Le Franc Tireur

34rue d’Armaillé, 75017 Paris | Station Vélib’ Ternes | Dimanche de 6:00 à minuit

Note globale : 10

Situation : 6  | Cadre : 11 | Accueil : 13 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 10

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : «On les rencontre entre deux portes» pour «Slalomeurs»

 

Bien que le temps soit toujours aussi glacial (le thermomètre affiche – 8, mais la température ressentie est très en deçà compte tenu du petit vent cinglant), nous enfourchons gaillardement nos montures et mettons le cap sur le Nord !

Bercés par le couinement lancinant du vélo de Joël (Ah, le cri du vélib’ transi de froid !), nous arrivons aux Ternes où il reste juste deux places … sauf que la glace nous empêche d’y garer nos engins. Trois valeureux agents de la propreté de Paris volent à notre secours, pour les dégager à coups de pelles, avec une énergie sans égale. Nous apprécions d’autant plus que ce climat polaire nous dissuade de chercher un autre port d’attache : la température est telle, que sans nos bonnets de pure laine et nos gants en Gore-Tex, c’est aux Urgences qu’on aurait pris notre café !

Nous arrivons enfin vers le but de notre escapade : la rue Poncelet, très animée en ce dimanche matin, avec son sympathique petit marché, et son salon de thé inspiré des plus belles traditions viennoises, une institution en matière de spécialités germano-autrichiennes. Je rêve déjà à une portion d’Apfelstrudel tout juste sorti du four …Et là, le choc : la devanture a changé de couleur, de nom – c’est désormais le « Kaffeehaus » – et est obturée par des rideaux opaques. Fermé … ce que rien sur le site ne laissait prévoir ! Autant dire que Stübli, j’t’oublie !

Déçus, nous parcourons les rues avoisinantes pour dégoter un autre point de chute, et finissons par nous engouffrer dans le seul café ouvert dans un rayon de 500 m. C’est une brasserie classique, mais pour nous, elle manque autant de charme que l’église Saint Ferdinand qui lui fait face.

L’ensemble est mal agencé. Certes, il y a un effort de décoration, mais en arrivant, on bute sur le bar trop près de la porte. Les clients qui y sont accoudés sont dans les courants d’air et gênent ceux qui entrent.

L’espace est morcelé par des boxes successifs qui finissent par donner une impression d’exiguïté. On ne s’y sent pas vraiment bien … sauf quand on pense à la température extérieure ! Clientèle de quartier, tranquille : un client bouquine, un autre tapote sans conviction sur son ordinateur, un groupe de paroissiens prépare sa prochaine sortie et un jeune couple se requinque avec un breakfast (3 œufs au bacon, tomates, pommes de terre avec thé et de jus d’orange pour 12 € TTC).

Ce Franc Tireur porte bien son nom car nous échappons à un méchant coup de fusil : la serveuse s’était trompée et avait augmenté la note de 50% !

Pour conclure : une sortie qui jette un froid …