Les Editeurs
4 Carrefour de l’Odéon, 75006 Paris | Station Vélib’ Quatre vent | Dimanche de 8:00 à 2:00
Note globale : 16
Situation : 17 | Cadre : 17 | Accueil : 13 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 17
Prix d’un café : 2,60 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Donne le jour » pour « Eclaire »
Paris somnole encore quand nous longeons ses quais, doucement réchauffés par les premiers rayons du soleil : c’est tout simplement divin !
Au cœur de Saint Germain, quartier mythique s’il en est, nous optons pour cet établissement, plus récent que le Flore ou les Deux Magots, ses célèbres voisins, mais dans lequel on retrouve tout l’esprit « rive gauche » : professionnels du livre, écrivains, et autres intellectuels s’y côtoient ; et diverses manifestations littéraires y sont organisées : signatures, expositions et remises de prix. Celui des Editeurs récompense chaque année un auteur de nouvelles contemporain, dont l’ouvrage est paru dans les mois précédents.
Une grande terrasse s’étire le long de la rue, chauffée en hiver, tandis qu’à l’intérieur, passé le lourd rideau de velours de l’entrée, on accède à un univers bien particulier : une grande bibliothèque au cadre élégant et soigné, avec des murs couverts de livres – plus de 5000 best sellers offerts par les maisons d’édition et mis à disposition des clients -, des fauteuils club et banquettes de cuir rouge bien confortables, un immense lustre et quelques tableaux.
L’ambiance est studieuse et feutrée, sur fond de jazz, bien dans l’esprit germanopratin : une trentenaire dévore un roman, un homme d’affaires pianote sur son net book, un étudiant avale les nouvelles du jour en même temps que son petit noir grâce la presse apportée dès l’ouverture, et un vieil homme griffonne fébrilement sur son calepin tandis qu’un quatuor de japonais déguste tranquillement son brunch dominical.
Le service est discret, mais hélas pas toujours efficace. Un menu rappelant la couverture d’un livre nous invite à tester le petit déjeuner. Nous ne sommes pas déçus : si le café est bon sans être exceptionnel, les ficelles sont croustillantes à souhait et le citron pressé bien frais. Seule la note un peu salée nous rappelle qu’on est dans le quartier le plus cher de la capitale.
Mais la gigantesque pendule nous signale que le temps passe – même si elle a pris une heure de retard cette nuit :
il est temps de rentrer.
A la caisse, la carte en forme de signet s’offre à nous comme un joli souvenir, avant de quitter ce lieu enchanteur …
Pour conclure : un café à la page …