Coronavirus Café / 5

Dimanche 19 avril 2020

Ras la cafetière !

Trente-six jours déjà que les cafés sont fermés :
Inutile de vous dire que je suis au trente-sixième dessous !

Un tsunami viral s’est abattu sur notre pays. La France a déclaré la guerre au coronavirus. C’est l’immobilisation générale ! En bon petit soldat, je respecte scrupuleusement les recommandations. Comme tout le monde (ou plus exactement,
un peu plus de la moitié du monde), je reste confinée. Claquemurée, 23h/24 !

Au début, j’enfourchais mon vélo d’appartement pour me rendre à mon télétravail, mais depuis deux semaines,
je suis en télévacances : ça change tout ! Je peux ne rien faire de la journée ; si je n’ai pas fini, je continue le lendemain.
Au fait, quel jour est-on ? Mermanche ou lundredi ? J’interroge ma cafetière faute d’avoir pu poser la question à mon livreur de capsules : il s’est contenté d’un bref signe de l’autre côté de la porte. J’avais pourtant enfilé un gant de toilette pour lui donner un pourboire. C’est que je suis consciente des risques qu’il encourt pour me porter ces produits – de toute première nécessité, est-il besoin de le rappeler.

Une heure par jour, nous avons droit à la trêve des confineurs. Je demande à mon téléphone l’autorisation de sortir
à moins d’un kilomètre. Faute de masque, je fais trois tours avec mon foulard. Je peux ainsi faire mes courses « essentielles » avec un minimum de sécurité. Mais chaque fois que je croise un passant, je fais quand même un écart.
On ne sait jamais !
A l’entrée de la supérette, le vigile asperge nos mains de gel hydroalcoolique. Il veille aussi à ce que les distances
de sécurité soient respectées. Et surveille les psychopâtes et autres sérialstockeurs qui voudraient vider les rayons !

Heureusement, au pays des Gaulois, il y a des irréductibles.
Notre boulangère en est une. Elle ne craint pas d’être démasquée. Elle n’a pas non plus marqué de traçage au sol.
Cela dit, je ne suis pas sûre qu’il y ait deux mètres dans son espace clients.
Mardi, pour fêter la fin du premier mois de confinement, elle avait apporté sa cafetière et proposait un expresso à tous
ses habitués. Elle nous l’offrait dans un simple gobelet en carton, certes ; et nous  invitait à le déguster dehors, forcément. Mais il était surmonté d’une crème onctueuse et dégageait des arômes prometteurs. Dès la première gorgée, un vrai nectar glissait sur notre palais. Et bien après la dernière, on profitait encore de sa belle longueur en bouche. Au soleil,
sur l’avenue, tous ensemble mais à un mètre d’écart les uns des autres, nous avons partagé … un pur moment de félicité !

Pour conclure : un café déconféïné … ou l’art de se resocialiser à distance.




Coronavirus Café / 4

Dimanche 12 avril 2020 

Disparus les nounours* des Gobelins ? Non, confinés … comme nous !

Au 25 de l’avenue, le premier de ces plantigrades en peluche parcourt toujours le numéro du « Journal de Paris » 
du 21 novembre 2018, date à laquelle il fit la une. Philippe, un humaniste, voulait « amener le sourire aux riverains
et combattre la morosité ». Puisant dans sa propre b-ourse, il en avait ainsi acquis une cinquantaine pour les installer
dans sa librairie, les distribuer à ses compères** ou les prêter à des gobeliniens***. Devenu viral, le phénomène
s’était alors propagé dans tout le quartier et même au-delà … jusqu’au Japon !

Avec le climat anxiogène généré par la pandémie, il a jugé plus que jamais nécessaire d’offrir un peu de douceur
et d’humour. Et quoi de plus apaisant qu’un nounours qui nous rappelle le compagnon de notre enfance ?
Ou Baloo chantant qu’« il en faut peu pour être heureux ». De quoi nous aider à prendre notre mal en patience …
Il les a donc remis au goût du jour : ses nounours font leurs courses de première nécessité, en respectant, bien sûr,
le mètre de distance réglementaire. Et les affichettes « confinement » ou « distanciation » scotchées sur leurs jolis bedons, rappellent les conseils de prudence.
D’autres apparaissent aux fenêtres à 20h pour applaudir les soignants.

Et alors que nous ne sommes plus autorisés à fréquenter les troquets depuis 4 semaines (et donc d’en tester de nouveaux pour nos lecteurs !!), les nounours sont les seuls à pouvoir y rester.
Au Café de la Manufacture, QG des instigateurs de ce projet, l’un est toujours au comptoir tandis que deux autres sont assis contre la baie vitrée : le derrière bien au chaud contre les radiateurs en fonte, ils saluent discrètement les rares passants
qui se pressent sur l’avenue.
Mais certains de nos ursidés présentant les symptômes du coronavirours, le bistrot a dû être réquisitionné pour permettre les dépistages nécessaires. L’éminent Dr Raours a été appelé à la rescourse et se démène à présent pour tenter de pourfendre le mal avec son traitement à la mieloquine. Nul doute qu’avec ce régime, ils reprennent du poil de la bête.

Pour conclure : un café dans la c-ourse.

https://www.facebook.com/nounours.gobelins.paris 

* Peluches géantes de 1,34m et 4,9 kg – et même 2,40m pour leur patriarche !
** Michel le pharmacien, Eric le caviste, Guilhem le photographe, Gaëlle la serveuse et Jérôme le jeune patron du café
« la Manufacture ».   
*** Le libraire les envoie gratuitement en immersion dans les magasins environnants ou chez les riverains.
Il suffit de lui demander par mail (lesnounoursdesgobelins@gmail.com), venir le chercher et partager sa vie pendant
48 heures en prenant des photos du nounours en situation pour les lui envoyer … sachant que la photo publiée la plus vue fait gagner un nounours des Gobelins. 




Coronavirus Café / 3

Dimanche 5 avril 2020 

Trois semaines sans pouvoir tester nos cafés préférés et vingt jours confinés entre quatre murs,
comme près de 4 milliards de personnes …  soit près de la moitié de la population mondiale !
Les mesures sont plus ou moins strictes selon les pays, et plus ou moins anciennes.

C’est ainsi que j’ai découvert un café de Bangkok* qui, il y a quelques jours encore servait notre nectar favori.
Conscient du danger, dans le contexte actuel d’épidémie au coronavirus, et soucieux de rassurer ses clients
et son personnel, son propriétaire a imaginé un nouveau concept : le café à roulettes !

Apirak Chamraksin explique s’être inspiré de la Chine, premier pays touché, qui prônait la distanciation sociale
pour freiner l’évolution de la maladie et prévenir de nouvelles infections.

Il a ainsi eu l’idée d’un système de cordes et poulies pour servir les boissons sur de petits chariots à une distance
d’un mètre : de quoi éviter tout contact physique entre le personnel et les clients, et donc les risques de transmission
du virus – d’autant que les premiers portent également des masques et des gants, et que les seconds sont invités
dès l’entrée à utiliser le désinfectant pour les mains mis à leur disposition.
Une pancarte précise par ailleurs que les paiements électroniques doivent être privilégiés afin d’éviter aux serveurs
de manipuler des espèces. Beaucoup pensent en effet ici, que certains de leurs compatriotes ont été contaminés
après avoir reçu des billets de touristes infectés.

L’initiative a été plébiscitée, notamment par les expatriés français de Bangkok qui se sentaient rassurés
de pouvoir continuer à siroter leur boisson préférée sans le moindre contact physique avec d’autres.

Mais depuis, les consignes se sont durcies. Alors que la Chine vient d’entamer son déconfinement,
la Thaïlande est entrée avant-hier dans le groupe des pays confinés …

Pour conclure : une affaire qui roule.

* « Art of Coffee », 50 Ngam Wong Wan Phahol Yothin Road, Lat Yao Subdistrict.




Coronavirus Café / 2

Dimanche 29 mars 2020  

Deux semaines déjà sans pouvoir tester nos cafés préférés : marc de ne plus trouver notre boisson favorite !
Et pour mes articles, plus de grain à moudre. De quoi me donner envie de prendre la poudre d’escampette.
Mais le confinement* rend impossible toute sortie de plus d’une heure dans un périmètre d’1 km.
Dehors, pas un chat ; seulement des chiens à-croc aux sorties en liesse avec leurs maîtres souvent masqués.

Les masques, parlons en ! C’est la pénurie … et la grande débrouille.
Les plus inquiets récupèrent ce qu’ils ont sous la main : écharpe ou foulard (comme ce bandana élégamment porté
par une ancienne doctoresse du quartier), masque de nuit, de moto ou de plongée.
Certains se lancent dans la confection : la mère d’une collègue en a fabriqué un d’après un tuto trouvé sur le Net
(bon pied et surtout bon œil, à près de 90 ans !)
D’autres créent des productions artisanales à partir de Sopalin, filtre à aspirateur ou … à café ! Quand on vous dit
que cette boisson est incontournable ! 😉

Eh oui ! Les aficionados du petit noir ont aussitôt pensé à leur accessoire favori : facile à trouver (ni en rupture
de stock), pas cher et de plusieurs tailles (N° 1 pour un petit gabarit, 2 pour la taille au-dessus … jusqu’à 6 !)

– Avantage 1. Il protège : si l’on passe sa main sur le visage après avoir touché une surface potentiellement contaminée,
ce dernier est épargné.
– Avantage 2. Il est intelligent : non seulement, il filtre le café qui coule de l’intérieur, mais aussi les gouttelettes
projetées de l’extérieur.
– Avantage 3. Il est citoyen : il permet de préserver les stocks de masques chirurgicaux pour les soignants.
– Avantage 4. Il est pratique : plus besoin de le chercher au fond du placard, si vous voulez un café, vous l’avez
toujours sous la main – ou plutôt sur le nez !
– Avantage 5. Il est seyant … au point qu’on se demande si les fashion victims ne vont pas en faire très vite
un accessoire de mode.

Pour conclure : évitons aux virus de s’inviter au bal masqué ohé !

* Une bonne nouvelle néanmoins aujourd’hui : avec le changement d’heure, on a 60 mn de confinement en moins !




Coronavirus Café / 1

Dimanche 22 mars 2020 :

Corona ? Basta !
Cafés ? Terminé !
Déjà 8 jours sans pause matinale au zinc de quartiers, 6 en confinement généralisé. 
Il ne faut pas se masquer la réalité, la progression du coronavirus* s’accélère.
La pandémie touche quasiment tous les pays, tous les troquets …

Café le gouvernement ? Il a mis le paquet et on ne peut pas dire qu’il y soit allé avec le dos de la cuillère :
depuis une (longue !) semaine, les cinémas, restaurants et autres commerces « non essentiels » sont fermés,
et on ne table pas sur une réouverture avant au moins un mois. Il faut dire qu’arôme**, la situation était inquiétante …

Adieu bistrots, buvettes, rades, estaminets ! Finis les cafés où l’on s’en-tasse ; les clients se retrouvent sans tasse.
Mais si tous se bar, les patrons vont être dézingués. Ils accusent le coût et sont sous pression. Certains vont se trouver terrassés ; pour d’autres, ce sera peut-être même la mise en bière. On les accuse parfois de se sucrer, mais cette fois, l’addition va être pour eux, et elle risque d’être salée. Après les grèves et les gilets jaunes, ils en ont ras le bol et s’inquiètent pour leurs é-chopes. Beaucoup ne comprennent pas : tout le monde a pourtant besoin d’eux pourboire.

Les ventes de Corona se sont effondrées, celles de Mort Subite explosent.
Vêtu d’un gin, l’un d’eux (qui a pourtant de la bouteille) se lamente :
– Mon affaire risque de tomber à l’eau, un comble ! 
Un autre est découragé :
– On nous accuse de tout ; faut pas pousser le bouchon trop loin !
Beaucoup se lassent : ras la soucoupe ! Liqueur n’y est plus  …

Pourtant, il ne faut pas voir tout en noir. Les banques restent ouvertes :
on ne manquera pas de liquide.

Pour conclure : quand on ne peut plus lever les coudes, il faut les serrer.

* Apparue en Chine fin 2019, la maladie Covid-19 est causée par un virus de la famille des coronavirus.
Très fréquents, ils peuvent aussi bien provoquer un simple rhume qu’une grave infection respiratoire de type pneumonie,
à l’origine d’épidémies mortelles comme ce fut le cas avec le Sras ou le Mers. 
** A Rome.




Caffètteria de la Felicità

Le 13 janvier 2019

Caffètteria de la Felicità, 5 Parvis Alan Turing, 75 013 Paris
L/Ma : 12h15/14h30, Me : 12h15/14h30-18h/minuit,
J/V : 12h15/14h30-18h/1h du mat, S 12h/1h, D : 12h/23h
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 16
Prix d’un café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Bonne pâte » (macaroni)

 

Colossal, énorme, XXL ! La Felicità, nouveau food-hall italien du groupe Big Mamma,
c’est 4 500 m2, 3 bars et 5 cuisines, installés dans la Station F* depuis fin mai.
Le plus grand restaurant d’Europe, un lieu hors du commun !

A l’extérieur, terrasses, fours à pizzas, barbecues géants et chaises longues.
A l’intérieur, stands de restauration installés entre d’anciens wagons**, sous des tonnelles verdoyantes
et d’énormes ballons, dans un bâtiment industriel au plafond démesuré. Impressionnant !

D’immenses tables peuvent accueillir plus de 1000 personnes :
parfait pour engager la conversation avec ses voisins … ou jeter un œil sur leurs assiettes.
Pâtes fraîches, légumes marinés, calamars grillés, pizzas, burrata, olives, focaccias
et autres spécialités de la Botte, La Felicità fait rayonner la gastronomie italienne.
Pas de service à table, il faut faire la queue à chaque fois … et elle peut être longue,
mais on vous propose parfois, limoncello*** et parmigiano pour patienter.

Pour les entrepreneurs de start up, la Caffètteria est ouverte 24h/24, pour le vulgum pecus**** (nous !),
c’est à partir de 12h15. Au milieu de la végétation luxuriante et sur de grands tapis,
des banquettes, tables et chaises de toutes tailles, formes et matières, avec prises ordinateurs
pour les plus hautes. De jeunes geeks y sont déjà nombreux ; quelques curieux (comme nous !)
complètent la clientèle et font (légèrement) monter la moyenne d’âge.

La commande se fait au comptoir … et en italien ; on complète avec des gestes.
L’espresso, plutôt serré, est servi dans une jolie tasse en porcelaine :
j’ai opté pour un lungo histoire de l’adoucir … et faire durer (un peu) le plaisir !
Sur la note, il est précisé : « Il caffe della Peppina non si beve la mattina » :
Le café Peppina n’est pas consommé le matin … Ils insistent !

Pour conclure : on y travaille avec en-train mais… gare à l’affluence !

https://www.lafelicita.fr/#1

* Installée en 2017 sous l’immense verrière de l’ancienne halle de la gare d’Austerlitz,
la Station F est l’incubateur de start-up imaginé par Xavier Niel :
34 000 m2 avec restaurants, cuisines, cafés et espaces événementiels ouverts 7j/7 !
** Qui abritent un bar à vin, une cuisine dédiée au poisson cru et un glacier.
*** Cocktails de citron.
**** Commun des mortels.

 

 




Mombini

Le 23 décembre 2018

Mombini, 22 rue Gerber, 75 015 Paris
Du mardi au dimanche, de 10h30 à 19h
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 17
Café : 14
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Adjoint aux mères » (biberon)

 

Petit Papa Noël,
Quand tu descendras dans l’XVème,
Trouver des jouets par milliers,
Passe donc par la rue Gerber :
C’est là que les mombini vont chercher leurs idées !

D’abord un tour du monde, puis un nourrisson pour un jeune couple franco-italien … qui réalise alors la difficulté de sortir
à Paris avec un enfant en bas âge. Il imagine donc un espace, à la fois convivial et ludique, pour les mères et leurs enfants – d’où le nom de Mombini, contraction de mamma et bambini -, mais aussi les papas.

L’espace boutique est frais et coloré : doudous, hochets, layette, mobiles et autres accessoires pour les touts petits,
jouets en bois, petits meubles et éléments de déco ; des produits originaux et bien conçus.

Au fond, surprise : un « Café-poussettes » ! On laisse la sienne à l’entrée (déjà fort encombrée par les précédents)
pour s’installer dans un petit salon de style scandinave éclairé par un puits de lumière.
De la cuisine américaine  s’échappent de bonnes effluves de brownies, cookies, carrot et cheese cakes.
Le barista y prépare latte, macchiato, cappucino et expresso – et même « babyccino », pour les moins de 10 ans !

En face, c’est le coin des plus jeunes qui s’activent à la dînette, font rouler le train ou empilent des cubes, tandis que leurs aînés feuillettent des albums allongés sur de grands coussins. Un cadre à leur mesure où ils s’amusent tranquillement. C’est simple, on ne les entend pas. Et pourtant, ils sont nombreux ce matin !

A l’étage, une grande salle est destinée aux (nombreux) ateliers d’éveil et de bien-être pour les futurs ou jeunes parents,
bébés et enfants*, voire à l’animation d’anniversaires à thèmes.

Pour conclure : fini le pousse-café, place au poussette-café !

http://mombini.com

* Sculpture-modelage, contes et création, contes pour les plus petits, yoga maman-bébé, apprentissage du portage en écharpe, premiers secours, massage bébés, éveil corporel des 0-6 mois, gym des 7-12 mois, éveil musical parents-bébés, communiquer avec bébé par les signes, gym des 1-3 ans, yoga enfant, anglais ludique, initiation à la technologie avec des
Lego, yoga adultes.




Bateau Chocolaté

Bateau Chocolaté, face au 1 de la rue René Albert, 78700 Conflans Sainte-Honorine | De 10h à 22h, du jeudi au dimanche et jours fériés | Buffet sucré ou brunch caribéen le week-end (12 ou 35€ pour les adultes, 8 ou 25€ pour les moins de 12 ans)

Note globale : 17

Situation : 15  | Cadre : 17 | Accueil : 20 | Ambiance : 17| Café : 14

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Quart de révolution » pour « été »

Un avant goût de vacances ! A une vingtaine de kilomètres de la capitale, au confluent de la Seine et l’Oise*, de nombreuses péniches sont amarrées – notamment un théâtre flottant et sa voisine dont le nom aiguise nos papilles …
Avant de devenir « Bateau-Chocolaté », elle servait à transporter des céréales.
Anne-la-Belge et son antillais de mari l’ont transformée en restaurant à thème, salon de thé et boutique gourmande.

Bienvenue à bord ; ici, pas besoin de bouger pour voyager, on est juste bercé par un léger roulis : quelques places sur le pont pour profiter du soleil, deux petits salons privés en bas pour plus d’intimité et un roof top : lumineux et joliment décoré, avec des tables bien espacées et de petits clins d’œil ultra-marins (coquillages, feuillages plantés dans du sable multicolore, sucres variés posés sur de mini transats…)
L’ambiance est tranquille et propice à la détente (avec une bonne petite mizik créole en sourdine !), la patronne chat-leureuse** et enthousiaste.

Au ti-déjeuner, un buffet des îles composé de jus de fruits et boissons chaudes (dont un extra-ordinaire chocolat chaud épicé***), viennoiseries croustillantes, brioches, pain d’épices et baguettes, beurre des Charentes et confitures (ananas, banane, coco, mangue ou sirop de Liège****), yaourts, compotes, ainsi que de croquignolettes tartelettes au citron : des produits frais – dont certains « faits bateau » – pour une nourriture Seine qui vous transporte au pays des mille saveurs : évasion garantie !

Pour conclure : un bateau où on se la coule douce …

www.bateauchocolate.fr

https://www.facebook.com/bateauchocolate/

* D’où le nom de la ville, également désignée « capitale de la batellerie ».
** Et non chat-peureuse comme moi, mais je n’y peux rien si j’aime les chats à la phobie !
*** Le traditionnel « Chocolat-communion » martiniquais avec vanille, cannelle, badiane, muscade et citron vert.
**** Sorte de mélasse à base de dattes et poires, fabriquée à l’origine dans les siroperies liégeoises en Belgique.

 




Digor Kalon

Digor Kalon, 89 Rue du Maréchal Joffre, 22700 Perros-Guirec | De 18 à 1h, 2h en saison, sauf le lundi ; fermeture 15j en janvier

Note globale : 14

Situation : 10  | Cadre : 17 | Accueil : 14 | Ambiance : 16 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Marin d’origine » pour « sel »

 

Une façade aux couleurs franches et joyeuses : dans la peu commerçante rue remontant du port, impossible de la manquer. C’est celle d’une ancienne brocante transformée en taverne bretonne. Le nom intrigue. Renseignement pris, « Digor kalon » signifie ouvrir son appétit et son cœur à la fois. Tout un programme !

A l’intérieur, l’esprit de la chine a perduré, c’est un vrai bric-à-brac !
Vieux ustensiles (Ah ! Le presse purée en fer blanc de Mémé !), machine Singer transformée en table, portes de lits clos, Gwenn ha du* et souvenirs de voyages lointains. Il y en a jusqu’au plafond ; casseroles et cafetières, vieux vélos et même un canoë canadien suspendu au-dessus de la grande table. Au bar, de vieux loups de mer sculptés dans le bois crachent la bière, tandis que d’anciens fûts surmontés de selles de tracteur offrent une assise aux consommateurs.

Si l’on franchit la porte du fond, nouvelle surprise : l’arrière-cour a été transformée en ruelle sur laquelle s’ouvrent d’autres salles, plus petites, mais à la déco aussi hétéroclite. Et si l’on monte à l’étage, c’est encore une autre ambiance …

Mêler bar et restaurant est une idée que les propriétaires ont rapportée d’Espagne, la trouvant conviviale. Ils ont ajouté une grande armoire de livres et de jeux mis à disposition et des concerts de groupes locaux chaque vendredi. C’est une réussite : habitués et voyageurs discutent dans une ambiance bon enfant, à la lueur des bougies.

Le serveur est décontracté, un peu dans sa bulle ; il a glissé le menu dans une BD (Clin d’œil au 24ème festival du genre qui a justement lieu ici ce week-end).
On y trouve le boire et le manger : des bières bretonnes (dont la Lancelot, véritable potion magique) mais aussi des tapas (qui collent bien à l’esprit simple et convivial du lieu et lui permettent de se démarquer de la cinquantaine d’établissements de la ville) et autres en-cas régionaux (moules aux épinards, assiette des 7 îles) ou plus lointains (fish and chips, pain perdu au sirop d’érable) …

Pour conclure : t’as pas des tapas ?

www.digor-kalon.com (dont la visite panoramique de l’établissement)

*Drapeau de la Bretagne noir et blanc (d’où le nom), composé de neuf bandes horizontales et d’un canton supérieur de mouchetures d’hermine côté mât.




Auto Passion Café

197 bd Brune, 75014 Paris | Station vélib’ 6 place du 25 août 1944 | Dimanche de 9:30 à 2:00 | symbole-handicap

Note globale : 15

Situation : 14  | Cadre : 17 | Accueil : 15 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour :

 

La meilleure def’ : « Autostoppeur » pour « Frein »

 

En voiture Simone ! Devant la façade apparemment banale de ce café, une vieille pompe à essence affiche la kart.
En poussant les enjoliveurs, on pénètre dans une véritable écurie de course : accrochez vos ceintures !

Des baquets* de Porsche transformés en fauteuils et des moteurs de grosses cylindrées en pieds de table plus une multitude d’accessoires : clés à molettes, pistons, fanions, drapeaux à damiers, panneaux de signalisation, lampadaires de pistes et feux de circulation ; ici, tout est dédié au sport auto, du sol au plafond ! Suspendue au-dessus du comptoir, une formule 1 rutilante (Renault 2016 en taille réelle !) et au milieu des tables, une voiture de compétition (véritable 205 GTI état concours), tandis qu’à l’occasion d’une vidange, on réalise que le sous-sol est aussi dans la course : piéton lumineux (vert ou rouge si c’est occupé !), harnais de sécurité** et casque intégral sèche-mains. Ca vaut la peine de marquer un stop !

Côté ravitaillement, de la grille de départ (entrées), on passe au stand (plats) pour embrayer sur la ligne d’arrivée (desserts). La liste des carburants est collée sur des bidons d’huile avec des cocktails aux noms évocateurs (ABS, Démonte pneu, Carbu, Pole Position ou File de gauche) – sans alcool pour ceux qui reprennent le volant : boire ou conduire, ici, pas besoin de choisir !

De nombreux écrans permettent de suivre les Grands Prix tandis que certains espaces peuvent être privatisés pour le lancement d’un nouveau véhicule, l’exposition d’un modèle historique ou la soirée d’un automobile-club. Et pour ceux qui veulent se prendre pour Alain Prost, il y a même un simulateur de conduite professionnel !

Pour les amoureux des bolides donc, mais pas seulement : certes, ce n’est pas forcément idéal pour une soirée romantique, mais nul besoin d’être passionné de voitures pour avoir envie d’entrer en piste … et rouler des mécaniques !

Pour conclure : un café qui en a sous le capot.

http://www.autopassioncafe.fr
https://www.youtube.com/watch?v=FxB4q_ES43A

* Sièges très profonds et aux flancs très enveloppants pour empêcher le corps de se déplacer latéralement dans les virages pris à vive allure.
** Dispositif de retenue du pilote fixé au siège baquet répartissant de manière optimale la force de décélération sur le corps entier lors de freinages très violents.