La Maison des Pains

Le 16 janvier 2022
La Maison des Pains, 34 avenue de Versailles, 75 016 Paris
Du mardi au samedi de 7h à 20h, le dimanche de 8h à 19h30.
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 13
Café : 13  
Prix d’un café : 1,50 €
Brunch le week-end : 12,90 €

Aux mots croisés du jour :
Pâtisserie un peu lourde qui empêche de monter un escalier 4 à 4 (Quatre-quarts)

 

« Un petit bonheur se mange à plusieurs » dit le dicton.
C’est donc à 4 que nous nous sommes retrouvés pour notre traditionnel brunch de début d’année dans une boulangerie de quartier, la Maison des Pains …

A deux pas de la Maison de la Radio, son espace dégustation est minuscule, à peine une demi-douzaine de tables, mais joliment arrangé : matières nobles (laiton, marbre et bois) et murs d’un beau bleu-gris, sur lesquels sont exposées les œuvres d’un (talentueux) photographe. On a vraiment l’impression d’être au salon.
A noter qu’il est possible de s’installer en terrasse. On y aperçoit d’ailleurs deux clientes … leurs chapkas solidement vissées sur la tête. A part des russes, difficile de trouver des amateurs par ces températures. Ah si, les fumeurs … ou des canadiens* !

Bien que servies dans des gobelets en carton, les boissons sont de qualité – mention spéciale au jus d’orange pressé.
Par contre, si la boulangère semble pétrie de bonnes intentions, son croissant show ne tient pas ses promesses. Heureusement, le pain est frais et bien levé, le fromage blanc onctueux et la tarte salée délicieusement maison.

Même si elles sont comptées en sus, et qu’à vrai dire, on n’a plus vraiment faim, on ne résiste pas à l’une des pâtisseries fines aperçues à l’entrée : bonne technique commerciale, impossible de manquer leur vitrine en entrant ! De véritables œuvres d’art, à vous rendre baba ! La seule difficulté, c’est le choix (Y a pire !) Le Paris-Brest** notamment, nous laisse comme deux ronds de flan ! Les yeux aussi remplis que le ventre, on a tendance à s’encroûter. C’est qu’on est vraiment comme des coqs en pâte. Croyez-moi, il vaut mieux être dans son assiette quand on franchit le seuil …

Pour conclure : une bonne maison qui ne vous roule pas dans la farine.

https://www.lamaisondespainsparis16.fr

* Il fait -30° à Montréal ce matin : pensée à ma plus fidèle lectrice 😉  
** En forme de roue de vélo, cette pâtisserie a été créée en 1909 pour rendre hommage à la course cycliste Paris-Brest. 
Elle est composée d’une pâte à choux croquante fourrée d’une crème mousseline pralinée et parsemée d’amandes effilées.




Café Cravan

Le 30 septembre 2018

Café Cravan, 17 rue la Fontaine, 75 016 Paris

Tous les jours de 8h à 23h
Note globale : 16
Situation : 13
Cadre : 17
Accueil : 17
Ambiance : 17
Café : 17
Prix d’un café : 2,50 €

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il broie du noir » (torréfacteur)


Entre la maison de la Radio et le village d’Auteuil, Hector Guimard, pape de l’Art Nouveau,
a réalisé un ensemble d’immeubles rues Agar, Gros et La fontaine.
Les touristes avertis se pressent devant son Castel Béranger – une référence pour le Modern Style ! – mais ne manquent pas de remarquer ce petit bijou de café qui n’a pas bougé depuis 1911 … et se prennent à rêver au Paris d’antan.
Autrefois « Café Antoine », il avait été renommé « Le berger et les poissons » et sa terrasse, bâchée d’un infâme plastique orange : sacrilège ! Heureusement, la nouvelle équipe lui a rendu son charme – également un nouveau nom, celui d’un ami* d’Apollinaire qui habitait juste à côté.

A l’intérieur, cet authentique bistrot de poche a conservé sa décoration d’origine inscrite aux Monuments Historiques : plafond fixé sous verre, carrelage ancien, miroirs patinés, fresques** et faïences murales.
Quant au vieux zinc, il occupe à lui seul la moitié de la salle. Avis à nos canadiens préférés, habitués aux grands espaces :
on est vraiment au coude à coude ici !
Mais du coup, on cause … comme dans un bistrot quoi ! Petit, donc convivial !
Hélène, une habituée, engage justement la conversation et nous propose de goûter son succulentissime noisette,
sur la mousse duquel Thomas, le jeune barista, a dessiné une feuille.

C’est un passionné qui raconte avec force détails l’histoire de son nectar tout en le préparant avec le plus grand soin : sélectionné parmi les meilleurs au monde puis fraîchement torréfié *** (« juste ce qu’il faut, pour faire ressortir le terroir »), stocké ensuite dans de petites boîtes pré dosées et moulu à la dernière minute dans un appareil spécifique préservant sa finesse.
Sur les cocktails, sodas maison et petits plats bistrotiers aussi, il est intarissable …

Pour conclure : petit café pour un grand café !

https://www.instagram.com/cravanparis/

* Fabian Avenarius Lloyd dit Arthur Cravan (né à Lausanne en 1887, disparu dans un golfe mexicain en 1918), est un poète et boxeur considéré, tant par les dadaïstes que par les surréalistes, comme l’un de leurs précurseurs.
** Scènes du quartier : courses à l’hippodrome d’Auteuil et canotage au Bois de Boulogne.
*** Stéphane Cataldi de Louargat (Côtes d’Armor)




Les Ondes

Les Ondes, 2 avenue de Versailles, 75 016 Paris |
Tous les jours, de 6h30 à 1h du matin | Station Vélib’ rue Gros

Note globale : 12
Situation : 13 | Cadre : 13 | Accueil : 9 | Ambiance : 13 | Café : 12
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Avec le temps, elle gagne sur tous les fronts » pour « ride »

 

C’est la cantine des salariés de la Maison de la Radio* qui n’ont que peu de temps pour se sustenter entre deux flash infos : normal, elle est en face !
Avec une belle vue tour Eiffel et une station de taxis juste devant, c’est plaisant et pratique à la fois ! Par contre, comme elle longe le véritable axe routier qu’est l’avenue de Versailles, bonjour le CO2 ! Ceux qui veulent préserver leurs poumons préfèreront donc l’une des vérandas à la terrasse ouverte, d’autant que leurs grandes baies vitrées font l’angle du carrefour : de quoi profiter ainsi du moindre rayon de soleil – et s’il vient à manquer, plaids et chauffage prennent le relais.

Les Ondes ont fait peau neuve il y a deux ans : parquet et briques, photos noir et blanc du quartier et immense comptoir : classique. Fauteuils Club et grandes banquettes : confortable – même les tabourets de bar sont rembourrés et ont un dossier ! Tables rondes : convivial. Quant aux lieux d’aisance – que dis-je : salon d’aisance ! – , c’est carrément la classe (suffisamment rare pour être souligné !) : cadres-photos, fauteuils cosy, magistral miroir et lavabos à l’ancienne, sans compter un sèche-mains qui envoie de l’air chaud (apprécié en ces temps neigeux !) ; c’est pas Byzance, c’est Versailles !

L’ambiance est animée, pour ne pas dire affairée ; on s’y presse à toute heure : journalistes de la Maison d’en face, musiciens du Conservatoire tout proche, sportifs partant jogger sur l’île aux Cygnes  et  touristes voulant franchir le
pont de Grenelle pour se photographier devant la statue de la Liberté.

Dommage que la serveuse soit si revêche … elle va creuser sa ride du lion !

Pour conclure : bonne fréquence mais mauvaises ondes.

http://www.pariszoomtv.com/accueil/les-ondes-bar-brasserie-75016-paris/

* Construite en 1963, elle est aussi surnommée « maison ronde », car sa tour centrale (68 m de haut) est entourée
d’une couronne de 700 m de circonférence : elle abrite 1 000 bureaux et 63 studios d’enregistrement.




Le Récepteur

Le Récepteur, 3 avenue Théophile Gautier, 75 016 Paris |
Tous les jours, de 7h30 à 22h30 | Station Vélib’ 24 avenue Théophile Gautier

Note globale : 14,5
Situation : 13 | Cadre : 13,5 | Accueil : 16 | Ambiance : 16 | Café : 14
Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Elle s’est fait la valise » pour « RTL »

 

Hollande serait-il de retour ? Il pleut dru et la Seine s’épanche : qui l’eut cru(e) ?
Nombreux sont les photographes à immortaliser notre (mini) statue de la Liberté isolée par les flots et les immeubles du Quai Louis Blériot, les pieds dans l’eau. La Maison de la Radio* est encore à sec, son Récepteur aussi. Ouf ! C’est notre bistrot préféré dans ce quartier où les tables sont nombreuses mais d’inégale qualité : une adresse authentique et préservée, au début d’une avenue tranquille.

La met-à-l’eau** n’incite pas au lézardage en terrasse mais l’intérieur est agréable : un comptoir qui fait des ondes
(faute de les émettre !), une haute table d’hôtes en zinc, des petites plus classiques avec leurs banquettes de cuir rouge,
un vieux poste de TSF et des ampoules suspendues à un long tuyau cheminant sous le plafond pour la note indus’.
C’est un bistrot de quartier, où les habitués s’interpellent joyeusement et où l’on apprécie tout particulièrement
la gentillesse de l’accueil.

De la cuisine ouverte sur la salle, on aperçoit l’équipe en pleins préparatifs tandis qu’au comptoir, la machine Florios s’active pour moudre nos grains de café. Mon petit noir sera accompagné d’un spéculoos, tandis qu’une magnifique mousse ornera le crème de mon cher et tendre : de quoi nous revigorer !

La pluie s’est arrêtée : on reprend notre balade vers le théâtre du Ranelagh (un petit bijou !) puis la maison de Balzac qui fleure bon le Paris d’antan. « Le café est le parlement du peuple », disait ce dernier : en voilà un avec qui je me sens sur
la même longueur d’ondes !

Pour conclure : un récepteur qui sait recevoir !

https://www.lerecepteur.fr 

* Avis aux mélomanes : on peut aussi y écouter des concerts, plus de 200 chaque année !
**
Météo du jour !