Le Saint-Patrick

Le 7 novembre 2021
Le Saint-Patrick, 24 rue Sainte-Barbe, 35 400 Saint-Malo
De 11h à 1h, 12h le samedi, 15h le dimanche
Note globale : 16
Situation : 16
Cadre : 16
Accueil : 14
Ambiance : 18
Café : 13 
Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour : « Espace verre » (bar)

 

La nuit tombe sur la Cité corsaire … et la pluie ! Près de la Porte Saint-Vincent, des silhouettes furtives pressent le pas.
Au coin d’une ruelle, une lumière tremblote. Sur une vieille bâtisse aux volets verts, on distingue une enseigne :
le Saint-Patrick. La couleur est donnée, c’est un pub irlandais.

Poussons la porte. Surprise : une pièce sombre au cadre aussi vieillot que pittoresque, mélange d’Irlande et de cité malouine. Sur trois niveaux, les salles s’enchaînent, biscornues et encombrées d’un joli capharnaüm.
Tout est de bric et de broc, mais on fait de belles trouvailles : les bouteilles de whisky servent d’abat-jours, les tonneaux et fûts de rhum de tables. Pas de doute, on est dans un vrai pub marin !

Avis aux amateurs de football, handball et rugby :
des maillots recouvrent le plafond du bar et vous pouvez suivre les matchs sur de grands écrans.
Au premier étage, vous pouvez même les voir d’une banquette circulaire surplombant le rez-de-chaussée (insolite !) ou d’un des vieux strapontins qui l’entourent.
Vous préférez les fléchettes ? Lancez-vous dans une partie endiablée sur fond de vieux rocks bien choisis !
Pour une soirée entre amis, c’est vraiment le bon plan ! L’ambiance est toujours animée, même en basse saison, voire enflammée *. Les graffitis laissés sur les murs en témoignent. Eh, oui ! Ici, l’expression est libre. Les petits d’hommes qui accompagnent leurs géniteurs ce matin sont éberlués … et ravis !

Par contre, mieux vaut ne pas être PMR** : les escaliers sont (très) raides, et en plus, il faut prendre sa conso en bas puis l’emporter à l’étage. Heureusement, on y boit bien – avec modération, of course ! : bières au Fût (dont la Saint-Patrick, uniquement brassée pour eux), whiskies au choix hallucinant, Irish coffee … mais aussi simple café (Ouf !).
Les téméraires pourront tenter le Chouchenn, voire le rhum au piment maison … mais l’accompagneront de saucisson*** (c’est atrocement fort !) Me croirez-vous : il y a même un vin alsacien et les meilleurs bretzels du coin 😉

Pour conclure : un rocher sur lequel il est bon de s’échouer.

https://www.facebook.com/lesaintpatrickirishpub/

* Soirées étudiantes le jeudi, concerts le samedi – sans compter la Saint-Patrick ou « Paddy’s Day » :
chaque 17 mars, les Irlandais du monde entier se retrouvent pour la célébrer.
Le vert, couleur de leur pays, est de sortie et la bière coule à flots.    
** Personne à Mobilité Réduite.                                                        
*** Saucisson de qualité avec planche à découper (5 €).  

NB. Au 3 de la même rue, un café encore plus incroyable : http://lescafesdottilie.fr/la-java-saint-malo/ 




Le Charolais

 

Le 17 février 2019

Le Charolais, 15 rue Cotte, 75 012 Paris
De 7h00 à 22h00
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 11
Accueil : 13
Ambiance : 17
Café : 11
Prix d’un café : 1,80 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Marchand de canons » (cafetier)

 

Il vient d’être distingué parmi les 100 meilleurs de la capitale :
c’était sous les ors de la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris, le 30 janvier dernier …
Un authentique bistrot de quartier qui se devait donc de figurer dans les Cafés d’Ottilie !

A l’intérieur, c’est plutôt exigüe, pas vraiment confortable … mais de caractère : au plafond, une impressionnante
collection de ballons ovales, et sur les murs de vieilles affiches d’apéritifs*, des bouteilles de vin soigneusement allongées et étiquetées ainsi que … des écussons de clubs de rugby ! Esprit troisième mi temps garanti ! Pas de doute, on est dans
un repère du Sud-ouest, pays de l’ovalie et de la bonne chair. Le nom du rad n’est pas usurpé : ici, on aime la bidoche !
Et avec tous les bouchers d’en face qui font partie des habitués, elle doit être de qualité.
Le patron a des bras comme des jambons ; un peu bourru mais attentif, il enlève prestement les saucissons posés
sur l’une des tables pour nous la libérer.

Autour du zinc en formica, il y a des piliers : commerçants et résidents, tabliers blancs et cirés jaunes,
porteurs de casquettes ou bonnets, c’est vite la mêlée dans une ambiance bruyante et rigolarde.
A la bonne franquette aussi, les clients rapportent leurs tasses.
Une maraîchère à l’âge canon’hic entonne en chevrotant « Faut rigoler** » puis éclate de rire :
« C’qu’est bien, quand il pleut, c’est qu’on peut chanter ! »

Essai transformé pour ce lieu haut en couleurs !

Pour conclure : un café où le ballon est ovale.

https://www.facebook.com/LeCharolais/

* Suze, Cinzano …
** La chanson naît un jour de 1958, alors qu’Henri Salvador raconte que, enfant, un de ses professeurs aux Antilles
lui parlait de « nos ancêtres les Gaulois », ce qu’il trouve drôle. À partir de ce souvenir, la chanson est écrite en
une demi-heure, avec la fameuse mention à « Faut rigoler, avant que le ciel ne nous tombe sur la tête ».