O Coffee

Le 1er septembre 2019

O Coffee, 23 rue de Lourmel*, 75 015 Paris
Tous les jours, de 8h à 17h (9h le WE)
Note globale : 13
Situation : 11
Cadre : 12
Accueil : 12
Ambiance : 14
Café : 17
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Collectionneur de papillons » (essuie-glace)

 

C’est la rentrée : bleu de travail, agenda pro et … nouveaux cafés !
Pour démarrer cette nouvelle année, que diriez-vous d’un coffee shop ?
Un quoi ? Une boutique où l’on boit du café, si vous préférez … mais pas que !
Le concept est aussi simple que le cadre : on y vient comme on est pour faire ce que l’on veut ;
siroter une boisson, grignoter des muffins ou petit-déjeuner en plein après-midi, le tout dans une atmosphère détendue.
Du matin au soir, on y est comme chez soi mais à l’extérieur, seul au milieu des autres ou profitant de leur proximité pour échanger. En résumé, c’est un salon de thé … à l’américaine !
Et ce qui est là-bas une institution se développe chez nous à vitesse grand V.

Surfant sur la tendance, j’en ai choisi un à l’ambiance australienne : un vrai repère de surfeurs urbains, si l’on en croit
les magazines, photos et planches suspendues. La déco se veut cosy mais manque de netteté, les pièces sont exigües ;
on comprend vite que ce n’est pas vraiment un endroit où se poser. Le turnover est permanent : habitants du quartier, travailleurs voisins et vagues d’asiatiques (il doit y avoir un hôtel répertorié dans leurs guides à côté !), qui commandent, consomment ou emportent sous une musique entraînante mais trop forte : pas vraiment reposant !

Par contre, rien à dire sur le café, tout droit venu de la Brûlerie de Belleville et préparé avec soin dans la rutilante Marzocco par deux baristas** en tablier-jean. Accompagné d’un mini broc d’eau chaude, l’expresso est un vrai nectar et le Latte art est particulièrement réussi – dommage qu’il soit servi dans un verre de cantine XXL !

Pour conclure : un café où l’on s’entasse***

https://www.facebook.com/O-Coffee-shop-899618906724142/

* A 100m de ma boulangerie alsacienne préférée (et vous pouvez vous fier à mon expérience !),
tous les jours sauf le mardi, de 7h à 20h et jusqu’à 19h le dimanche, au 18 de la même rue.
** Propriétaires du Coffee shop et tous deux anglophones, Matthew est australien et Timothée français.
Après avoir participé à des évènements, pop-up et Food Market avec leur vélo triporteur pendant un an,
ils ont ouvert fin 2016 leur coffee shop comme à Melbourne.
*** Pas sans tasse … cent tasses ! 😉




Perroz Sea Side

Le 28 avril 2019

Perroz Sea Side, 30 bd Thalassa, 22 700 Perroz Gireg
Du mardi au dimanche de 11h à minuit (sauf février et mars)
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 1,80 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ses contours sont vagues » (île)

 

Adeptes de la planche, la Bretagne a la côte ! Un littoral déchiqueté pour (presque) toujours trouver le bon endroit
où se jeter à l’eau en fonction de la houle et du vent. Et Perroz*, l’un des 10 spots de surf où glisser sur les plus belles vagues d’Europe – l’International Surfing Day y a d’ailleurs été organisé plusieurs fois.

Un vent de nouveauté y souffle depuis l’an dernier : trois amis – dont le directeur de la Ponant Surf School
et champion d’Europe de Stand Up Paddle Surfing – ont ouvert un bar nouvelle vague, mi-boutique, mi-café.
Un lieu unique et convivial, inspiré du surf et des voyages, dans une ambiance plage joyeusement colorée.

A l’espace shop, des trouvailles dénichées lors de leurs périples : planches de surf** et vêtements de Californie,
pochettes et sacs d’Hawaï, produits cosmétiques naturels à la fleur de tiaré. Et puis des marinières estampillées « Pss »,
en collaboration avec la marque Armor-Lux … pour rappeler leurs origines bretonnes.

Dans l’espace coffee, tabourets en rotin et tables hautes en bois – ou basses pour s’installer plus confortablement
sur les coussins hawaïens de la banquette, histoire de poursuivre le voyage avec un tchaï d’Inde, un espresso d’Ethiopie
ou un matcha du Japon. Le trio a suivi une formation de barista et même appris la technique du Latte art pour l’un d’eux, afin d’orner la mousse de jolis dessins.

Et quand le soleil pointe – plusieurs fois par jour ! 😉 -, les clients investissent la terrasse pour un fresh juice vitaminé.
Face à la route et non la mer certes, mais chaleureuse toute en bois … avec un service qui l’est tout autant !

A l’a-perroz ou au dîner, des planches charcuterie-fromage, rillettes de sardines maison ou huîtres fraîches de Paimpol accompagnent vins et bières locales. Et le dimanche, brunch, voire « Yoga & Healthy Breakfast » l’été :
sur l’herbe face à la mer, un vrai moment de détente suivi d’un « fruit bowl-yaourt » et sa boisson.

Pour conclure : des planches de surf et de tapas.

https://www.facebook.com/perrozseaside/

* Plage de Trestraou.
** Unique point de vente en Europe des planches Album Surf.
*** Entre 11h à 13h (25€/ personne)

 

 




Holybelly Coffee-shop

Coffee-shop Holybelly*, 5 rue Lucien Sampaix, 75 010 Paris |
Tous les jours, de 9h à 17h (10h le WE)

Note globale : 15
Situation : 11
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 17
Café : 18
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
La meilleure def’: « Réservé aux huiles » (bidon)

 

De retour de Melbourne, un couple ouvre un coffee-shop australien en 2013, dans une toute petite rue proche du canal Saint Martin. Le succès est tel qu’en août dernier, un second voit
le jour … à quelques numéros du premier** !

Impossible de le manquer : une longue file s’étire sur le trottoir ; plutôt bon signe. No contrainte today, a blue sky ; on prend notre tour … pour décrocher notre Graal une trentaine de minutes plus tard. Surprise : plusieurs tables étaient libres. Pour susciter l’envie ? Pas un peu too much ?

Une salle toute en longueur mais aérée (belle hauteur de plafond !) ; des murs de briques blancs, un carrelage étoilé, des ampoules suspendues à une rampe de cuivre qui zig-zague, c’est tendance ! Notre table est collée aux autres – on n’a pas pu avoir l’une des alcôves. Qu’importe ! L’ambiance est animée et même friendly, les serveurs souriants et décontractés (sans nous presser pour libérer la place malgré l’affluence) et les conversations bourdonnent, en anglais pour la plupart : dépaysement garanti. Tout au fond, sous une grande verrière, une table d’hôtes, un canapé et un flipper entourés de plantes suspendues forment un espace plus cosy.

La carte se veut rassurante : « Vous avez fait le plus dur, maintenant, on s’occupe de tout ! » Préparé par le barista avec des grains de la brûlerie de Belleville, l’expresso est un mélange de Guatemala-Honduras-Ethiopie, servi avec un petit verre d’eau gazeuse pour se rincer le palais avant et bénéficier ainsi de tout l’arôme : du grand art ! Quant au Latte, il est, au dire de mon cher et tendre, non pas remarquable mais exceptionnel ! Nos voisins attaquent leurs « eggs and sides »*** (un must !), tandis que ceux de droite semblent savourer leurs « Sweet Stack »**** : une touche sucrée idéale pour terminer le breakfast ? Malgré les produits maison et healthy,
la note un peu salée risque d’en refroidir certains …

Pour conclure : un coffee pour s’éc-Latte.

http://www.brunch.fr/restaurant/holybelly/

* Contraction des termes anglais holy, sacré, et belly, le bidon.
** HB5 pour les intimes, le premier, HB19, a fermé quelques mois pour se refaire une beauté.
*** Oeufs brouillés, au plat ou pochés garnis de hashbrown, galette de pommes de terre.
**** Pile de trois pancakes surmontée de fruits de saison, noisettes torréfiées, crème fouettée maison et sirop d’érable.

 




Café Joyeux

Café Joyeux, 23 rue Saint Augustin, 75 002 Paris |
Du mardi au samedi, de 10h à 17h

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Toujours joyeux » pour « drille »

                                                                      Y’a d’la joie, ici on sert avec le coeur
                                                                      Y’a d’la joie, le soleil brille à l’Opéra
                                                           Y’a d’la joie, de bons p’tits plats et d’la chaleur
                                                                            Y’a d’la joie, ici, y’a d’la joie !

Avec le printemps, une nouvelle enseigne a fleuri dans ce quartier d’affaires du centre de Paris. Inaugurée mercredi, journée mondiale de la Trisomie 21, elle est loin d’être ordinaire : en cuisine comme au service, c’est une vingtaine de salariés porteurs de trisomie ou de troubles autistiques qui officient, encadrés par trois responsables.

Leurs activités sont choisies selon leurs aptitudes et adaptées à leurs besoins : horaires de travail aménagés pour tenir compte de leur fatigabilité (de 12h à 25 h), fabrication séquencée par étapes, repères sur les machines (pictogrammes indiquant dans quel sens tourner le percolateur etc.), tenues de travail pratiques (lacets sans nœuds, velcros sur les vestes et tabliers) et autres accessoires (planche adaptée en cuisine, pièces de Duplo jumelles en salle : une pour le consommateur à la commande au comptoir et l’autre pour le plateau, afin que le serveur puisse l’associer plus facilement à la table quand il est prêt).
Parmi eux, deux anciens élèves de l’Ulis-lycée que j’espérais apercevoir, mais qui n’ont visiblement pas encore pris leur service : un bon prétexte pour revenir ! 😉

Mais au fait, pourquoi « Joyeux » ?
L’entrepreneur breton à l’origine de cette initiative explique avoir autrefois accueilli dans ses bureaux un jeune garçon trisomique. Comme l’équipe ressentait un vide énorme quand il n’était pas là, sa fonction avait été précisée sur son contrat de travail : « Assistant joyeux » … et est devenue concept !

– « Cube bleu ? » interroge un jeune serveur perplexe.
– « Ici ! », s’excuse une cliente confuse en agitant l’objet extirpé de son sac …
dont elle avait sans doute pensé qu’il s’agissait d’un cadeau de la Maison !

« On ne peut pas nous rater ! » explique un autre. Effectivement, même avant d’avoir avalé par son café matinal,
on ne voit qu’elle : l’enseigne jaune vif de cet ancien café transformé en coffee-shop, juste à l’entrée du passage Choiseul, rue Saint Augustin … dont le nom rappelle l’auteur de la célèbre formule devenue règle d’or de l’établissement :
 » On s’efforce tous d’atteindre la même chose : la joie. »

Pour conclure : du cœur à l’ouvrage.

https://www.facebook.com/cafejoyeux/

https://www.youtube.com/watch?v=o3k27z2PS-U

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/travail-et-handicap/un-cafe-joyeux-emploie-des-serveurs-atteints-de-handicaps-mentaux_2667736.html




Le Strada Café

Le Strada Café, 24 rue Monge, 75 005 Paris |
De 8h à 18h30 (10h le WE) | Station Vélib’ Sorbonne – Ecoles

Note globale : 13
Situation : 12 | Cadre : 13 | Accueil : 13 | Ambiance : 14 | Café : 14
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Réunion de quartiers » pour « orange »

La Strada a une petite sœur, 3 ans déjà ! Non loin de la Sorbonne, les étudiants s’y retrouvent pour travailler ou refaire
le monde dans une ambiance studieuse : lecture, ordinateurs et conversations feutrées – en anglais quasi exclusivement : parler français ici semble presque incongru ! Les serveurs sont d’ailleurs tous américains ou australiens, jeunes aussi …
et discrets (trop ?)

Si la salle n’est pas plus grande que chez son aînée, elle a une belle hauteur sous plafond (3,50m !) et de grandes baies vitrées à l’angle des deux rues – également quelques places sur le trottoir pour compléter les assises.
La déco reste sommaire. On retrouve le bois brut, les pierres apparentes et le mobilier sobre aux allures scandinaves
qui rappelle les origines australo-suédoises des propriétaires. Au mur les œuvres d’un photographe, le coffee-shop promouvant des artistes dans le cadre d’une association. Et un très étroit escalier en colimaçon mène au sous-sol :
pour le détour touristique, c’est acrobatique !

Le Latte de mon cher et tendre arrive dans une énorme tasse blanche, crémeux comme il l’aime, mais plus laiteux que caféïné : petite déception donc, du fait de ce manque de caractère. Mon expresso par contre est épicé et corsé à souhait. Les cafés proviennent de petits producteurs bio éthiopiens, brésiliens et indiens, puis sont assemblés et torréfiés chez nous. On peut aussi les commander à la cafetière, piston ou filtre : pratique pour ceux qui veulent s’incruster ! Des cakes, avec
ou sans gluten et plutôt roboratifs peuvent les accompagner : banane-nutella, orange-choco-amande, beurre de cacahuète-choco, voire red velvet**.
Quant aux prix, on ne peut pas dire que ce soit donné mais … c’est le quartier !

Pour conclure : a biotiful place.

https://fr.foursquare.com/v/strada-café/54842e01498ee191fa3c80e

* Strada du IIIè testée l’an dernier : http://lescafesdottilie.fr/strada-cafe-marais-paris/#more-5192
** Dessert d’origine américaine de couleur rouge, généralement préparé comme un gâteau à étages couvert de fromage
à la crème ou de glaçage au roux.




Fika

Fika, 41 rue Saint Guillaume, 22 000 Saint Brieuc | Du lundi au samedi de 8h à 19h | symbole-handicap

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 14 | Accueil : 15 | Ambiance : 13 | Café : 14

Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Somme modique » pour « sieste »

Fika ? Quel drôle de nom ! C’est du breton ? Non !
Votre Sherlock Holmes en herbe a dû enquêter jusqu’en Suède pour mieux comprendre ce concept* : il désigne la pause prise entre les repas** durant laquelle collègues, mais aussi
amis ou parents se retrouvent autour d’un café*** et d’une collation.
Est-ce pour cela que leurs employés sont parmi les moins stressés au monde ?
En tous cas l’occasion de parler d’autre chose que du travail, prendre de la distance et s’épousseter le cerveau, s’enrichir des perspectives des autres et gagner en créativité.
Anna Brones, auteur d’un livre sur le sujet évoque un « moment qu’on attend avec impatience, où tout s’arrête et où l’on n’a plus qu’à savourer ».
On comprend qu’il soit devenu là-bas un rituel – que dis-je, une institution !

Passé par l’hôtellerie au Maroc et passionné de Scandinavie et d’Asie, Mohamed Zouhar, a repris ce concept pour ouvrir ici à la mi-août. Il propose le café d’un célèbre torréfacteur régional**** et un « Bouddha Bowl » de protéines, glucides et vitamines : tout ce qu’il faut pour l’organisme ! Mais pas seulement : paninis, bagels, salades, muffins et autres douceurs complètent l’offre.

La décoration s’inspire des coffee-shops de Bali : bois clair, plantes vertes, macramé et raphia.
Au sol, un chemin de mosaïques nous emmène vers la petite salle du fond, tandis qu’un bel escalier s’élance vers une salle plus spacieuse où de jeunes briochins révisent studieusement leurs cours.

L’accueil est chaleureux et souriant, l’atmosphère détendue ; une guitare égrène quelques notes. C’est vrai que c’est dépaysant et relaxant !

Pour conclure : mérite un certi-fika d’excellence !

https://www.facebook.com/fika22000/

Vidéo présentant le concept (en anglais) : https://www.youtube.com/watch?v=7vUIPwiCipo

* Son nom est dérivé du mot “Kaffe” (Café).
** Deux fois par jour, en général vers 10h et 15h.
*** Les Suédois sont les deuxièmes plus grands consommateurs de café au monde derrière
la Finlande, mais devant les Norvégiens, Islandais et Danois (Les Français n’étant que 9èmes !)
**** « Le Café qui fume » à Auray, torréfié à l’anglo-saxonne pour un goût plus acidulé, épicé.