards, à côté du Gymnase, du Théâtre des Nouveautés, et du Grand Rex … non loin du Musée du chocolat : Mamie aime les douceurs ! 

Mamie sait concocter de bons petits plats, réconfortants et rassasiants : poulet rôti et autres blanquettes – sans pour autant renoncer à ses légendaires burgers gourmets. 

Mamie aime son confort : sa grande terrasse est chauffée l’hiver et son intérieur, tout de briques, de bois et de pierres. Aux murs, elle a accroché ses cuivres, assiettes en porcelaine et portraits de famille. Et sur les banquettes, posé de moelleux coussins. Point de néons blafards chez Mamie : la lumière est tamisée. Juste ce qu’il faut pour profiter de ses trésors : postes de radio, machine à écrire, mappemonde, faisan empaillée (de Papi ?). A l’étage, elle vous invite à mille lieues de la trépidante vie parisienne … au Québec : bois, têtes de cervidés et même réserve de rondins ! 

Mamie aime les petits : elle a sorti du grenier ses chaises hautes en rotin. Et quand vient la froidure, elle s’inquiète : « Tu n’as pas froid comme ça ? Tu devrais mettre un chandail », et sort son tricot pour leur confectionner une petite laine.
Mamie est un peu perdue avec les nouvelles technologies, elle les interroge : « Toi qui t’y connais, dis-moi déjà comment on envoie des m&m’s ? », ou encore « Explique-moi ce qu’il a dit, Mr Gougueul » …

Mamie aime le café doux et rond ; elle le sert dans une jolie tasse couleur crème et siglée de son nom, avec un berlingot de sucre aux tons pastel.

Pour conclure : Grand-mère sait faire un bon café.

https://www.mamie-restaurants.com/nos-adresses/

* Le premier « Mamie Burger » ouvre en 2013, à côté de l’Opéra. Trois autres le suivent à Paris, puis un à Rouen et un autre à Reims. Début 2019, l’enseigne change de nom et devient « Mamie Bistrot » : ses burgers qui sont sa signature sont complétés par des plats bien de chez nous …




Matamata

Le 20 novembre 2022
Matamata, 58 rue d’Argout, 75 002 Paris
De 8h30 à 17h (10h le WE)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 15 
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Fixe, elle vous poursuit » (Idée)

« Matamata », c’est l’histoire de Gérald parti explorer l’Australie. Il y découvre l’atmosphère conviviale des coffee-shops et une véritable culture du café qui aiguise son intérêt pour ce produit complexe et généreux. 
De retour en France, il se lance dans une formation de barrista-torréfacteur et devient un pro du « latte art ». Et après plusieurs expériences dans des bars spécialisés de la capitale, ouvre enfin son propre café avec Gaël, son ami entrepreneur. 
«  Matamata », c’est aussi le nom d’une petite ville de Nouvelle Zélande, dont la femme de ce dernier est originaire : une jolie manière de lui rappeler son pays natal…

Leur coffee-shop est situé dans une ruelle pavée du quartier Montorgueil, égayée des façades colorées de ses quelques boutiques : croquignolet*!
Disons-le tout de suite, c’est un mouchoir de poche : 8 places à l’extérieur, autant dedans – en comptant celles de la tablette contre la vitrine ! Ah, j’oubliais : il y en a encore 6 dans la micro-salle du sous-sol à laquelle on accède par un escalier en colimaçon (claustrophobes, s’abstenir !) La déco est minimaliste mais agréable avec ses tables et son comptoir en bois, et les sons apaisants d’un saxophone invitent à la détente. 

Difficile, dans ces conditions, de venir pour lire ou travailler. Non, si l’on s’y rend, c’est pour une pause rapide mais savoureuse : l’accueil est chaleureux et les boissons parfaitement maîtrisées. Il faut les voir contrôler la température, peser, mouler le café, le tasser ! Sans compter les quelques douceurs proposées en accompagnement : cookies, madeleines et autre cake choco-banane ; elles ne sont pas en nombre mais faites maison. Le résultat est là … et ça ne désemplit pas !!

Pour conclure : pour les matamateurs de café 😉

https://www.matamatacoffee.com

* Mignon, charmant.




Bistrot d’Edmond

Le 12 décembre 2021
Bistrot d’Edmond, 23 rue du quatre septembre, 75002 Paris
De 8h à 1h, 9h le samedi, dimanche de 12 à 22h.
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 12 
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Homme de parole » (orateur)

 

Edmond* : « Bistrot », c’est un peu court, lecteurs !
On pourrait en dire bien des choses par ailleurs.
En variant le ton, par exemple :

Agressif : Moi, Monsieur, si j’avais un tel établissement,
Il faudrait sur-le-champ que je le développasse ! 

Amical : Mais il doit être pris d’assaut,
Avant et après les spectacles** ou bien à la sortie des bureaux ! 

Descriptif : C’est un café ! … C’est un bar ! … C’est un troquet !
Que dis-je, c’est un troquet ? … C’est un abreuvoir !

Curieux : Pourquoi afficher dans tous les coins ce logo ?
Il vous obsède à ce point, le nez de Cyrano ? 

Admiratif : Pour une déco vintage, quelle réussite ! 
Ce comptoir étamé, ces ventilateurs rétro, ces fauteuils de vieux cuir et ces épais rideaux,
Pour le plaisir de l’œil et le confort du client, vous n’avez rien oublié !

Naïf : Ce carrelage métro, c’est dans la bouche voisine*** que vous le récupérâtes ?

Gracieux : Aimez-vous à ce point les cabots****
Que paternellement vous vous préoccupâtes
De déposer pour eux une gamelle en terrasse ?

Voilà ce qu’à peu près lecteur, vous auriez dit si vous aviez pu y être vous aussi servi !

Pour conclure : allez donc y mettre votre nez.

http://bistrotedmond.fr/fr  

* D’après la « tirade du nez », extraite de Cyrano de Bergerac, pièce de théâtre créée par Edmond Rostand en 1897.
** Proche de l’Opéra comique, des théâtres de la Michodière et des Bouffes-Parisiens 
et non loin du Palais Royal où « Edmond » fut joué en 2017 !
*** Situé à la sortie du métro Quatre septembre.
**** Terme familier pour désigner un chien … mais aussi un acteur, généralement médiocre, qui aime se faire remarquer.




Zouzou

Le 28 novembre 2021
Zouzou, 8 rue Léopold Bellan, 75002 Paris
Du lundi au vendredi de 9h à 17h, samedi (brunch) de 10h à 18h.
Note globale : 12+
Situation : 12
Cadre : 11
Accueil : 11
Ambiance : 15
Café : 13 
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
« Souvent pressée dès le réveil » (orange)

 

Zouzou : l’héroïne* du film ? Non, un coffee-shop voisin de la grouillante rue Montorgueil qu’on a repéré samedi dernier.
Il était plein comme un œuf : bon signe ! 

A l’ouverture aujourd’hui, pas un chat ! Première question avant même d’entrer : « Vous avez réservé ? »
Heu … Ouf, comme il est tôt, on a l’autorisation de s’installer.
Le cadre est comme l’accueil : fonctionnel et dépouillé. Pas plus que de sourire, on ne trouve de plantes vertes, coussins ou tableaux colorés. A trop vouloir épurer et se concentrer, il manque l’essentiel : un peu d’âme ! Pourtant, si la patronne** quitte l’industrie du luxe en 2017, c’est – renseignements pris – pour être « au cœur de l’humain et du rapport à la nature ».

Une superbe Marzocco*** me rassure néanmoins : avec une telle bécane, mon expresso ne peut être qu’à la hauteur, d’autant qu’il est préparé avec un café de spécialité. Mais mon cher et tendre fait grise mine : ni dessin, ni même mousse sur son Latte servi dans un verre tristement banal. Décidément, ce n’est pas notre jour !

Coup d’œil sur la carte : courte (ce qui est en général de bon augure) et inventive, elle change quotidiennement. Aujourd’hui, le jus de fruits réalisé sur commande est à base de pommes-poires-gingembre, le moelleux (qui attend sagement sous sa cloche de verre) aux noisettes et au caramel, et le brunch doit être fameux … si l’on en croit les clients qui arrivent à présent par grappes.

Les habitués s’agglutinent au comptoir, une (nombreuse) famille réquisitionne la table d’hôtes tandis que des duos investissent les banquettes. L’ambiance devient nettement plus chaleureuse.
La devise de Zouzou ? « Good food = good mood ! »  Mais cette bonne humeur, c’est surtout aux consom’acteurs qu’on la doit.

Pour conclure : des recettes qui font recette.

www.zouzoucafe.com

* Qui a donné son nom au film réalisé par Marc Allégret en 1934, avec Joséphine Baker et Jean Gabin.
** A 59 ans, Sophie Lambert est une passionnée de cuisine. Elle s’est inspirée des coffee-shops australiens, pour proposer,
avec sa fille et le chef-cuisinier, non seulement un bon café mais aussi de petits plats bios, faits maison, frais et de saison.
*** Machine à café expresso haut de gamme produite par l’entreprise italienne du même nom, fondée en 1927 à Florence.




Sunday in SoHO

Dimanche 21 juin 2020

Sunday in SoHo, 7 rue Saint-Marc, 75 002 Paris
Tous les jours de 8h30h à 16h, de 10h à 17h le WE
Prix de l’expresso : 2,50 €
Brunch week-ends et jours fériés

 

Qui a dit qu’on ne pouvait plus voyager ? Nous sommes à SoHo*, en plein cœur de Manhattan. Ou plutôt nos papilles, car les frontières sont toujours fermées. Ce sont donc elles qui nous y transportent ce matin grâce à un couple de new-yorkais : il y a deux ans, ils ont ouvert ce coffee-shop à deux pas des Grands Boulevards, avec un brunch à l’américaine incontournable dit-on : idéal pour la fête des pères, isn’t it ?

La boutique n’est pas grande, on doit même y être collés-serrés en cas d’affluence, mais elle est lumineuse et épurée.
Au fond, un nostalgique de la Grosse Pomme parcourt le « Time »** mis à disposition (of course !), tout en dégustant quelques cookies (ils étaient évidence sur le comptoir, il a craqué !)
A l’étage, le cadre est plus cosy : parquet, poutres, canapé et tables plus espacées, il y en a même une grande pour ceux
qui viennent en meute (pensez à réserver !) Derrière la verrière, on aperçoit la team s’affairer en cuisine : un vrai spectacle !
Mais par grand beau, c’est dehors qu’il faut s’installer : la rue adjacente est piétonne. A l’abri de l’agitation et des pots d’échappement, on y savoure un brunch typically US. Pas de formule, on choisit ses assiettes à la carte***.
Elles sont peu nombreuses mais home-made, colorées, goûteuses, avec une touche d’originalité. C’est simple :
le niveau de qualité est tel qu’on n’a pas pu trouver de point faible !

Souriants et réactifs, les serveurs sont aussi américains … et avec les masques, pas toujours faciles à comprendre pour
les non anglophones (heureusement, notre aîné est bilingue !) Petite brise oblige, on délaisse jus de fruits pressés et
autres smoothies maison pour des boissons chaudes. Bonne pioche : ils savent faire du café !  Signé Coutume (célèbre torréfacteur parisien), il est travaillé dans les règles de l’art et avec une nouvelle machine high tech qui leur permet d’absolument tout régler : acidité, force … jusqu’aux notes aromatiques. Et le fait est qu’il est acidulé à point – très fort aussi : on peut lui préférer le (bon) Latte ! 

Pour conclure : saut haut en matière de qualité !

https://www.sundayinsoho.com/

* SoHo : de « South of Houston », ce quartier étant effectivement situé au sud de cette rue.
**Time (Today Information Means Everything), principal magazine d’information hebdomadaire américain, 
créé en 1923 à New-York.
*** Assiettes salées :
1. « Greenback toast » : écrasé d’avocat, feta, tomates, concombre, pain grillé et son oeuf. 
2. « Morning Nourish » : omelette, champignons, avocat, épinards, patates douces et tranches d’une miche
moelleuse et croustillante. 
3. « Eggspectation » : oeufs au bacon et pommes de terre maison accompagnées de pain toasté.
       Assiettes sucrées :
1 et 2. Bowls de Granola maison aux fruits de saison –> Yaourt grec pour le « GG YO » ou baies d’açaï pour la « Hanalei Bay »
3. « Banana bread » : cake moelleux nappé de ricotta au miel, brisures d’amandes et baies fraîches.




L’Arbre à Café

Dimanche 17 mai 2020

L’Arbre à Café, 10 rue du Nil, 75 002 Paris
Ouverture du mardi au vendredi de 12h30 à 19h30 et le samedi de 10h à 19h
Horaires spéciaux avant la réouverture officielle des cafés :
de 11h à 17h du mardi au vendredi et de 10h à 17h le samedi.
Expresso du jour : 3€, café d’exception : 6€

 

Je confine, tu confines, il confine, nous confinons … Ca devenait long ! 
Heureusement, après une interminable octantaine*, toute la France est déconfinée.
Toute ? Non, car nos Autorités refusent de rouvrir les espaces verres ; elles parlent de mi-juin … autant dire, une éternité ! Les clients trépignent : les cafés, c’est leur ballon d’oxygène !
Les bistrotiers, bien plus encore : ils sont au bord de l’asphyxie. Comment sortir la tête hors du café ?

Pour éviter de boire la tasse et être présents en verres et contre tout, certains ont ouvert un bar de fortune.
Une table en travers de la porte en guise de comptoir et une ardoise bien en vue, pour afficher les petits noirs,
verres de vin et demis à emporter, afin d’engranger un minimum de trésorerie.
Les clients s’attardent pour échanger quelques mots, debout sur le trottoir, leur gobelet en carton à la main.

Aujourd’hui, c’est ma première sortie depuis le déconfinement. Ah, mon nectar, j’en rêvais depuis si longtemps !  
J’ai donc rejoins une ruelle du Sentier où le très réputé « Arbre à Café » vient de réouvrir.

Son fondateur** est un passionné au parcours atypique : agrégé d’histoire, il a d’abord été professeur médiéviste
puis journaliste en gastronomie, agent de vignerons et guide œnotouristique avant de créer cette enseigne en 2008. Spécialisé dans les cafés monovariétaux***, il les torréfie lui-même dans sa brûlerie du XIVe.

En 2013, il ouvre cette échoppe pour les proposer aux particuliers. L’espace est réduit – deux places seulement ! -,
mais convivial … et aux arômes incroyables ! C’est donc debout – et pour l’instant dehors ! – que l’on déguste l’expresso
du jour ou un café d’exception. Les saveurs sont aussi subtiles qu’inattendues et chaque tasse une véritable invitation
au voyage …

On peut aussi emporter des cafés d’origine fraîchement torréfiés qu’il nous fait découvrir en fonction de nos goûts
et accompagne de conseils pour les préparer. Et pour les aficionados ou novices avides de découvertes, il organise
des cours dans son atelier de l’avenue du Maine.****

Pour conclure : un Arbre qui ne vous laissera pas de bois.

https://www.larbreacafe.com/

* Huit semaines : mot inventé, en référence à la fameuse « quatorzaine » ! 😉
** Hippolyte Courty. 
*** Une variété, une parcelle et une plantation – par opposition aux assemblages proposés par la plupart des marques. 
**** École Française de Café depuis 2016 : découverte (2h30 de voyage au cœur du café de spécialité avec dégustations)
ou pratique (comment réussir son expresso, son café filtre etc.)




Café Joyeux

Café Joyeux, 23 rue Saint Augustin, 75 002 Paris |
Du mardi au samedi, de 10h à 17h

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Toujours joyeux » pour « drille »

                                                                      Y’a d’la joie, ici on sert avec le coeur
                                                                      Y’a d’la joie, le soleil brille à l’Opéra
                                                           Y’a d’la joie, de bons p’tits plats et d’la chaleur
                                                                            Y’a d’la joie, ici, y’a d’la joie !

Avec le printemps, une nouvelle enseigne a fleuri dans ce quartier d’affaires du centre de Paris. Inaugurée mercredi, journée mondiale de la Trisomie 21, elle est loin d’être ordinaire : en cuisine comme au service, c’est une vingtaine de salariés porteurs de trisomie ou de troubles autistiques qui officient, encadrés par trois responsables.

Leurs activités sont choisies selon leurs aptitudes et adaptées à leurs besoins : horaires de travail aménagés pour tenir compte de leur fatigabilité (de 12h à 25 h), fabrication séquencée par étapes, repères sur les machines (pictogrammes indiquant dans quel sens tourner le percolateur etc.), tenues de travail pratiques (lacets sans nœuds, velcros sur les vestes et tabliers) et autres accessoires (planche adaptée en cuisine, pièces de Duplo jumelles en salle : une pour le consommateur à la commande au comptoir et l’autre pour le plateau, afin que le serveur puisse l’associer plus facilement à la table quand il est prêt).
Parmi eux, deux anciens élèves de l’Ulis-lycée que j’espérais apercevoir, mais qui n’ont visiblement pas encore pris leur service : un bon prétexte pour revenir ! 😉

Mais au fait, pourquoi « Joyeux » ?
L’entrepreneur breton à l’origine de cette initiative explique avoir autrefois accueilli dans ses bureaux un jeune garçon trisomique. Comme l’équipe ressentait un vide énorme quand il n’était pas là, sa fonction avait été précisée sur son contrat de travail : « Assistant joyeux » … et est devenue concept !

– « Cube bleu ? » interroge un jeune serveur perplexe.
– « Ici ! », s’excuse une cliente confuse en agitant l’objet extirpé de son sac …
dont elle avait sans doute pensé qu’il s’agissait d’un cadeau de la Maison !

« On ne peut pas nous rater ! » explique un autre. Effectivement, même avant d’avoir avalé par son café matinal,
on ne voit qu’elle : l’enseigne jaune vif de cet ancien café transformé en coffee-shop, juste à l’entrée du passage Choiseul, rue Saint Augustin … dont le nom rappelle l’auteur de la célèbre formule devenue règle d’or de l’établissement :
 » On s’efforce tous d’atteindre la même chose : la joie. »

Pour conclure : du cœur à l’ouvrage.

https://www.facebook.com/cafejoyeux/

https://www.youtube.com/watch?v=o3k27z2PS-U

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/travail-et-handicap/un-cafe-joyeux-emploie-des-serveurs-atteints-de-handicaps-mentaux_2667736.html




Le Comptoir des frangins

Le Comptoir des Frangins, 97 rue Montmartre, 75002 Paris |
De 8h à 1h, le dimanche de 11h à 17h | Station Vélib’ 14 rue Bachaumont

Note globale : 14
Situation : 12 | Cadre : 14 | Accueil : 15 | Ambiance : 13 | Café : 15
Prix d’un café : 2,40 € (Brunch : 23 €)

Aux mots croisés du jour :
« Manifestation de savoir-vivre » pour « longévité »

Décollage immédiat … non pour Montréal – ou tout au moins pas encore pour notre aîné,
mais pour la rue Montmartre, à deux pas du Sentier : c’est là que deux frangins ont repris
ce Comptoir voilà un peu plus d’un an.

Ils en ont fait un espace cosy à la déco travaillée : parquet et tables en bois, murs de briques rouges ou recouverts de papier peint tropical, lustres vintage et lumières tamisées ; on s’y sent vite chez soi. Nous héritons de la petite banquette de moleskine jaune moutarde, propice aux échanges avec sa forme en arc de cercle. Ca tombe bien, c’est notre dernière rencontre familiale avant des mois …

Avec un tel nom , on s’attend à une ambiance amicale, voire fraternelle :
c’est tout à fait ça ! Le staff est accueillant et officie tranquillement.
L’heure est au brunch, il est servi à table (pas besoin de faire la queue au buffet !) :
une boisson chaude au choix (avec un vrai expresso pour les amateurs – suffisamment rare, pour être souligné !), un jus de fruits pressé (dont le fameux « détox » aux framboises, citron, ananas et canneberges* venant fort à propos après nos nouvelles agapes de la veille !),
corbeilles de pains, cake et viennoiseries avec beurre et confiture, (copieuse) assiette d’ici ou d’ailleurs** puis pain perdu au caramel beurre salé pour terminer. C’est frais, varié, de qualité : on en redemande ! (Euh, non, c’est juste une expression, parce que là, on est vraiment calés !)

On y passerait bien l’après-midi, voire davantage d’autant qu’un vrai dancefloor*** nous tend sa piste au sous-sol. Mais pour l’instant, c’est celle de Roissy qui nous attend …

Pour conclure : une bonne piste près du Sentier …

www.comptoirdesfrangins.com/

* Cranberries pour nos cousins canadiens.
** Parisienne (œuf au bacon, salade, pommes grenailles et champignons), Londonienne (œuf au plat, bacon, saucisses, boudin noir, haricots blancs, champignons et tomates), New-Yorkaise (burger au bacon, oignons, œuf et frites au cheddar), Norvégienne (oeufs brouillés, bagel à la crème fraîche citronnée, saumon et crudités), végétarienne (salade de quinoa et langoustines snackées et mini pizza de polenta aux légumes grillés)
*** Possibilité de le privatiser pour un évènement.




Au Rocher de Cancale

Au Rocher de Cancale, 78 rue Montorgueil, 75002Paris | Station Vélib’ 32 rue Etienne Marcel |
Tous les jours, de 8 h à 2h

Note globale : 14

Situation : 17  | Cadre : 13 | Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Café : 14

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Abordable avec le bac » pour « île »

Hugo écrivait* qu’« à la fatigue, pour filer un câble, pour virer un cabestan, Jean Valjean valait quatre hommes : il soulevait et soutenait parfois d’énormes poids sur son dos, et remplaçait dans l’occasion cet instrument qu’on appelle cric et qu’on appelait jadis orgueil, d’où a pris nom, soit dit en passant, la rue Montorgueil près des halles de Paris ». Cette artère qu’empruntaient jadis les mareyeurs pour livrer leurs huîtres bretonnes et normandes est justement notre escale du jour. Vieilles boutiques et commerces de bouche sont toujours de mise dans cette rue perpétuellement vivante …

A l’angle d’une ruelle, les murs d’un vieil immeuble plient sous le poids du temps. La (curieuse) sculpture d’un rocher où s’agrippent moules et huîtres orne le bas et sa façade pastel aux encadrements de bois sculpté a incontestablement du cachet ; elle est d’ailleurs classée. Quelques tables sont installées au soleil face à la rue piétonne, de quoi donner envie de s’y échouer !

L’intérieur est hors du temps, avec ses murs de guingois et ses poutres apparentes. Le rez-de-chaussée nous transporte dans une vieille auberge avec ses petites tables serrées et son ambiance conviviale et bruyante (à éviter pour un tendre tête à tête !)
A l’étage, la salle est plus calme et raffinée : chaises anciennes, lustre (raccord avec cet établissement illustre depuis des lustres !) et fresques du dessinateur Gavarni (qui payait ainsi ses repas du soir). Egalement fréquenté à l’époque par Théophile Gautier, les Goncourt et Dumas, c’était surtout le restaurant préféré de Balzac qui y fit défiler nombre de ses personnages de La Condition humaine. 

Mais revenons au XXIème siècle ! La Carte « Limonade » nous propose les boissons apportées (un bon moment plus tard) par un serveur pour le moins nonchalant. Mais le café est parfumé, la mousse du crème magnifique et les petits verres à pied accompagnés de leur carafe d’eau tout à fait délicats.

Pour conclure : très honorés de prendre place après Balzac !

https://www.facebook.com/aurocherdecancaleparis/

* Les Misérables.




Caffè Stern

Caffè Stern, 47 Passage des Panoramas, 75002 Paris | Station Vélib’ au 42 rue Vivienne |
Du mardi au samedi de 8h30 à minuit

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 13 | Accueil : 14 | Ambiance : 12 | Café : 17

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Broyé par certains » pour « noir »

 

De passage dans l’une des plus belles galeries couvertes de Paris, nous voilà transportés deux siècles en arrière au milieu de petites échoppes et restaurants qui ont su préserver toute leur authenticité. Assurément l’un des endroits les plus romantiques de la capitale !

A côté des magasins de philatélie, une devanture nous intrigue : un loup et un renard empaillés s’y font face. Ceux d’un taxidermiste ? Nenni ! C’est un ancien atelier de gravure* repris par des restaurateurs de Venise et Padoue … qui ont demandé à Philippe Starck** de le re-designer : ailes et colliers de diamants pour les deux carnassiers, coussins Picasso, objets vaudou, chapeaux en guise d’abat-jour, lustres Murano, tabourets en aluminium et tables en inox. On reconnaît son style d’un certain goût faute d’être d’un goût certain …

Heureusement, il n’a pas pour autant sacrifié le décor d’origine et ses boiseries sculptées, ses murs gansés de cuir et ses parquets d’époque. La succession de petites salles et les éclairages vacillants accentuent encore cette atmosphère singulière et l’impression d’être hors du temps.

Mais on vient aussi pour le caffè au goût unique qui vous réveille dès 8h30 : l’expresso serré à la poudre de cacao, le vigoureux Jamaïcain de Vérone*** ou le mini cappuccino de Trieste à la mousse de lait froide. La Légendaire Faema E61 n’y est pas étrangère : un vrai bijou, cette machine à café !

On les accompagne d’une brioche à l’huile d’olive, safran et réglisse, d’une tartelette à la ricotta ou d’un croissant fourré. En salle, pour ceux qui ont le temps de les savourer, au comptoir pour les plus pressés ou sur une table à l’extérieur pour les curieux désireux d’observer le ballet matinal des livreurs…

Pour conclure : à graver dans nos mémoires pour épater la galerie …

www.caffestern.fr

* Ancien haut lieu de la gravure de 1834 à 2008, classé Monument historique.
** Créateur français mondialement connu pour ses décorations intérieures,
ses productions en série de bien de consommation courante et son design industriel.
*** Le torréfacteur de cet excellent café fournirait les plus grandes tables d’Italie.