Fleurus

Le 18 mai 2025
Fleurus, 39 avenue Kleber, 75 116 Paris
Tous les jours, de 8h à 1h
Note globale : 14,5
Situation : 14
Cadre : 14
Accueil : 17
Ambiance : 14
Café : 13
Prix du café : 3 €

Aux mots croisés du jour : « Passe sans faire de bruit » (ange)

Une Fiat Cinquecento* siglée « Fleurus** » garée devant la brasserie du même nom, voilà qui pique notre curiosité. Il faut dire qu’elle est croquignolette avec sa peinture orange, solaire et vitaminée ! Et l’établissement est bien situé, non loin de l’Arc de triomphe, à l’angle de deux rues dont l’une plonge sur la Tour Eiffel.

Voisins et touristes apprécient, d’autant que le cadre est délicieusement rétro : comptoir en étain, boiseries sombres, carreaux et banquettes métro, meubles et objets anciens (Oh ! le transistor de mon grand-père !) De la verdure aussi avec des feuilles et grappes de vigne au plafond et quelques autres végétaux …

– Si la plante vous chatouille, je peux la pousser, nous précise le Garçon, plein de sollicitude. Vous désirez des boissons ou des croissants sortis du four … ou les deux ? ajoute-t-il, malicieux, en nous tendant deux cartes avant de repartir.
C’est un renard ! Venus pour un expresso et un crème selon nos habitudes, on  craque finalement pour le petit déjeuner.

– Bonne régalade, nous souhaite-t-il en nous l’apportant avec un sourire XXL.
Les croissants sont effectivement tout chauds – servis sur des assiettes assorties à la voiture vintage de l’établissement qu’on aperçoit à travers la baie vitrée – et le jus est extrait de vraies oranges … toujours cette couleur, pour nous donner du peps ! 😉

L’équipe, aux petits soins et bien coordonnée, opère dans une bonne ambiance. De vrais pros, y compris vestimentairement : la cravate est de rigueur en plus de la traditionnelle tenue noire et blanche. La musique de fond est tranquille – et aussi rétro que le cadre. On se sent à mille lieues de la frénésie parisienne …

Pour conclure : fleure bon la qualité.

                                           https://cafefleurus.com/

* Petite voiture citadine d’entrée de gamme présentée en 1991, elle reçut l’appellation Cinquecento, « cinq-cents » en italien.
** Fleurus est située entre Charleroi et Namur (Belgique actuelle). Elle est célèbre pour la bataille décisive remportée par l’armée révolutionnaire française (le 8 messidor de l’an II, soit le 26 juin 1794). Cette bataille vit la première utilisation militaire d’un ballon à gaz qui permit au capitaine de la compagnie d’aérostiers et à un officier d’observer le dispositif des coalisés.




The Place to

The place to, 47 avenue de Wagram, 75 017 Paris |
De 7h30 (9h30 le WE) à minuit (2h du jeudi au samedi) | Station Vélib’ Mac Mahon – Brey

Note globale : 15
Situation : 14 | Cadre : 15 | Accueil : 15 | Ambiance : 15 | Café : 14
Prix d’un café : 2,90 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Terme générique qui embrasse la femme » pour « homme »

 

The Place to … go to day ; pour le reste, on va vérifier !

C’est à 200 m de l’Arc de triomphe, 20 de la Place des Ternes* et 2 pas de la salle Wagram** qu’un frère et sa sœur, ingénieur et vétérinaire à l’origine, ont ouvert il y a 3 ans cette brasserie de style underground : briques, acier, bois,
béton brut et tuyaux apparents nous transportent à Manhattan.
Quelques objets de récup’ lui donnent une âme, comme ces chaises de cuir d’une salle de réunion ou cette desserte en fer dénichée dans une gare – avec un côté Grand Central Station, d’autant que 3 énormes horloges, Londres-Paris-New York, surplombent le bar. Plus insolite : un vélo rouillé, un amas de cierges fondus, une fresque d’affiches savamment déchirées ou une cabine publique pour recharger son téléphone !

Plusieurs espaces, avec chacun son caractère, permettent de trouver le coin idoine : la table collective ou le comptoir
pour plus de convivialité, les canapés profonds et la bibliothèque**** pour une lecture tranquille, la salle située derrière
la verrière pour une réunion de travail et aussi (et surtout !) les banquettes sous le mur de palettes végétalisées pour s’imaginer dans une serre tropicale …

L’ambiance est chaleureuse, plutôt cool et branchée (dans tous les sens du terme : prises de courant et wifi partout !) ;
le service efficace et souriant.
Notre nectar (un café d’origine équitable) est servi avec du sucre de canne bio et un petit nougat sous cellophane :
on confirme, c’est vraiment la place où il faut être !

Pour conclure : aux Ternes mais pas terne.

http://www.theplaceto.paris 

* Très appréciée pour son petit marché aux fleurs, ouvert tous les jours de 8h à 19h30 sauf lundi :
beaucoup de bouquets de fleurs coupées, quelques plantes pour les balcons et à Noël, une forêt de sapins !
** Située au 41, c’est sans doute le plus ancien lieu de fêtes de la capitale, dernier vestige des salles de bal
qui représentaient, depuis le Directoire et sous la Restauration, l’un des hauts lieux de la « Vie Parisienne ».
*** Aveyronnais dont la famille devait être dans la Limonade : la restauration, c’est la tradition là-bas !
**** Egalement participative : on peut apporter un livre, un magazine ou un journal et repartir avec un autre.




Café latéral

Café Latéral, 4 Avenue Mac-Mahon, 75017 Paris | Tous les jours, de 7h à 2h, 7h30 le WE avec brunch de 10h à 17h (24,80€) | Station Vélib’ 8 avenue Carnot

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 15 | Accueil : 14 | Ambiance : 16 | Café : 13

Prix d’un café : 3,10 €


Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Revenue à la ligne » pour « amaigrie »

« Latéral » : littéralement (dixit le Larousse), « qui est sur le côté ». Oui, mais de quoi ? On tourne le tête et on aperçoit … l’Arc de Triomphe ! Bien situé donc, et plus au calme que sur l’avenue éponyme – même si, dans ce premier cercle autour de l’Etoile, on est loin du silence absolu !

D’autant qu’une belle véranda d’angle fait face à l’impérial monument(al !) d’où, grâce aux deux terrasses séparées, fumeurs ou non, tout le monde peut en profiter ! Installées au soleil sur un large trottoir, c’est le top pour les parisiens, toujours à la recherche du moindre rayon !

Pour le brunch, c’est au fond, sur une estrade qui surplombe la salle : ambiance plus feutrée, lumières tamisées, bibliothèque et canapés, avec des tables suffisamment espacées. Des chaises bien confortables aussi, particulièrement appréciées par mon articulation sacro-iliaque (le cartonnage intensif a fait des ravages !)

Dans un ballet bien orchestré, on nous apporte – une fois notre boisson chaude choisie -, une orange pressée, un croissant et une tartine beurrée accompagnée de son petit pot de confiture. Viendra ensuite le plateau* composé d’un gratin dauphinois surmonté de tranches de lard grillé, d’une verrine d’œufs brouillés au saumon, de salade verte et beignets d’oignons ; et pour le sucré, fromage blanc au miel, grains de raisins et cookie maison. Nous voilà repus !
On félicite le serveur pour la variété et la qualité des produits : « C’est vrai que le brunch, on fait pas semblant ! »

Pour conclure : l’assiette dans les étoiles !

www.cafelateral.com

* Sa composition change chaque semaine selon l’humeur du chef.