Nuances

Le 11 février 2024

Nuances, 10 rue de la Trémoille, 75 008 Paris
De 8h à 18h (9h le week-end) 
Note globale : 12
Situation : 12
Cadre : 10
Accueil : 15
Ambiance : 9
Café : 13
Prix d’un café : 3 €

Aux mots croisés du jour :
« Il est parfois mis en pièces » (Or)

Jamais deux sans trois : après l’Opéra Garnier puis Saint-Germain-Des-Prés, Nuances a ouvert en septembre un troisième coffee-shop dans le Triangle d’or*. 

Si la façade est immaculée, l’intérieur est …vitaminé ! Murs oranges, sol dégradé bleu-orangé reflété par le miroir du plafond aux sphères galactiques pour l’éclairage. L’architecte s’est dit-on inspiré d’un coucher de soleil dans le désert tunisien. Ou lever de soleil ? C’est que ça réveille !! Créatif, minimaliste et futuriste, de quoi me plaire, à priori. Mais non, tout cet orange, c’est trop !

Au fond, un bar en inox occupe toute la largeur. Froid, impersonnel – décidément pas ma tasse de café ! 😉 Heureusement, le barista est adorable et donne moult explications et anecdotes sur ses produits et la Maison. Enfin un peu d’humain !  

Vous qui me suivez depuis des années, vous savez que j’aime m’asseoir pour savourer tranquillement mon nectar en devisant avec mon Cher et tendre. Ici seules deux sinueuses banquettes se font face … avec un espace central traversé par les clients pour aller jusqu’au comptoir : bonjour la convivialité ! 
De petites tables basses, aussi design que colorées, permettent tout de même de poser, non pas nos tasses en porcelaine, mais nos gobelets en carton (Sacrilège !!)

Vous l’aurez compris : malgré l’originalité du lieu, le café sourcé et la gentillesse du barista, je n’y reviendrai pas. C’est plus un « Take away » (version améliorée !) pour ceux qui travaillent à côté et boivent leur café en marchant – très tendance ! (d’autant que c’est le seul coffee-shop du coin). Sinon, hormis des voisins venus se ravitailler en sachets de grains torréfiés, les clients ne sont que de passage : touristes (la Tour Eiffel est proche) ou shoppeurs (au portefeuille bien garni !)

Pour conclure : avis … nuancé !

https://cafenuances.com/

* Partie du 8e arrondissement, il est délimité par les avenues Montaigne, George V et les Champs-Elysées. C’est dans ce quartier que se concentrent les plus grandes fortunes de France, un grand nombre d’entreprises et de multiples commerces de luxe.
** Comme pour les deux premiers coffee-shops, le décor a été réalisé par le même et novateur studio d’architectes.




Le Quinzerie

Le 16 avril 2023
Le Quinzerie, 40 rue de la Convention, 75 015 Paris
Tous les jours, du matin à la nuit.
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 15 
Ambiance : 14
Café : 13 
Prix d’un café : 3,50 €  

Aux mots croisés du jour : « Pleine de vie » (enceinte)

Imaginez un village à Paris : celui de Saint-Charles, avec sa rue principale bordée de maisons et commerces*.
En toile de fond, la Tour Eiffel située à quelques centaines de mètres, et en bord de Seine, le centre Beaugrenelle*, paradis des shoppeurs.

Imaginez une façade à la modernité graphique, derrière laquelle se cache un hôtel au design contemporain, le Quinzerie, ouvert en octobre dernier. Lumière, espace, confort, lieux de vie ou d’intimité, tout est pensé pour le bon vivre. Pas seulement dormir ou se détendre, mais aussi se sustenter et … se désaltérer (nous y voilà !!) 

Imaginez un bar chic mais pas guindé, à la clientèle internationale. A cette heure matinale, le barista semble dans sa bulle mais non, il s’applique ! En fin de journée un mixologue prend le relais et élabore mocktails et cocktails*** jusqu’à la nuit.

Imaginez un jardin, si tranquillement lové qu’on a envie de s’y « pauser », un verre ou un livre à la main. Ou petit-déjeuner, bruncher (le dimanche), grignoter***. Des herbes (pour les cocktails), des fleurs, du calme ; on est à mille lieues de la frénésie parisienne.

Imaginez un rooftop (pardon, cousins Québécois : « Grand Balcon » !), accessible à toute heure de la journée. La commande passée, on récupère son plateau pour le monter au dernier étage (ça se mérite !) 
Elle nous y attend. Qui ? Mais la grande Dame**** ! Vous savez, celle qui, à la tombée de la nuit, scintille au début de chaque heure pendant cinq minutes. A nos pieds, le parc de l’ancienne Imprimerie nationale, devenue Ministère des affaires européennes. La vue ? Iconique !

Imaginez … l’annonce faite à mari ! 😉

Pour conclure : rooftop au top.

https://www.quinzeriehotel.fr/bars-faims

* Charcuterie, fromagerie, boulangerie, pâtisserie, quincaillerie, mercerie, fleuriste et autres – sans compter son marché des mardis et vendredis matins. Et un peu plus loin, ouvert tous les jours, le centre Beaugrenelle avec FNAC, Galeries Lafayette, grands noms et petites marques françaises, enseignes de déco, cinémas et restaurants sur 45.000m2.
** “Mocktail” vient de l’anglais “mock” qui veut dire imiter ou mimer. C’est est donc l’imitation du cocktail, puisqu’il peut être tout aussi recherché, mais ne contiendra jamais d’alcool..
*** Planches de grignotage avec des produits sourcés localement (Cf. Carte « snacking » qui change au fil des saisons). 
**** La Tour Eiffel.




Kozy

Le 13 mars 2022
Kozy, 79 avenue Bosquet, 75 007 Paris
Tous les jours, de 8h à 16h (9h à 17h le WE)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 12
Accueil : 15
Ambiance : 13
Café : 16 
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Elle est meilleure avec des lentilles » (vue)

 

Kozy, mais avec un « K » ! Parce que son homonyme* signifie, selon le Larousse, « confortable, douillet, agréable » :
pas vraiment le cas de ce Kozy-là**.  En tous cas pas aujourd’hui, ni à cette heure …

Arrivés à l’ouverture, c’est déjà plein comme un œuf : en fait, ce n’était pas 9h30 mais 9h (ne jamais prendre pour parole d’évangile les horaires affichés sur les sites !!) La demoiselle de l’entrée refoule prestement un groupe de 3 personnes avant nous. Ni places, ni réservations. On rebrousse chemin ? Non, car elle nous avise : il reste une table de 2 au fond de la seconde salle. Un couloir plutôt, vu son étroitesse. Par chance, les serveurs sont tous épais comme des stylos – à moins que ce ne soit un (judicieux) critère de recrutement. Ils sont 5, tous charmants. De quoi compenser (un peu) le fait d’être parqués à l’arrière : 6 sur la banquette, autant en face et 6 le long du mur : 18 agglutinés dans ce mouchoir de poche … heureusement qu’Omicron*** est sur le départ !! Ah, j’oubliais, un 19è convive, installé à nos pieds, pauvre toutou apeuré qui lorgne d’un air envieux le croissant de mon cher et tendre …

Donc du monde – c’est le cas de le dire, ils viennent de partout : anglais, Indiens, Japonais. Des touristes sans doute ; la Tour Eiffel et les Invalides sont à côté. L’ambiance est bruyante (forcément !) mais détendue. La déco basique mais sympa (j’aime bien le camaïeu de bleus de la banquette en bois !) On se croirait dans un bar berlinois …

Café de spécialité, Latte joliment décoré, mais surtout, brunch maison et healthy : à cette heure, c’est lui qu’on plébiscite : Granolas (Sirop d’érable, graines de Chia**** ou Peanut Butter), Pancakes (banane-caramel, fruits frais ou oeuf poché), Avocado toast, Saumon Bénédicte,Risotto d’épeautre, smoothies aux concombres et autres. De quoi faire son plein de graines et de vitamines : végétariens et glutenophobes, bienvenus ! Mais pas seulement, on sert même des petits déjeuners conventionnels 😉

Pour conclure : le café n’est pas le seul à être serré.

https://www.kozy.fr

* « Cosy », son homonyme (= Mot de prononciation identique mais de sens différent, de même orthographe ou non).
** Autre établissement de la même enseigne, plus grand : Kozy Kanopé (46 rue Lafayette).
*** Dernier variant en date du Covid 19.
**** Petites graines aux grandes vertus, originaires du Mexique.




La Bulle parisienne

Le 30 janvier 2022
La Bulle parisienne, Tour Eiffel, 75 007 Paris
De 9h30 à 22h30
Note globale : 16
Situation : 17
Cadre : 15
Accueil : 17
Ambiance : 15
Café : 15  
Prix d’un café : 2,00 €
Prix de la montée si l’on prend un simple verre : 10,50 €

Aux mots croisés du jour : « Tour du monde » (Eiffel)

La Tour Eiffel ? Un monument unique, une vue imprenable ! Et quel meilleur endroit que ce dôme géant transparent* installé au 1er étage pour en profiter ? Certes, il se mérite : il faut d’abord se plier aux contrôles successifs et draconiens du rez-de-chaussée (n’oubliez pas de récupérer votre ceinture avant de monter les marches !)

Objectif atteint : vous voilà dans votre « bulle », bien protégés des rafales de vent et surplombant la capitale.
La vue est un peu floue (non, vous n’êtes pas myope !) mais libre à vous de faire ensuite le tour de l’étage.
Des lustres circulaires scintillants de leds**, des tables en bois et même des canapés enveloppés de plaids épais et de petits tabourets recouverts de fourrure posés sur de grands tapis. Ajouté à l’altitude et au froid mordant, on se croirait à la montagne ! Et le soir, quand la Tour est illuminée, c’est juste féérique …

Dans cet écrin en forme de bulle géante, un bistrot a élu domicile.
– Vous arrivez à l’ouverture, l’estomac dans les talons après votre ascension ? 
Des viennoiseries signées du chef Thierry Marx accompagnent votre petit noir. Surprise : l’expresso est de qualité.
Je regrette juste le gobelet en carton … mais ça ne les empêche pas de faire un carton : c’est plein comme un œuf !
– Vous préférez déjeuner ou dîner pour profiter de ce cadre exceptionnel ?
Optez pour un plat façon bistro, une planche (fromages-charcuteries …), une gourmandise.
– Votre gosier est juste asséché après la montée des 328 marches*** ?
On vous sert aussi des bières**** ou des vins lors de dégustations *****.
Pour l’heure, le Garçon nous offre un petit verre de vin chaud : un geste totalement désintéressé sachant que dans cette Bulle parisienne, les clients ne viendront en général qu’une fois !

Pour conclure : bu de haut.

https://www.toureiffel.paris/fr/actualites/evenements/bienvenue-sous-la-bulle-parisienne-du-1er-etage  

* Bistrot éphémère, la Bulle parisienne remplace le « 58 Tour Eiffel », en travaux depuis 2 ans (jusqu’à 80 personnes).
** Composants électroniques qui émettent de la lumière lorsqu’ils sont traversés par de l’électricité
(« Light-Emitting Diode »)
*** Soit l’équivalent de 17 étages me dit mon téléphone !                              
**** De « la Brasserie parisienne » !
***** Un chai éphémère aussi, avec vinification de raisins du domaine de la Winerie parisienne, à 58 m de haut.
Et d’authentiques installations (cuves, barriques, fûts) nécessaires à la réalisation d’un vin et les différentes techniques et étapes de la vinification.




Café Beaujolais

 Le 20 juin 2021
Café Beaujolais (ou Beau Joël !), 28 avenue de Suffren, 75 007 Paris
Tous les jours de 7h à 2h (8h le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 14 
Prix d’un café : 2,50 € (Brunch du WE : 28€)

Aux mots croisés du jour :
« Un homme qui en vaut deux » (paire)

 

Balade sur les quais jusqu’à la Dame de fer*. Pour la fête des pères, on a déniché une brasserie de quartier à l’ambiance familiale dans ce secteur pourtant on ne peut plus touristique.

Si l’intérieur n’est pas immense (mais chaleureux avec ses pierres et boiseries), la terrasse s’étale largement sur le trottoir. Face à l’avenue (calme à cette heure), certains choisissent l’ombre des tilleuls, pour profiter des lauriers roses et des jasmins. On leur préfère celle d’un paparasol, en attendant notre aîné et sa dulcinée …

Ils arrivent. Notre héros du jour range sa père-de-lunettes et on attaque le brunch.
Originaire de l’Aveyron (où l’on aime les bonnes choses !), le gérant porte une attention toute particulière au choix de ses produits. Et tout est fait maison, hormis le pain et les viennoiseries. 

– Croissant, boisson chaude et jus fraîchement pressé nous ouvrent l’appétit.
Sachant que carottes, pommes et poires composent le troisième, c’est parti pour la détox !

– Une planche salée, soigneusement présentée, constitue le plat principal. Variée avec sa mini-cocotte d’oeufs brouillés et champignons à la truffe, son saumon gravlax** (ou bacon), son avocat sur tranche de pain toastée et son morceau de Comté. Une salade César bien assaisonnée ajoute une petite touche de verdure.

– Le point final est un trio de mini-douceurs sur ardoise : la tranche de pain père-du (pas perdu pour tout le monde !) me replonge dans mon enfance. Ah, ceux de ma mère-grand ! Quant au cheese cake aux fruits rouges, il me rappelle notre dernier périple aux States. Parfumée à la menthe fraîche, une salade de mangues, fraises et ananas vient ensuite à point nommé pour faire glisser tout ça …

On sort repus mais pas ruinés : de quoi poursuivre cette première journée sans couvre-feu – autant dire de fête !
Alors qui sait ? Peut-être reviendra-t-on ce soir pour siroter un mojito … Pardon : un mojitard !

Pour conclure : père okay pour cette belle fête !

https://restaurant-lebeaujolais.fr/fr

* Surnom donné à la tour Eiffel en raison de sa construction à base de ce métal (7 300 tonnes !)
** Spécialité de la cuisine traditionnelle nordique, à base de filets de saumon cru longuement marinés, macérés et séchés avec du sel, du sucre, du poivre et de l’aneth. 




Maison de Balzac

Le 15 décembre 2019
Maison de Balzac, 47 rue Raynouard, 75 016 Paris
Du mardi au dimanche de 10h à 18h ;  symbole-handicap
Note globale : 14
Situation : 16
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 13
Café : 13 
Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Père d’Honoré » (Goriot)

 

En contrebas de la rue, une maison blanche aux volets verts d’eau accrochée aux coteaux de Passy :
celle où vécut Balzac*, devenue depuis musée.
Après un an de travaux, ce dernier est plus accessible et s’est vu doter d’un nouveau pavillon d’accueil
comprenant bibliothèque et … café.

Incongru ? Que nenni : pour  l’écrivain, ce breuvage était une véritable drogue. Il ne confiait à personne
le soin de le confectionner et choisissait des variétés de Martinique, de l’île Bourbon et du Yémen
qu’il mélangeait et faisait bouillir des heures durant, pour obtenir un concentré capable de le tenir éveillé toute la nuit**. Cet ogre de travail en buvait, dit-on, jusqu’à 50 tasses par jour (j’ai trouvé mon maître !!) Aux hommes de solide constitution, Balzac recommandait même de « broyer grossièrement le café, l’humidifier légèrement et l’avaler ! »

Point de tout ça à présent : les cafés sont artisanaux et goûteux, au lait d’amande pour qui les préfère plus doux, accompagnés des pâtisseries maison qui ont fait la renommée de Rose Bakery***.
On les déguste à l’intérieur dans un espace de bois et verre, épuré et lumineux, ou dans le jardin, face à la maison
et à la tour Eiffel. Loin du tumulte parisien, on peut alors en profiter pour (re)découvrir l’univers balzacien
en se plongeant dans des ouvrages de la Comédie humaine mis à disposition …

Pour conclure : un café qui mérite d’être honoré.

http://www.maisondebalzac.paris.fr

* En 1840, criblé de dettes, Balzac vient se cacher, sous le nom de sa gouvernante-maîtresse, au milieu des vignes.
Mais la petite maison de la rue Raynouard était aussi le dernier étage d’un hôtel particulier plaqué contre la paroi
d’une ancienne carrière : en voyant un huissier arriver dans son jardin, il pouvait donc s’enfuir par un escalier intérieur jusqu’à la rue Berton.
** Sa cafetière en porcelaine de Limoges exposée au musée lui servit des centaines de litres. Dans son Traité des excitants modernes, Balzac écrit : « Le café tombe dans votre estomac. Dès lors, tout s’agite : les idées s’ébranlent comme les bataillons de la Grande Armée sur le terrain d’une bataille. Les souvenirs arrivent au pas de charge, enseignes déployées ; la cavalerie légère des comparaisons se développe par un magnifique galop ; l’artillerie de la logique arrive avec son train et ses gargousses ; les traits d’esprit arrivent en tirailleurs ; les figures se dressent ; le papier se couvre d’encre, car la veille commence et finit par des torrents d’eau noire, comme la bataille par sa poudre noire. »
*** Enseigne du café, incontournable pour les amateurs de bio et d’authenticité à l’anglo-saxonne. 




Le Plomb du Cantal

Le Plomb du cantal, 4 bd Saint-Denis, 75 010 Paris |
Tous les jours, de 7h à minuit | Station Vélib’ Aboukir-Alexandrie

Note globale : 13
Situation : 13 | Cadre : 13 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Café : 12
Prix d’un café : 2,20 € (1€ en terrasse couverte du lundi au vendredi de 8h30 à 11h)

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Quartier de bœuf » pour « étable »

Vivent les vacances ! Et en février, on part où ? A la montagne !
Pour nous, c’est le Massif central et son deuxième plus haut sommet, le Plomb du Cantal* …
dans un bistrot auvergnat sur les grands boulevards.

A deux pas des théâtres Saint-Martin (comme la porte du même nom qu’on aperçoit de sa terrasse), de la Renaissance,
du Gymnase ou du Splendide**, voilà de quoi faire une pause avant ou après un spectacle : ses baies vitrées et sa grande verrière sur le toit permettent de profiter du moindre rayon de lumière et les autres salles plus rustiques de se réchauffer au cœur de l’hiver.

Déco typiquement montagnarde : chaises et bancs en bois foncé imposants (on ne risque pas de partir avec !),
épais radiateurs de fonte et énormes cloches qu’on imagine au cou de Salers***. C’est du lourd, du très lourd !
Un escalier tout aussi massif monte au premier étage, plus tranquille, avec de belles poutres au plafond.

L’ambiance est provinciale et conviviale ; on s’y retrouve volontiers autour de grandes tablées entre amis.
L’accueil est simple et authentique, comme la cuisine. Car c’est pour elle aussi que l’on vient – sauf à être une midinette nourrie par deux feuilles de radis ou un végétarien patenté. Ici, il faut aimer la bonne chair et être carnivore :
les assiettes sont généreuses et les plats de terroir roboratifs : saucisse fraîche et chou farci, truffade**** ou aligot***** servis à table directement de la casserole en cuivre. Avis aux Depardieu et autres Gargantua !

Pour conclure : un Plomb qui vaut de l’or.

http://www.leplombducantal.com/acces_rivedroite.php?descr_sl=fr

* Après le Puy de Sancy, il culmine à 1 855 m.
Son nom est celui du massif dont il fait partie et qui forme le plus grand volcan d’Europe,
mais aussi celui d’un département, d’un fromage … et du cheval que montait Napoléon à la bataille d’Austerlitz !
** Et si vous allez au théâtre d’Edgar ou à Bobino, il y a ses grands frères à Montparnasse !
*** Race de vaches portant le nom d’un village de l’ouest cantalien, à la robe acajou et aux longues cornes
en forme de lyre, particulièrement réputées pour leurs qualités bouchères.
**** Plat typique de la région, à base de pommes de terre et de cantal assaisonné d’ail et de persil,
servi directement du point de cuisson à la table dans la casserole ayant servi à son élaboration.
***** Spécialité aveyronnaise, à base de purée et de tomme, à la consistance élastique.




Les Ondes

Les Ondes, 2 avenue de Versailles, 75 016 Paris |
Tous les jours, de 6h30 à 1h du matin | Station Vélib’ rue Gros

Note globale : 12
Situation : 13 | Cadre : 13 | Accueil : 9 | Ambiance : 13 | Café : 12
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
« Avec le temps, elle gagne sur tous les fronts » pour « ride »

 

C’est la cantine des salariés de la Maison de la Radio* qui n’ont que peu de temps pour se sustenter entre deux flash infos : normal, elle est en face !
Avec une belle vue tour Eiffel et une station de taxis juste devant, c’est plaisant et pratique à la fois ! Par contre, comme elle longe le véritable axe routier qu’est l’avenue de Versailles, bonjour le CO2 ! Ceux qui veulent préserver leurs poumons préfèreront donc l’une des vérandas à la terrasse ouverte, d’autant que leurs grandes baies vitrées font l’angle du carrefour : de quoi profiter ainsi du moindre rayon de soleil – et s’il vient à manquer, plaids et chauffage prennent le relais.

Les Ondes ont fait peau neuve il y a deux ans : parquet et briques, photos noir et blanc du quartier et immense comptoir : classique. Fauteuils Club et grandes banquettes : confortable – même les tabourets de bar sont rembourrés et ont un dossier ! Tables rondes : convivial. Quant aux lieux d’aisance – que dis-je : salon d’aisance ! – , c’est carrément la classe (suffisamment rare pour être souligné !) : cadres-photos, fauteuils cosy, magistral miroir et lavabos à l’ancienne, sans compter un sèche-mains qui envoie de l’air chaud (apprécié en ces temps neigeux !) ; c’est pas Byzance, c’est Versailles !

L’ambiance est animée, pour ne pas dire affairée ; on s’y presse à toute heure : journalistes de la Maison d’en face, musiciens du Conservatoire tout proche, sportifs partant jogger sur l’île aux Cygnes  et  touristes voulant franchir le
pont de Grenelle pour se photographier devant la statue de la Liberté.

Dommage que la serveuse soit si revêche … elle va creuser sa ride du lion !

Pour conclure : bonne fréquence mais mauvaises ondes.

http://www.pariszoomtv.com/accueil/les-ondes-bar-brasserie-75016-paris/

* Construite en 1963, elle est aussi surnommée « maison ronde », car sa tour centrale (68 m de haut) est entourée
d’une couronne de 700 m de circonférence : elle abrite 1 000 bureaux et 63 studios d’enregistrement.




La Comtesse

La Comtesse, 29 avenue de Tourville, 75007 Paris | Station vélib’ au 85 avenue Bosquet |
Tous les jours de 7h à 23h | symbole-handicap

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 16 | Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Café : 14

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Ne sèche pas facilement » pour « érudit »

 

Elle a pris ses quartiers dans un immeuble haussmannien à pans coupés du très chic VIIème arrondissement,
à deux roues de calèche de la tour Eiffel qu’on aperçoit de la terrasse :
        La comtesse aime la pompe.

Dans son boudoir inspiré des salons littéraires du XVIIIème, la bibliothèque et les fresques du plafond rappellent
ce Siècle des Lumières, tandis que des luminaires en papier froissé apportent une touche de modernité :
         La comtesse a du goût.

Les beaux esprits peuvent ainsi s’adonner au plaisir de la conversation ou de la lecture, voyageurs d’Outre-Manche
mais aussi écrivains en mal d’inspiration :
         La comtesse est cultivée.

Son maître d’hôtel nous accueille avec beaucoup de délicatesse.
Il nous apporte notre café après quelques soucis logistiques et s’excuse : « Ce n’est pas un express ! »
Mon cher et tendre a choisi le jus de carottes-pommes-oranges, multi vitaminé :
« Je vais vous le servir dans un verre à pied : vous allez l’apprécier comme un grand vin ! » promet-il. C’est vrai !
Madame arrive à 9h et s’enquiert de savoir si tout se passe bien :
          La comtesse est prévenante.

Viennoiseries, gâteaux et petits pains nous attendent sur d’élégants guéridons**.
Si les croissants sont vraiment décevants du fait de leur manque de fraîcheur, les cakes se révèlent par contre exquis.
Nos deux voisines savourent un chocolat chaud servi comme à l’époque dans une chocolatière en porcelaine,
qu’elles accompagnent de douceurs : « Vous reprendrez bien un de ces délicieux macarons, ma chère ? »
          La Comtesse est gourmande.

Pour conclure : des qualités in-comtesse-tables … 

http://comtesse-hotel.com/fr/cafe.html 

* Petit déjeuner express (boisson chaude, jus de fruits extra frais et 3 viennoiseries pour 9€)
ou buffet à volonté (19€)
** Egalement surmontés de bonbonnières remplies de fraises Tagada et Chupa Chups !