Seguin Sound

Le 30 juin 2019

Seguin Sound, Parvis de l’île Seguin, 92 100 Boulogne-Billancourt
De 10h à 2h, symbole-handicap
Note globale : 11
Situation : 12
Cadre : 12
Accueil : 11
Ambiance : 10
Café : 10
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il est désolé » (erg)

36, 38, 40, 42, 44 : ce ne sont pas des tailles de vêtements, mais les températures du jour en France !
« Alerte canicule* : n’oubliez pas de vous hydrater » avertissent les panneaux municipaux. Reçu 5 sur 5 : cap au bar !

Entre les bras du fleuve, l’île Seguin abrite à sa proue la Seine musicale**, tel un vaisseau à l’architecture singulière.
Ni voitures, ni verdure non plus ; pas âme qui vive. La chaleur est écrasante et la torpeur nous envahit. Pour un peu,
on se croirait dans le désert brûlant de Californie. Une enseigne apparaît. Celle du Bagdad Café ?
Non, nous sommes au « Seguin Sound », l’unique Micro-Brasserie de Boulogne qui propose sa propre gamme de bières artisanales. Et c’est vrai qu’avec une telle fournaise, c’est tentant. Mais je reste une inconditionnelle du café … hélas !
Si le contenant est très original (une jolie tasse à l’inscription et au motif italiens), le contenu s’avère décevant.
Le serveur n’est guère plus enthousiasmant (efficace mais pas vraiment présent – il a même gardé ses écouteurs !!)
et le cadre peu soigné (taches au plafond, fils électriques pendants …)

La fièvre climatique nous empêche-t-elle d’en apprécier les atouts ? Car le site n’en manque pas : une terrasse immense, loin des pots d’échappement ; de longues tables autour du comptoir central et puis deux étages supplémentaires :
au premier, un bar à cocktail et un restaurant surplombant le parvis ; au sous-sol, une salle de spectacle avec scène
et piste de danse entourant les cuves où fermente la bière*** … en musique !

On est venus trop tôt : le soir, l’ambiance doit être plus animée … et dans quelques années, on n’aura plus ces friches autour et cette impression de no mans’ land.

Pour conclure : une mise en Seine encore un peu faible.

https://seguinsound.fr

* Une pensée à nos amis bretons qui ont dû faire une recherche Google pour comprendre ce que c’est ! 😉
** Ses bâtiments ont une vocation artistique, notamment les deux salles de spectacle (la Grande Seine – jusqu’à 6 000 spectateurs et l’Auditorium 1 200 -, qui proposent concerts, comédies musicales, ballets ou autres évènements).
Un Campus sportif et un pôle multimédia seront ensuite construits sur l’autre partie de l’île.
*** Possibilité de visiter la brasserie sur réservation, afin de découvrir leurs recettes de bières et techniques de brassage, apprendre à combiner les saveurs et créer l’accord mets-bière parfait, puis déguster quelques spécialités.




Café Verlet

Le 23 juin 2019

Café Verlet, 256 rue St Honoré, 75 001 Paris
De 9 h à 19h sauf le dimanche
Note globale : 16
Situation : 15
Cadre : 17
Accueil : 14
Ambiance : 16
Café : 18
Prix d’un café : 3,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Broyer du noir » (moudre)

Dans les années 20, Auguste Verlet transforme l’ancien comptoir de négoce colonial fondé par sa marraine en temple
de la torréfaction : une grande première à l’époque !
Quarante ans plus tard, son fils Pierre innove à son tour en torréfiant de grands crus d’origine. Et son neveu perpétue aujourd’hui la tradition en allant chercher des cafés d’exception sur les 5 continents pour les torréfier*.

La devanture est discrète – on a failli manquer l’entrée ! Mais une fois le seuil franchi, plus de doute : une délicate odeur
de café fraîchement moulu mêlée d’effluves de vieux bois nous enveloppe. Retour dans le passé : gros sacs en toile de jute « Paris Verlet depuis 1880 » entassés à l’entrée de la boutique délicieusement surannée. De vieux comptoirs et étagères garnies d’immenses bocaux de confitures, madeleines ou chocolats. Et moult cafés – et thés ! – vendus au détail.

La partie dégustation est tout aussi exigüe, les guéridons aux étroites rallonges rabattues de chaque côté pleins de charme. Le salon de l’étage est plus tranquille encore : par la fenêtre en demi-lune, on observe la ville bruisser en savourant son café du bout du monde. C’est le refuge des travailleurs survoltés, désireux de s’offrir une parenthèse hors du temps. Quelques étrangers aussi, venus découvrir la plus ancienne maison de café parisienne à torréfier de façon artisanale.
Et puis des initiés, désireux de goûter aux nombreuses variétés et mélanges maison** servis sur un plateau d’argent dans des tasses à l’ancienne siglées. Pot à lait, sucrier et carré de chocolat plein de saveurs (directement découpé de la tablette !) les accompagnent … que d’exquises pâtisseries*** peuvent agréablement compléter !

Pour conclure : un café qui mérite d’être Honoré.

https://www.verlet.fr/fr/

https://www.lci.fr/emploi/cafe-le-retour-des-torrefacteurs-2099232.html 

* Il a acquis une brûlerie rue de Montpensier, derrière le Palais Royal … mais la Maison mère n’a jamais déménagé !
** Grand Pavois, Romain (un italien joliment corsé), moka d’Ethiopie Sidamo, maragogype du Nicaragua, Moka Harrar, Cameroun, Papouasie Nouvelle Guinée, Blue Mountain (Jamaïque), San Pedro de Porto Rico et Kopi Luwak (Indonésie).
*** Livrées chaque matin de la rue Censier, elles sont l’oeuvre d’un grand chef pâtissier. Grands classiques français mais aussi une création exclusive : la tarte Verlet au café Panama La Torcaza (sur fond sablé d’amandes, de fines couches de marmelade d’orange, croustillant praliné, crémeux et mousse au café, parsemés de touches de noisettes caramélisées).




Quai Ouest

Le 16 juin 2019

Quai Ouest, 1200 Quai Marcel Dassault, 92 210 Saint-Cloud
Brunch le dimanche à 12 h ou 14h
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 17
Accueil : 15
Ambiance : 16
Café : 12
Prix du brunch : 39 € (20 € pour les enfants)

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Sa barbe se mange » (papa) 

Au quai, c’est une guinguette plus qu’un café … mais on y brunche !
OK, on y laisse quelques billets bleus … mais c’est la fête des pères !
Cap à l’ouest donc, pour honorer le Héros du jour …

Quai Ouest*, c’est le nom d’une des pièces de Koltès**, jeune dramaturge du siècle dernier. La ressemblance s’arrête là.
Au lieu des quais d’une ville portuaire abandonnée, ceux de la Seine, face aux péniches et au bois de Boulogne :
beaucoup plus bucolique !
Au lieu d’un hangar désaffecté, une large barge posée sur l’eau. Son imposante structure métallique a des allures
de loft new-yorkais et ses immenses verrières offrent une vue imprenable sur le fleuve : bien plus attrayant !
Au lieu d’un univers lugubre peuplé de parias, des ribambelles d’enfants et leurs familles ou des farandoles d’amis : infiniment plus chaleureux !

Avis aux navigateurs désireux de se remplir la panse : un quai d’amarrage leur est réservé ! 
La salle est baignée de lumière. Parquet sombre et plafonniers en métal : l’inspiration est clairement indus’.
Lanternes, guirlandes et fleurs coupées : l’ambiance est assurément guinguette. Canapés ou fauteuils aux couleurs variées, sièges en osier ou banquettes, tables XS ou XXL (suffisamment éloignées pouvoir converser), cheminée
pour un apéritif au coin du feu l’hiver et espace babyfoot un peu à l’écart : chacun peut y trouver son coin.

Le dimanche, c’est jour de brunch : un grand buffet convivial facilement accessible, des produits variés pour la plupart
de qualité (hormis le café !), et même un verre de vin au choix servi à table … sans compter un animateur qui redécore
la salle avec des ballons de baudruche entre 13h15 et 13h45, à la grande joie des plus jeunes.

Pour conclure : un brunch pris Dassault !

https://www.quaiouestrestaurant.com

* Une institution à Saint-Cloud depuis plus de 20 ans, rénovée il y a deux ans.
** Bernard-Marie Koltès, dramaturge et comédien (1948-1989).

 




Bistrot du théâtre de la Renaissance

Le 9 juin 2019

Bistrot du théâtre de la Renaissance, 19 rue René Boulanger, 75010 Paris
Tous les jours, de 7h à 2h
Note globale : 12
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 10
Ambiance : 13
Café : 11
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’(*) : « Vide les baignoires pour remplir les lavabos » (entracte)

Acte 1 : exposition

Un bistrot parisien typique jouxte le théâtre de la Renaissance et sa jolie façade baroque à l’italienne.
Face à l’Arc de triomphe de la Porte Saint Martin**, il étale sa première terrasse sur le parvis ensoleillé,
en retrait des Grands boulevards. La seconde donne sur une petite ruelle piétonne pleine de charme,
plus calme encore.

Acte 2 : intrigue

On entre dans la Belle Epoque : vieux ventilateurs, chaises rétro, vrai comptoir en zinc et affiches de théâtre.
Mais nulle âme qui vive. Et sur les tables, à 10h du matin, le couvert est déjà mis.
Nous acceptera-t-on pour une simple boisson ?

Acte 3 : renversement de situation

Un ours surgit de l’arrière-salle – en fait non, on a plutôt l’impression qu’il arrive tout droit de ses montagnes.
Le genre bourru, pas vraiment relations publiques.

Acte 4 : coup de théâtre

Des habitués arrivent qui s’installent au comptoir. Rapidement, le vin coule dans les gosiers,
épongé par quelques rondelles de saucisson. Et très vite, tels des acteurs en tournée,
ils échangent des répliques gouleyantes reçues zinc sur zinc par notre ursidé qui semble apprécier
cette pièce en verres : il se détend.

Acte 5 : dénouement
C’est bruyant, on est serrés mais l’ambiance est devenue conviviale et chaleureuse.
Et vous n’allez pas me croire, mais la Bête a même accepté de nous servir un café !
Pas du haut de gamme (il aurait besoin d’un bon torréf-acteur), mais correct.

Pour conclure : un ours des tavernes … qu’on a failli tailler en pièces !

http://bistrotrenaissance.fr

* De Tristan Bernard, romancier et auteur dramatique français, célèbre pour ses mots d’esprit (1866 – 1947) 
** Populaire et vivant, ce quartier regorge de théâtres :
celui de la Renaissance mais aussi la Porte Saint-Martin, le Petit Saint-Martin, le Splendid et la Gaîté Lyrique.




Armani Caffè

Le 2 juin 2019

Armani Caffè, 43 bd de la Croisette, 06 400 Cannes
Tous les jours, de 9h à 20h30
Note globale : 15+
Situation : 17
Cadre : 14
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 3,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Deux oui pour un nom » (Mariage) 

 

Un lieu unique … pour une journée unique : pendant que notre futur marié et sa dulcinée se préparent, nous nous éclipsons pour dénicher une adresse digne de notre nectar matinal. Et pourquoi pas la Croisette ?
Avenue éponyme du littoral, elle est à Cannes ce que la promenade des Anglais est à Nice : boutiques de luxe, palaces,
mais aussi – et surtout ! 😉 -, terrasses de café … face à la grande bleue !

Au pied d’un de ses plus beaux immeubles, un peu en retrait de la circulation, notre sélection officielle :
celle d’Armani, adossée à sa boutique.
Au soleil ou à l’ombre de ses grands parasols, selon ses préférences ou la hauteur du thermomètre, c’est un must pour contempler marina et palmiers, défilé des élégantes et festival de belles voitures. Dommage qu’il y ait si peu de tables, d‘autant qu’elles sont très prisées par la clientèle internationale venue se rafraichir en pleine canicule azuréenne.

Mais mon credo, c’est le café et ici, je suis servie : c’est leur spécialité – origine italienne oblige !
Le classique espresso, avec son petit chocolat noir siglé et son mini palet (non pas des festivals mais breton !),
ou bien frappé au caramel, voire en macchiato au latte caramel.

Service stylé mais sans l’arrogance qu’on aurait pu craindre compte tenu de l’emplacement : le placeur accède bien volontiers à nos désidératas et notre petite serveuse s’active avec beaucoup de gentillesse et d’efficacité.
Le prix alors ? Eh bien non ! Certes plus élevé que la moyenne mais sans atteindre des sommets stratosphériques,
tant s’en faut. Aucune fausse note, donc !

Nous voilà ainsi requinqués et prêts à entamer le marathon des festivités :
costumes et robes longues, mairie et flashs des photographes, petits fours et pièce montée.
Le champagne va couler … les larmes aussi. Le mariage ? Un cocktail d’émotions !

Pour conclure : harmonie chez Armani.

https://www.armani.com/restaurant/fr/restaurant/armani-caffe-cannes/

 

 

 

 

 

 




Café Ella

Le 26 mai 2019

Café Ella, 85 rue de la Convention, 75015 Paris
Tous les jours, de 7h à 1h
Note globale : 13
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 13
Ambiance : 13
Café : 14
Prix d’un café : 2,20 €

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Mère d’huiles » (ENA) 

 

Elle a le prénom d’une des plus célèbres chanteuses de l’histoire du jazz*. 

Elle a une terrasse pleine de pep avec son store rayé rouge et blanc, à l’angle de la très passante rue de la Convention – donc bruyante … comme souvent à Paris.

Elle a su conserver tous les codes des brasseries parisiennes : parquet et briques, grand comptoir en zinc, chaises en bois
et banquettes de velours rouge.

Elle a une ambiance tranquille, de bonne heure, le dimanche matin : seuls quelques habitués sont plongés dans leur quotidien ou font un brin de causette au comptoir, tandis qu’une poignée de touristes profitent d’un (très complet)
petit-déjeuner à la française : un premier repas qui ne compte visiblement pas pour du beurre !

Elle a de la gouaille, sa patronne : tout en préparant les commandes, elle commente avec les premiers les potins du quartier. Le garçon de salle, lui, est plutôt timide ascendant introverti, mais professionnel … et brique la salle dès
qu’il a une minute.

Elle a un bon expresso servi dans une jolie tasse ronde rouge vif et accompagné de son petit verre d’eau. Et une carte
bien ella-borée avec, notamment, d’intrigants rafraîchissements comme le « Jus détox pomme-citron-concombre »
ou le « Suprême santé betterave-curcuma-pomme-gingembre » qui attisent nos papilles.

Elle a une bonne vib’, cette brasserie de quartier …

Pour conclure : visit Ella très vite !

https://hoodspot.fr/restaurant/cafe-ella

* « The First Lady of Swing », considérée, avec Sarah Vaughan, Nina Simone et Billie Holiday, comme l’une des quatre
plus grandes chanteuses de jazz de l’histoire. Ella Fitzgerald était renommée pour la pureté de sa voix et sa capacité d’improvisation, particulièrement en scat. Ses 70 albums se sont vendus à 40 millions d’exemplaires en près de 60 ans d’une carrière couronnée par 14 Grammy Awards.

 

 

 

 

 

 




Le Nemours

Le 19 mai 2019

Le Nemours, 2 place Colette, 75 001 Paris
De 7h à 1h (8h le week-end)
Note globale : 14
Situation : 16
Cadre : 13
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 12
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Place de rêve » (lit)

 

Une magnifique terrasse sous des arcades XVIIe ouverte sur la place piétonne, en retrait de la circulation.
Entre le Louvre et les jardins du Palais-Royal, on est au cœur du Paris historique. L’occasion d’observer tranquillement,
sous des parasols assortis aux colonnes de Buren toutes proches, les touristes nonchalants ou les parisiens frénétiques. Avec une insolite bouche de métro digne du pays d’Alice au pays des merveilles en ligne de mire* – voire un orchestre
de jazz aux beaux jours. 

La salle est toute en longueur et en hauteur, mais heureusement ouverte sur l’extérieur grâce à de grandes baies vitrées entre les colonnes. La pierre est claire, la déco élégante et dans l’air du temps : dallage graphique, meubles en bois, luminaires en laiton, bar central Art déco, ombres d’arbres sérigraphiées au plafond et sur l’étagère (bleue !),
sans compter la collection d’assiettes customisées par une céramiste en vogue pour la touche vintage !

Un café d’atmosphère, chic à souhait, où se croisent habitués, écrivains et amoureux de Paris ; des artistes de la Comédie française aussi (c’est leur annexe !) et leurs spectateurs, pour une ambiance très parisienne, « intello » dans le bon sens
du terme : un lieu où l’on échange et on réfléchit, on se confronte et on s’enrichit …

Service prévenant et efficace ; notre garçon de café (habillé à l’ancienne) aime visiblement son métier, ce qui le rend aimable et disponible : rare par ici ! Légère déception par contre avec le café, servi avec un verre d’eau et un bouquet
de différents sucres mais assez ordinaire …

Pour conclure : royal pour le cadre, terne pour le palais.

https://www.lenemours.paris

* Commandé pour le centenaire de la construction du Métro et inauguré le 30 octobre 2000, le “Kiosque des Noctambules” est une œuvre du plasticien Jean-Michel Othoniel. L’œuvre s’articule autour des 3 côtés de l’escalier d’accès : structure en aluminium formée d’anneaux soudés les uns aux autres et perles géantes en verre de Murano aux tons chauds pour l’une des coupoles, froids pour l’autre, évoquant ainsi le jour et la nuit …

 

 

 




Malongo

Le 12 mai 2019

Malongo, 50 rue Saint-André-des-Arts, 75 006 Paris
De 7h30 à 20h (8h30 le week-end)
Note globale : 13
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 7
Ambiance : 14
Café : 15
Prix d’un café : 2,70 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Perles de pluie » (buée)

 

Elle fait la jonction entre le populaire quartier Saint Michel et le plus classique Saint-Germain-des-Prés : c’est la rue Saint-André-des-Arts, toujours animée avec ses cinémas d’art et d’essai, magasins, restaurants et … cafés !

Le nôtre* se présente comme une boutique de l’extérieur : à l’entrée, café (sous toutes ses formes, ou presque !) et
nombreux accessoires. Plus loin, un espace de torréfaction et le comptoir de dégustation où de grandes ardoises listent
les nectars que le barista prépare puis dépose sur un plateau – à porter soi-même ensuite.
Ni bonjour, ni sourire : il n’est pas réveillé, Antony ? (Son prénom figure sur le ticket de caisse !) Ah si : le voilà qui récupère prestement le pourboire (laissé plus par réflexe que par envie) … mais sans un mot de remerciement ! Il sait pourtant être volubile avec les jeunes étrangères qui commandent quelques instants plus tard : quinquaphobe peut-être ? Dommage, l’idée était de passer un bon moment, il nous a cassé un peu l’ambiance, le gamin !

Tapi à l’arrière, le « salon de café » est heureusement plus chaleureux : poutres et pierres apparentes, grandes photos noir et blanc d’une péruvienne triant des grains et d’un vieux mexicain juché sur des sacs en toile de jute. De sympathiques lustres en liège tout en rondeurs aussi, une lonnnnnngue table haute en bois clair où de jeunes geeks pianotent sur leur ordinateur, de plus petites sur le côté et, au fond, un canapé et ses rondins pour pouvoir déposer ses tasses. Et puis une grande plante verte plantée dans un tonneau (sympa, l’idée déco !) et quelques notes de guitare à la Django Reinhardt :
de quoi savourer tranquillement notre expresso, élégant et fruité, et son carré de chocolat noir bio à 70% …

Pour conclure : qualité maximum, service minimum.

https://www.malongo.com/societe/nossecteursdactivite-lesboutiquesmalongo.php?page=41

* À deux pas d’ici, au 17 du quai des Grands-Augustins, Malongo a ouvert son nouveau centre de formation pour les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration mais aussi les passionnés voulant s’initier à la théorie et la pratique.

 

 




Le Bizien


Le 5 mai 2019
Le Bizien, 1 ar Bizien, 22450 Pouldouran
De 7h15-13h, 16h-20h (1h vendredi et samedi, 13h dimanche), fermé le lundi.
Note globale : 13
Situation : 8
Cadre : 11
Accueil : 16
Ambiance : 16
Café : 13
Prix d’un café : 1,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Panse bêtes » (vétérinaire)

 

Pouldouran, vous connaissez ? Nous autres aurions été incapables, ne serait-ce que de le situer sur une carte …
jusqu’à ce que notre ami Jean-Paul nous le fasse découvrir.
Construit autour d’une étendue d’eau dont il tire son nom*, sa rivière, le Bizien (autre mot dérivé du vieux breton**)
a donné le sien au bar-tabac-presse posté à l’entrée du bourg : impossible de le manquer !

Si la bâtisse a gardé ses vieilles pierres, l’intérieur a été refait au goût du jour : murs lambrissés, comptoir central
en arc de cercle et mobilier récent. Plus de confort certes, mais moins de charme, hormis les vieilles poutres auxquelles sont accrochées quelques andouilles et les ardoises indiquant leurs prix.

Mais si les Pouldourannais y viennent en nombre, c’est avant tout pour sa chaleur et sa convivialité – à l’image du jeune couple qui l’a repris. Tous deux enfants du pays, ils ont su donner vie à ce qui est le centre névralgique du village :
concours de fléchettes, animations musicales, retransmissions de matchs, troc-party et spectacles, voire soirée Halloween ou marché de Noël aux premiers frimas …

Une autre figure locale, c’est Michel, le dernier agriculteur de la commune. A 74 ans, il n’a jamais quitté sa ferme. Toujours prêt à rendre service, il porte un regard bienveillant sur le monde. Sa passion, ce sont les chevaux de trait ; il en a encore deux qu’il attelle pour promener les enfants, charrier du bois ou travailler les quelques arpents de terre pour nourrir ses cochons : « Et là, je me prends pour Ben Hur ! » Soucieux du bien-être de ses bêtes, il sort parfois son tracteur pour leur permettre de se reposer, « quand je travaille à l’américaine ! », précise-t-il l’œil malicieux. De son temps, le village comptait 5 cafés – l’un faisait épicerie, un autre boulangerie ou bal musette le dimanche -, pour 200 habitants soit … 1 pour 40 !

Pour conclure : un bar qui fait un tabac.

https://www.facebook.com/lebizien.tregormedia/

* poul (« mare ») et douran (« loutre »)
** bud (« victoire ») et gen, (« naissance »), qui traduirait la race des vainqueurs. 




Perroz Sea Side

Le 28 avril 2019

Perroz Sea Side, 30 bd Thalassa, 22 700 Perroz Gireg
Du mardi au dimanche de 11h à minuit (sauf février et mars)
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 1,80 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ses contours sont vagues » (île)

 

Adeptes de la planche, la Bretagne a la côte ! Un littoral déchiqueté pour (presque) toujours trouver le bon endroit
où se jeter à l’eau en fonction de la houle et du vent. Et Perroz*, l’un des 10 spots de surf où glisser sur les plus belles vagues d’Europe – l’International Surfing Day y a d’ailleurs été organisé plusieurs fois.

Un vent de nouveauté y souffle depuis l’an dernier : trois amis – dont le directeur de la Ponant Surf School
et champion d’Europe de Stand Up Paddle Surfing – ont ouvert un bar nouvelle vague, mi-boutique, mi-café.
Un lieu unique et convivial, inspiré du surf et des voyages, dans une ambiance plage joyeusement colorée.

A l’espace shop, des trouvailles dénichées lors de leurs périples : planches de surf** et vêtements de Californie,
pochettes et sacs d’Hawaï, produits cosmétiques naturels à la fleur de tiaré. Et puis des marinières estampillées « Pss »,
en collaboration avec la marque Armor-Lux … pour rappeler leurs origines bretonnes.

Dans l’espace coffee, tabourets en rotin et tables hautes en bois – ou basses pour s’installer plus confortablement
sur les coussins hawaïens de la banquette, histoire de poursuivre le voyage avec un tchaï d’Inde, un espresso d’Ethiopie
ou un matcha du Japon. Le trio a suivi une formation de barista et même appris la technique du Latte art pour l’un d’eux, afin d’orner la mousse de jolis dessins.

Et quand le soleil pointe – plusieurs fois par jour ! 😉 -, les clients investissent la terrasse pour un fresh juice vitaminé.
Face à la route et non la mer certes, mais chaleureuse toute en bois … avec un service qui l’est tout autant !

A l’a-perroz ou au dîner, des planches charcuterie-fromage, rillettes de sardines maison ou huîtres fraîches de Paimpol accompagnent vins et bières locales. Et le dimanche, brunch, voire « Yoga & Healthy Breakfast » l’été :
sur l’herbe face à la mer, un vrai moment de détente suivi d’un « fruit bowl-yaourt » et sa boisson.

Pour conclure : des planches de surf et de tapas.

https://www.facebook.com/perrozseaside/

* Plage de Trestraou.
** Unique point de vente en Europe des planches Album Surf.
*** Entre 11h à 13h (25€/ personne)