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Cépage-montmartrois-lamarck-caulaincourt
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Le 14 octobre 2018

Le Cépage Montmartrois, 65 rue Caulaincourt, 75 018 Paris

Tous les jours de 8h à 23h45
Note globale : 12
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 11
Ambiance : 14
Café : 10
Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Sifflé avant l’entrée » (apéro)


Du haut de la Butte, on dévale les célèbres escaliers montmartrois.
Quelques pauses bienvenues, notamment cette impasse piétonne* pleine de charme
où notre café du jour a installé sa terrasse … autant dire qu’elle est agréable !

L’intérieur a beaucoup moins de cachet malgré quelques mosaïques Art déco d’origine**.
Mais il est confortable et spacieux ; au moins, on n’est pas collés comme des poulets en batterie !
Et puis surtout, il y a une vraie ambiance. On est loin des sentiers toursitiques et les clients sont tous des habitants du “village” ou des amoureux de Montmartre.

– M’sieur Marcel, remettez-moi un coup de pinard !
(Cà, c’est bien un nom de patron de café !)
– Une minute, Ginette, faut qu’j’serve l’ancêtre !

Ici, on vient pour un petit verre, accompagné parfois de quelques huîtres à l’apéro.
Et puis, cette semaine, c’est la Fête des Vendanges *** : 5 jours durant lesquels on célèbre
le vin du Clos Montmartre dans une ambiance joyeuse où la gastronomie n’est pas oubliée.
Dans notre brasserie (bien nommée), un menu vendanges**** est à l’honneur, avec moules
et bières à volonté, accompagnés d’un fromage ou d’un dessert.

Le café par contre ne semble pas leur tasse de thé : l’attaque est brutale.
On imagine bien Lino Ventura en train de le siffler avec ses Tontons flingueurs de compères …
et s’en reprenant un deuxième dans la foulée (mais nous, on ne peut pas : on n’a pas sa résistance !)

Pour conclure : café qui nous laisse … cep-tiques !

http://www.pariszoomtv.com/brasserie/le-cepage-montmartrois-bar-brasserie-75018-paris/

* « Square Caulaincourt ».
** 1909.
*** Depuis 1934.
**** 16 euros.


Le Maresquier, place Saint-Augustin
07/10/2018

Le Maresquier

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Le 7 octobre 2018

Le Maresquier, 12 place St Augustin, 75 008 Paris

De 7h30 à 1h (10h le samedi / fermé le dimanche)
Note globale : 13,5
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 3,00 €

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « On y porte des verres de contact » (cocktail)


A deux pas de la fièvre de Saint-Lazare, un quartier tranquille et cossu :
Saint Augustin du nom de l’église au dôme monumental qui trône sur sa place centrale.
Face à elle, un imposant bâtiment d’inspiration néo-classique : le Cercle National des Armées* aux sculptures militaires et colonnes surmontées de statues, avec, à ses extrémités,
deux brasseries aux larges terrasses.

On choisit la plus calme, face au square : Repos !
Mais les places au soleil ont été prises d’assaut, va pour l’intérieur ! Char-mant au demeurant : parquets et tapis, cheminée et toile de Jouy. Confortable aussi : fauteuils et canapés en cuir, tables à damiers pour les joueurs et un élégant meuble à tiroirs transformé en comptoir.
Pas uniforme non plus, avec son bataillon d’objets rétro : képis, pendules, vieux poste de radio
et machine à écrire, miroir et livres anciens, et même un gramophone – pas un « faux-nographe*** », un vrai gramo’, avec sa grande oreille**** et sa manivelle !

Des hommes d’affaire terminent leur déjeuner – on y mange bien en général 😉
D’autres s’y donnent rendez-vous pour prendre non pas un canaon, mais un cocktail, mon cher ; on vient également y dîner après un spectacle**.
Ici, on sait aussi faire parler la poudre … de cacao. Avis aux grand-mères : un chocolat chaud
leur est spécialement destiné ; un breuvage non pas à 3 balles mais au Grand Marnier*****,
oui Madame !
Les serveurs sont impeccablement sanglés dans leur tenue noire et les prix aussi magistraux
que l’édifice : chic et cher … une addition qu’on n’apprécie guerre.

Pour conclure : coup de fusil près du Cercle des Armées.

https://www.lemaresquier-paris.com

* Oeuvre de Charles Lemaresquier, architecte en chef des palais nationaux, il accueille depuis 1927, officiers, fonctionnaires de la Défense et titulaires de la Légion d’honneur, ainsi que leurs familles et invités.
** Notamment le théâtre Tristan Bernard qui propose des pièces comiques dans une salle de 1911 au décor opulent.
*** Son ancêtre né au XIXème, progressivement remplacé au siècle suivant par le gramophone, puis l’électrophone ou pick-up ou tourne-disques, conjointement au magnétophone, eux-mêmes éclipsés par les techniques de reproduction sonores permises par la numérisation.
**** Son pavillon, dispositif d’amplification en tôle décorée, de forme conique.
***** Depuis 1876, cette liqueur associant la force du cognac à l’exotisme de l’orange des Caraïbes est reconnue pour sa finesse et devenue un produit de luxe (On la retrouvait par exemple sur le très chic paquebot du Titanic).


Cravan-cafe-Hector-Guimard-Auteuil
30/09/2018

Café Cravan

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Le 30 septembre 2018

Café Cravan, 17 rue la Fontaine, 75 016 Paris

Tous les jours de 8h à 23h
Note globale : 16
Situation : 13
Cadre : 17
Accueil : 17
Ambiance : 17
Café : 17
Prix d’un café : 2,50 €

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il broie du noir » (torréfacteur)


Entre la maison de la Radio et le village d’Auteuil, Hector Guimard, pape de l’Art Nouveau,
a réalisé un ensemble d’immeubles rues Agar, Gros et La fontaine.
Les touristes avertis se pressent devant son Castel Béranger – une référence pour le Modern Style ! – mais ne manquent pas de remarquer ce petit bijou de café qui n’a pas bougé depuis 1911 … et se prennent à rêver au Paris d’antan.
Autrefois « Café Antoine », il avait été renommé « Le berger et les poissons » et sa terrasse, bâchée d’un infâme plastique orange : sacrilège ! Heureusement, la nouvelle équipe lui a rendu son charme – également un nouveau nom, celui d’un ami* d’Apollinaire qui habitait juste à côté.

A l’intérieur, cet authentique bistrot de poche a conservé sa décoration d’origine inscrite aux Monuments Historiques : plafond fixé sous verre, carrelage ancien, miroirs patinés, fresques** et faïences murales.
Quant au vieux zinc, il occupe à lui seul la moitié de la salle. Avis à nos canadiens préférés, habitués aux grands espaces :
on est vraiment au coude à coude ici !
Mais du coup, on cause … comme dans un bistrot quoi ! Petit, donc convivial !
Hélène, une habituée, engage justement la conversation et nous propose de goûter son succulentissime noisette,
sur la mousse duquel Thomas, le jeune barista, a dessiné une feuille.

C’est un passionné qui raconte avec force détails l’histoire de son nectar tout en le préparant avec le plus grand soin : sélectionné parmi les meilleurs au monde puis fraîchement torréfié *** (« juste ce qu’il faut, pour faire ressortir le terroir »), stocké ensuite dans de petites boîtes pré dosées et moulu à la dernière minute dans un appareil spécifique préservant sa finesse.
Sur les cocktails, sodas maison et petits plats bistrotiers aussi, il est intarissable …

Pour conclure : petit café pour un grand café !

https://www.instagram.com/cravanparis/

* Fabian Avenarius Lloyd dit Arthur Cravan (né à Lausanne en 1887, disparu dans un golfe mexicain en 1918), est un poète et boxeur considéré, tant par les dadaïstes que par les surréalistes, comme l’un de leurs précurseurs.
** Scènes du quartier : courses à l’hippodrome d’Auteuil et canotage au Bois de Boulogne.
*** Stéphane Cataldi de Louargat (Côtes d’Armor)


Kiez-Biergarten-Dix-huitieme-arrondissement
23/09/2018

Kiez Biergarten

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Le 23 septembre 2018

Kiez Biergarten, 24 rue Vauvenargues, 75 018 Paris
Tous les jours de 9h à 2h (10 h le dimanche)

Note globale : 12
Situation : 11
Cadre : 10
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 13

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « A le rythme dans la peau » (tambour)


Kiez (prononcer « Kitz »), ça veut dire « mon quartier », là où l’on vit, quoi !
Quant à Biergarten – littéralement « Jardin à bières » -, c’est typiquement le bistro allemand.
Dès le trottoir, la longue et étroite table en bois donne le ton. Puis, la déco vintage de la salle nous rappelle l’Allemagne des seventies (notre banquette est largement éventrée !)
Au dessus d’une porte, l’Ampelmann* a été détourné : Rouge ? Patienter. Vert ? On peut aller se soulager ! Quant au « jardin », c’est plutôt une petite cour intérieure, sans grand intérêt à cette heure, sinon d’être à l’air libre et à l’abri des passants. Mais on retrouve les bancs et tables de l’entrée et on l’imagine vite bruyante et conviviale quand elle est animée … voire surpeuplée !

Pour passer commande, révisez votre Deutsch ; on ne parle pas la langue de Molière ici !
Mais l’accueil, quoique distrait (préparation du brunch** oblige !) est sympathisch et notre café de bonne facture. On le prend d’ailleurs plutôt en fin d’après-midi avec un Apfelstrudel ou un Käsekuchen*** pour le traditionnel Kaffee-Kuchen. Car on vient là pour trinquer : bières variées et (réellement) allemandes – les téméraires peuvent commander une Mass Bier****: même pas peur ! -, vins d’outre-Rhin, voire Fritz Cola … pour rester couleur locale !
Et pour éponger, des bretzels tout chauds ou un bon vrai casse-croûte*****.

L’ambiance peut monter très vite : de la lecture tranquille aux jeux de société, on passe à la partie de babyfoot ou la retransmission de matchs de la Bundesliga ou de la Manschaft !
Et que dire pendant l’Oktoberfest de Münich ou le Karnaval de Cologne : rangez vos bouquins !

Pour conclure : pour une virée t’Hambourg battant.

https://www.kiez.fr

* Petit bonhomme des passages piétons berlinois indiquant si l’on peut traverser ou pas.
** Brunch dimanches et jours fériés, 100% maison, 21,50 € (prix égal à l’âge de l’enfant pour
les moins de 12 ans) : charcuteries allemande, hareng, fromages, Obazda (crème épicée au camembert typiquement bavaroise !), omelettes, et salades pour le salé ; Müesli, fromage blanc frais, Apfelstrudel, gaufres au miel ou au Nutella et fruits frais pour le sucré, avec des pains allemands et des boissons – jus de fruits (industriel), thé et café.
*** Feuilleté roulé aux pommes, raisins secs et cannelle servi tiède ou chaud ;
gâteau au fromage blanc frais.
**** Choppe d’un litre de bière.
***** Curry wurst de Berlin, Hamburger de Hambourg, Nürnberger de Bavière, Späzle de Souabe, Kartoffelsalat du Nord ou fameuses Schnitzels de la Oma de Niki …


Bistrot-des-Dames-Batignolles
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Le 16 septembre 2018

Le Bistrot des Dames, 18 rue des Dames, 75 017 Paris

Tous les jours de 7h à minuit
Note globale : 15
Situation : 12
Cadre : 16
Accueil : 17
Ambiance : 17
Café : 11

Prix d’un café : 2,50 €

 

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Tombeur de dames » (As)


Aujourd’hui, c’est une pépite qu’on vous a trouvée : une ancienne pension de famille devenue café-restaurant-hôtel au cœur du quartier des Batignolles, une véritable institution de la très animée rue des Dames*. Sa façade, pourtant, ne présageait rien d’extraordinaire …

Mais passés les épais rideaux de l’entrée, on découvre déjà une salle au charme délicieusement suranné avec son comptoir à l’ancienne et ses affiches de ciné.
La température étant particulièrement clémente, la serveuse nous propose de nous installer dehors : après avoir traversé le bar, contourné la cuisine, descendu les escaliers (un vrai labyrinthe !), on découvre la véranda, toute en longueur (attention aux têtes : plafond très bas !)

Et là, le choc ! Un jardin de palmiers et bambous, bananiers et rosiers, un vrai jardin d’Eden, romantique à souhait : complètement inattendu !
De grands parasols protègent les tables, éclairées le soir par des lanternes et guirlandes électriques multicolores : féérique sans nul doute … mais sûrement aussi très prisé** !
Ce matin, des clients allemands de l’annexe de hôtel – une maison second empire pleine de charme aux volets vert amande – terminent leur petit déjeuner dans un service en porcelaine
de Saxe (pour ne pas les dépayser ?)
A l’abri des bruits et des regards, alors qu’on est à deux pas de la place de Clichy, le calme est absolu : comme une impression d’avoir quitté Paris pour la province. Magique et rare, très rare !

Le café nous arrache à notre parenthèse enchantée : il n’est pas à la hauteur du lieu ; heureusement la gentillesse de la serveuse en compense l’âpreté …

Pour conclure : la serveuse vaut mieux que la verseuse.

https://www.facebook.com/BistrotdesDames/videos/1246934198664485/

* C’est l’ancien chemin qui menait de la plaine Monceau à l’abbaye des Dames de Montmartre au XVIIe siècle qui est à l’origine de son nom.
** Attention : on ne peut pas réserver = arriver très tôt … et être patient !

 


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