Les Philosophes

28 rue Vieille du Temple, 75004 | Station Vélib’ au 29 rue des Blancs Manteaux |Dimanche de 9h00 à 2h00

Note globale : 14

Situation : 14  | Cadre : 14| Accueil : 13 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Boîte à idées » pour « Crâne »

 

« La culture est une arme de construction massive » : dès l’entrée, on affiche la couleur ! Dans cet ancien local d’ouvriers juifs russes, Trotski débattait déjà au début du XIXème, puis Sartre et autres penseurs existentialistes.

Mais c’est avec le nouveau propriétaire des années 70, féru de philosophie, que ce bistrot prend définitivement ce nom.

Dans cette partie très animée du Marais, sa terrasse s’étire à l’angle des deux rues, dont une impasse piétonne particulièrement agréable. Inutile de dire qu’elle est vite prise d’assaut !

A l’intérieur, on remonte le temps : pans de bois, vieilles pierres et escalier en colimaçon. Aussi chaleureux qu’harmonieux !
Et pour peu qu’une envie nous presse, ne pas hésiter à découvrir ce lieu où un astucieux jeu de miroirs se double d’un mélange d’ancien et de design ; ça vaut le détour !

Philosophes mais pas musiciens. Le seul bruit de fond arrive des cuisines, dont la porte est grande ouverte : ça s’active ! Au moins peut-on voir que les produits sont vraiment frais et cuisinés sur place : la réputation de pourfendeur de la malbouffe de l’établissement ne semble pas usurpée !

Philosophes et épicuriens : si les habitués sont plongés dans leur quotidien, les touristes préfèrent tester le petit-déjeuner à la française : baguette tradition croustillante, vrai jus d’orange pressé et salade de fruits frais joliment présentée. Ca a l’air goûtu ! On en regretterait presque d’être arrivé le ventre plein !

Pensée du jour : « Etre heureux ne signifie pas que tout est parfait mais qu’on a décidé de regarder au-delà des imperfections » (Aristote)

http://www.youtube.com/watch?v=viSPDawdiBs&feature=youtu.be

 




Café Beaubourg

100 rue Saint-Martin, 75004 | Station Vélib’ en face, place Edmond Michelet |Dimanche de 9h00 à 1h00

Note globale : 14

Situation : 16  | Cadre : 14| Accueil : 12 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Peinture sur soi » pour « Maquillage »

 

Au cœur de la capitale, deux vastes places piétonnes et animées.
A l’angle, une belle terrasse surplombée de géraniums écarlates (Pour un peu, on se croirait en Alsace !)
Des chaises rouges et blanches impeccablement rangées face à l’esplanade, voilà un poste d’observation tout trouvé : touristes, bateleurs, autochtones, vendeurs à la sauvette ; il y a toujours quelque chose d’amusant à remarquer sur ce parvis, véritable scène à ciel ouvert.

A l’intérieur, l’architecture est saisissante : une immense salle, un large escalier en spirale avec une passerelle donnant accès à la mezzanine, des volumes généreux. La déco est très eighties, élégante et froide ; le mobilier tout aussi design, noir et bordeaux. Mais en ce début de matinée où les consommateurs se font rares, ça manque sacrément d’humanité ! Il aurait pourtant suffit de quelques plantes vertes dégringolant des murs …

Pas de bousculade non plus côté service, on patiente. Musique impersonnelle et un chouia trop fort. Le garçon finit par arriver, chic et professionnel – pas particulièrement attentionné ni souriant, mais efficace. Sûrement nécessaire en temps ordinaire (jusqu’à 500 clients les bons jours et une tonne de café sur l’année !), mais pour l’heure, on ne peut pas dire qu’il soit débordé.

Petite visite à l’étage avant de partir : plancher en bois, espaces différenciés ; un peu tôt pour y trouver âme qui vive, mais déjà beaucoup plus chaleureux. Je m’installerai bien à cette petite table plongeant sur la place Michelet si joliment arborée (enfin de la verdure !) Non, celle-ci : vue imprenable sur la boîte à tuyaux ! Et pour le brunch familial, là : une grande table ovale toute en longueur avec huit confortables fauteuils …

Pour conclure : un bon tuyau au cœur de Paris.

http://www.beaumarly.com/cafe-beaubourg/accueil

 




Ma Bourgogne

19 place des Vosges, 75004 | Station vélib’ Saint Paul | Dimanche de 8h:00 à 1h:00

Note globale : 11

Situation : 17 | Cadre : 14 | Accueil : 6 | Ambiance : 11 | Qualité du café : 10

Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «On s’y rend en protestant » pour «temple»

 

De la tumultueuse rue Saint Antoine, on traverse le paisible jardin de l’hôtel Sully pour arriver directement sur la Place des Vosges au charme provincial. Autrefois « Royale », elle fut débaptisée par les révolutionnaires qui lui donnèrent le nom du premier département à avoir acquitté l’impôt.

Sous les arcades, une succession de galeries d’art, et puis bientôt, la terrasse d’un café. Intérieur de style XVIIème : vieilles pierres, lourdes tables avec un perroquet du même bois et qui ne risque pas de déverser sous le poids des manteaux tant il parait robuste ! Une reproduction de style Brueghel complète bien le tableau … les plantes en plastique beaucoup moins : trop kitsch ! Le comptoir sculpté dans le bois et ses branches de lierre tout aussi peu naturelles sont un peu too much aussi. Mais bon, ce ne sont que des détails, infimes par rapport au néant de l’accueil – là, c’est rédhibitoire :

Des oreilles nous arrivent puis, quelques minutes plus tard, des bras portant nos tasses : mais où sont la bouche et les yeux ? C’est tellement surréaliste que je poursuis l’observation de cet étrange manège : des doigts attrapent peu après le billet tendu par l’unique client venu avec son fils … Avis de recherche : on a perdu l’Accueil !!

Ce n’est quand même pas le nombre dérisoire de consommateurs qui lui a fait perdre la tête ?

Côté boisson, on est loin du nirvana : le café s’apparente plus à un liquide coloré qu’à une boisson de caractère. Un petit carré de chocolat l’accompagne, qui a au moins l’avantage de donner l’impression – malheureusement fugace – d’avoir quelque chose en bouche …

Pour conclure : desservi par le service !

http://www.ma-bourgogne.fr

 

 

 




Le Café Français

3 place de la Bastille, 75004 | Station Vélib’ rue Bourdon | Dimanche de 7:30 à 2 h

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 12 | Ambiance : 12 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Voisine des spartiates» pour «sandalette»
Allons z’enfants, à la Bastille ! … C’est le dernier endroit dont on cause, the place to be ! Les anciens Corso et Café Français ont été réunis pour donner naissance, après deux ans de travaux quand même, à l’une des plus grandes brasseries de la capitale: dans un bel immeuble en pierre de taille ouvrant sur la place, elle occupe à elle seule quasiment tout le pâté de maisons !

Ce qui frappe, c’est la déco. Pas vraiment frenchie au premier coup d’œil, et pourtant, en y regardant bien : les couleurs sont tout ce qu’il y a de plus patriotique, une pour chacune des 3 salles. Et puis le logo du café – français donc ! – se décline à toutes les sauces : éclairages, tentures, sols etc.
Pourtant, même si l’ensemble est confortable, il fait un peu tristouille : moquette semblant déjà usée ou sols en marbre beige et noir un peu froid, absence de tableaux au mur, luminaires et appliques quelque peu staliniennes, miroirs vieillis mais vieillots …

Heureusement, il y a la « véranda », qui est d’ailleurs plutôt une terrasse fermée mais entièrement végétalisée : tout en étant à bien à l’abri, elle nous permet de profiter du soleil (de la colonne) de juillet, et de l’effervescence de la place et son génie. Pour un peu, on se croirait dans un jardin ! Juste au-dessus, à travers la verrière, on aperçoit la plaque commémorative du plan de la célèbre forteresse : petite minute historique …

Quelques notes discrètes de piano en fond et d’agréables fauteuils en rotin noir : on s’installe. De belles tasses blanches toutes en rondeurs et une jolie mousse sur notre grand crème agrémenté d’un chocolat « Fouquet » qui ne manque pas de caractère. Beaucoup d’étrangers, y compris parmi les serveuses, qui ne sont pas toujours compréhensibles … ni affables !

Pour conclure : pour prendre un bon canon avant la prise de la Bastille !

http://www.beaumarly.com/cafe-francais/accueil

 

 




Au Petit Fer à cheval

30 rue Vieille du Temple, 75004 | Station Vélib’ Ecouffes | Dimanche de 9:00 à 2:00

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 16 | Accueil : 11 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Mot standard» pour « allo »

 

Dans l’une des rues les plus passantes du Marais, grand comme un mouchoir de poche, cet estaminet ne paye pas de mine. A l’intérieur pourtant, un étonnant comptoir en forme de U (d’où le nom !) qui occupe toute la salle. Voilà qui est propice aux échanges : on s’interpelle d’un bord à l’autre pour commenter l’actualité ou les derniers événements du quartier …

Rien ne semble avoir bougé depuis le siècle dernier, on est comme transporté au cœur du vieux Paris : mosaïques, boiseries, lustres et miroirs, vieux téléphone en bakélite noir, et puis aussi l’affiche du film « la jument verte » pour le clin d’oeil équestre. Au fond, un mur de bouteilles.

En se faufilant derrière les clients accoudés au bar, on découvre une deuxième salle cachée derrière le comptoir : avec ses anciennes banquettes de bois patiné et ses porte-manteaux en laiton, on se croirait dans la rame d’un des premiers métros. Les conversations vont bon train dans cet endroit tout aussi minuscule où les tables jouent à touche-touche. Au-dessus de nous, une énorme horloge pour le moins surprenante avec son unique aiguille qui avance à la vitesse d’une trotteuse … mais à l’envers !

Le barman n’est pas vraiment loquace, on a presque l’impression de le déranger. Il est vrai qu’on lui a fait l’offense (pourtant poliment) de refuser ses pains au chocolat : un mauvais point pour nous, visiblement ! Il nous apporte néanmoins nos cafés accompagnés d’un carré de chocolat (mais pas du Poulain !). La salle se remplit peu à peu : des anglaises avec béret pour l’une, bébé en bandoulière pour la seconde ; des habitués aussi qui laissent à dire que c’est ici qu’on trouverait la meilleure Tatin de la capitale …

Un détour touristique me laisse tout aussi éberluée : même les lieux d’aisance ont leur cachet ici ; inspirés du Nautilus, ils valent le détour !

Dehors, quelques fumeurs prennent (déjà !) leur apéritif sur la micro terrasse chauffée installée sur la rue. Un endroit propice à l’observation du va-et vient continu de cette artère connue pour son animation, de jour comme de nuit …

Pour conclure : à faire à cheval ou à pied …

http://unique-guides.com/fr/nos-microguides/paris/bar/161/Le-Petit-Fer-A-Cheval

 

 

 




Les Nautes

1 quai des Célestins, 75004 Paris | Station Vélib’ 4 rue St Paul | Dimanche de 9:00 à 21:00

Note globale : 9

Situation : 17  | Cadre : 5 | Accueil : 11 | Ambiance : 7 | Qualité du café : 5

Prix d’un café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : «tente» pour « Canadienne»

 

Alléchés par une pleine page du Parisien annonçant l’ouverture d’un restaurant-bar sur la voie Pompidou, piétonnisée depuis une semaine, nous nous y précipitons !

La photo principale montrait deux des quatre associés assis devant la maison des Célestins sur l’une des tables : on doit donc trouver sans problème, d’autant plus que c’est aujourd’hui l’inauguration, annoncée à 9 h.

Dix minutes plus tard, nous sommes sur les lieux : aucune indication !

On reconnait bien le pavillon, mais il est muré, et les fameuses tables restent désespérément vides. Seul un jeune homme semble se battre avec l’ouverture d’un conteneur posé à côté. Renseignement pris, c’est pourtant bien là !

L’air est divin et le site exceptionnel, nous prenons donc place : les bancs sont malheureusement trop larges pour être enjambés et leur accès inconfortable ;

les tables quant à elles n’ont pas été nettoyées et sont déjà ornées de graffitis.

Les premiers clients arrivent, tandis que les employés s’activent pour déployer le conteneur faisant office de buvette. L’un d’eux vient nous proposer d’ouvrir notre parasol et prendre commande, précisant que normalement, on doit se déplacer.

Il explique par ailleurs qu’ils ne sont pas tout à fait prêts bien qu’ayant dépensé une énergie colossale ; lui-même n’a dormi que 3 heures la nuit dernière (est-ce à dire qu’il a travaillé comme un cogne-fétu ?!). Comme le marmonne le titi parisien installé derrière nous : « il est sympa, mais c’est un branquignol ! »

Le pavillon doit être rénové au printemps : à terme, il y aura un restaurant d’une trentaine de couverts à l’étage et un bar au RC, qui proposera moultes activités culturelles ; le conteneur ne servant plus qu’à la vente à emporter…

Mais le chemin est encore long : non seulement le cadre n’est pas à la hauteur du site, mais le café (servi dans le quart d’un gobelet en carton) est exécrable, le jus d’abricot tout juste correct et le déca inexistant. Nous attendrons quelques mois …

Pour conclure : mauvaises nautes …