Odette

Le 21 mai 2023

Odette, 77 rue Galande, 75 005 Paris
Tous les jours, de 10h à 19h
Note globale : 15
Situation : 16
Cadre : 15
Accueil : 17
Ambiance : 14
Café : 11
Prix d’un café : 3,30 €

Aux mots croisés du jour : « Lieux de naissance » (choux)

Odette était mon adorable grand-mère, née Wintergerst en 1897, si attentionnée qu’elle donnait l’impression, à chacun de ses (nombreux) petits-enfants, qu’il était unique. Et puis gourmande : elle n’adorait rien tant que les Paris-Brest !

Odette était aussi le prénom de celle de Frédéric. Née en 1920 (une jeunette, cette Odette !), elle excellait dans la confection des choux à la crème. D’abord spécialiste du web, son petit-fils décide ensuite de partir à la recherche des arômes perdus de ses madeleines à lui : il s’entoure de chefs pâtissiers et ouvre cette échoppe en 2007.

On est au cœur de Paris, à quelques mètres de la Huchette où les touristes affluent par hordes. Tout est pourtant incroyablement paisible dans cette petite ruelle pavée. 
Une vieille église*, un joli jardin public**, de beaux immeubles XVIIè éclairés par quelques lampadaires. On se croirait au fin fond de la province …

Devant une devanture pittoresque, le comptoir à choux est une invitation à s’installer.
Au soleil, sur les tables rétro, ou à l’intérieur – dans tous les cas, vue unique sur Notre-Dame ! Les plus alertes escaladent le vieil (et étroit) escalier en colimaçon jusqu’aux étages. Autour de petites tables rondes, un peu dans la pénombre, l’ambiance est feutrée ; il flotte comme un parfum des Années folles***.

Après la boisson (un chocolat chaud bien épais plutôt que le café un peu âcre, voire – soyons fous ! – une coupette de champagne pour une grande occasion !), le choix du chou : l’un des incontournables ou la spécialité du mois (Cappuccino pour la fête des pères, histoire de devenir le chouchou !) Vient alors la dégustation de ces bijoux – à genoux : trop chou ! Puis l’achat d’une réglette de 6, aux parfums variés … avant d’aller confesser son péché de gourmandise juste en face !  

Pour conclure : Odette, elle est chou-ette !

                         https://www.facebook.com/leschouxodetteparis/

* Saint-Julien-Le-Pauvre est l’une des plus anciennes églises de Paris, construite en 1165, en même temps que Notre-Dame.
** Le Square René-Viviani fait sans doute partie des plus insolites de Paris. Situé près des quais de Seine, c’est un jardin verdoyant parsemé de vestiges historiques et donnant vue sur Notre-Dame. On y retrouve même le plus vieil arbre de Paris, un robinier planté en 1601 !
*** Période d’intense activité sociale, culturelle et artistique, commençant en 1920 et se terminant aux États-Unis en 1929 avec le début de la Grande Dépression, qui atteint la France en 1931.




Le Bistrot des Dames

Le 16 septembre 2018

Le Bistrot des Dames, 18 rue des Dames, 75 017 Paris

Tous les jours de 7h à minuit
Note globale : 15
Situation : 12
Cadre : 16
Accueil : 17
Ambiance : 17
Café : 11

Prix d’un café : 2,50 €

 

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Tombeur de dames » (As)


Aujourd’hui, c’est une pépite qu’on vous a trouvée : une ancienne pension de famille devenue café-restaurant-hôtel au cœur du quartier des Batignolles, une véritable institution de la très animée rue des Dames*. Sa façade, pourtant, ne présageait rien d’extraordinaire …

Mais passés les épais rideaux de l’entrée, on découvre déjà une salle au charme délicieusement suranné avec son comptoir à l’ancienne et ses affiches de ciné.
La température étant particulièrement clémente, la serveuse nous propose de nous installer dehors : après avoir traversé le bar, contourné la cuisine, descendu les escaliers (un vrai labyrinthe !), on découvre la véranda, toute en longueur (attention aux têtes : plafond très bas !)

Et là, le choc ! Un jardin de palmiers et bambous, bananiers et rosiers, un vrai jardin d’Eden, romantique à souhait : complètement inattendu !
De grands parasols protègent les tables, éclairées le soir par des lanternes et guirlandes électriques multicolores : féérique sans nul doute … mais sûrement aussi très prisé** !
Ce matin, des clients allemands de l’annexe de hôtel – une maison second empire pleine de charme aux volets vert amande – terminent leur petit déjeuner dans un service en porcelaine
de Saxe (pour ne pas les dépayser ?)
A l’abri des bruits et des regards, alors qu’on est à deux pas de la place de Clichy, le calme est absolu : comme une impression d’avoir quitté Paris pour la province. Magique et rare, très rare !

Le café nous arrache à notre parenthèse enchantée : il n’est pas à la hauteur du lieu ; heureusement la gentillesse de la serveuse en compense l’âpreté …

Pour conclure : la serveuse vaut mieux que la verseuse.

https://www.facebook.com/BistrotdesDames/videos/1246934198664485/

* C’est l’ancien chemin qui menait de la plaine Monceau à l’abbaye des Dames de Montmartre au XVIIe siècle qui est à l’origine de son nom.
** Attention : on ne peut pas réserver = arriver très tôt … et être patient !

 




Le grand Amour

18 rue de la Fidélité, 75010 | Station vélib’ : n° 10 017 au 1 de la même rue | Dimanche de 8:00 à 0:30 | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 17

Situation : 12  | Cadre : 17 | Accueil : 19 | Ambiance : 16 | Qualité du brunch : 19

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Homme d’union » pour « mari »

 

Valentins et Valentines, courez rue de la Fidélité : après l’Amour (en 2015), le Grand Amour ! (Je ne vous dis pas, l’an prochain …)
Dans le très dynamique mais encore authentique Xème, le dernier des établissements Costes a ouvert ses portes le 23 novembre ; un lieu de vie 100% parisien, chic et arty à la fois.

L‘entrée s’ouvre sur un bar en bois sculpté et une grande salle joliment arrangée. Au fond, de petits salons pour plus d’intimité, avec cheminée, bibliothèque et même cave à vins. A travers les baies vitrées, on devine le jardin d’hiver, avec ses fleurs et ses oiseaux, ainsi que la cour intérieure à ciel ouvert toute pavée de marbre vert. L’ensemble est lumineux, avec un mélange d’art contemporain et de vieux meubles chinés, très tendance. Des tables de toutes formes et tailles accueillent les Z’amoureux mais aussi familles du quartier et voyageurs tout juste arrivés de Munich, Londres ou Bruxelles : on est ici à deux pas des gares du Nord et de l’Est.

L’accueil est adorable, le brunch exceptionnel et d’un rapport qualité-prix jamais vu dans la capitale (Dépêchez-vous, ça ne va durer !)
Pour 20 E, on attaque avec des tranches d’un vrai pain de céréales (à la croûte épaisse et la mie bien alvéolée) tartinées de beurre à la baratte (du Bordier demi-sel s’il vous plait !), accompagnées d’un fruit pressé et d’une boisson chaude (avec un cœur dessiné sur le Latte !)
Vient ensuite l’assiette garnie d’une gaufre de pomme de terre coiffée d’un œuf poché, une saucisse et une salade de choux fleurs, pomelos, avocat, endive, sucrine et baies de goji (aussi goûteux que délicat !)
Et pour finir, un dessert au choix (dont un carrot cake particulièrement moelleux) : originalité, abondance et qualité des produits, c’est un sans faute !

Après ce festin, une petite promenade digestive s’impose. Mais savez-vous où mène la Fidélité ? Au Paradis, bien sûr ! (Juste en face, la rue du même nom !)

Pour conclure : un petit paradis low Costes.

http://www.hotelamourparis.fr/grandamour

 




Hôtel Amour

8 rue Navarin, 75009 Paris | Station vélib’ rue Clauzel |Dimanche de 8:00 à 2:00

Note globale : 14

Situation : 11  | Cadre : 15| Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,90 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Signe d’union » pour « Tiret »

 

L’Amour, ce sont cinq lettres lumineuses sur la façade d’un immeuble un peu défraîchi de cette petite rue du IXème où vécurent Truffaut, auteur des « Baisers volés », et Aznavour, chanteur de charme et acteur … dans l’un des films du premier !

L’Amour, c’est avant tout un hôtel comme son nom l’indique ; établissement atypique pour voyageurs ou artistes à l’esprit bohème. Niché sur les hauteurs du quartier Saint Georges, à quelques tours de roues du vacarme et de l’agitation des sex-shops de Pigalle, c’est un véritable havre de tranquillité.

L’Amour, c’est aussi un salon de thé-restaurant dans un cadre enchanteur.

Un lieu hors du temps, avec sa véranda aux plantes exotiques ouvrant sur un patio arrangé de la plus charmante manière. L’eau de la fontaine s’écoule paisiblement, la végétation luxuriante s’étale sur les murs, les arbustes offrent leur ombre bienfaisante : un endroit de rêve pour les belles plantes !

L’Amour, c’est un retour aux années 50, une atmosphère conviviale et une ambiance tamisée, propices à la détente et la sérénité. Le mobilier n’est plus de toute première jeunesse mais les banquettes gentiment patinées invitent les tourtereaux à roucouler face à cet écrin de verdure.

L’Amour, c’est un brunch amical, un café studieux ou un dîner bucolique pour des copines en mode papote, un étudiant connecté ou des amoureux transis. Au service, une jeune équipe, pas forcément efficace mais attentionnée, pour que ce moment reste une jolie parenthèse dans notre journée.

L’Amour n’est pas donné, il a un prix. Mais sans être aveugle, ce jardin exquis à l’abri des regards et du bruit le justifie, pour fêter cet anniversaire qui nous fait chaud au cœur : Amour quand tu nous tiens !

Pour conclure : parlez-moi d’Amour …

www.hotelamourparis.fr

 

 

 

 




Musée de la vie romantique

16 rue Chaptal, 75009 | Station Vélib’ 4 rue Moncey |Dimanche de 10h00 à 18 h00,

de la mi-mars à la mi-octobre

Note globale : 15

Situation : 13  | Cadre : 17| Accueil : 17 | Ambiance : 16 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Elle expose ses toiles au jardin » pour « Epeire »

 

A mi-chemin des sex-shops de Blanche et des petites femmes de Pigalle, une petite allée discrète et pavée. Au bout, la ravissante demeure d’un peintre transformée en musée, avec tout autour, une cour, des ateliers d’artistes et un adorable jardinet : de quoi renouer avec le romantisme !

Au fond, la serre abrite un salon de thé microscopique proposant boissons, tartes et salades. Thés et cafés sont de qualité, mais servis sur des plateaux (comme au self !) et dans des gobelets en carton, avec, pour remuer, une sorte de tire-langue en bois : bonjour la poésie !

Heureusement, la serveuse est souriante et aimable. Un touriste lui tend une (très) grosse coupure pour un simple thé ? Elle rend tranquillement la monnaie sans se départir de son calme. A côté, Le ruissellement de la fontaine contribue à procurer un sentiment de quiétude et d’apaisement.

Mais c’est à l’extérieur qu’on est le mieux : à l’ombre des arbres, quelques tables et chaises en fer forgé d’un délicat vert bouteille nous accueillent au milieu des rosiers. Des gravillons blancs crissent sous nos pas …

Main dans la main, un couple se dévore des yeux, tandis qu’une jeune fille est plongée dans « Les affinités électives ». Un peu plus loin, un trio commente le dernier brûlot de l’ex-concubine du Président : nettement moins romanesque !

D’autres pianotent sur leur ordinateur ou se laissent tout simplement aller à la rêverie. L’endroit s’y prête : le temps s’écoule délicieusement. Loin du tumulte de la ville, on a le sentiment d’être coupé du monde dans cette oasis de verdure : une jolie parenthèse pour le prix d’un café.

Pour conclure : un jardin très Rome antique pour muser.

http://www.cafe-vie-romantique.com