Les deux moulins

15 rue Lepic, 75018 | Station vélib’ rue Véron | Dimanche de 7h:30 à 1h:00

Note globale : 14

Situation : 15  | Cadre : 14 | Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Pied de biche » pour « rut »

 

Après l’ascension de la (pittoresque) rue Lepic, un remontant s’impose ! Voici justement un bistrot qui ne manque pas de caractère et dont le nom rappelle les Moulin Rouge et de la Galette tout proches … et des souvenirs cinématographiques ! Les réalisateurs ne s’y sont pas trompés et l’ont souvent sollicité pour leurs tournages. Trois d’entre eux ont pu y tourner, Jean-Pierre Jeunet fut le dernier : il habitait le quartier et a tellement bien su retranscrire le charme des cafés parisiens en général, et du village montmartrois en particulier, qu’on vient maintenant jusque d’Outre-Atlantique pour le visiter ! Et le portrait de l’héroïne* de ce « Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » est affiché depuis en grand sur le mur du fond.

Le décor a pas mal changé depuis 2001 – le comptoir à tabac tenu par Georgette** dans le film a notamment fermé à la suite du changement de propriétaire -, mais l’établissement a su garder son cachet : une atmosphère vintage avec du mobilier années soixante, de vieux transistors et des guirlandes de néon courant le long du plafond.

Et puis une clientèle d’habitués, accompagnés parfois de leurs fidèles amis tenus en laisse, au milieu de quelques touristes intimidés. L’ambiance est animée, limite bruyante ; les premiers s’interpellent d’un bout à l’autre du comptoir tandis que les serveurs s’affairent …

L’expresso est plutôt une bonne surprise : il a de la profondeur, et si nous n’étions pas en milieu de matinée, nous l’aurions bien accompagné d’une crème brûlée … juste pour le plaisir de briser sa croûte avec la pointe d’une petite cuillère, à l’instar de notre célèbre serveuse !

Pour conclure : un moulin sans elle *…

http://thymcitron.blogspot.fr/2007/04/les-recettes-cultes-du-7e-art-la-crme.html

* Audrey Tautou dans le rôle d’Amélie
** Isabelle Nanty




Ma Bourgogne

19 place des Vosges, 75004 | Station vélib’ Saint Paul | Dimanche de 8h:00 à 1h:00

Note globale : 11

Situation : 17 | Cadre : 14 | Accueil : 6 | Ambiance : 11 | Qualité du café : 10

Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «On s’y rend en protestant » pour «temple»

 

De la tumultueuse rue Saint Antoine, on traverse le paisible jardin de l’hôtel Sully pour arriver directement sur la Place des Vosges au charme provincial. Autrefois « Royale », elle fut débaptisée par les révolutionnaires qui lui donnèrent le nom du premier département à avoir acquitté l’impôt.

Sous les arcades, une succession de galeries d’art, et puis bientôt, la terrasse d’un café. Intérieur de style XVIIème : vieilles pierres, lourdes tables avec un perroquet du même bois et qui ne risque pas de déverser sous le poids des manteaux tant il parait robuste ! Une reproduction de style Brueghel complète bien le tableau … les plantes en plastique beaucoup moins : trop kitsch ! Le comptoir sculpté dans le bois et ses branches de lierre tout aussi peu naturelles sont un peu too much aussi. Mais bon, ce ne sont que des détails, infimes par rapport au néant de l’accueil – là, c’est rédhibitoire :

Des oreilles nous arrivent puis, quelques minutes plus tard, des bras portant nos tasses : mais où sont la bouche et les yeux ? C’est tellement surréaliste que je poursuis l’observation de cet étrange manège : des doigts attrapent peu après le billet tendu par l’unique client venu avec son fils … Avis de recherche : on a perdu l’Accueil !!

Ce n’est quand même pas le nombre dérisoire de consommateurs qui lui a fait perdre la tête ?

Côté boisson, on est loin du nirvana : le café s’apparente plus à un liquide coloré qu’à une boisson de caractère. Un petit carré de chocolat l’accompagne, qui a au moins l’avantage de donner l’impression – malheureusement fugace – d’avoir quelque chose en bouche …

Pour conclure : desservi par le service !

http://www.ma-bourgogne.fr

 

 

 




Oresto Café théâtre

62 ter avenue Jean-Baptiste Clément, 92 100 Boulogne | Station vélib’ Eglise de Boulogne | Dimanche de 9h:00 à 23h:00 | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 14,5

Situation : 14  | Cadre : 17 | Accueil : 12 | Ambiance : 12 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Fait du vieux avec du neuf » pour «nonagénaire»

 

Le top ? Le théâtre de l’ouest parisien installé sur la petite place de l’ancienne mairie, non loin de l’église de Boulogne : une salle à taille humaine qui propose des représentations autant classiques que modernes.

Juste en face, son café : l’Oresto, élégante brasserie dont la terrasse – spacieuse quoiqu’un peu bruyante – vous accueille aux premiers rayons de soleil. Un ursidé s’y affaire : concentré mais bourru ; il finira par se dérider peu à peu (il faut dire que j’ai mis le paquet !) : ce doit être un diesel !

A l’intérieur, un décor inspiré de Jean Cocteau qui rend hommage au théâtre : frises et fresques de dessins épurés au plafond, profils accrochés aux lampes et lampadaires, kyrielle de (fausses) bougies dont les flammes semblent danser le long des murs. L’ensemble est à la fois original et raffiné ; le noir et le crème se marient à l’or avec beaucoup de classe. Confortable aussi avec ses sièges et ses banquettes … sans oublier les porte-seaux à champagne à côté de chaque table !

Personne encore à l’ouverture (si ce n’est le livreur de poissons !), mais une musique qui emplit joliment l’espace : quelques notes tranquillement grattées à la guitare …

Formule brunch le dimanche qu’on testera une autre fois … après l’impair Noël, un break s’impose : fini de se sucrer le bec !

Pour conclure : un cadre vraiment Top !

www.viddler.com/v/5e063852

 

 




Café Campana

1 rue de la Légion d’honneur, 75007 | Station vélib’ 119 rue de Lille, à 150m | Dimanche de 10h:30 à 17h:00 | Musée d’Orsay, 5ème étage, accessible  symbole-handicap

Note globale : 14

Situation : 17  | Cadre : 14 | Accueil : 11 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,70 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Faîte du jour » pour « Lucarne »

 

D’abord “Café des hauteurs” (il est au dernier étage), puis “Café de l’horloge” (restée son élément central), il a été entièrement relooké par les célèbres frères brésiliens (d’où son nom !) : design contemporain – un peu inattendu dans ce musée d’art plutôt classique -, mais qui manque quelque peu de chaleur. S’il n’y avait l’immense horloge de l’ancienne gare et les superbes suspensions dorées, ça ferait même un peu cantine pour tout dire !

L’ensemble est d’ailleurs bruyant, et les paravents formés d’un enchevêtrement de fils métalliques corail, même s’ils sont originaux (et assortis aux corbeilles de pain !), guère efficaces. Or, il y a beaucoup de monde dès l’ouverture : on imagine en milieu de journée ! …

Heureusement, les volumes sont généreux et la vue vraiment superbe : on aperçoit l’Opéra et le Sacré Cœur, et puis, plus bas, les quais de Seine et jardins des Tuileries. Aux beaux jours, on a même accès à la terrasse surplombant la rive droite !

Expresso agréable quoique court en bouche, crème manquant de mousse, tasses sympas ; possibilité de picorer trois feuilles de salade ou un petit bol de potage ; service juste correct : après avoir parcouru les collections, un bon endroit pour breaker !

Attention, pour y accéder, il faut :

1 ) Régler l’entrée (sauf le premier dimanche du mois où l’accès est gratuit),
2 ) Traverser l’immense verrière centrale et prendre l’escalier mécanique (bien caché !),
3 ) Parcourir toute la Galerie Impressionniste (On a connu plus déplaisant !),
4 ) Attendre que l’hôtesse vous place.

Pour conclure : pour muser plus que se régaler.

http://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/vers-le-nouvel-orsay/le-cafe-campana.html