Terres de Café

Le 31 décembre 2023

Terres de Café, 36 rue des Blancs-Manteaux, 75 004 Paris
Du mardi au dimanche, de 12h30 à 19h (9h30 le samedi), accessible
Note globale : 16
Situation : 15
Cadre : 16
Accueil : 17
Ambiance : 16
Café : 17
Prix d’un café : 2,70 €

Aux mots croisés du jour :
« On le sent passer » (café)

Terre-assez* par cette année ? Enfilez de Blancs manteaux** pour rejoindre, non pas un hôtel particulier, un musée, une galerie d’art ou une enseigne branchée du Marais, mais une micro-boutique de torréfacteur et son (confidentiel) espace de dégustation : pas de terrasse, peu d’assises … mais quatre fauteuils en osier suspendus. Amusant ! L’un d’eux est libre ? Installez-vous, oubliez tout, délassez-vous ! 
ici, pas de réseau ni d’ordinateurs ou téléphones, juste de vieilles pierres, jeunes plantes ou polaroïds du bout du monde … et de bonnes, de merveilleuses effluves qui vous transportent au pays des palmiers : le café du jour arrive tout droit du Brésil, il est rond et chocolaté, avec un arrière goût légèrement fruité. Un grand cru : fermez les yeux, savourez …

Fils et petit-fils de torréfacteur, Christophe Servell a fondé « Terres de café » il y a quinze ans. Considéré comme le pionnier des « Cafés de spécialité », il parcourt inlassablement la planète à la recherche des meilleurs cafés qu’il torréfie. Dans ses boutiques***, ses baristas les réalisent ensuite à la perfection. Aussi professionnels que passionnés, ils prennent le temps d’expliquer, s’inquiètent de savoir si on a apprécié et nous émerveillent de leurs dessins de Latte parfaitement maîtrisés.

Envie d’acquérir, vous aussi, un savoir-faire ? Que vous soyez débutant ou confirmé, Pierre de Chanterac, triple champion de France vous propose diverses formations : Expresso, Méthodes Douces, Latte Art, culture du café de spécialité, dégustation et cupping****. De quoi vous immerger encore un peu plus dans ce précieux nectar …

Pour conclure : une terre qui tient ses promesses.

https://www.terresdecafe.com

* « Terrassés » ! 😉
** Ce terme est, à l’origine, le surnom donné à Paris de 1258 à 1277, aux religieux de l’ordre des serviteurs de la Sainte Vierge en raison de la couleur blanche de leur manteau. 
*** 7 à Paris (Ier, IIIè, IVè, VIè, VIIè, XIVè, XVIIè), 1 à Versailles … et 2 à Séoul (Corée du sud) !
**** A l’instar du vin, le café se déguste dans les règles de l’art : on appelle ça le cupping. 
Cette pratique est destinée à évaluer la qualité du café, en lui attribuant un score de 1 à 100 (100 étant la meilleure note).




Le Peloton

Le 23 janvier 2022
Le Peloton, 17 rue du Pont Louis-Philippe, 75 004 Paris
De 9h à 17h30 (18h le week-end)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 11
Ambiance : 16
Café : 14  
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Petite reine » (vélo)

 

Le peloton ? Pour les cyclistes, c’est le groupe de coureurs qui roulent à proximité les uns des autres pour réduire la résistance au vent : ils économisent ainsi de l’énergie et renforcent leur élan.
Passionnés de cyclisme, non pas un mais deux Américains à Paris, sont persuadés que c’est pareil dans la vie : 
on peut aller beaucoup plus loin en faisant équipe. Ils se sont donc associés pour organiser des randonnées à vélo* pendant dix ans puis ouvrir ce coffee-shop.

Nous vous devinons, lecteurs, impatients d’en savoir plus : même s’il pleut des cordes, impossible de nous dégonfler !
Alors guidons-vous vers cette petite rue proche de l’hôtel de ville, à deux tours de roues de la Seine.

Sur le trottoir, 3 tabourets en métal jaune vif, une « table** » et des vélos à louer.
A l’intérieur, cadre*** basic mais non dénué de charme avec ses plantes vertes et livres anglais – of course !
Et puis des vélos, des images du Tour de France et même une pompe pour gonfler ses pneus.
Peu de places assises, mais l’étroitesse des lieux ne doit pas être un frein. Au contraire, ça facilite le contact (idéal pour nouer des liens avec d’autres passionnés de cyclisme !) L’ambiance ne manque d’ailleurs pas de selle. La plupart des habitués sont anglophones. 

L’accueil par contre est beaucoup plus parisien : pas plus aimable que ça.
Mais le service est assuré avec vélo-cité … et la demande de règlement  aussi ! Il faut dire que ça ne désemplit pas. Les gens s’y en-tasse(nt), alors ils sont obligés de mettre la gomme. Compte-tenu de l’affluence, on peut dire que c’est du travail à la chaîne. Comme le local est exigu, il devient urgent de changer de braquet.

Côté café, ils en connaissent un rayon : une superbe Marzocco**** trône sur le (petit) comptoir et ils ont le coup de main pour orner votre Latte d’un magnifique dessin.
Je commande un expresso. « Ca roule ! » lance le barista. 
Il a du goût ***** : si vous avez un coup de pompe, n’hésitez-pas !
Par contre, inutile de demander un œuf-maillot ; en dehors de quelques gaufres, ils ne font pas restauration !

Pour conclure : une affaire qui roule …

https://www-lepelotoncafe-cc.translate.goog/

* Bike About Tours, société de cyclotourisme, dont les guides anglophones donnent un véritable aperçu de la ville à de petits groupes restreints, en évitant les circuits touristiques habituels proposés par leurs concurrents.
**  Bobine de câble.
*** … de vélo !  
**** La machine à café la plus renommée ! 
***** Il vient de la célèbre Brûlerie de Belleville.




Café Mulot

Le 26 septembre 2021
Café Mulot, 6 place des Vosges, 75004 Paris
Du mardi au dimanche, de 10h à 18h – Accessible
Note globale : 16
Situation : 17
Cadre : 16
Accueil : 17
Ambiance : 15
Café : 15 
Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour : « Vers à pieds » (alexandrin)

 

Et si on prenait notre café chez Victor Hugo ?
Sa maison est nichée sous les arcades de la place des Vosges, au cœur du Marais.
S’il y vécut de 1832 à 1848, elle a depuis été transformée en musée et, après d’importants travaux, rouvert ses portes cet été. On retrouve l’intérieur reconstitué, mais aussi, et c’est nouveau … un café* !

La salle** est aménagée dans les anciennes remises à carrosses. Elle est ornée de colonnes de pierre et de baies vitrées largement ouvertes sur la cour. Son plafond  framboise est de la couleur du mobilier extérieur. Le mur est recouvert d’une toile murale peinte au fusain, évoquant les travailleurs de la mer et inspirée des cahiers de dessin de l’écrivain. Quant au comptoir, il regorge de gourmandises salées et sucrées. Ce sont celles d’un célèbre pâtissier-traiteur de Saint Germain des Prés***. Tout est fait maison avec des plats signatures, comme le croque, le kouglof et l’éclair vanille-fraise auxquels il est difficile de résister …

Il bénéficie même d’une terrasse****, le lycée professionnel voisin ayant cédé sa cour : plantée de rosiers et agrémentée d’une fontaine dessinée par l’auteur lui-même, voilà de quoi faire le bonheur des parisiens confinés. Oui, je sais, ils peuvent à nouveau circuler librement, mais leurs appartements sont souvent tellement exigus qu’ils ont toujours l’impression de l’être un peu ! Savourer son expresso à l’ombre du figuier ou des châtaigniers est donc un vrai luxe pour la plupart.

Loin de l’agitation tumultueuse de la capitale, les visiteurs du musée et promeneurs de passage, mais aussi habitants du quartier ou enseignants de l’école maternelle voisine peuvent profiter de ce nouveau havre de sérénité. Bercés par le ruissellement de l’eau, les voilà bientôt hors du temps … bien loin des contingences de la rentrée !

Pour conclure : un café roman-tique.

https://www.cafe-mulot.com/

* Accessible sans visiter le musée.
**30 places assises.
*** La maison Mulot.
**** 40 places assises.




Cosy Corner

Le 10 novembre 2019
Cosy Corner, 8 rue de Saint Martin, 75 004 Paris
Tous les jours, de 9h à 21h
Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 16
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 14 
Prix* d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Petit et rondelet » (boulot)

 

Vous en avez assez du métro, boulot, solo ?
Alors testez l’expresso, bureau and co … comme cosy, confortable et convivial.
N’allez plus travailler, venez co-worker !

 « Cosy Corner, bureau devient un joli mot ! », telle est la devise de ce café.
Pour que le travail ne soit plus associé à la contrainte et l’isolement, ses deux fondatrices ont ouvert cet espace ludique, moderne et épuré. C’était il y a 3 ans. Elles l’ont déniché au pied de la Tour Saint Jacques** qu’on aperçoit de la terrasse.
Central (à deux pas du Châtelet) : top pour fixer des rendez-vous professionnels.
Et calme (dans une rue tranquille – bientôt piétonne) : idéal pour se concentrer.

Mobilier design, lampadaires couleur soleil, livres colorés et immense affiche de cinéma (clin d’oeil à leur ancien métier
de productrices), voilà pour la déco.
Et pour le boulot, postes de travail équipés de prises, casiers pour les utilisateurs réguliers, wifi à très haut débit, scanner, imprimante et vidéo–projecteur.

Petit tour au sous-sol, aux allures de bibliothèque feutrée : une grande salle de réunion, deux petites pour les rendez-vous, une cabine téléphonique pour préserver la confidentialité et une cuisine mutualisée pour favoriser les échanges.
Tous les espaces sont privatisables pour des séminaires, présentations de produits, ateliers LinkedIn, dédicaces d’ouvrages, mais aussi cours de méditation, anniversaires, vide dressing, marché mexicain et même tournages.

Les Coworkers ? Des travailleurs nomades (auteurs, formateurs, codeurs, graphistes, scénaristes, architectes, entrepreneurs) mais aussi des étudiants, surfer, gamer, voyageurs … ou tout simplement curieux !
Et au milieu d’eux, le Cosy Angel, véritable homme-orchestre qui accueille, favorise les synergies, aide aux démarches (trouver un prestataire, appeler un coursier, envoyer un courrier – voire chercher une baby-sitter ou un cadeau).
Et veille à ce que le buffet reste garni : café, thé et jus de fruits bio, gâteaux maison et gourmandises.
Chacun peut se servir, c’est au forfait !

Pour conclure : des heureux pour deux euros.

www.cosycorner.work

* 5 €/l’heure (membres 4€), 24€ la journée (membres 20€, étudiant le dimanche 12€), 300€ le mois sans engagement.
** Point de départ du chemin de Compostelle pour les Parisiens 😉




Le Café Livres

Le 8 septembre 2019
Le Café Livres, 10 rue de Saint Martin, 75 004 Paris
Du lundi au samedi de 8h à minuit (10 h à 20h le dimanche)
Note globale : 13
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 11
Ambiance : 13
Café : 12
Prix d’un café : 2,60 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Gardent la ligne » (Livres)

Des livres par milliers, voilà un café qui porte bien son nom !
Une vraie bibliothèque avec ses murs tapissés de livres qu’on peut feuilleter à sa guise – à condition de les remettre
à leur place en partant ! -, confortablement installé dans un fauteuil club ou sur une banquette en cuir.
Petits, grands, classiques, récents … et même des albums et livres animés* pour les petits d’hommes !

C’est donc dans cette ambiance littéraire que nous dégustons notre petit noir, entourés de lecteurs isolés
mais aussi de touristes qui chuchotent pour préserver l’atmosphère feutrée.
On est à deux pas du théâtre du Châtelet, de l’Hôtel de ville, de la trépidante et commerciale rue de Rivoli,
et pourtant l’ambiance est reposante : lumières tamisées et fond musical doucement jazzy, tables espacées …

Certains se sont installés en terrasse pour profiter du soleil et des rues encore endormies de la capitale.
Un peu en retrait de la circulation, elle fait face au square de la Tour Saint Jacques : c’est d’ici que partent les parisiens
pour le chemin de Compostelle, le plus souvent à pied, mais parfois à cheval ou en VTT.
Au Café Livres, ils font tamponner leur crédentiale** et prennent une bonne rasade avant leur périple (1800 km !)
Les plus motivés – ou plus inquiets ?! – se retrouvent, chaque troisième vendredi du mois***,
pour échanger conseils ou souvenirs, préparer leur voyage ou montrer leurs clichés.

Pour conclure : on peut y faire un tour, c’est un café qui marche !

http://cafe-livres.lafourchette.rest

* Les livres animés ou livres à système (parfois désignés sous les anglicismes livres pop-up ou pop-hop)
contiennent des mécanismes développant en volume ou mettant en mouvement certains de leurs éléments.
** Véritable « passeport du pèlerin », elle est l’héritière de la lettre que l’évêque remettait autrefois aux pèlerins
de Compostelle pour inviter les autorités, l’Église et tous les hommes rencontrés en chemin à leur offrir aide et protection. En 1958, la Société française des Amis de Saint-Jacques a réinstauré cette pratique. On l’obtient auprès d’une association jacquaire et elle permet d’accéder à de nombreux hébergements en France et en Espagne puis obtenir sa Compostela (certificat de pèlerinage) à l’arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle.
*** A l’initiative de l’association Compostelle 2000, réée en1998, elle propose aux anciens et futurs pèlerins de Compostelle des renseignements et conseils pratiques, des marches pour tester leurs condition physique et des moments d’échanges avec d’anciens pèlerins.




Le Petit Marcel

65 rue Rambuteau, 75004 Paris | Station Vélib’ 40 bd Sébastopol | De 8:00 à 2:00 (9h le dimanche)

Note globale : 15

Situation : 14  | Cadre : 16 | Accueil : 17 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Forte tête » pour « ail »

 

Dans l’ancien ventre de Paris, un petit estaminet qui fleure bon les Halles d’antan. Depuis 1892, rien n’a changé ou quasi ! Le vieux comptoir, les carrelages et faïences, les coffres-banquettes aux poignées de laiton, c’est un vrai condensé du Paname d’autrefois. Et si la place est comptée, l’ambiance est conviviale et bon enfant.

A peine installés, le patron s’enquiert :
– Alors qu’est-ce qu’on fait pour vous ?
– Un crème et un café !
– Pas de jus d’orange ? J’vous sens un peu faiblards …
Il repart aussitôt accueillir un trio de japonais :
– Venez ici, mes chéris !
Et de poursuivre dans un anglais régulièrement ponctué de « OK » pour être certain d’être compris (pas superflu au demeurant !)
Petit détour ensuite par la terrasse où un jeune vient de se poser :
– Il veut voir les belles, hein ! … Coquin !
Et retour au zinc où un habitué lui demande la note :
– Donne c’que tu veux ! … Merci mon biquet, mais tu finiras jamais riche, toi !
Des touristes jettent un œil de la rue, il les apostrophe chaleureusement :
– Joli temps, n’est-ce pas ?
Et pour chacun de ses clients, un petit mot : en voilà un qui sait faire vivre son café !
– Pourquoi ce nom ? C’est celui du fondateur, pardi !

Nous, il nous rappelle celui d’un ami, célèbre bibliophile disparu cette année alors qu’il venait de fêter ses cent ans :             un sacré personnage, lui aussi …

Pour conclure : Petit Marcel mais grand talent !

https://www.facebook.com/Lepetitmarcel.fr

 




La Caféothèque

52 rue de l’hôtel de ville, 75004 Paris | Station vélib’ 3 rue de Lobau | De 8:30 à 19:30 (10:00 le WE)

Note globale : 15

Situation : 14  | Cadre : 16 | Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 16

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Coupe du monde » pour « isole »

 

Bibliothèque, ludothèque et maintenant … caféothèque : incontournable pour votre spécialiste !!
Mais la porte est close ; le site indiquait pourtant l’ouverture à 10 h ; il est le quart. Que fait le patron ?
On nous ouvre finalement, il est juste en retard (En voilà un qui aurait dû prendre un bon café pour se réveiller !)

Dès l’entrée, les délicieuses effluves de la machine à torréfier qui ronronne déjà. Dans de petits tiroirs en bois, les graines sont rangées par provenance avec un grand choix de cafés de terroir directement importés et strictement sélectionnés.
Le barista*, un passionné, se fait un plaisir d’expliquer leurs origines et spécificités, de quoi nous aider à trouver celui qui nous correspond.

Pour la dégustation, une enfilade de salles avec chacune son ambiance. Canapés et fauteuils bariolés, vitrine d’appétissants cakes-maison, et au fond, mon coup de cœur : mur végétal de plants de café, grands sacs en toile de jute et ventilateurs à palmes, on se croirait dans une plantation ! Qu’importe le confort rudimentaire des chaises et tables en bois brut …

Sur la carte, une trentaine de crus des quatre coins du monde avec leur description pour guider nos choix : on croirait commander un grand millésime ! L’expresso du jour est un Primerose du Laos au profil riche et terreux. Bien que peu abondant (de quoi remplir un dé à coudre !) et très fort (difficile à boire sans eau ni sucre de canne), on savoure cet or noir comme on dégusterait un Gewurztraminer vendanges tardives : pas de doute, on est ici dans LE temple du café !

Et pour en savoir plus, il est possible de s’inscrire à des formations (torréfaction, caféologie** et latte art***) ou assister à des événements (concerts, expos ou conférences) : c’est aussi LE pôle de la culture du café de la capitale.

Pour conclure : un endroit idéal pour boire la tasse !

www.lacafeotheque.com

https://www.youtube.com/watch?v=drKqaokRtq8 

* Professionnel hautement qualifié dans la préparation du café, de la torréfaction, du latte art etc.
** Art de la dégustation visuelle, olfactive et gustative de cafés fins provenant de terroirs d’appellation
*** Technique de réalisation de motifs ou dessins à la surface d’un café expresso recouvert de lait chauffé à la vapeur

 




Le Tambour d’Arcole

5 rue d’Arcole, 75004 Paris | Station Vélib’ 10 rue d’Arcole | De 8:00 à 22:00 sept jours sur sept

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 15 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Abondante dans les crues, elle est inexistante dans les cuites » pour « eau »

 

Novembre 1796, campagne d’Italie : les troupes françaises sont bloquées à Arcole dont les Autrichiens bloquent le pont. A chaque fois qu’une offensive est lancée, les soldats sont fauchés par la mitraille ; Napoléon lui-même tombe à l’eau et ne doit la vie qu’à son aide de camp. C’est alors qu’un jeune soldat traverse la rivière à la nage, le tambour sur la tête, suivi de quelques uns. Arrivé sur l’autre rive, il bat la charge et les Français, dans un assaut magistral, enlèvent enfin ce pont à l’ennemi qui se croit contourné. Le héros du jour sera par la suite décoré et même invité au couronnement de l’empereur … à Notre-Dame.

A quelques pas de la dite cathédrale, un café a pris son nom. Niché entre des boutiques de souvenirs, il a en fait deux entrées avec, à chacune, une terrasse. La première est couverte et permet d’observer le flux ininterrompu des touristes sur le boulevard de l’hôtel Dieu ; la seconde, pleine de charme, donne sur une petite rue pavée beaucoup plus tranquille.

Entre les deux, la salle s’étire, toute en longueur. De grands drapeaux sur les murs et une guirlande de fanions au-dessus du bar souhaitent la bienvenue aux étrangers qui viennent s’y « pauser ».

Mais pour l’heure, ce sont plutôt des habitants de l’île (de la Cité) qui échangent sur la crue : la Conciergerie a dû être fermée au public à cause d’infiltrations et le square du Vert-Galant complètement disparu sous les eaux. Quant aux bateaux-mouches, ils sont à l’arrêt (impossible de passer sous les ponts !) mais touristes et curieux se pressent au bord du fleuve pour contempler ses eaux maronnâtres et son impressionnant débit.

De notre côté, on a préféré déclencher le plan « Au sec » et boire la tasse. Bonne pioche : alors que le service n’est pas le point fort de notre capitale, il est ici sympathique et attentionné – d’autant plus étonnant qu’on est dans un coin hyper touristique !

Pour conclure : un service mené tambour battant.

http://letambourdarcole.fr/fr




Café du Trésor

9 Rue du Trésor, 75004 | Station vélib’ : 50 rue Vieille du Temple | Dimanche de 12:00 à 1:00 | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 13

Situation : 17  | Cadre : 14 | Accueil : 8 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,50 E

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Endroit de rêve » pour « Lit »

En ce dimanche de Pâques, ce n’est pas un œuf qu’on a déniché, mais un véritable trésor : une impasse piétonne joliment arborée et fleurie, à deux pas de la place des Vosges. Jadis y vivait le père du favori de Louis XIII (Vous suivez ?) dans l’hôtel particulier duquel, deux siècles plus tard, on découvrit un vase de cuivre rempli de pièces d’or, un véritable pactole … D’où le nom !

Au cœur du Marais, mais loin de ses hordes de touristes et cafés surchargés, cet estaminet porte bien son nom : c’est un vrai Trésor de calme et de verdure, parfait pour se désaltérer – ou plus si affinités car on peut aussi y bruncher le dimanche.
Sur les pavés de la ruelle, une grande terrasse pleine de charme attend les amateurs (couverte et chauffée l’hiver, ombragée et fleurie l’été) : une vraie bulle d’oxygène !

Surprise à l’intérieur. Si la maison est bourgeoise, le mobilier mêle curieusement le contemporain au baroque : canapé Chesterfield, fauteuils Louis XVI et grands miroirs Murano, sans compter les quelques objets récupérés et mis en scène pour parfaire l’ensemble. Un peu défraîchi (Ca n’a visiblement pas changé depuis des lustres !) mais chaleureux et cosy.

La clientèle est plutôt branchée, voire très – on ne compte plus les People, dit-on (ouvrez l’œil, et le bon !) : Alain Delon, Cameron Diaz ou Johnny Deep y auraient leurs entrées ; quant à Guillaume Canet et Grégory (de la Star’Ac, pour ceux qui n‘ont pas suivi !), ils y ont travaillé.

Alors, une adresse en or ? Pas si sûr, en tous cas aujourd’hui, car ce sont surtout des trésors de patience dont nous avons eu besoin ! Non content d’être aussi lent qu’inefficace, notre serveur ne brillait ni par sa disponibilité, ni par son attention. Peut-être pensait-il avoir bien assez de monde pour faire l’économie d’un quelconque effort ?

Pour conclure : chasse au TrésOr dans le Marais.

www.parisweb.tv/Le-Tresor_v2099.html




Café Charlot

38 rue de Bretagne, 75004 Paris | Station vélib’ 4 rue des Filles du Calvaire |Dimanche de 7:00 à 2:00

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 13| Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Tourne dans sa cage » pour « Escalier »

 

Cap sur la Bretagne … à Paris ! Envie d’être à l’ouest, mais encore quelques jours de patience, alors va pour le haut Marais et cette rue pittoresque.
Face au plus ancien marché couvert de la capitale, notre œil (aiguisé !) a repéré une devanture en fer forgé et son auvent : une ancienne boulangerie transformée en bistrot rétro. C’est juste ce qu’il nous faut !

Quelques touristes prennent le soleil sur la terrasse : un bon spot pour voir passer la faune locale ! Des figures branchées de la mode et du cinéma, en passant par les designers et les artistes, c’est THE place to be ! Normal, tous les showrooms et bureaux de presse sont installés dans le coin et en ont fait leur QG. Les journalistes et producteurs y organisent leurs repas d’affaires en semaine ; les mannequins leurs breaks pendant la fashion week et, à tout moment, des it-girls en Louboutin et Jimmy Choo se retrouvent pour potiner tout à leur aise autour d’un thé. On vient ici pour voir et être vu !
Des peoples aussi, descendus en voisins : Jean Dujardin ou Nicolas Bedos, Lou Doillon ou Florence Foresti et quelques autres encore qu’on croise à l’occasion. Du beau-beau monde en somme !

Si la clientèle s’autorise toutes les excentricités, les serveurs sont plus traditionnels : longs tabliers blancs, cravates et grands plateaux. Complètement raccords avec le cadre, des boiseries aux miroirs vieillis, en passant par le comptoir à l’ancienne et les banquettes de cuir. Pour un peu, on ne s’étonnerait pas de voir Charlot garçon de café …

Mais cette exhibition a fait grimper les prix : le petit noir est à 2,80 E, le crème à 5,60 E et une simple bouteille d’eau à 8,20 E. Ce n’est pas la mer qui est salée ici, c’est l’addition ! Un peu fort de café quand même … et l’impression qu’on nous prend pour des charlots !

Pour conclure : les filles en terrasse et le calvaire en addition.

www.cafecharlotparis.com