Le Sévigné

15 rue Payenne, 75003 | Station vélib’ rue de Rivoli | Dimanche de 9h30 à 22h00

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 16| Accueil : 15 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Papillon facile à attraper » pour « PV »

 

– « Vous imaginez, ma chère, répudiée comme une courtisane ! »
– « Sans doute Bertille, mais vous savez bien qu’elle-même n’était jamais à court de médisances ! … »

Intrigués par ces échanges, nous posons pied à terre : quelques tables au soleil dans cette petite rue tranquille du Marais, et assises à l’une d’elles, deux femmes qui badinent tranquillement. Elles ont gardé leurs longs manteaux, tandis que chapeaux et manchons de fourrure sont délicatement posés sur la chaise voisine. Pour un peu, on se croirait dans un remake de « Si Versailles m’était conté » !

Il est vrai qu’on est à deux pas du Musée Carnavalet où vécut la plus célèbre de nos épistolières, Marie de Rabutin-Chantal, plus connue sous le nom de marquise de Sévigné : en découvrant son bureau, on l’imagine tremper sa plume pour donner les dernières nouvelles de la capitale à sa fille.

On s’engouffre dans l’estaminet, grand comme un mouchoir de poche. Surprise : une mezzanine en hauteur avec un coin salon tout à fait coquet, auquel on accède par un solide escalier en bois. Et puis à l’arrière, une autre salle avec des pierres apparentes et un immense lustre à l’ancienne … Finalement, ce n’est pas si petit !

Sur le comptoir, des corbeilles de croissants et autres assiettes de crêpes empilées ; dans l’angle, une vitrine de tartes et de tourtes : tout cela fleure bon ! L’accueil est chaleureux ; Haendel et sa Water musique emplissent la pièce : royal ! Nos boissons sont joliment servies sur un plateau à l’ancienne avec petit verre d’eau et biscuit ; le Viennois est particulièrement sublime avec son vrai chocolat noir fondu recouvert de chantilly.

Dès l’ouverture, toutes les tables sont prises, ça ne désemplit pas ! Des étrangers en goguette, des familles de bobos-bohèmes et même un garçonnet vêtu d’un manteau-dragon vert-laitue : décidément que d’étranges rencontres !

Pour conclure : un café qui a acquis ses lettres de noblesse.

https://www.facebook.com/pages/Le-Sévigné-dans-le-coeur-du-Marais-à-Paris/110975085484

 

 




La Coopérative

85 rue de Rivoli, 75001 | Station vélib’ rue de l’Arbre Sec |Dimanche de 9h00 à 22h00

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 17| Accueil : 15 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Papillon facile à attraper » pour « PV »

 

Au cœur de la capitale, entre la rive droite de la Seine et la rue de Rivoli, non, nous ne sommes pas au Louvre mais chez un plus modeste voisin.

Il faut dire qu’après avoir arpenté (quelques uns de) ses 210 000 m2  pour admirer (quelques unes de) ses 35 000 œuvres, on a besoin de se requinquer ! Et parmi ses 9,7 millions de visiteurs, un certain nombre se précipitent ensuite dans les gargotes des alentours, ce qui fait … beaucoup ! Sans compter les shoppeurs de cette artère renommée pour ses grandes enseignes durant le reste de la semaine.

 

A l’angle des rues Rivoli-Perrault, une belle terrasse, bien protégée du vacarme de la circulation, avec chauffage et couvertures mauves z’et moelleuses pour s’y installer confortablement en observant l’agitation alentour.

Mais notre coup de cœur, c’est l’intérieur, avec sa déco années 50, façon coopérative agricole : vache miniature, sulfateuse, arrosoir, panier, meule, maquette de tracteur et sabots, mais aussi un vieux poste de radio, une ancienne lanterne SNCF et autres vieux objets …

Accueil souriant et attentionné : le garçon écarte la table pour mieux nous installer puis, apportant nos tasses, les fait tourner d’une pichenette du plus joli côté. La classe !

Des japonais veulent passer commande. No problem : non seulement la carte est traduite en anglais, mais le jeune serveur le pratique couramment.

Une famille s’installe ; les plus jeunes s’extasient devant leur chocolat chaud : servi dans deux adorables petits pichets, il leur permet de doser eux-mêmes cacao et lait, et … leur donne l’impression de jouer à la dînette !

Pour conclure : un bel étable-issement.

http://www.bistrotlacooperative.com

 




Le Voilier

61 la Croisette, 06 400 Cannes | Dimanche de 8h00 à 23h00 | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 15

Situation : 17  | Cadre : 15 | Accueil : 13 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Artère parfois engorgée » pour « Rue »

 

Sur la mythique Croisette, les stars, c’est nous ! On passe sa tête dans le visage évidé de l’une des silhouettes grandeur nature disséminées un peu partout, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, on est devenu Lara Croft ou une drôle de dame, Superman ou Harry Potter, ou un autre héros du cinéma. Il suffit alors de prendre la pose … et se faire tirer le portrait pour l’éternité – pas plus, mais guère moins !

Petite pointe de faim. Entre le brunch du Carlton (70 E) et le petit déjeuner de son voisin (12,50 E), quelques nanosecondes d’hésitation … mais il faut savoir raison garder !

Pas de regrets : un crème tellement mousseux qu’on dirait des œufs à la neige, une orange ou un pamplemousse fraîchement pressés, des viennoiseries moelleuses et une demi tradition bien alvéolée accompagnée de beurre-confitures. Abondant et goûteux !

Le cadre est confortable, chic et sobre, avec de belles boiseries et d’élégants arums dans leurs grands vases translucides ; la musique discrète et … la vue permet de profiter de la mer, avec au loin, les yachts de Palm Beach sur la gauche et le massif de l’Esterel de l’autre côté de la baie.

Ambiance feutrée. Quelques jeunes s’encanaillent gentiment au comptoir, tandis qu’en salle, des hommes d’affaire pianotent sur leur I-pad ; une anglaise replie la poussette-canne de son dernier pour le caler sur ses genoux ; un couple âgé se lève pour sortir, canne anglaise pour Monsieur et… cannes de serin pour Madame ! Mais il est temps pour nous aussi de mettre les voiles …

Pour conclure : une qualité hissée haut.

http://www.levoilier.fr/fr/photos

http://www.cannes.com/fr/culture/cannes-et-le-cinema/les-murs-de-cannes-font-leur-cinema/silhouettes-de-cinema.html

 




La Tonnelle

Ile Saint Honorat, 06400 Cannes | Dimanche de 9h30 à 17h30

Note globale : 16

Situation : 19 | Cadre : 15 | Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Preuve de bonne foi » pour « Piété »

Cap sur Saint Honorat : vingt minutes de traversée et nous voilà sur la plus petite des îles de Lérins : « Un écrin de verdure, de fraîcheur et de sérénité » nous promettait le dépliant. C’est vrai ! (surtout en cette saison !)
Elle se parcourt à pied, au milieu des pins et chênes verts, avec partout la mer couleur émeraude. Quelques chapelles et fours à boulets, un majestueux monastère fortifié en haut duquel la vue est inoublia-bleu ; et puis, au centre, l’abbaye où les moines accueillent toute personne désireuse de se ressourcer, se restaurer dans un climat de silence, partager leur quotidien … ou tout simplement goûter les produits des vignes qu’ils cultivent depuis plus de seize siècles (ça conserve !)

Avant de reprendre le large, petite halte à l’unique restaurant qui propose une cuisine méditerranéenne aux touristes et aux plaisanciers (la Maison vient même les chercher en zodiaque !), ou simplement des boissons et pâtisseries comme en cette fin d’après-midi.
Avec sa belle charpente de sapin et son sol en dalles de pierres à l’ancienne, cet espace s’intègre parfaitement au site. Le mobilier quant à lui invite à la détente, des tables et chaises en teck aux fauteuils et tables basses en résine tressée. Les plus petits ne sont pas oubliés : deux chaises hautes les attendent. Et, pour les gourmets, les petits bidons de la célèbre huile d’olive Alziari décorent joliment les tables.

Les prix sont un peu salés, mais on est en mer ou quasi, et le cadre exceptionnel le justifie : à travers oliviers et palmiers, on aperçoit l’île Sainte Marguerite, la baie de Cannes et les premiers sommets enneigés des Alpes : le temps semble suspendu, on est au paradis …

Le tintement des cloches nous rappelle qu’il est l’heure de rejoindre l’embarcadère pour le dernier bateau … si l’on ne veut pas avoir à supplier le frère hôtelier de nous ouvrir une cellule !

Pour conclure : de notre présence, il s’honorat …

http://www.tonnelle-abbayedelerins.fr

 




Le Bouchon du Port

8 place de l’hôtel de ville, 06 400 Cannes | Dimanche de 6h30 à 23h00

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 12 | Accueil : 11 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 1,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Père de la mer » pour « Trenet »

 

Entre le vieux Suquet et la Croisette, l’une des 15 fresques murales de la ville met en scène les grandes figures du septième art : au milieu d’un décor en cours de montage, Fred Astaire, Bourvil, de Funès, Mickey, Superman, Batman, Belmondo et Depardieu se mélangent allègrement.

En face, le Bouchon où cantinent les travailleurs du port. Il n’est pas le seul : il y a ceux qu’on accroche au bout de nos Cannes (à pêche), ceux qu’on supporte au volant (pendant le Festival), ceux qu’on débouche (à la remise des palmes), et ceux adressés aux malotrus qui … le jettent un peu loin !

Il reste des places au soleil : on se précipite ! Tant pis pour les belles banquettes jaune moutarde de la salle, il fait trop bleu ! Pleine vue sur le mur peint, la gare routière et, derrière les palmiers, les silhouettes des yachts sagement amarrés …

Valérie Lemercier prend commande ; toute de noir vêtue – tailleur/pantalon, et haut perchée : chicissime ! Professionnelle aussi, sauf pour le sourire (ce n’est donc pas elle !) Un client ose la comparer à une actrice, elle rétorque pincée : « Je ne suis pas une fille de tapis rouge, juste une working girl ! »

Heureusement, l’animation ne manque pas en terrasse : de volubiles italiens, Castaldi-père caché derrière ses lunettes noires, un épagneul breton obéissant (qui s’exécute quand on lui demande : « prends ta laisse et va coucher ! ») et quelques cyclistes en combinaisons flashy venus s’abreuver au point d’eau.

Jolie mousse sur le crème, excellent café (Lavazza), sucrier vintage avec bec serveur au centre ; la note finale est serrée dans une pince à linge … et le prix    aussi !

Pour conclure : y jeter l’ancre sans pour autant en faire son port d’attache.

http://www.cannes.com/fr/culture/cannes-et-le-cinema/les-murs-de-cannes-font-leur-cinema/murs-peints.html

 

 

 

 

 

 




Le Sèvres

34 avenue Jean Jaurès, 92 140 Clamart | Dimanche de 7h30 à 22h00 |
Accessible  symbole-handicap

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,90 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Bout de bois » pour « Orée »

« Au bois d’Clamart, y a des petit’s fleurs,
Y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des copains au, au bois d’mon cœur,
Au, au bois d’mon cœur… », chantonnait Brassens en son temps.

Au Sèvres aussi, y a de bons copains : normal, c’est à Clamart – comme son nom ne l’indique pas ! En ce morne dimanche d’hiver, nombre d’entre eux s’y sont refugiés : confortablement installés sur la terrasse spacieuse (et couverte !), ils devisent tranquillement en observant les passants de la voie piétonne se presser sous les gouttes.

Ou, comme ce Clamartois pure laine, perché sur l’une des chaises hautes, ils commandent un coloré au comptoir, en échangeant les derniers résultats sportifs du week-end avec le patron.

Les plus taiseux, quant à eux, se sont trouvés un coin pour bouquiner …

L’ensemble est clair et agréable : sièges en rotin pour le côté chaleureux, tables rondes pour la convivialité, murs gris souris pour l’atmosphère intime, lumières bleues sur les coupes et bouteilles soigneusement rangées pour l’esthétique, grands ficus pour la touche verte, et ancienne enseigne … pour l’exercice d’articulation ! (Essayez donc de le répéter à toute vitesse 10 fois de suite !)

Les serveurs s’affairent discrètement mais avec efficacité ; le café est accompagné d’un adorable petit verre d’eau. Des clients s’interpellent gentiment, tout le monde semble se connaître : c’est encore un village, Clamart ! …

Pour conclure : sèvres aimant bien !

http://www.justacote.com/clamart-92140/salon-de-the-et-cafe/le-sevres-353104.htm

 

 




Aux Folies

8 rue Belleville, 75020 | Station vélib’ 8 bd de la Villette | Dimanche de 7h00 à 2h00

Note globale : 12

Situation : 10  | Cadre : 11 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Aime la chine » pour « brocanteur »

 

Les Folies Belleville, c’était le bal d’une guinguette au milieu du XIXème siècle. Transformées en cabaret, elles accueillirent ensuite Maurice Chevalier et Édith Piaf, puis Line Renaud et Yves Montand qui y débutèrent. Puis ce fut un cinéma de quartier, qui permit à de jeunes Bellevillois – à commencer par le petit Eddy Mitchell – de découvrir leurs premières toiles …

La salle de projection est finalement devenue un supermarché, et le bar un vrai bistrot de quartier tenu par une famille kabyle qui lui a donné une nouvelle vie : il ne paye pas de mine mais garde un charme indescriptible.

On y boit pour pas cher, qui un kawa, une mousse ou un thé à la menthe – comme là-bas !

Le tout Belleville s’y retrouve toujours, dans une ambiance bon enfant. On ne se prend pas la tête, on échange facilement avec les voisins : des jeunes venus en bandes, de vieux prolétaires, des couples de bobos, des grappes d’asiatiques (surtout ce matin de fête du nouvel an chinois, en attendant le défilé qui doit démarrer à sa porte). On se mélange, on se détend ; c’est un vrai véritable carrefour de rencontres. Le passage est incessant et les discussions vont bon train dans un joyeux brouhaha …

Dehors, la terrasse déborde sur la petite rue piétonne dont les murs sont graffés par les artistes des ateliers. Dedans, une déco inchangée depuis des lustres : des tables dépareillées, des sièges pas vraiment confortables, d’anciennes cartes, un vieux zingue, un flipper des années 80. Le patron est sûrement un bricoleur à l’esprit pratique : c’est une petite cuillère qui fait fonction de clé là où l’on a besoin d’être tranquille ! Et puis partout des néons de toutes les couleurs qui ajoutent encore au côté rétro et qu’on devine briller jusque tard dans la nuit …

Pour conclure : convivial comme pas deux, faut-l’y voir !

http://www.aux-folies-belleville.fr

 

 




Les deux moulins

15 rue Lepic, 75018 | Station vélib’ rue Véron | Dimanche de 7h:30 à 1h:00

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 14 | Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Pied de biche » pour « rut »

 

Après l’ascension de la (pittoresque) rue Lepic, un remontant s’impose ! Voici justement un bistrot qui ne manque pas de caractère et dont le nom rappelle les Moulin Rouge et de la Galette tout proches … et des souvenirs cinématographiques ! Les réalisateurs ne s’y sont pas trompés et l’ont souvent sollicité pour leurs tournages. Trois d’entre eux ont pu y tourner, Jean-Pierre Jeunet fut le dernier : il habitait le quartier et a tellement bien su retranscrire le charme des cafés parisiens en général, et du village montmartrois en particulier, qu’on vient maintenant jusque d’Outre-Atlantique pour le visiter ! Et le portrait de l’héroïne* de ce « Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » est affiché depuis en grand sur le mur du fond.

Le décor a pas mal changé depuis 2001 – le comptoir à tabac tenu par Georgette** dans le film a notamment fermé à la suite du changement de propriétaire -, mais l’établissement a su garder son cachet : une atmosphère vintage avec du mobilier années soixante, de vieux transistors et des guirlandes de néon courant le long du plafond.

Et puis une clientèle d’habitués, accompagnés parfois de leurs fidèles amis tenus en laisse, au milieu de quelques touristes intimidés. L’ambiance est animée, limite bruyante ; les premiers s’interpellent d’un bout à l’autre du comptoir tandis que les serveurs s’affairent …

L’expresso est plutôt une bonne surprise : il a de la profondeur, et si nous n’étions pas en milieu de matinée, nous l’aurions bien accompagné d’une crème brûlée … juste pour le plaisir de briser sa croûte avec la pointe d’une petite cuillère, à l’instar de notre célèbre serveuse !

Pour conclure : un moulin sans elle *…

http://thymcitron.blogspot.fr/2007/04/les-recettes-cultes-du-7e-art-la-crme.html

* Audrey Tautou dans le rôle d’Amélie
** Isabelle Nanty




Ma Bourgogne

19 place des Vosges, 75004 | Station vélib’ Saint Paul | Dimanche de 8h:00 à 1h:00

Note globale : 11

Situation : 17 | Cadre : 14 | Accueil : 6 | Ambiance : 11 | Qualité du café : 10

Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «On s’y rend en protestant » pour «temple»

 

De la tumultueuse rue Saint Antoine, on traverse le paisible jardin de l’hôtel Sully pour arriver directement sur la Place des Vosges au charme provincial. Autrefois « Royale », elle fut débaptisée par les révolutionnaires qui lui donnèrent le nom du premier département à avoir acquitté l’impôt.

Sous les arcades, une succession de galeries d’art, et puis bientôt, la terrasse d’un café. Intérieur de style XVIIème : vieilles pierres, lourdes tables avec un perroquet du même bois et qui ne risque pas de déverser sous le poids des manteaux tant il parait robuste ! Une reproduction de style Brueghel complète bien le tableau … les plantes en plastique beaucoup moins : trop kitsch ! Le comptoir sculpté dans le bois et ses branches de lierre tout aussi peu naturelles sont un peu too much aussi. Mais bon, ce ne sont que des détails, infimes par rapport au néant de l’accueil – là, c’est rédhibitoire :

Des oreilles nous arrivent puis, quelques minutes plus tard, des bras portant nos tasses : mais où sont la bouche et les yeux ? C’est tellement surréaliste que je poursuis l’observation de cet étrange manège : des doigts attrapent peu après le billet tendu par l’unique client venu avec son fils … Avis de recherche : on a perdu l’Accueil !!

Ce n’est quand même pas le nombre dérisoire de consommateurs qui lui a fait perdre la tête ?

Côté boisson, on est loin du nirvana : le café s’apparente plus à un liquide coloré qu’à une boisson de caractère. Un petit carré de chocolat l’accompagne, qui a au moins l’avantage de donner l’impression – malheureusement fugace – d’avoir quelque chose en bouche …

Pour conclure : desservi par le service !

http://www.ma-bourgogne.fr

 

 

 




Oresto Café théâtre

62 ter avenue Jean-Baptiste Clément, 92 100 Boulogne | Station vélib’ Eglise de Boulogne | Dimanche de 9h:00 à 23h:00 | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 14,5

Situation : 14  | Cadre : 17 | Accueil : 12 | Ambiance : 12 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Fait du vieux avec du neuf » pour «nonagénaire»

 

Le top ? Le théâtre de l’ouest parisien installé sur la petite place de l’ancienne mairie, non loin de l’église de Boulogne : une salle à taille humaine qui propose des représentations autant classiques que modernes.

Juste en face, son café : l’Oresto, élégante brasserie dont la terrasse – spacieuse quoiqu’un peu bruyante – vous accueille aux premiers rayons de soleil. Un ursidé s’y affaire : concentré mais bourru ; il finira par se dérider peu à peu (il faut dire que j’ai mis le paquet !) : ce doit être un diesel !

A l’intérieur, un décor inspiré de Jean Cocteau qui rend hommage au théâtre : frises et fresques de dessins épurés au plafond, profils accrochés aux lampes et lampadaires, kyrielle de (fausses) bougies dont les flammes semblent danser le long des murs. L’ensemble est à la fois original et raffiné ; le noir et le crème se marient à l’or avec beaucoup de classe. Confortable aussi avec ses sièges et ses banquettes … sans oublier les porte-seaux à champagne à côté de chaque table !

Personne encore à l’ouverture (si ce n’est le livreur de poissons !), mais une musique qui emplit joliment l’espace : quelques notes tranquillement grattées à la guitare …

Formule brunch le dimanche qu’on testera une autre fois … après l’impair Noël, un break s’impose : fini de se sucrer le bec !

Pour conclure : un cadre vraiment Top !

www.viddler.com/v/5e063852