Galeria

Rua Galeria de Paris, 56, Porto (Portugal) | Dimanche de 8:00 à 23:00

Note globale : 17

Situation : 14  | Cadre : 18 | Accueil : 19 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 0,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Son état n’a aucun caractère de gravité » pour «apesanteur»

Une adresse atypique dans un lieu hors du temps ; une ancienne fabrique, où des kyrielles d’objets ont envahi les anciens rayonnages de bois sur toute la hauteur des murs : vieux postes de TSF et projecteurs 16 mm, machines à coudre, balances, poupées, automobiles et autres trams miniatures … Sur le comptoir, une antique caisse enregistreuse (en escudos), et à son pied, une pile de vieilles valises en carton. Au fond, un balcon domine cette vaste salle un peu sombre, avec le bureau du contremaître qui contrôlait jadis les ouvriers. Et au mur, une Cinque cento grandeur nature qui semble plonger sur un piano à queue. Des musiciens s’y essayent parfois le soir quand les derniers clients dînent aux chandelles. Pour l’heure, c’est Charles Aznavour qui emplit la salle avec son envoûtante « Mama » …

L’atmosphère est studieuse et tranquille : des étudiants penchés sur leur ordinateur (l’université est à deux pas) ou attablés devant les pâtisseries maison. A midi, un déjeuner-buffet avec viande ou poisson, légumes au choix, pain, dessert et café est proposé à 4,50 E : c’est resté le prix de la cantine de l’usine !

Par contre, le petit-dej’ est un peu décevant : un jus d’orange aussi microscopique que chimique, une confiture pas plus naturelle que la mini salade de fruits, pas assez de beurre pour tartiner le petit pain (fade) et les deux toasts (corrects) ; seul le café trouve grâce à nos yeux (on nous propose même du lait chaud ou froid à notre convenance) … mais il faut avouer que le prix est imbattable (1,90 E le tout !)

Un conseil en passant, évitez autant que possible l’escale technique : si le sous-sol est tout aussi déjanté (insolite collection de vélos accrochés au plafond !), il manque quelque peu de netteté.

Dommage, car l’accueil est adorable, et ce quelle que soit l’heure : pour être venus plusieurs fois, nous avons été touchés par la gentillesse (et la patience !) des serveuses. Un endroit à la fois étonnant, et où l’on se sent bien !

Pour conclure : une usine où l’on ferait volontiers les trois huit !

Ne pas manquer aussi l’ancien magasin du 20 de la même rue, où l’on peut dégotter, à l’étage, des rééditions d’objets qui firent la fierté du Portugal. Et à 3 encablures, la librairie Lello e Irmao au centre de laquelle se dresse un escalier incroyable !
http://www.google.fr/search…

 




Café Progresso

Rua Actor Joao Guedes, 5. Porto (Portugal) | Dimanche de 7:00 à 19:00

Note globale : 15

Situation : 14  | Cadre : 14 | Accueil : 18 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 0,70 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Donna un coup de fer» pour «rua»

 

Ouvert en 1899, c’est, dit-on, le plus ancien café de la ville. Rénové depuis une dizaine d’années, il offre à présent un espace à la fois moderne et décoré avec goût. On y croise de nombreux étudiants venus de l’université toute proche ; des habitués aussi, qui profitent des rencontres organisées avec des écrivains pour échanger, ou tout simplement écouter les jazzmen de passage.

A la table voisine, Sergio s’adresse spontanément à nous : en dix minutes, nous saurons tout de sa vie – ou presque : son service militaire en Guinée, son dur labeur en usine dans le nord de la France, sa descendance restée là-bas et son retour dans son pays natal pour la retraite … parce qu’avec l’équivalent d’un Smic de chez nous, il est ici le Roi ! Il exhibe fièrement la nouvelle carte d’identité nationale qu’il vient d’obtenir et qui propose 5 fonctions dont une de paiement : il semblerait qu’on soit un peu à la traîne de notre côté !

Sur l’estrade, quelques tables un peu bruyantes : des étudiants en costumes-cravates ou tailleurs noirs, pochettes de cuir assorties ; certains ont agrémenté leur toge d’une ribambelle d’écussons pour la personnaliser. Ces derniers jours, nous en avons croisé des centaines dans les ruelles de la cité : avec leur longue cape noire, survivance médiévale de cet uniforme ô combien emblématique, ils font penser à une armée silencieuse, tels des conspirateurs glissant dans la pénombre le soir tombé. Notre voisin nous explique qu’ils célèbrent cette semaine la plus importante de leurs fêtes ; c’est même selon lui la plus grande d’Europe. Elle marque la fin de l’année universitaire pour les diplômés, dont les rubans colorés selon les disciplines, seront ensuite brûlés dans un grand chaudron …

Pour le petit-dej’, plusieurs formules. Celle à 3,48 E propose un jus d’orange naturel, une boisson chaude, 4 torradas, ces épaisses tranches de pain de mie grillées, du beurre salé (à température, donc facile à étaler … pour la première fois !) et deux confitures maison. Des produits frais et goûteux, et un rapport qualité-prix exceptionnel : ailleurs, on n’aurait qu’un simple jus de fruits !

Pour conclure : un établissement qui progresse haut !

http://www.cafeprogresso.net

 




Pastelaria Belem

47 rue Boursault, 75017 | Station Vélib’ Rue des Batignolles | Dimanche de 8:00 à 20:00

Note globale : 14

Situation : 12  | Cadre : 13| Accueil : 20 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ligne de front » pour « ride »

 

Notre voyage à Porto approchant, nous nous mettons dans l’ambiance : une petite toile hier (« La cage dorée », d’un jeune réalisateur portugais : une comédie bien enlevée, sortie tout juste mercredi, avec quelques touches d’émotion … de quoi passer un bon moment !), et puis le désormais traditionnel café du dimanche matin, dans le populaire quartier des Batignolles.

C’est une boulangerie-salon de thé qui fleure bon le sud avec son décor tout en azulejos bleus et blancs, simple mais convivial. L’accueil est gentil et authentique ; le patron nous salue d’un adorable sourire et se met en quatre pour nous servir puis répondre à nos questions : non seulement on est dépaysés, mais on s’y sent bien ! Il nous raconte son voyage dans la région de Coimbra, l’ancienne capitale située dans le centre du pays, où sa Dame et lui sont allés chercher ces carreaux de faïence typiques de la péninsule ibérique.

Cinq petites tables seulement : un vrai mouchoir de poche ! L’ambiance est à la fois tranquille et animée. Des chauffeurs garent leur taxi en face pour venir au comptoir échanger quelques mots dans leur langue natale, tandis que quelques habitants du quartier passent s’approvisionner en beignets et autres spécialités de la cuisine portugaise – notamment la plus emblématique, le « pastel de nata », sorte de flan pâtissier à la cannelle. On apprend qu’il a été crée au XIXème siècle par des religieuses de la petite ville de Bélem, qui jouxte Lisbonne, et dont la célèbre tour attirant beaucoup de touristes a fait la gloire de ce dessert …

Et puis il y a le café, véritable institution ici (n’oublions pas que ce sont leurs ancêtres, grands navigateurs, qui l’ont ramené les premiers en Europe !) :
un grand café au lait chaud pour mon cher et tendre – ou « galao » – et un petit noir pour moi – ou « bica », pour « Beba Isto Com Açucar », c’est à dire « buvez cela avec du sucre » : c’était parait-il le slogan inventé d’un des premiers cafetiers de Lisbonne dont les clients trouvaient les expressos plutôt amers … et c’est resté dans le langage courant !

Pour conclure : la tarte déteste mais la belle aime !
http://www.google.fr/search?q=pastelaria+belem&hl=fr&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=ft98UZjtMpKDhQeD8oGwAg&sqi=2&ved=0CD4QsAQ&biw=1024&bih=5

 




Le Tambour

41 rue Montmartre, 75002 | Station Vélib’ en face | Dimanche de 8:30 à 6:00

Note globale : 16

Situation : 16  | Cadre : 18 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Pour elle, ce n’est pas demain la veille» pour «sentinelle»

 

Non loin du ventre de Paris, en plein quartier Montorgueil mais dans la rue plus calme qui mène à Montmartre (d’où son nom !), se niche cette petite maison à colombages aux allures d’auberge d’autrefois. Passée la terrasse, on s’engouffre dans un lieu atypique : retour au Paname d’autrefois !

Au sol, des pavés, clous d’anciens passages protégés, bouches d’incendie  et autres plaques d’égouts : on se croirait sur le trottoir du Paris d’antan.

De nombreux éléments de mobilier urbain complètent le décor : vieilles plaques de rues, enseignes de magasins, fontaine, lampadaire, ancien plan et banquettes de métro, poteaux d’autobus transformés en tabourets, et même un feu tricolore … qui fonctionne !

Et puis aussi, des citations et de vieux livres posés sur quelques étagères, au milieu de bustes de penseurs antiques. Vous êtes dans la « salle de notre ici-ailleurs d’urbain bucolique » : tout un programme !

L’accueil est tranquille et décontracté. Pas grand monde à cette heure : un grand gaillard un peu bourru qui essaie – sans succès – de gruger gentiment le patron, des bobos du quartier, un Texan de passage …

Ouvert sans discontinuer (ou presque), c’est un refuge pour les insomniaques, noctambules ou somnambules … voire plus : on peut même savourer un pied de cochon à 3 h du mat’, ou bien encore une bonne soupe à l’oignon à l’heure du laitier : bon pour les fringales nocturnes !

Et même si on ne vous pousse pas à la consommation (ici, le vin se prend « à la ficelle » : on ne règle que ce qu’on a bu), avec les tables serrées, propices aux échanges, l’ambiance ne doit pas manquer d’être chaude au plus fort de la nuit.

Pour conclure : allez-y tambour battant !
http://www.google.fr/search?q=le+tambour+75002&hl=fr&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=TUV0UeWjNKHY7Aa6gYHoDA&sqi=2&ved=0CGoQsAQ&biw=1024&bih=509

 

 

 

 




La Palette

43 rue de Seine, 75006 | Station Vélib’ 1 rue Jacques Callot | Dimanche de 10:00 à 2:00 | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 15 | Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Suit le cours des rivières » pour « diamantaire »

 

En rejoignant le pont des Arts où nous clôturions un stage européen sur la péniche « le Calife » (une bonne adresse !), j’ai repéré hier soir ce café-comptoir de 1902 : une façade recouverte de plantes et une belle terrasse installée sur une placette loin de la circulation du carrefour de l’Odéon, à la fois tranquille et animée. Renseignements pris, il est ouvert le dimanche, et ce, dès 8 h …

C’est donc dans le Saint Germain des Prés des artistes que nous poussons la roue ce matin. L’emplacement est toujours aussi agréable, d’autant plus que le soleil, après 6 mois d’esquives, s’est enfin décidé à percer. Nous nous installons, décidés à en profiter … Mauvaise nouvelle : le dimanche, c’est 10 h seulement, « pour préparer les brunchs » ! On décide de patienter néanmoins tant l’endroit est plaisant, avec son atmosphère quasi provinciale, et surtout cette douceur printanière aujourd’hui …

D’autres (futurs) clients nous imitent bientôt : un homme ventripotent tirant sur son cigare, un étudiant en pleine lecture d’un canard royaliste et un trio de galeristes tout à la préparation de sa prochaine expo. Le garçon arrive enfin, pas plus aimable que ça … sauf avec ceux dont la commande est plus conséquente ! Il insiste pour qu’on prenne autre chose, mais les tarifs ne nous ont pas vraiment ouvert l’appétit.

A l’intérieur, une première salle avec l’ancien comptoir, ornée de vieilles palettes de peinture, puis une seconde à l’arrière, sans grand intérêt : bien que classée, elle est vraiment très sombre, et ses vieilles croûtes accrochées au mur ainsi que ses grands miroirs de mercure piqués lui donnent un aspect vieillot. Ca peut plaire à la lumière des chandelles, mais à cette heure on a plutôt envie de fuir !

Braque, Cézanne et Picasso, y avaient, nous dit-on, leurs habitudes, quand ils étudiaient à l’école des Beaux Arts toute proche. Des écrivains et acteurs célèbres leur ont ensuite succédé. C’est à présent toute la jeunesse dorée qui y prend semble-t-il ses quartiers : autour d’un verre de Brouilly et d’une assiette de fromage ou de charcuteries, c’est vrai qu’il doit faire bon s’y retrouver, le soir à la veillée.

Pour conclure : une belle mise en Seine …

http://www.cafelapaletteparis.com/

 

 




Béchu

118 avenue Victor Hugo, 75016 | Station Vélib’ devant ! | Dimanche de 7:00 à 20:30

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 15 | Accueil : 10 | Ambiance : 12 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Bien élevé » pour « haut »

 

Ce matin, le baromètre est au beau fixe et le thermomètre affiche 1° :   pendant que mon cruciverbiste préféré cherche le quotidien, c’est dans un état d’esprit primesautier que je procède aux vérifications d’usage des vélibs, en sifflotant gaiement …
– Qu’est-ce qui se passe ? Vous avez gagné au loto ? grogne un octogénaire en passant.
– Même pas !, je lui réponds, la banane jusqu’aux oreilles.
– Pfff ! Après tout, c’est peut-être vous qui avez raison, marmonne-t-il en esquissant un quart de demi-sourire …

Pas facile de circuler aujourd’hui avec le Marathon de Paris ! Près de l’Etoile, on arrive, un peu par hasard, devant cette Maison de l’avenue Victor Hugo : une boulangerie-pâtisserie-chocolaterie-salon de thé. La file d’attente qui s’étire jusqu’au trottoir est de bon augure : nous posons pied à terre !

Dans un salon à l’ancienne flottent de bonnes effluves. Les vitrines ont gardé leurs décorations de Pâques, originales et stylées. Quelques tables seulement, et un tout petit comptoir : c’est un mouchoir de poche. Un autre salon derrière, plus minuscule encore : quatre tables seulement ! Mais il y a aussi une belle terrasse sur le trottoir de l’avenue. On passe commande :
– Vous ne prenez rien d’autre ?…
Pas un mot d’accueil, pas un sourire. Et les autres clients ne bénéficieront pas d’un meilleur traitement. La serveuse sert : c’est tout ! Pour un peu, elle nous mettrait au pain sec et à l’eau. La seule chose qu’elle apporte en un éclair, c’est l’addition ! Et elle est salée ! Ses collègues du bar ne sont guère plus affables. Seule la caissière (patronne ?) se fend d’un petit mot gentil pour chacun de ses clients.

Le salon s’est rempli : un trio d’espagnoles fait la papote, un vieil homme lit son journal, tandis qu’un couple d’habitués savoure des pâtisseries : c’est vrai qu’elles ont l’air exquises ! Un marmiton apporte un plateau de grandes brioches au sucre fort appétissantes. S’il n’était le service, il ferait bon céder au pécher de gourmandise dans ce salon ancestral qui a su préserver son charme d’antan.

Pour conclure : une boulangerie où l’on vous mène à la baguette.

http://www.gillespudlowski.com/36113/produits/le-pain-du-dimanche-chez-bechu-paris-16e#.UWGETaJQZc0

 




Au Petit Fer à cheval

30 rue Vieille du Temple, 75004 | Station Vélib’ Ecouffes | Dimanche de 9:00 à 2:00

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 16 | Accueil : 11 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Mot standard» pour « allo »

 

Dans l’une des rues les plus passantes du Marais, grand comme un mouchoir de poche, cet estaminet ne paye pas de mine. A l’intérieur pourtant, un étonnant comptoir en forme de U (d’où le nom !) qui occupe toute la salle. Voilà qui est propice aux échanges : on s’interpelle d’un bord à l’autre pour commenter l’actualité ou les derniers événements du quartier …

Rien ne semble avoir bougé depuis le siècle dernier, on est comme transporté au cœur du vieux Paris : mosaïques, boiseries, lustres et miroirs, vieux téléphone en bakélite noir, et puis aussi l’affiche du film « la jument verte » pour le clin d’oeil équestre. Au fond, un mur de bouteilles.

En se faufilant derrière les clients accoudés au bar, on découvre une deuxième salle cachée derrière le comptoir : avec ses anciennes banquettes de bois patiné et ses porte-manteaux en laiton, on se croirait dans la rame d’un des premiers métros. Les conversations vont bon train dans cet endroit tout aussi minuscule où les tables jouent à touche-touche. Au-dessus de nous, une énorme horloge pour le moins surprenante avec son unique aiguille qui avance à la vitesse d’une trotteuse … mais à l’envers !

Le barman n’est pas vraiment loquace, on a presque l’impression de le déranger. Il est vrai qu’on lui a fait l’offense (pourtant poliment) de refuser ses pains au chocolat : un mauvais point pour nous, visiblement ! Il nous apporte néanmoins nos cafés accompagnés d’un carré de chocolat (mais pas du Poulain !). La salle se remplit peu à peu : des anglaises avec béret pour l’une, bébé en bandoulière pour la seconde ; des habitués aussi qui laissent à dire que c’est ici qu’on trouverait la meilleure Tatin de la capitale …

Un détour touristique me laisse tout aussi éberluée : même les lieux d’aisance ont leur cachet ici ; inspirés du Nautilus, ils valent le détour !

Dehors, quelques fumeurs prennent (déjà !) leur apéritif sur la micro terrasse chauffée installée sur la rue. Un endroit propice à l’observation du va-et vient continu de cette artère connue pour son animation, de jour comme de nuit …

Pour conclure : à faire à cheval ou à pied …

http://unique-guides.com/fr/nos-microguides/paris/bar/161/Le-Petit-Fer-A-Cheval

 

 

 




L’Auvergne à Paris

102 rue Blomet, 75015 | Station Vélib’ place Adolphe Chérioux | Dimanche de 5:30 à 23:30

Note globale : 11

Situation : 11  | Cadre : 11| Accueil : 13 | Ambiance : 11 | Qualité du café : 10

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Du vieux avec du neuf » pour « nonagénaire »

 

Face à la Mairie du XVème, de l’autre côté de la petite place piétonne, voilà un café plutôt classique, avec sa terrasse (malheureusement) protégée par une bâche en plastique : un bon point pour les fumeurs … mais pas pour l’esthétique !
Pas évident de trouver l’entrée ; c’est un tonneau recouvert de cartes de visites qui nous met sur la piste. Pas facile non plus de se frayer un passage, l’ensemble est tarabiscoté et encombré. On atteint quand même la banquette…

Le cadre est plutôt banal, genre rad des années 60 avec néons blafards, heureusement atténués par le puits de lumière qu’offre la verrière à ciel ouvert.
En bruit de fond, les moteurs d’une course automobile qui vrombissent sur un grand écran (faut aimer !).

On réalise alors qu’il y a des voitures partout, des centaines, soigneusement rangées dans des vitrines dans tous les coins. Des plaques de rallyes aussi, et puis une pancarte : « Au rendez-vous des amateurs de sports mécaniques et amateurs de rugby». On apprend que le patron est un fervent supporter de l’ASM Clermont et accueille régulièrement l’association «Les Arvernes de Lutèce» qui en a fait son QG : avis aux collectionneurs invétérés !

Le garçon nous accueille gentiment, puis installe les nappes pour le déjeuner, rouges et blanches : ça fait auberge de campagne ! On s’imagine bien attaquer l’une des spécialités auvergnates du cru : chou farci, tripoux, potée, aligot, truffade ou petit salé aux lentilles du Puy … pas vraiment diététique, mais ça fleure bon le terroir !   En espérant cependant que la qualité soit meilleure que le café qui est franchement amer (3 sucres sont nécessaires !), bien que joliment servi sur un plateau avec sucrier, pot à lait, verres à pied et bouteille d’eau décorée de sympathiques vaches Salers.

Mais on n’a pas vu l’heure tourner : il va falloir mettre le turbo !

Pour conclure : allez y faire un tour, il tient la route.
www.lauvergne-a-paris.fr

 

 




La Java

3 rue Sainte Barbe, 35 400 Saint-Malo | Dimanche de 8:03 à 20:41

Note globale : 18

Situation : 18 | Cadre : 20 | Accueil : 16 | Ambiance : 19 |
Qualité du café : 16

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’ : « Meneuse de revue » pour « rédactrice »

Passée la Grand-porte, longer les remparts à droite et s’engouffrer dans une ruelle à gauche : de grands immeubles en granit gris un peu austères, et dans l’un d’eux, notre «Café-du-coin-d’en-bas-de-la-rue-du-bout-de-la-ville-d’en-face-le-port».
Cet estaminet est le plus ancien de la cité corsaire dit-on, le plus bigarré et fantastiménal assurément : une accumulation d’objets de toutes tailles z’et couleurs, venus d’une autre époque, dans une exubérance savamment orchestrée.

Côté zinc, des escarpolettes en guise de tabourets, ou, pour les plus sportifs, des anneaux olympiques pour grimper sur l’éminente chaise, hisse et haut !
Quelques bancs d’église aussi pour les bigots en goguette. Ailleurs, des banquettes de métro ou tables et chaises bistrot Belle-époque, et même une cabine d’ascenseur des années 30 … dont le fond s’escamote pour accéder aux lieux d’aisance !

Le spectacle est partout, sur les murs, le plafond ; le moindre centimètre carré est recouvert d’objets insolites ou détournés : un immense lustre art déco, une ancienne pompe à essence, des plaques émaillées et autres objets publicitaires, des affiches et gravures anciennes, un accordéon (si l’envie nous vient d’entonner la java des Malouins), et surtout des centaines, que dis-je des milliers de poupées, qui donnent envie de lancer un « Où est Charlie » (attention au torticolis !) : sur les abat-jours, le comptoir, les porte-manteaux, par ribambelles ; elles ont même leur clinique au fond de la salle !

On commande un café-tartines, mais ici, on reçoit avec provisions précise le patron : seul un morceau de sauciflard est prévu pour éponger les boissons. A régler illico, en zorros, s’il vous plaît !
Notre cafetier se définit comme un provocateur-bistrotier… et joue son rôle à la perfection. Il annonce la couleur en affichant que son établissement est « interdit aux cons, à la malbouffe qui pue, photographes malpolis, toute personne se prenant trop au sérieux ou présentant un taux d’alcoolémie supérieur à celui du patron ».
A mauvais entendeur, salut ! Ancien brocanteur et fils de réparatrice de poupées,
il a passé 8 ans à collecter ces objets et créer son puzzle classé plus beau café de France … et même interplanétaire, selon lui : le ton est donné, le décor planté !
D’aucuns le trouveront trop grande gueule et regretteront un accueil plus convivial,   il n’empêche qu’il cadre bien avec ce lieu atypique où l’excentrique conjugue au merveilleux, à classer … monument hystérique !

Pour conclure : un caféérique !

www.youtube.com/watch?v=He-kinorwN8
www.lajavacafe.com

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Café du Port

85 rue Ernest Renan, 22700 Perroz-Gireg | Dimanche 7:00 à 20:00 au moins

Note globale : 12

Situation : 14  | Cadre : 12| Accueil : 13 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 1,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ils se font toujours rouler au jeu » pour « Dés »

Petite bolée d’air iodé sur le port de Perroz : l’occasion d’y tester un nouveau rad. Avec Titine que nous connaissons déjà, celui-ci est le seul sur le pont ce matin. Moins dans son jus que la première, mais pas désagréable pour autant. Il vient d’être remis à neuf : tables en ardoise, bar panoramique tout de bois gris latté avec des miroirs donnant un bel effet de champ. On aimerait juste un peu plus de caractère à l’ensemble. Un bon point néanmoins : la barque-tronc de la SNSM posée bien en évidence, pour donner un coup de pouce aux sauveteurs-bénévoles en mer.

Accoudé à bâbord, un trio d’habitués s’esclaffe bruyamment. La patronne est seule, mais elle assure, trottinant du comptoir à la salle, en passant par les coins tabac ou loto, avec un petit mot pour chacun. Nos joyeux drilles l’interpellent :
– Rhabille-nous les gamins !
– C’est çà : envoie-nous en un autre, au moins !
– Oui, mets-nous y un coup d’plus !
Elle s’exécute … mais le dernier est tellement ras qu’il manque de déborder :
– T’as mis la moitié d’trop ! s’amuse le premier
– C’est sûr : y a pas à s’plaindre, approuve le second
– C’cui-ci a déjà bu 3 verres de rang pourtant, s’inquiète le troisième …

Dans la salle, une trentaine de clients déjà : lecteurs du Trégor, joueurs de PMU, pêcheurs en retraite, Breton pur beurre salé avec son épagneul couché au pied … La plupart se connaissent et se serrent la louche au passage en échangeant quelques mots : pronostics du futur conclave, la météo a le vent en poupe aussi (il va neiger demain, sûr que c’est !) … Mieux vaut garder la tête froide, alors !

Nos cafés arrivent dans de jolies tasses rouges et noires, à la fois originales et pleines de pep … avec, en touche finale, le petit carré de chocolat assorti !

Pour conclure : pêche au Bar en Bretagne …

https://plus.google.com/114653750583852844933/about?gl=fr&hl=fr

        

 

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