Le Cosmo Exemplaire

Le 3 septembre  2023

Brasserie Cosmo, 1 rue des Ecoles, 75 005 Paris
Tous les jours de 7h à minuit (8h le WE)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 12
Ambiance : 14
Café : 12
Prix d’un café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour : « Culture intensive » (Erudition)

C’est la rentrée … déjà ! Direction : rue des Ecoles, bien sûûûr ! – ou plutôt des Universités : elle relie la Sorbonne au Campus* de Jussieu. Face à ce dernier, la terrasse d’une brasserie fait l’angle de la rue du Cardinal Lemoine. Le repère des étudiants ? Pas vraiment : c’est plus cossu et surtout plus onéreux que les bars alentours … mais plus calme et confortable. Donc plutôt leurs ascendants ainsi que les clients des hôtels voisins et visiteurs de l’IMA** ou du Jardin des Plantes. Cadre feutré, jazz léger en fond sonore, assises de velours … comme l’ambiance ! 

Au comptoir, un couple d’octogénaires attaque gaillardement son petit déjeuner, tandis que son voisin plonge dans l’un des quotidiens. Attention, je n’ai pas dit « au zinc » : tous sont confortablement assis sur de moelleuses chaises hautes recouvertes de velours (on y revient !)
Entre un couple : Madame salue élégamment et pose son chapeau-cloche tandis que Monsieur commande une infusion pêche-églantier et un chocolat bien tassé. 
Face à la rue, quasi dessus (les baies vitrées sont grandes ouvertes), un homme noircit fébrilement des feuillets au stylo plume : un prof de la Fac voisine préparant son nouveau cours … ou le futur Goncourt ?

Le soir, l’atmosphère s’anime et se fait plus légère : la journée de travail est finie, les visites terminées, l’heure est à la détente. Et quand le spectacle du cabaret voisin*** s’achève, il déverse ses spectateurs et danseurs de l’autre côté de la rue … ici !

Pour conclure : assez Cosmo-polite.
 

https://www.brasserie-cosmo.fr

* Ensemble universitaire regroupant unités d’enseignement et résidences étudiantes.
** Institut du Monde Arabe : centre culturel français consacré au monde arabe, créé en 1987.
*** Plus ancien cabaret de Paris, le Paradis Latin est niché au cœur du quartier Latin. Érigé à 500 mètres de Notre-Dame de Paris par Napoléon, il fut d’abord un théâtre où bourgeois, intellectuels, commerçants, ouvriers et étudiants se croisaient – notamment Balzac, Dumas et Mérimée. C’est en 1889, avec sa reconstruction par Eiffel, qu’il devient un incontournable lieu d’émerveillement et de distractions nocturnes.




Le Cosmo

Le 3 septembre  2023

Brasserie Cosmo, 1 rue des Ecoles, 75 005 Paris
Tous les jours de 7h à minuit (8h le WE)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 12
Ambiance : 14
Café : 12
Prix d’un café : 2,60 €

Aux mots croisés du jour : « Culture intensive » (Erudition)

C’est la rentrée … déjà ! Direction : rue des Ecoles, bien sûûûr ! – ou plutôt des Universités : elle relie la Sorbonne au Campus* de Jussieu. Face à ce dernier, la terrasse d’une brasserie fait l’angle de la rue du Cardinal Lemoine. Le repère des étudiants ? Pas vraiment : c’est plus cossu et surtout plus onéreux que les bars alentours … mais plus calme et confortable. Donc plutôt leurs ascendants ainsi que les clients des hôtels voisins et visiteurs de l’IMA** ou du Jardin des Plantes. Cadre feutré, jazz léger en fond sonore, assises de velours … comme l’ambiance ! 

Au comptoir, un couple d’octogénaires attaque gaillardement son petit déjeuner, tandis que son voisin plonge dans l’un des quotidiens. Attention, je n’ai pas dit « au zinc » : tous sont confortablement assis sur de moelleuses chaises hautes recouvertes de velours (on y revient !)
Entre un couple : Madame salue élégamment et pose son chapeau-cloche tandis que Monsieur commande une infusion pêche-églantier et un chocolat bien tassé. 
Face à la rue, quasi dessus (les baies vitrées sont grandes ouvertes), un homme noircit fébrilement des feuillets au stylo plume : un prof de la Fac voisine préparant son nouveau cours … ou le futur Goncourt ?

Le soir, l’atmosphère s’anime et se fait plus légère : la journée de travail est finie, les visites terminées, l’heure est à la détente. Et quand le spectacle du cabaret voisin*** s’achève, il déverse ses spectateurs et danseurs de l’autre côté de la rue … ici !

Pour conclure : assez Cosmo-polite.
 

https://www.brasserie-cosmo.fr

* Ensemble universitaire regroupant unités d’enseignement et résidences étudiantes.
** Institut du Monde Arabe : centre culturel français consacré au monde arabe, créé en 1987.
*** Plus ancien cabaret de Paris, le Paradis Latin est niché au cœur du quartier Latin. Érigé à 500 mètres de Notre-Dame de Paris par Napoléon, il fut d’abord un théâtre où bourgeois, intellectuels, commerçants, ouvriers et étudiants se croisaient – notamment Balzac, Dumas et Mérimée. C’est en 1889, avec sa reconstruction par Eiffel, qu’il devient un incontournable lieu d’émerveillement et de distractions nocturnes.




Vidici

Le 22 mai 2022
Vidici, 1 bd de l’Hôpital, 75 013 Paris
Tous les jours de 8h à 19h (10h le WE), accessible 
Note globale : 12
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 13
Ambiance : 12
Café : 12  
Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour : « Le dernier est bien élevé » (étage)

Vidici : trois syllabes qui évoquent la Rome antique et la contraction de la célèbre expression de Jules César Japrès sa victoire aussi rapide qu’inespérée: «Veni,vidi,vici*» 

Vidici, c’est le nouveau concept de restauration rapide italienne et de qualité imaginé par Robert Ostermann**. Amoureux de la Botte, cet alsacien en ouvre un premier à Lyon en 2014, puis dans la capitale. Le succès est rapide et éclatant : « J’ai vu, j’ai vaincu ! », voilà qui lui correspond ! D’autant qu’il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : il prévoit un développement à grande échelle, en France et à l’international.

Un des points forts de ses « fast-good trattorias », c’est leur situation : à la sortie de la gare d’Austerlitz et face au Jardin des Plantes, celle-ci ne déroge pas à la règle. Un architecte transalpin a crée cet espace sobre et classe, aux volumes généreux. Et si le rez-de-chaussée s’apparente plutôt à un grand hall, les énormes jambons suspendus et cageots de produits frais apportent une touche de chaleur dès l’entrée. Plus intime, la mezzanine de l’étage, met en scène l’Italie avec ses photos grand format sur des lés de papier peint, ou plus réduites et amovibles.

On s’y rend entre 2 correspondances pour changer du traditionnel jambon-beurre et vivre une jolie parenthèse italienne***, mais aussi pour un simple « caffè ». Elaboré avec un torréfacteur artisanal qui sélectionne des grains supérieurs, il est torréfié une fois par semaine pour garantir sa fraîcheur. L’équipe, formée par des baristas professionnels, le prépare à partir d’une machine italienne**** aussi élégante que perfectionnée : espresso, latte, macchiato, capuccino, mochaccino … 
Alors que donne-t-il ? Pour tout dire, nous sommes un peu déçus malgré les jolies tasses et la superbe mousse du Latte. Serions-nous tombés un mauvais jour ? 

Pour conclure : Vidi … non sum persuasum !*****

https://www.facebook.com/vidicicaffe/

* « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ! »                
** Ex-patron de Paul et de Mezzo di Pasta
*** On y trouve les grands classiques italiens, et notamment des pâtes fraîches maison.                   
**** Victoria Arduino, le haut de gamme des machines expresso.
***** J’ai vu … je n’ai pas été convaincue !




Les Belles Plantes

Les Belles Plantes, 47 Rue Cuvier, 75005 Paris |
Tous les jours de 12h à 22h30

Note globale : 15
Situation : 15
Cadre : 16
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 14
Prix d’un café : 3,10 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Gardent les pieds au chaud » (serres)

 

L’été est là et avec lui, des envies de verdure ! Une escapade au Jardin des Plantes, n’y a-t-il pas plus délicat pour un moment un peu hors du temps* : des espaces verts à la française, l’anglaise et même alpin, une ménagerie (deuxième plus ancien parc zoologique du monde, excusez du peu !), des bâtiments d’exposition (ou « galeries » scientifiques) et de grandes serres tropicales. Voilà un jardin vraiment extraordinaire, Trenet ne s’y était pas trompé : chacun peut y trouver son coin …

Même Ottilie ! Elle qui rêvait de pouvoir (dignement !) s’y désaltérer, a vu son voeu exaucé il y a tout juste deux mois : en lieu et place de « La Baleine », historique restaurant fermé depuis des lustres, « les Belles Plantes » ont fleuri. Un nom ô combien plus bucolique, mais pas seulement !
Deux belles terrasses – au milieu de potagers et autres fleurs grimpantes pour la première,
du jardin et de l’enceinte de la ménagerie pour la seconde -, invitent à profiter de la nature et
du soleil dans une bienheureuse quiétude. Quoi de mieux pour se ressourcer ?

Le Pavillon n’a rien à leur envier : avec ses volumes généreux et sa décoration aussi verdoyante qu’exotique, il a presque des airs de Maison de famille. Luminaires et sièges en osier, papiers peints délicatement fleuris dans une symphonie de couleurs propice à la détente ;
ici aussi on se sent à mille lieues de la frénésie de la capitale.

Quelques étudiants révisent leur exam’ (Jussieu est à deux pas), un joggeur siffle son orangeade avec l’avidité d’un lion assoiffé tandis que des touristes observent la faune locale.
Le jeune serveur s’empresse tranquillement, visiblement heureux d’oeuvrer dans un tel cadre : on le comprend !
Notre nectar est assorti d’un mini Toblerone et un maxi verre d’eau (bienvenu !) ; son prix aussi est de belle taille mais l’écrin dans lequel il est servi le justifie …

Pour conclure : pour un verre au vert …ou l’inverse !

http://www.restaurant-lesbellesplantes.com

* Créé en 1635, il est le cœur historique du Muséum d’Histoire naturelle.
** Contraction du nom du fondateur « Tobler » et de la spécialité italienne au nougat
« Torrone  » (au miel et aux amandes).