Ete 2015

C’est l’été. La canicule m’a complètement dézinguée :
gros coup d’bar, je m’retrouve en rad.
La coupe est pleine, et quand on est fatiguée, bonjour les décas !
Je suis moulue et sens que je vais devenir grain-cheuse :
il vaut mieux que je prenne la poudre d’escampette :
on se retrouve donc à la rentrée … pour de nouveaux cafés !

 

 




Washington Poste

3 rue Washington, 75008 Paris  | Station vélib’ rue Lamennais | Dimanche de 8:00 à 2:00

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 15| Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle a sa place à Paris » pour « Etoile »

 

Trouver un café tranquille, abordable et authentique à quelques mètres des Champs-Elysées, mission impossible ? Et pourtant, si !

Le nom sonne américain mais c’est une vraie brasserie de quartier à la fois typiquement parisienne et dans l’air du temps. Et tellement plus chaleureuse que celles de la célébrissime avenue. Idéale pour relâcher la pression après la bousculade de la semaine.

Des murs de brique rouge et d’anciens guichets de poste, des fauteuils en cuir et des tables en bois : chaleureux et confortable ! Tiens, il y a même d’anciens téléphones et de vieux livres posés sur des tuyaux (originale, la bibliothèque !). Chansons de Calogero en musique de fond, et à l’extrémité de la salle, de vieux films américains des seventies diffusés sur des écrans : on peut dire que pour leurs clients, ils mettent le paquet !

Un éboueur prend sa pause sur le zinc tandis que le sosie de Tonton Sigmund s’y offre un petit déjeuner : café/croissant pour 2,50 E (J’ai dit « petit » le déjeuner … mais le tarif l’est aussi vu la situation !) Zut, sa canne est tombée. Aussitôt, mais avec beaucoup de discrétion, le garçon quitte son comptoir pour la lui ramasser : adorable ! Et la classe en plus : pantalon et bretelles noires sur chemise blanche, voilà un look délicieusement rétro !

Dans la salle, des touristes ouvrent une grande enveloppe postale : le Menu. A 6 E l’expresso avec son orange pressée et sa tartine ou crêpe sucrée, ou bien pour 3 de plus, une grande boisson, une orange pressée, une tartine et une viennoiserie, le petit déjeuner est au prix d’un carnet de timbres !

Les clients ne s’y trompent pas. Nous non plus qui savourons notre Lavazza – et presqu’encore plus le verre d’eau qui l’accompagne : à 9 h, il fait déjà 29° : l’enfer, c’est dehors … de quoi nous donner envie de ne plus bouger de notre Poste !

Pour conclure : à ce tarif là, ce ne sont pas des imposteurs.

www.youtube.com/watch?v=61rMv8gHAYM

 




Literaturhaus

Fasanenstr. 23 (Charlottenburgsbezirke), Berlin

Dimanche de 9:00 à 24:00

Note globale : 17

Situation : 15  | Cadre : 19| Accueil : 19 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’ : « Support de la pensée » pour « Tige »

Cinquante ans ! Non, ce n’est pas mon âge mais celui de la Chorale Franco-allemande de Berlin : l’occasion d’une cérémonie bien orchestrée avec ses petites sœurs de France et d’Allemagne … et pour votre caféologue attitrée, de m’adonner à mon violon d’ingres dans une nouvelle contrée.

A deux pas du bruyant Ku’Damm, équivalent de nos Champs Elysées, une grande villa
entourée d’un jardin planté de rosiers … et de quelques tables à l’ombre de grands parasols.
So romantisch !

On n’y cultive pas que de belles plantes : des livres attendent les amateurs dans la petite librairie du rez-de chaussée, tandis que la véranda et les vastes salles du premier rassasient tous les appétits : littéraires lors des présentations d’auteurs, artistiques grâce aux tableaux et photos exposés mais aussi terrestres.

De grandes tablées petit-déjeunent déjà dans une ambiance animée : Rührei (omelette à la crème fraîche), salades de pommes de terre, charcuteries accompagnées de Brötchen et autres pains aux graines, blancs ou noirs ; müesli aux fruits frais et Käsekuchen pour la note sucrée. C’est substantiel … et servi jusqu’à 16 h, comme dans la quasi totalité des établissements de la ville : le premier repas de la journée est un incontournable !

Plus de table disponible. Qu’à cela ne tienne, on s’installe à des places restées libres le temps d’en récupérer une : l’occasion de tailler une bavette avec de parfaits inconnus, c’est la coutume ici. Et donc, une fois installés, à nous d’accueillir les STF (« Sans Table Fixe ») nouvellement arrivés.

Autre habitude : le paiement en espèces. Comme dans beaucoup de commerces en Allemagne, les cartes de crédit ne sont pas acceptées. C’est d’ailleurs la seule fausse note que j’ai pu trouver. Même l’accueil aussi exquis que le cadre nous a enthousiasmés, et l’impression d’avoir passé un bon moment dans une maison de famille à la campagne …

Pour conclure : idéal pour deviser amic’allemand !

www.literaturhaus-berlin.de/

 




Le Barbes

2 boulevard Barbès, 75018 Paris  | Station vélib’ Place Barbès | Dimanche de 8:00 à 2:00

Note globale : 14

Situation : 10  | Cadre : 17| Accueil : 14 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Un garçon à histoires » pour « Toto »

 

Pauvre et bigarré, c’est la réputation qu’a Barbès avec ses grecs-frites, ses boutiques de téléphonie et ses magasins de textile bon marché (Tati, Toto et Compagnie). Ses vendeurs à la sauvette aussi et ses dealers de crack, de shit ou d’héroïne, d’où sa mauvaise réputation – le quartier a même été qualifié de « No go zone » par la chaîne américaine Fox News après les derniers attentats de janvier. Le quartier bouge pourtant : le Louxor a rouvert en 2013, de grandes enseignes s’y sont installées (Gibert, la Grande Récré) et depuis le 30 avril, une brasserie branchée a remplacé un célèbre magasin de tissus parti en fumée, à la place même du dernier débit de boissons du secteur fermé il y a 40 ans.

L’édifice se dresse tel un phare à l’angle des deux boulevards. Inspiration industrielle avec des parpaings peints en blanc et vert, du béton ciré et un mobilier style rétro (Mention spéciale à la grande table d’hôtes en bois et aux chaises-hautes cannées à l’intention des petits d’hommes !)

C’est un vrai vaisseau avec à chaque niveau, une identité propre :

Au rez-de chaussée, une salle grande et claire : idéale pour boire un verre, prendre un petit-déjeuner ou manger sur le pouce – à la terrasse, un trio d’italiennes au soleil (un pléonasme !) qui observent tranquillement le fourmillement urbain tout en faisant la papote …

Au premier étage, les baies vitrées du restaurant plongent sur le métro aérien et les frises néoégyptiennes du mythique cinéma. Un bar à cocktails le sépare du patio des fumeurs, installé sous une verrière coulissante pour profiter des beaux jours. Et l’hiver, on profite des gros canapés face à la (vraie) cheminée.

Au second enfin, un autre bar, plus cosy, avec une petite piste de danse (pardon : « dancefloor » !) qui s’ouvre sur une coupole de verre. Et le top :

le toit-terrasse (pardon, «rooftop» !) aménagé comme un solarium avec des plantes vertes et des chaises longues, avec une vue imprenable sur Montmartre et les néons de Tati … pour voir la vie en rose ? Mais «Les plus bas prix», c’est là-bas ; ici, les tarifs sont musclés pour le secteur !

Pour conclure : un bar qui monte à Bar-baisse.

www.brasseriebarbes.com

 




The Peninsula

19 avenue Kléber, 75116 Paris | Station vélib’ rue Galilée | Dimanche de 7:00 à 17:00

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 16| Accueil : 15 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 8,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Coup de pompe » pour « Faste »

 

Envie d’une fraîche terrasse après l’étuve des derniers jours !

Problème : la plupart n’ouvrent pas avant 11h ou midi ; beaucoup trop tard pour nous autres qui piaffons dès le lever du soleil !

Solution : choisir celle d’un grand hôtel. En route pour l’Etoile !

Sur la tranquille avenue Kléber, un peu en retrait et légèrement en hauteur, quelques larges fauteuils agréablement placés sous de grands parasols sont installés devant une (somptueuse) façade Haussmannienne. Deux solides lions de pierre gardent les marches, tandis qu’un groom nous accueille de manière très protocolaire. Un élégant voiturier est à disposition pour prendre les clés de notre Rolls, mais bon, on a préféré la discrétion du vélib : inutile de lui confier notre Pass Navigo.

C’est ici qu’en 1928, Gershwin a composé « Un américain à Paris » devenu depuis la musique du célèbre film. Quelques décennies plus tard, on traverse l’écran ; ça y est : on est dans le film ! Des Américains, en voilà justement, attablés sur la large terrasse à l’ombre d’un arbuste. Sans doute fortunés si l’on en croit les tarifs de l’hôtel : 795 E pour les chambres les plus modestes, 6700 E pour les suites les plus prestigieuses. Tiens, il y en a une qui est descendue pieds nus dans ses tennis roses : chics mais sportifs … à moins que ce ne soit pour aller se montrer à Roland Garros, finale du jour oblige !

Le service est un peu guindé – on est dans un palace tout de même ! – mais courtois et d’une grande disponibilité tout en restant discret. Demoiselles en robe noire à col et tablier blancs, messieurs en costume, tous sont parfaitement anglophones, of course. Sur la table, le raffinement est perceptible dans les moindres détails : argenterie, porcelaine fine, nappes et serviettes en tissu blanc immaculées. Le décorum est en tous points splendide : de quoi passer un moment d’exception … comme la note !

Pour conclure : un palace dont je ne suis pas lasse.

paris.peninsula.com/fr/

 




Claus

2 rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris  | Station Autolib’ 2 rue de l’Amiral Coligny | Dimanche de 9:30 à 17:00

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 13| Accueil : 13 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Adjoint aux mères » pour « Biberon »

Le soleil vient de se lever, encore une belle journée, et il va bientôt arriver, l’ami du petit déjeuner, c’est l’ami … Claus ! Eh oui, c’est lui qui a eu l’idée d’ouvrir cette enseigne entièrement dédiée au repas le plus important selon lui, le « Frühstück » – littéralement « petit morceau, tôt le matin ». C’est vrai que dans son Allemagne natale, ce moment est primordial. Il a donc voulu lui donner ici toute la place qu’il mérite et partager avec nous ses si délicieux souvenirs.

En arrivant dans cette discrète rue toute proche du Louvre, on découvre donc une boutique de produits fins et gourmandises à emporter, et, juste en face, une vraie bonbonnière regorgeant de pâtisseries plus alléchantes les unes que les autres : impossible de résister à la tentation !

On se précipite à l’étage : place sur l’une des banquettes de velours bien confortables de l’un des deux petits salons. Cadre épuré mais cosy, pour un petit déjeuner mais une grande affluence : une poignée de minutes après l’ouverture, la salle est quasi pleine. C’est qu’il faut réserver au moins une semaine à l’avance nous dit-on, les tables partent comme des petits pains !

Pour s’émoustiller les papilles, des spécialités à la carte : le savoureux gâteau chocolaté à la poudre d’amandes (sans gluten !), l’onctueux financier pistache framboise ou encore le pancake bavarois, star de la Maison. Quelques formules aussi : du « Français » au « Frühstück », en passant par le « Hugo » ou le                 « Claus », sucré ou salé, il y en a pour tous les goûts, avec – griotte sur le Strudel – des produits sains et raffinés (Ah ces confitures parfumées de gingembre ou de safran !)

Mais l’assiette est assurément moins pleine que la salle et le prix trop élevé pour être cher à notre cœur : plus coûteux que copieux assurément, voilà une addition qui nous préviendra de toute addiction !

Pour conclure : un huis-Claus bien revigorant.

https://fr-fr.facebook.com/pages/Claus-Paris/195204123833995

 

 

 




Dame Jeanne

59 Grande Rue, Avallon  | Dimanche en saison de 8 h à 19 h

Note globale : 14

Situation : 13 | Cadre : 15 | Accueil : 15 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle a fait fureur autrefois » pour « Ire »

 

Escapade au Parc Naturel du Morvan avec une pause à « Avalons » qu’on découvre perchée sur son promontoire en arrivant par la vallée du Cousin … car au cœur du quartier historique, se niche cet amour de salon de thé !

Une entrée discrète puis une grande pièce chaleureuse avec ses murs de pierre, ses poutres et même une cheminée où le feu crépite en hiver.

Question café, le choix ne manque pas : du Costa Rica à la Papouasie en passant par Sumatra, on s’offre un tour du monde pour 2,10 E à chaque escale, le double pour la Jamaïque avec son Blue Mountain, café le plus recherché de la planète.

Si l’on préfère le nectar des anglais, l’éventail est encore plus large (27 sortes !), mais comme vous l’avez sans doute remarqué, ce n’est pas ma tasse de thé.

Quant aux plus jeunes (ou plus gourmands), on leur recommande l’onctueux chocolat chaud aux marshmallows …

A 9,20 E, le petit-déjeuner se révèle copieux : un croissant et un pain au chocolat chauds, deux tartines avec beurre et confiture maison (coing et groseille), une boisson froide et une chaude (accompagnée de son amande cacaotée). Les produits sont de qualité. Seul le jus d’orange est quelconque. Dommage !

Côté jardin (on le découvre par la fenêtre), une terrasse pavée toute en longueur, entourée de hauts murs recouverts de glycines, avec quelques tables pour prendre le soleil dès qu’un rayon pointe et profiter de la quiétude du lieu.

Côté rue, une deuxième salle au cadre feutré avec ses boiseries Louis XIV.

C’est que, eh oui, on est revenus faire la dînette autour de plats maison ! Délaissant le sauté de pintadeau aux cèpes ou la gougère à la crème d’époisses, on a choisi le gratin d’aubergines et la tarte rhubarbe accompagnée d’une boule de glace du même parfum : de bons petits plats des familles vraiment savoureux. L’accueil est souriant, l’ambiance conviviale et l’endroit plein d’élégance … visiblement, ça se sait !

Pour conclure : ton palais ne manque pas d’âme, Jeanne !

www.damejeanne.fr

 

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Hôtel Amour

8 rue Navarin, 75009 Paris | Station vélib’ rue Clauzel |Dimanche de 8:00 à 2:00

Note globale : 14

Situation : 11  | Cadre : 15| Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,90 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Signe d’union » pour « Tiret »

 

L’Amour, ce sont cinq lettres lumineuses sur la façade d’un immeuble un peu défraîchi de cette petite rue du IXème où vécurent Truffaut, auteur des « Baisers volés », et Aznavour, chanteur de charme et acteur … dans l’un des films du premier !

L’Amour, c’est avant tout un hôtel comme son nom l’indique ; établissement atypique pour voyageurs ou artistes à l’esprit bohème. Niché sur les hauteurs du quartier Saint Georges, à quelques tours de roues du vacarme et de l’agitation des sex-shops de Pigalle, c’est un véritable havre de tranquillité.

L’Amour, c’est aussi un salon de thé-restaurant dans un cadre enchanteur.

Un lieu hors du temps, avec sa véranda aux plantes exotiques ouvrant sur un patio arrangé de la plus charmante manière. L’eau de la fontaine s’écoule paisiblement, la végétation luxuriante s’étale sur les murs, les arbustes offrent leur ombre bienfaisante : un endroit de rêve pour les belles plantes !

L’Amour, c’est un retour aux années 50, une atmosphère conviviale et une ambiance tamisée, propices à la détente et la sérénité. Le mobilier n’est plus de toute première jeunesse mais les banquettes gentiment patinées invitent les tourtereaux à roucouler face à cet écrin de verdure.

L’Amour, c’est un brunch amical, un café studieux ou un dîner bucolique pour des copines en mode papote, un étudiant connecté ou des amoureux transis. Au service, une jeune équipe, pas forcément efficace mais attentionnée, pour que ce moment reste une jolie parenthèse dans notre journée.

L’Amour n’est pas donné, il a un prix. Mais sans être aveugle, ce jardin exquis à l’abri des regards et du bruit le justifie, pour fêter cet anniversaire qui nous fait chaud au cœur : Amour quand tu nous tiens !

Pour conclure : parlez-moi d’Amour …

www.hotelamourparis.fr

 

 

 

 




Au Quinze

15 place du Prieuré, 89 420 Montréal | Dimanche en saison, de 8:00 à 14:00 et de 17:30 à 20:00

Note globale : 13

Situation : 11  | Cadre : 10| Accueil : 15 | Ambiance : 17| Qualité du café : 12

Prix d’un café : 1,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Ils jouent de mauvais tours » pour « Reins »

Petite halte dans l’un des plus beaux villages médiévaux de Bourgogne, où la reine Brunehaut séjourna au VIème siècle, d’où le nom : « Mont Royal ».
Si les Révolutionnaires l’ont transformé un temps en « Mont Serein », la tradition a vite repris le dessus : nous voici donc revenus à Montréal !

Flanquées de leurs tourelles et échauguettes, les vieilles maisons montent à l’assaut de la colline, tandis qu’au-dessus des anciennes fortifications, sur l’esplanade de la Collégiale, on découvre un superbe panorama de la tranquille (et bien nommée) vallée jusqu’aux monts du Morvan.

Pas de pseudos artisans d’arts ni même de commerces … juste un café (ouf !)
Près de la « Porte d’Enbas », du vin pour le quinze : ici, on boit rouge !
(Voilà assurément un prieuré où on ne sert pas que du vin de messe !)

Trois anciens sont déjà accrochés au comptoir : nez en chou fleur et regard bonhomme, panses débordant de leurs larges bretelles, et puis ces accents plein de truculence : quand leurs « r » se mettent à rouler, on est pris d’une envie de quoi rouler nous aussi sous la table. Mais attention : un verre ça va, trois verres bonjour les éclats (de rire) !

– Moi, j’étais chef plongeur : 33 ans de casseroles et pis la r’traite, mais ça paye rien, j’vous l’dis, moi !
– Remarque autrefois, y en avait pas : on en mettait sous l’mat‘las.
– Eh ? Faudrait p’têt ben s’rincer l’cou : Corinne, r’mets-nous une couleur !
– Goûtez-moi ces gougères pour éponger tout çà ! Cà va, mon vieux Pompon ?
– J’étais en commissions ; j’dois prendre des p’tites routes où qu’y a pas d’gendarmes maint‘nant, c’est long !
– Tu t’rappelles l’canon l’aut’ dimanche, quant’ sa femme a déboulé au Lulu. En voulant r’partir, il a calé la faucheuse, là dis donc !
– Mouaih ; tu connais la mienne, « Ramène point ce gars » qu’elle m’a dit !
Bon, faut qu’j’aille : j’vais être encore engueulé …
– Allez, comme qui dit : à la prochaine !

Pour conclure : le vin, dieu du quinze.

www.montreal-en-bourgogne.com

 

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La Terrasse

31 place des Otages, 29 600 Morlaix | Vélo … cipède | Les dimanches, en décembre et longs week-end

Note globale : 13

Situation : 14 | Cadre : 15 | Accueil : 12 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 1,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Bonne en dessin » pour « Bécassine »

 

« S’ils te mordent, mords-les ! » Telle est la devise locale, depuis qu’en 1522 les Morlaisiens revinrent tailler des croupières aux Anglais, qui avaient eu la mauvaise idée de s’attarder dans les celliers une fois la ville mise à sac.

A l’origine du nom, le « Montrelais », une des collines encerclant l’estuaire qui sépare le Léon du Trégor. Un monumental viaduc l’enjambe : 300 m de long, 60 de haut ; impossible de le manquer, il est omniprésent. Au second niveau, la voie ferrée du Paris-Brest (150 ans déjà !) et au premier, une voie piétonne avec vue panoramique : venelles pentues, maisons à Pondalez (uniques en France !) et port de plaisance … d’où l’idée d’une pêche au bar !

A l’ombre du majestueux ouvrage justement, les langues vont bon train sur la terrasse d’une grande brasserie très « parisienne Belle époque ».
Depuis 1885, elle est incontournable et n’a rien perdu de sa superbe.
Pompe à bière en cuivre, somptueuses (et parfois coquines) peintures au plafond, miroirs gigantesques (grâce auxquels tout le monde peut tout voir – et être vu !) et impressionnant escalier en colimaçon surmonté d’une horloge.

Même l’ambiance feutrée nous rappelle celle d’autrefois : on imagine les notables attablés ; le temps semble suspendu …

Notre serveuse est loin d’être la plus avenante, mais heureusement, pour nous détendre, il y a les devinettes des galettes Saint Michel servies avec nos cafés : leur village d’origine ? Saint-Michel Chef-Chef ! Leur secret de fabrication ? La simplicité de leur recette et de leurs ingrédients !

Terrassés par l’évidence, on prend le large.

Pour conclure : un café ni mort, ni laid !

www.laterrasse-morlaix.com

Saut dans le temps avec les clichés d’intérieur de ce café à « l’ancienne » : laurentautret.e-monsite.com/galerie/cafe-de-la-terrassemorlaix/

A la Terrasse, Corinne Le Noan, historienne, évoque le viaduc (1’32) : http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/2013/03/18/itineraires-morlaix-les-symboles-de-la-ville-218487.html

 

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