Le Gringo

Le 25 août 2019

Le Gringo, 20 rue des Chapeliers, 22 300 Lannion
Du mardi au dimanche de 16 h à 22 h et le jeudi à partir de 9h
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 17
Prix d’un café : 1,80 €


Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Lanceur de disque » (DJ)

 

Vous avez aimé le Café In ? Vous allez adorer le Gringo !
Après le premier, ouvert en 2011 dans la « p’tite rue qui monte »*, Steren et Jean ont repris le Bar Bu mis en vente
à deux pas. L’occasion de développer leur activité de « restorréfacteurs » : gâteaux maison et café bio grillé
sur place sont à présent complétés par de petits plats maison, du vin et des bières artisanales.

Le cadre est toujours soigné mais beaucoup plus vaste. 
– Ancien (on est dans l’une des plus vieilles maisons de la ville) :
parquet, poutres et vieille cheminée joliment mise en valeur par un éclairage intérieur.
– Gai : comptoir à rayures multicolores, tasses rondes et colorées.
– Latino : sombreros accrochés aux murs, bières mexicaines, tapas maison,
et même des entraînements de bachata**, kizomb*** ou salsa certains soirs !
– Artistique : expos de photos ou peintures (l’occasion de découvrir de nouveaux talents) et concerts de flamenco …
mais pas seulement !
– Caféiné : gros sacs de toile et odeur du café torréfié ici-même qui, dès l‘entrée, invitent au voyage …

Un escalier grimpe à la mezzanine (ses moelleux canapés, ses jeux de fléchettes ou autres – les petiots ont même
leur coin !) et une agréable terrasse surplombe la rue piétonne …

Pourquoi Le Gringo**** ? Parce que c’était le pseudo de Jean quand il était DJ et puis … pour l’ambiance sud-américaine !

Pour conclure : des platines au perco, toujours au niveau le Gringo !

https://la-petite-bohemienne.com/blog/2019/07/09/flaner-dans-ma-ville-de-province-lannion/

* Repris en mai dernier par deux amies d’enfance qui poursuivent l’activité à l’identique … ou presque !
** Musique, mais aussi danse qui est à la République Dominicaine ce que le jazz est aux Etats-Unis.
*** Musique originaire d’Angola, devenue danse dans les années 80 avec de grandes influences du Zouk antillais.
**** Mot latino-américain désignant les étrangers, ou juste les personnes ne parlant pas l’espagnol ou le portugais.

 

 




L’Autre Rive (Huelgoat)

Le 21 juillet 2019

L’autre rive, hameau de Restidiou Vraz, 29 690 Berrien
Tous les jours, de 11h à 21h
Note globale : 15
Situation : 15
Cadre : 17
Accueil : 10
Ambiance : 17
Café & Co : 14
Prix d’un café : 1,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Pierre de taille » (menhir)

C’est une maison blanche accrochée aux Monts d’Arrée … pour laquelle un couple d’humanitaires a eu un vrai
coup de coeur. Après avoir sillonné le monde, ils rêvaient d’ouvrir un café-librairie, à l’instar du « CapLan »,
premier du genre en Bretagne. Ils en avaient entendu parler à Bamako et s’étaient dit : « Un même lieu pour lire, boire, casser la graine et échanger ? Tout ce qu’on aime : un jour, on fera ça ! ». Leur projet a mûri, puis ils sont passés sur « l’Autre Rive »* : lui avait des racines bretonnes, elle trouvé un poste d’infirmière ici. Au hasard d’une promenade,
ils sont tombés sur cette crêperie de la légendaire forêt d’Huelgoat. Achat, travaux** ; le crépis a rendu sa place
aux vieilles pierres et le bois remplacé le béton tandis que des milliers de bouquins*** envahissaient les deux étages. Quelques œuvres d’artistes locaux au mur et d’étranges sculptures d’animaux dans le jardin ornementent le tout …

L’ambiance est celtique et littéraire, les animations originales et variées : ateliers artisanaux (pigments naturels, tricot etc.), sorties botaniques, apéro-poésie, soirées irlandaises, spectacles, concerts, conférences, expos :
« C’est presque un centre culturel ! », s’amuse une habituée.
Seul bémol, l’accueil. Un peu ours, le patron ! Mais, après tout, on est au milieu des bois : plutôt raccord avec l’environnement 😉 Et, pour un petit en-cas, les produits sont de qualité. Tous proviennent des 40 km alentour :
bières de la Feuillée, tisanes de Plounéour-Ménez (avec feuilles en vrac !),  miel de Commana, patates de Sizun,
salades de Bennilis et fromage de brebis de Laz. De petits plats maison sont proposés : vraies soupes de légumes,
pommes de terre au four, cakes salés (à la farine de blé noir) et sucrés (à la farine de froment) …
à savourer tranquillement en profitant de la magie du lieu.

Pour conclure : une rive où l’on rêve d’être rivé.

https://www.facebook.com/cafelibrairielautrerive/

https:/www.facebook.com/cafelibrairielautrerive/

* « L’Autre rive », référence aux Mouches de Jean-Paul Sartre : allusion antique à la traversée des fleuves des enfers, royaume des morts. Cette métaphore permet une vie nouvelle à Oreste, le héros, qui assume son acte.
** En 2005 et 2006.
*** Romans récents ou non mais de qualité littéraire avérée, ouvrages spécialisés dans la botanique
et livres régionaux quasi introuvables …

 




Café 1701

Le 14 juillet 2019

Le 1701, 23 rue du Maréchal Foch, 22 000 Saint-Brieuc
Lundi/mardi 10h-15h, mercredi 10h-15h/18h30-1h,
jeudi/samedi 10h30-1h, dimanche 11h-18h (brunch 12h-15h)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 12
Prix d’un café : 1,20 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Vide les vaisseaux et remplit les artères » (escale)

 

Avant de nous rendre aux festivités du siècle*, courte escale à Saint-Brieuc, la cité voisine, pour un petit jus …
histoire de mettre du carburant dans le moteur ! 😉
Au détour d’un ruelle, une jolie maison à colombages. 1701 : son numéro de la rue ? Que nenni !
Sa date de construction – d’ailleurs sculptée sur sa façade. Bon, à l’époque, c’était peut-être une autre échoppe …

L’intérieur a gardé son cachet ; pierres et poutres n’ont pas bougé. Sur le rebord de l’unique (et petite) fenêtre,
ronronne la mascotte de la maison. Tandis que derrière le comptoir sont épinglées des tas de photos d’identité :
« Celles de nos clients : ne pas hésiter à venir avec la sienne », explique la jeune patronne, « pas forcément récente …
c’est encore plus amusant ! »

Et puis, au fond, un escalier aux contremarches multicolores grimpe jusqu’à une terrasse suspendue : une pépite !
A l’abri des regards et du vent, elle permet de profiter du soleil dès qu’il pointe le bout d’un rayon. Quelques tables
et chaises de toutes couleurs, un peu de verdure bien sûr, mais aussi des jeux de société et puis, le petit plus,
une boîte à déguisements ! Briochins et briochines de tous âges aiment s’y retrouver pour discuter ou juste chiller**,
voire profiter d’un concert ou une expo.

Pour conclure : un bar où l’on s’en-tasse les soirs de fête.

https://www.facebook.com/1701-1507317332632967/

 

* Ma chopine de kir et de cœur fête ses 120 ans … avec son guitariste de mari !
** Mot québécois emprunté à l’anglais « to chill », qui signifie « se détendre » ou « passer du bon temps ».

 




Armani Caffè

Le 2 juin 2019

Armani Caffè, 43 bd de la Croisette, 06 400 Cannes
Tous les jours, de 9h à 20h30
Note globale : 15+
Situation : 17
Cadre : 14
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 3,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Deux oui pour un nom » (Mariage) 

 

Un lieu unique … pour une journée unique : pendant que notre futur marié et sa dulcinée se préparent, nous nous éclipsons pour dénicher une adresse digne de notre nectar matinal. Et pourquoi pas la Croisette ?
Avenue éponyme du littoral, elle est à Cannes ce que la promenade des Anglais est à Nice : boutiques de luxe, palaces,
mais aussi – et surtout ! 😉 -, terrasses de café … face à la grande bleue !

Au pied d’un de ses plus beaux immeubles, un peu en retrait de la circulation, notre sélection officielle :
celle d’Armani, adossée à sa boutique.
Au soleil ou à l’ombre de ses grands parasols, selon ses préférences ou la hauteur du thermomètre, c’est un must pour contempler marina et palmiers, défilé des élégantes et festival de belles voitures. Dommage qu’il y ait si peu de tables, d‘autant qu’elles sont très prisées par la clientèle internationale venue se rafraichir en pleine canicule azuréenne.

Mais mon credo, c’est le café et ici, je suis servie : c’est leur spécialité – origine italienne oblige !
Le classique espresso, avec son petit chocolat noir siglé et son mini palet (non pas des festivals mais breton !),
ou bien frappé au caramel, voire en macchiato au latte caramel.

Service stylé mais sans l’arrogance qu’on aurait pu craindre compte tenu de l’emplacement : le placeur accède bien volontiers à nos désidératas et notre petite serveuse s’active avec beaucoup de gentillesse et d’efficacité.
Le prix alors ? Eh bien non ! Certes plus élevé que la moyenne mais sans atteindre des sommets stratosphériques,
tant s’en faut. Aucune fausse note, donc !

Nous voilà ainsi requinqués et prêts à entamer le marathon des festivités :
costumes et robes longues, mairie et flashs des photographes, petits fours et pièce montée.
Le champagne va couler … les larmes aussi. Le mariage ? Un cocktail d’émotions !

Pour conclure : harmonie chez Armani.

https://www.armani.com/restaurant/fr/restaurant/armani-caffe-cannes/

 

 

 

 

 

 




Le Bizien


Le 5 mai 2019
Le Bizien, 1 ar Bizien, 22450 Pouldouran
De 7h15-13h, 16h-20h (1h vendredi et samedi, 13h dimanche), fermé le lundi.
Note globale : 13
Situation : 8
Cadre : 11
Accueil : 16
Ambiance : 16
Café : 13
Prix d’un café : 1,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Panse bêtes » (vétérinaire)

 

Pouldouran, vous connaissez ? Nous autres aurions été incapables, ne serait-ce que de le situer sur une carte …
jusqu’à ce que notre ami Jean-Paul nous le fasse découvrir.
Construit autour d’une étendue d’eau dont il tire son nom*, sa rivière, le Bizien (autre mot dérivé du vieux breton**)
a donné le sien au bar-tabac-presse posté à l’entrée du bourg : impossible de le manquer !

Si la bâtisse a gardé ses vieilles pierres, l’intérieur a été refait au goût du jour : murs lambrissés, comptoir central
en arc de cercle et mobilier récent. Plus de confort certes, mais moins de charme, hormis les vieilles poutres auxquelles sont accrochées quelques andouilles et les ardoises indiquant leurs prix.

Mais si les Pouldourannais y viennent en nombre, c’est avant tout pour sa chaleur et sa convivialité – à l’image du jeune couple qui l’a repris. Tous deux enfants du pays, ils ont su donner vie à ce qui est le centre névralgique du village :
concours de fléchettes, animations musicales, retransmissions de matchs, troc-party et spectacles, voire soirée Halloween ou marché de Noël aux premiers frimas …

Une autre figure locale, c’est Michel, le dernier agriculteur de la commune. A 74 ans, il n’a jamais quitté sa ferme. Toujours prêt à rendre service, il porte un regard bienveillant sur le monde. Sa passion, ce sont les chevaux de trait ; il en a encore deux qu’il attelle pour promener les enfants, charrier du bois ou travailler les quelques arpents de terre pour nourrir ses cochons : « Et là, je me prends pour Ben Hur ! » Soucieux du bien-être de ses bêtes, il sort parfois son tracteur pour leur permettre de se reposer, « quand je travaille à l’américaine ! », précise-t-il l’œil malicieux. De son temps, le village comptait 5 cafés – l’un faisait épicerie, un autre boulangerie ou bal musette le dimanche -, pour 200 habitants soit … 1 pour 40 !

Pour conclure : un bar qui fait un tabac.

https://www.facebook.com/lebizien.tregormedia/

* poul (« mare ») et douran (« loutre »)
** bud (« victoire ») et gen, (« naissance »), qui traduirait la race des vainqueurs. 




Perroz Sea Side

Le 28 avril 2019

Perroz Sea Side, 30 bd Thalassa, 22 700 Perroz Gireg
Du mardi au dimanche de 11h à minuit (sauf février et mars)
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 1,80 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ses contours sont vagues » (île)

 

Adeptes de la planche, la Bretagne a la côte ! Un littoral déchiqueté pour (presque) toujours trouver le bon endroit
où se jeter à l’eau en fonction de la houle et du vent. Et Perroz*, l’un des 10 spots de surf où glisser sur les plus belles vagues d’Europe – l’International Surfing Day y a d’ailleurs été organisé plusieurs fois.

Un vent de nouveauté y souffle depuis l’an dernier : trois amis – dont le directeur de la Ponant Surf School
et champion d’Europe de Stand Up Paddle Surfing – ont ouvert un bar nouvelle vague, mi-boutique, mi-café.
Un lieu unique et convivial, inspiré du surf et des voyages, dans une ambiance plage joyeusement colorée.

A l’espace shop, des trouvailles dénichées lors de leurs périples : planches de surf** et vêtements de Californie,
pochettes et sacs d’Hawaï, produits cosmétiques naturels à la fleur de tiaré. Et puis des marinières estampillées « Pss »,
en collaboration avec la marque Armor-Lux … pour rappeler leurs origines bretonnes.

Dans l’espace coffee, tabourets en rotin et tables hautes en bois – ou basses pour s’installer plus confortablement
sur les coussins hawaïens de la banquette, histoire de poursuivre le voyage avec un tchaï d’Inde, un espresso d’Ethiopie
ou un matcha du Japon. Le trio a suivi une formation de barista et même appris la technique du Latte art pour l’un d’eux, afin d’orner la mousse de jolis dessins.

Et quand le soleil pointe – plusieurs fois par jour ! 😉 -, les clients investissent la terrasse pour un fresh juice vitaminé.
Face à la route et non la mer certes, mais chaleureuse toute en bois … avec un service qui l’est tout autant !

A l’a-perroz ou au dîner, des planches charcuterie-fromage, rillettes de sardines maison ou huîtres fraîches de Paimpol accompagnent vins et bières locales. Et le dimanche, brunch, voire « Yoga & Healthy Breakfast » l’été :
sur l’herbe face à la mer, un vrai moment de détente suivi d’un « fruit bowl-yaourt » et sa boisson.

Pour conclure : des planches de surf et de tapas.

https://www.facebook.com/perrozseaside/

* Plage de Trestraou.
** Unique point de vente en Europe des planches Album Surf.
*** Entre 11h à 13h (25€/ personne)

 

 




Le Pilier rouge

Le 21 avril 2019

Le Pilier rouge, 5 rue du Pilier rouge, 72 000 Le Mans
Du lundi au samedi de 8h à 20h (14h le mardi, 22h30 le jeudi)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 15
Ambiance : 13
Café : 13
Prix d’un café : 1,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Passage à tabac » (fumoir)

 

A l’entrée de la Cité Plantagenêt, une rangée de maisons à colombages surplombe la route de la Basse-Ville.
Avec une enseigne, qui attire notre attention : « le Pilier rouge », un vrai bistrot de quartier sans prétention
mais authentique, qui se démarque des (nombreux) cafés du vieux Mans.

Une poignée de chaises et de tables posées en rangs d’oignons sur la ruelle pavée en guise de terrasse –
d’où l’on aperçoit le clocher de la cathédrale Saint Julien -, parfait pour écrire mon article en savourant un café au soleil 😉

L’intérieur est grand comme un mouchoir de poche mais aussi fonctionnel qu’un couteau suisse : tabac, cartes postales, cadeaux, souvenirs, jeux de loterie, dépôt de pain, petite épicerie et restauration, sans compter les boissons. On y trouve tout … ou presque ! Si la première partie de la salle est pour le moins banale, la table ronde est conviviale et la petite pièce du fond, séparée par quelques colombages rouges, pleine de charme.

Mais l’âme de ce Pilier, c’est Monique, la patronne. Nature et directe, elle fait en sorte que chacun s’y sente bien ! Et ce ne sont pas des touristes mais des habitués qui viennent en majorité. Ici, tout le monde se connaît, c’est un village dans la ville. Le midi, on casse la croûte à la bonne franquette, les salades et les quiches de Momo, du simple mais fait maison.

Un vieux manceau raconte sa vie en long, en large et en bouteilles tout en avalant le dernier beurre-rosette au comptoir. Son premier bistrot, c’était pour une grenadine, il était encore en culottes courtes ; depuis, il est passé au Côtes du Rhône : pilier de bar et fidèle au rouge, rigole-t-il !

Le jeudi soir, la musique envahit le petit espace dans une ambiance chaleureuse et amicale. La scène est ouverte,
une guitare à dispo. Avis aux musiciens et chanteurs amateurs … ou juste spectateurs !

Pour conclure : petit café et grand cœur.

https://www.facebook.com/LepilierRouge72/




Le Bistrot des amis

Le 11 novembre 2018

Le Bistrot des Amis, 10 rue du Crucifix, 15 000 Aurillac
Du lundi au samedi de 7h à minuit
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 1,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Hausse le ton » (dièse)


Aujourd’hui, c’est le centenaire de l’armistice ! Un anniversaire que les
Chorales franco-Allemandes se devaient de fêter. Les voilà donc (presque) toutes réunies
à Aurillac pour y chanter la Paix et la Fraternité – dont la notre, de Paris !

Il y a cinq mois, jour pour jour, un Cantalien faisait le même trajet …
mais pour lui, c’était un retour aux sources après plus de trente ans dans la capitale.
Son projet ? Ouvrir un Bistrot des amis, convivial et authentique.
Son nom ? Christian Bienvenu (Ca ne s’invente pas !)

Après des années au Fouquet’s et autres grandes brasseries, il a changé de disque
et œuvre désormais au cœur de sa ville natale, dans l’une des vieilles rues piétonnes et animées.

Sans renier sa première vie, bien au contraire : Paris est partout ! Sur les emballages des sucres et chocolats, les sous-verres à bières et même un mur entier recouvert d’une immense photo
en noir et blanc, représentant la place des Vosges de la rue des Francs-Bourgeois.
Il en a gardé le rythme aussi, avec une tendance à accélérer la cadence :
« Toujours à fond ! », confesse-t-il.
Derrière son grand bar en étain, le tablier bien sanglé, il prend les choses à c(h)œur et
ne compte pas ses heures : tout est réglé comme du papier à musique.

Mais il n’a pas oublié ses racines pour autant, les murs en attestent – pierre locale volcanique, vieilles poutres. Les plats de la Carte aussi, véritable Ode à l’Auvergne : truffade* et aligot** assortis de bourriols*** pour ne citer qu’eux.

Pas de fausse note mais une cérémonie bien orchestrée, pour un concert de louanges
si l’on en croit l’affluence, autant en salle qu’en terrasse !

Pour conclure : un café qui livre une belle partition.

https://www.pagesjaunes.fr/pros/51372133

* Plat auvergnat à base de pommes de terre et de fourme de type Salers,
assaisonné avec de l’ail et servi avec une salade.
** Spécialité culinaire rurale traditionnelle de l’Aubrac (Cantal, Aveyron et Lozère)
à base de purée de pommes de terre, de tome fraîche, de crème, de beurre et d’ail.
*** Crêpes de blé noir d’origine paysanne, appelées aussi « Galettes du Cantal »,
qui constituaient le panier du travailleur de la Haute Auvergne autrefois.




Le Bateau Lavoir Café

Le 4 novembre 2018

Le Bateau Lavoir Café, 105 bis Grande Rue, 72 000 Le Mans
Tous les jours sauf le lundi, de 10h à 19h (22h du jeudi au samedi)
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 13
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 15
Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Se fait au son du tambour » (lessive)


Un Bateau Lavoir Café ? Késako ??

On se souvient (peut-être) des grandes baraques flottantes des rivières des grandes villes,
où les lavandières battaient le linge autrefois. Mais avec l’arrivée de l’eau courante et des machines à laver, elles ont disparu après guerre … et puis, ce n’était pas des estaminets !

Alors, quoi ? C’est le projet de deux frères qui, après avoir bourlingué sur les mers et découvert les terres d’origine du café, ont voulu revenir sur leur sol natal pour ouvrir un endroit atypique. Le temps de s’informer sur le droit fluvial, les contraintes techniques, rencontrer les collectivités locales, leur Bateau Lavoir Café devrait s’amarrer en bord de Sarthe d’ici un an ou deux …

En attendant, nos deux baristas ont ouvert un Café de spécialité dans la vieille ville en juin dernier. Une petite salle tout en longueur, des tableaux exposés à la vente, un piano et deux guitares à disposition des amateurs, plus quelques fleurs fraîches sur fond de couleurs vives : l’ambiance est conviviale et décontractée.

A notre tour de faire le tour du monde : Éthiopie, Kenya, Burundi, Brésil, Costa Rica, Honduras,
il en arrive tous les jours … ou presque ! Mais sans une machine au top, des grains de café d’excellence ne suffiraient pas, alors ils ont mis le paquet : une Marzocco trône sur le comptoir. Mon expresso est doux et légèrement velouté, délicat à souhait.
Pas de Déca, par contre : « Ce n’est pas dans nos critères, ni bon pour la santé** ».
Une noisette comblera le palais de mon cher et tendre … mais pas l’insomnie future !

Pour conclure : un café qui ne Mans pas.

https://www.facebook.com/bateaulavoircafe/

* Machine à café surnommée « la Ferrari des expressos ».

** Café dont au moins 97% de la caféine est retiré selon différentes méthodes, qui ont toutes
la même base : le gonflement des grains à l’eau ou à la vapeur, leur lavage pour ôter les résidus et enfin leur séchage. La différence se situe dans les produits utilisés pour l’extraction : le solvant organique (généralement à base de chlore), l’eau, le CO2 ou l’acétate d’éthyle.
C’est le chlore qui peut être dangereux pour la santé, même si ses effets néfastes n’ont pas été scientifiquement prouvés : dans le doute, il est préférable d’acheter un décaféiné par méthode sans solvant.
Sinon, il présente des avantages et inconvénients similaires à ceux d’un café classique.
Son principal point positif concerne les personnes qui ont du mal à métaboliser la caféine
ou veulent tout simplement réduire leur consommation de ce stimulant.




La Cale du Flambard

Le 28 octobre 2018

La Cale du Flambard, 4 venelle des Trois avocats, 22 300 Lannion
Le mardi et du jeudi au samedi de 9h30 à 16h30
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 17
Ambiance : 15
Café : 13
Prix d’un café : 1,50 €

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ne peut être ramassé après être tombé » (vent)


Depuis août 2017, une ruelle s’anime à quelques pavés de la Mairie, sous l’impulsion
d’un nouveau collectif : « Le bout de la place qui bouge » !
A l’origine de cette idée, Nicole, patronne du tout proche Flambard* qui voulait redonner vie à son quartier ; 40 ans qu’elle y habite ! Elle désespérait de voir cette venelle, si active autrefois, s’éteindre lentement. « Faut que ça vive, que les gens circulent ! » Et quoi de mieux que des artistes pour lui redonner des couleurs ?
Alors pendant l’été, chaque jeudi matin, jour de marché, artistes professionnels ou amateurs apportent leurs pinceaux et ciseaux pour peindre et sculpter en plein air. Les promeneurs s’arrêtent volontiers et échangent quelques mots. Il y a comme un petit air de Montmartre
en Trégor !

Cette même année, Nicole acquiert un ancien restaurant qu’elle renomme
« Cale du Flambard » et y ajoute salon de thé et galerie d’art. La grande cave,
qu’on rejoint par un bel escalier à vis en pierre, complète la surface d’exposition.
Elèves et artistes sont invités à peindre les panneaux extérieurs pour donner du pep à la façade. Et c’est Laure** qui, depuis l’été, concocte gâteaux et petits plats* à déguster entre aquarelles*** et bouquins (albums pour les plus jeunes) devant la cheminée : c’est ainsi qu’aujourd’hui, bien calés dans nos fauteuils, on profite d’une bonne flambée.
Naturelle et spontanée, notre hôtesse retourne jeter un œil sur ses marmites en nous invitant
à remettre une bûche si nécessaire. A son retour, nous voilà remis à contribution avec la cafetière à piston – çà nous change des capsules Nespresso ! Le feu crépite dans l’âtre ; on a l’impression d’être chez une amie qu’on connaît depuis toujours …

Pour conclure : une patronne tout feu tout flamme.

https://www.facebook.com/LaCaleduFlambard/

* Petite chaloupe (de 12 à 15 pieds soit 3,6m à 4,6m), gréé à deux mâts avec des voiles au tiers (une misaine et un taillevent bômés) qu’on démâte pour aller à la rame aider les pêcheurs.
** Laure Prigent, auto-entrepreneuse, s’est lancée dans « La cuisine vagabonde » grâce à une opération de crowfunding en juin dernier pour financer ses 2 stages, le permis d’exploitation,
un peu de matériel et les matières premières (bio).
*** En exposition-vente actuellement.