Coutume

Le 4 décembre 2022
Coutume Café, 47 rue de Babylone, 75 007 Paris
De 8h30 à 17h30, 9h à 18h le WE, fermé le lundi
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 18 
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Rouge même s’il est bleu » (sang*)

Dans la tranquille rue de Babylone, à deux pas du Bon Marché (le mal nommé), celui du jour est atypique : 
grand (rare pour un coffee shop parisien !), haut (3,50 m à minima !) et aux airs de laboratoire avec ses murs mis à nus, carrelages blancs, alambiques et même Erlenmeyers** en guise de carafes d’eau.
Derrière le comptoir, un écran géant diffuse, non pas les matchs de la coupe du monde (ouf !) mais des images de leur activité : sourçage***, sélection, torréfaction, mouture et préparation de leurs cafés de spécialité aux multiples profils aromatiques et gustatifs. Visiblement on a affaire à des passionnés**** ! 

L’ambiance est animée, la clientèle plutôt jeune. Des bobos***** venus bruncher et quelques touristes anglophones ou asiatiques. C’est plein et même plus : nombre de clients patientent au comptoir. Deux femmes quittent leur table. Enfin des places libres ? Même pas : elles sont allées fumer une cigarette sur le trottoir laissant leurs gants, boissons et croissants en plan (mais pas leur chien, tout de même !) … et elles prennent leur temps ! Qu’à cela ne tienne, le serveur reste zen.
Il nous apporte bientôt nos commandes, un espresso au nectar puissant et deux Latte d’une onctuosité rare :
une fois n’est pas coutume, notre aîné nous a rejoints pour notre pause dominicale 😉

Pour conclure : une Coutume qui a du bon.

http://www.coutumecafe.com

* Sang bleu signifie noble ; quelqu’un appartenant, par sa filiation, à la noblesse ou l’aristocratie. 
** Récipients à fond plat, base conique et col cylindrique, utilisés en verrerie de laboratoire.
*** Activité de mise en relation des importateurs avec des fabricants étrangers afin de trouver dans tout pays des produits au meilleur rapport qualité-prix.
**** Tom, l’Australien et Antoine, le Français, les fondateurs, appartiennent à cette nouvelle génération  qui revendique le vrai café, fait dans la tradition. Chaque année, ils se rendent chez les producteurs du monde entier pour les  choisir “à la source”. Ils les torréfient ensuite eux-mêmes – au début, en 2010, ici, dans la maison mère, puis à Romainville suite à l’ouverture de 6 autres coffee-shops.
**** Bourgeois-bohème : catégorie socio-professionnelle aisée habitant les grands centres urbains
(et l’expression dont ils sont gratifiés : « ça vote à gauche mais avec le portefeuille à droite ! ») 




Kozy

Le 13 mars 2022
Kozy, 79 avenue Bosquet, 75 007 Paris
Tous les jours, de 8h à 16h (9h à 17h le WE)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 12
Accueil : 15
Ambiance : 13
Café : 16 
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Elle est meilleure avec des lentilles » (vue)

 

Kozy, mais avec un « K » ! Parce que son homonyme* signifie, selon le Larousse, « confortable, douillet, agréable » :
pas vraiment le cas de ce Kozy-là**.  En tous cas pas aujourd’hui, ni à cette heure …

Arrivés à l’ouverture, c’est déjà plein comme un œuf : en fait, ce n’était pas 9h30 mais 9h (ne jamais prendre pour parole d’évangile les horaires affichés sur les sites !!) La demoiselle de l’entrée refoule prestement un groupe de 3 personnes avant nous. Ni places, ni réservations. On rebrousse chemin ? Non, car elle nous avise : il reste une table de 2 au fond de la seconde salle. Un couloir plutôt, vu son étroitesse. Par chance, les serveurs sont tous épais comme des stylos – à moins que ce ne soit un (judicieux) critère de recrutement. Ils sont 5, tous charmants. De quoi compenser (un peu) le fait d’être parqués à l’arrière : 6 sur la banquette, autant en face et 6 le long du mur : 18 agglutinés dans ce mouchoir de poche … heureusement qu’Omicron*** est sur le départ !! Ah, j’oubliais, un 19è convive, installé à nos pieds, pauvre toutou apeuré qui lorgne d’un air envieux le croissant de mon cher et tendre …

Donc du monde – c’est le cas de le dire, ils viennent de partout : anglais, Indiens, Japonais. Des touristes sans doute ; la Tour Eiffel et les Invalides sont à côté. L’ambiance est bruyante (forcément !) mais détendue. La déco basique mais sympa (j’aime bien le camaïeu de bleus de la banquette en bois !) On se croirait dans un bar berlinois …

Café de spécialité, Latte joliment décoré, mais surtout, brunch maison et healthy : à cette heure, c’est lui qu’on plébiscite : Granolas (Sirop d’érable, graines de Chia**** ou Peanut Butter), Pancakes (banane-caramel, fruits frais ou oeuf poché), Avocado toast, Saumon Bénédicte,Risotto d’épeautre, smoothies aux concombres et autres. De quoi faire son plein de graines et de vitamines : végétariens et glutenophobes, bienvenus ! Mais pas seulement, on sert même des petits déjeuners conventionnels 😉

Pour conclure : le café n’est pas le seul à être serré.

https://www.kozy.fr

* « Cosy », son homonyme (= Mot de prononciation identique mais de sens différent, de même orthographe ou non).
** Autre établissement de la même enseigne, plus grand : Kozy Kanopé (46 rue Lafayette).
*** Dernier variant en date du Covid 19.
**** Petites graines aux grandes vertus, originaires du Mexique.




La Bulle parisienne

Le 30 janvier 2022
La Bulle parisienne, Tour Eiffel, 75 007 Paris
De 9h30 à 22h30
Note globale : 16
Situation : 17
Cadre : 15
Accueil : 17
Ambiance : 15
Café : 15  
Prix d’un café : 2,00 €
Prix de la montée si l’on prend un simple verre : 10,50 €

Aux mots croisés du jour : « Tour du monde » (Eiffel)

La Tour Eiffel ? Un monument unique, une vue imprenable ! Et quel meilleur endroit que ce dôme géant transparent* installé au 1er étage pour en profiter ? Certes, il se mérite : il faut d’abord se plier aux contrôles successifs et draconiens du rez-de-chaussée (n’oubliez pas de récupérer votre ceinture avant de monter les marches !)

Objectif atteint : vous voilà dans votre « bulle », bien protégés des rafales de vent et surplombant la capitale.
La vue est un peu floue (non, vous n’êtes pas myope !) mais libre à vous de faire ensuite le tour de l’étage.
Des lustres circulaires scintillants de leds**, des tables en bois et même des canapés enveloppés de plaids épais et de petits tabourets recouverts de fourrure posés sur de grands tapis. Ajouté à l’altitude et au froid mordant, on se croirait à la montagne ! Et le soir, quand la Tour est illuminée, c’est juste féérique …

Dans cet écrin en forme de bulle géante, un bistrot a élu domicile.
– Vous arrivez à l’ouverture, l’estomac dans les talons après votre ascension ? 
Des viennoiseries signées du chef Thierry Marx accompagnent votre petit noir. Surprise : l’expresso est de qualité.
Je regrette juste le gobelet en carton … mais ça ne les empêche pas de faire un carton : c’est plein comme un œuf !
– Vous préférez déjeuner ou dîner pour profiter de ce cadre exceptionnel ?
Optez pour un plat façon bistro, une planche (fromages-charcuteries …), une gourmandise.
– Votre gosier est juste asséché après la montée des 328 marches*** ?
On vous sert aussi des bières**** ou des vins lors de dégustations *****.
Pour l’heure, le Garçon nous offre un petit verre de vin chaud : un geste totalement désintéressé sachant que dans cette Bulle parisienne, les clients ne viendront en général qu’une fois !

Pour conclure : bu de haut.

https://www.toureiffel.paris/fr/actualites/evenements/bienvenue-sous-la-bulle-parisienne-du-1er-etage  

* Bistrot éphémère, la Bulle parisienne remplace le « 58 Tour Eiffel », en travaux depuis 2 ans (jusqu’à 80 personnes).
** Composants électroniques qui émettent de la lumière lorsqu’ils sont traversés par de l’électricité
(« Light-Emitting Diode »)
*** Soit l’équivalent de 17 étages me dit mon téléphone !                              
**** De « la Brasserie parisienne » !
***** Un chai éphémère aussi, avec vinification de raisins du domaine de la Winerie parisienne, à 58 m de haut.
Et d’authentiques installations (cuves, barriques, fûts) nécessaires à la réalisation d’un vin et les différentes techniques et étapes de la vinification.




Gazoline Stand

Le 19 septembre 2021
Gazoline Stand, 17 bd des Invalides, 75 007 Paris
De 6h à minuit, sauf le dimanche
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 10
Accueil : 17
Ambiance : 14
Café : 16 
Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour : « Contre-la-montre » (poignet)

 

« Gazoline Stand » : en français, « station essence ». Quel rapport avec le café ? 
C’était une station service ; depuis 10 jours, c’est aussi un coffee shop.
Un coup de pompe ? C’est le moment de faire le plein d’essence(s) !

Devant le large trottoir, un (énergique) pompiste brique les pompes. Avisant notre regard interloqué, il nous accueille chaleureusement et nous explique le concept : vous êtes en roue libre, vous perdez les pédales ?
On vous sert un remontant : essence pour la voiture, air pour les pneus du vélo, boisson pour vous. Gonflé, non ?

Le cadre est comme celui d’une bicyclette : sobre. Et minimaliste : dans la salle lilliputienne, il est impossible de s’asseoir – à moins de s’installer derrière l’ordinateur ! De fait, on y vient juste pour choisir ses achats et passer commande au (minuscule) comptoir. Pour la dégustation, c’est à l’extérieur. Quatre tables de pique-nique en alu qu’on enjambe pour prendre place sur l’un des bancs.

Notre commande est prête : le temps de s’extirper, on la récupère sur le rebord de la fenêtre ; des sachets de sucre et touillettes en bois y sont aussi à disposition. Les gobelets sont en carton mais joliment ornés de mains servant du café avec des pistolets de pompe à essence.
Par ailleurs, l’expresso a du caractère, sans être agressif. Ca ne m’étonne pas, mon œil (exercé !) a immédiatement repéré une rutilante Victoria Arduino*: ils en connaissent un rayon, c’est le haut de gamme des machines !
Par contre, mon cher et tendre regrette l’absence de mousse.
– Ils ont peur que la mousse tache, suggère notre voisin goguenard !
En cas d’hypoglycémie, on change de braquet : sandwiches, glaces, crêpes ou viennoiseries.
Et par forte chaleur, on réclame de l’E.P.O**.

Pour conclure : idéal pour un plein d’essence et des sens.

A suivre @thegazolinestand

* Etonnante machine à café italienne toute en cuivre, élégamment coiffée d’un aigle déployant ses ailes.
Cf. http://lescafesdottilie.fr/aux-vieux-garcons-paris/  
** Eau Potable Ordinaire ! Ne pas confondre avec l’ErythroPOïétine, utilisée par les tricheurs en compétition : 
cette hormone entraîne l’augmentation du nombre de globules rouges et donc la quantité d’oxygène alimentant
les muscles, avec le risque d’épaississement du sang et de vaisseaux bouchés.




Café Beaujolais

 Le 20 juin 2021
Café Beaujolais (ou Beau Joël !), 28 avenue de Suffren, 75 007 Paris
Tous les jours de 7h à 2h (8h le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 14 
Prix d’un café : 2,50 € (Brunch du WE : 28€)

Aux mots croisés du jour :
« Un homme qui en vaut deux » (paire)

 

Balade sur les quais jusqu’à la Dame de fer*. Pour la fête des pères, on a déniché une brasserie de quartier à l’ambiance familiale dans ce secteur pourtant on ne peut plus touristique.

Si l’intérieur n’est pas immense (mais chaleureux avec ses pierres et boiseries), la terrasse s’étale largement sur le trottoir. Face à l’avenue (calme à cette heure), certains choisissent l’ombre des tilleuls, pour profiter des lauriers roses et des jasmins. On leur préfère celle d’un paparasol, en attendant notre aîné et sa dulcinée …

Ils arrivent. Notre héros du jour range sa père-de-lunettes et on attaque le brunch.
Originaire de l’Aveyron (où l’on aime les bonnes choses !), le gérant porte une attention toute particulière au choix de ses produits. Et tout est fait maison, hormis le pain et les viennoiseries. 

– Croissant, boisson chaude et jus fraîchement pressé nous ouvrent l’appétit.
Sachant que carottes, pommes et poires composent le troisième, c’est parti pour la détox !

– Une planche salée, soigneusement présentée, constitue le plat principal. Variée avec sa mini-cocotte d’oeufs brouillés et champignons à la truffe, son saumon gravlax** (ou bacon), son avocat sur tranche de pain toastée et son morceau de Comté. Une salade César bien assaisonnée ajoute une petite touche de verdure.

– Le point final est un trio de mini-douceurs sur ardoise : la tranche de pain père-du (pas perdu pour tout le monde !) me replonge dans mon enfance. Ah, ceux de ma mère-grand ! Quant au cheese cake aux fruits rouges, il me rappelle notre dernier périple aux States. Parfumée à la menthe fraîche, une salade de mangues, fraises et ananas vient ensuite à point nommé pour faire glisser tout ça …

On sort repus mais pas ruinés : de quoi poursuivre cette première journée sans couvre-feu – autant dire de fête !
Alors qui sait ? Peut-être reviendra-t-on ce soir pour siroter un mojito … Pardon : un mojitard !

Pour conclure : père okay pour cette belle fête !

https://restaurant-lebeaujolais.fr/fr

* Surnom donné à la tour Eiffel en raison de sa construction à base de ce métal (7 300 tonnes !)
** Spécialité de la cuisine traditionnelle nordique, à base de filets de saumon cru longuement marinés, macérés et séchés avec du sel, du sucre, du poivre et de l’aneth. 




La Comtesse

La Comtesse, 29 avenue de Tourville, 75007 Paris | Station vélib’ au 85 avenue Bosquet |
Tous les jours de 7h à 23h | symbole-handicap

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 16 | Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Café : 14

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Ne sèche pas facilement » pour « érudit »

 

Elle a pris ses quartiers dans un immeuble haussmannien à pans coupés du très chic VIIème arrondissement,
à deux roues de calèche de la tour Eiffel qu’on aperçoit de la terrasse :
        La comtesse aime la pompe.

Dans son boudoir inspiré des salons littéraires du XVIIIème, la bibliothèque et les fresques du plafond rappellent
ce Siècle des Lumières, tandis que des luminaires en papier froissé apportent une touche de modernité :
         La comtesse a du goût.

Les beaux esprits peuvent ainsi s’adonner au plaisir de la conversation ou de la lecture, voyageurs d’Outre-Manche
mais aussi écrivains en mal d’inspiration :
         La comtesse est cultivée.

Son maître d’hôtel nous accueille avec beaucoup de délicatesse.
Il nous apporte notre café après quelques soucis logistiques et s’excuse : « Ce n’est pas un express ! »
Mon cher et tendre a choisi le jus de carottes-pommes-oranges, multi vitaminé :
« Je vais vous le servir dans un verre à pied : vous allez l’apprécier comme un grand vin ! » promet-il. C’est vrai !
Madame arrive à 9h et s’enquiert de savoir si tout se passe bien :
          La comtesse est prévenante.

Viennoiseries, gâteaux et petits pains nous attendent sur d’élégants guéridons**.
Si les croissants sont vraiment décevants du fait de leur manque de fraîcheur, les cakes se révèlent par contre exquis.
Nos deux voisines savourent un chocolat chaud servi comme à l’époque dans une chocolatière en porcelaine,
qu’elles accompagnent de douceurs : « Vous reprendrez bien un de ces délicieux macarons, ma chère ? »
          La Comtesse est gourmande.

Pour conclure : des qualités in-comtesse-tables … 

http://comtesse-hotel.com/fr/cafe.html 

* Petit déjeuner express (boisson chaude, jus de fruits extra frais et 3 viennoiseries pour 9€)
ou buffet à volonté (19€)
** Egalement surmontés de bonbonnières remplies de fraises Tagada et Chupa Chups !




La Boulangerie des Invalides

La Boulangerie des Invalides, 14 avenue de Villars, 75007 Paris | Station vélib’ au 35 bd des Invalides | Du lundi au samedi de 7h30 à 20h

Note globale : 14

Situation : 10  | Cadre : 15 | Accueil : 15 | Ambiance : 16 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 1,70 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle mène les hommes à la baguette » pour « Fée »

 

Pause gourmande dans une élégante bonbonnière à l’angle de deux rues : plafond azur bordé de roses, moulures et murs d’un rose soutenu (assorti à la cravate du serveur !) ; pour un peu, on se croirait chez Mme de Pompadour !

Une dizaine de tables, toutes prises d’assaut : professeurs du lycée Duruy (les élèves préfèrent la terrasse
pour tirer sur leur cigarette), habitants du quartier (dont un chihuahua en faction devant la fenêtre) ou touristes
(un japonais et deux australiens sortant du musée Rodin) … mais les trois tabourets du petit comptoir sont libres.

Emoustillé par les exquises odeurs, un vieux monsieur s’émerveille devant les douceurs exposées en vitrine.
Il interpelle la vendeuse :

  • C’est quoi, çà ?
  • Une crème aux éclats d’abricots.
  • Alors renversez-la moi et allongez un café !

Il accroche son pardessus au porte-manteau, pose son chapeau sur le bar, grimpe sur le dernier tabouret et se tourne vers sa voisine.

  • C’est bien, ici ; on est mal assis, mais c’est bien !
  • C’est pas vraiment confortable, c’est vrai, mais tellement prisé ; il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose dans le quartier.
  • Si, Madame, il y a « Angelina » aux Invalides ; j’y passe mes journées !

Puis s’adressant à moi :

  • Vous tapez vite !… Ce que vous êtes sérieuse !… Bon, j’m’occupe de ma crème !

Et trente secondes plus tard :

  • J’vais vous dire pourquoi je suis content : j’viens d’voir l’ophtalmo, finalement, c’est pas la peine de me piquer dans l’œil. Du coup, je m’offre un p’tit quatre heures !

Le salon ne désemplit pas. Tandis que leur mère est allée choisir les pâtisseries, deux fillettes explorent leur table et, en tirant sur le petit bouton doré, découvrent une rallonge secrète : que de surprises, décidément ! 

Pour conclure : une boulangerie qui mérite une couronne.

https://www.facebook.com/La-Boulangerie-des-Invalides-Paris-110697398990491/




Café Constant

139 rue Saint Dominique, 75007 | Station vélib’ 43 avenue Rapp | Dimanche de 8:00 à 23:00

Note globale : 14

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 17

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle peut se mettre en rang » pour « Perle »

 

A un tour de roue de la tour Eiffel, voilà un ancien bistrot de quartier devenu LE café du coin depuis qu’il a été repris par un chef étoilé (et médiatisé !) : à toute heure, commerçants et habitants viennent y prendre un godet ou bien déjeuner – quelques touristes aussi sûrement, vu la situation !

Sur le trottoir, une terrasse lilliputienne : quatre clients et c’est complet !
L’intérieur est à peine plus vaste, mais la vocation première d’un bistrot est, rappelons-le, de servir des boissons. Il y a bien une salle à l’étage mais on y est serré-serré.

Fond de pierres et de briques, pavage de tesselles années 30 et trappe pour dissimuler l’escalier de la cave, avec un vieux comptoir lustré, des tireuses en porcelaine, des tables et chaises en bois et des banquettes un peu vieillottes : le confort est spartiate même si les piliers dorés et autres moulages en stuc rappellent opportunément les grandes tendances du moment tout en apportant un certain raffinement.

Service discret mais attentif (on nous a repérés sous notre escalier !) ; vaisselle aussi basique que le mobilier (le verre d’eau est en pyrex, comme à la cantine !), mais café tout en douceur et en arômes …

Les marchands de légumes d’à côté s’installent au zinc et se lancent dans une discussion animée sur l’état du pays, la liste des Grands ayant sauvé la nation, puis le nom d’un hypothétique homme providentiel.
– Pour l’instant, y a personne ! s’inquiètent-ils en choeur.
Ils cherchent alors les pays où partir mais…il y a toujours un mais !
– Remets nous un ballon ! conclut finalement l’un d’eux.

Avant de partir, la « douloureuse » … mais pas tant que ça :
un petit noir au prix habituel de la capitale mais inférieur pour ce quartier, et surtout un grand crème à 2,90 ce qui est très en dessous de la moyenne parisienne.

Pour conclure : ici, tous les chemins mènent arôme.

http://www.cafeconstant.com/

 

 




ZZZ

23 quai Anatole France, 75007 | Station vélib’ : Port de Solferino |Dimanche de 12h à 19h30 | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 14

Situation : 16 | Cadre : 13| Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle emplit la boîte » pour « Sono »

 

Aujourd’hui, nos fils nous invitent ; ils ont une idée derrière la fête.

RV sur les berges de la Seine, en contrebas de l’Assemblée nationale, à deux foulées du musée d’Orsay et juste en face des Tuileries : vue imprenable sur la grande Roue – et réciproquement.

On va bruncher sur une péniche ? Non, beaucoup plus original :
nos héritiers ont décidé de nous offrir une sortie en boîte …
dans un container maritime revisité. Ca c’est de la mise en Seine !

A l’intérieur, 4 bancs autour d’une table qu’ils ont garnie de viennoiseries, salades, bagels, yaourts, pain d’épices, corbeille de fruits et jus d’oranges. Mais le café me direz-vous ? Quelle impatience, il arrive ! L’aîné file dans l’échoppe voisine : du Richard – enfin pas trop, si j’en crois le gobelet en carton, mais juste chaud comme il faut. Pendant ce temps, le cadet nous propose un plaid moelleux en attendant que le radiateur ait réchauffé la pièce. Ambiance Z comme Zen !

Nous voilà propriétaires, une heure trente durant, d’un petit cabanon au bord de l’eau : pour pique-niquer, siroter, bouquiner, faire la papote, se distraire (des jeux de société sont à dispo dans la grande malle), écouter de la zique (il y a même une prise !), voire roupiller (sur les coussins géants du fond – pour les transats sur la terrasse, on attendra les beaux jours) ou tout simplement … se mettre en boîte : ça tombe bien, on adore ça !

Dehors, Paris est à nos pieds … et les touristes aussi : à travers la baie vitrée, on se fait mitrailler. En route vers la postérité !

Pour conclure : une eau-berge originale

http://www.dailymotion.com/video/x12o9a2_les-zzz-box-prennent-place-en-bord-de-seine_news

Réservation en ligne sur http://lesberges.paris.fr/envies/zzz/

 

 

 




Aux Vieux garçons

213 bd Saint-Germain, 75007 | Station vélib’ bd Raspail | Dimanche de 8h00 à 00h00

Note globale : 12

Situation : 11  | Cadre : 11 | Accueil : 15 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Pris à la gorge » pour « Enroué »

 

Désert, le boulevard Saint Germain, ce matin !

Une petite terrasse s’étale timidement sur le trottoir : trop bruyant (même à cette heure) et surtout trop froid (malgré le chauffage), mais l’établissement est tentant : il a l’air sorti d’un autre âge (Maison fondée en 1902 est-il d’ailleurs précisé).

Mais c’est surtout son nom qui intrigue : « Aux vieux garçons », puis juste en dessous « Ex Fins gourmets » : leurs garçons auraient-ils pris de la bouteille ? (Remarquez, ça ne serait pas tellement étonnant : dans un bar !) Pourtant, le serveur n’a pas l’air d’avoir pris un coup de vieux …

Nous voilà donc propulsés dans les années 30 : carrelage d’époque, stucs et moulures, hauts miroirs, chaises Thonet et banquettes (lie-de-vin, bien sûr!), et même une ancienne cabine téléphonique ainsi qu’une Victoria Arduino, étonnante machine à café italienne toute en cuivre et élégamment coiffée d’un aigle déployant ses ailes.

A l’entrée, une longue ardoise annonce de solides plats ménagers : terrines et autres cochons braisés, ou encore riz au lait grand-mère … pour faire glisser !

Au comptoir, des habitués commentent les mœurs de footballeurs, puis s’excusent en m’apercevant : « Ici, c’est Radio potins ! »

L’atmosphère est tranquille, le serveur aux petits soins et des journaux sont à disposition (dont l’Equipe, bien sûr !) : malgré le côté quelque peu vieillot, on prendrait bien pension !

Pour conclure : à l’ombre du père-colateur.

https://www.facebook.com/pages/Aux-Vieux-Garçons/231195417021637