La Tonnelle

Ile Saint Honorat, 06400 Cannes | Dimanche de 9h30 à 17h30

Note globale : 16

Situation : 19 | Cadre : 15 | Accueil : 16 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Preuve de bonne foi » pour « Piété »

Cap sur Saint Honorat : vingt minutes de traversée et nous voilà sur la plus petite des îles de Lérins : « Un écrin de verdure, de fraîcheur et de sérénité » nous promettait le dépliant. C’est vrai ! (surtout en cette saison !)
Elle se parcourt à pied, au milieu des pins et chênes verts, avec partout la mer couleur émeraude. Quelques chapelles et fours à boulets, un majestueux monastère fortifié en haut duquel la vue est inoublia-bleu ; et puis, au centre, l’abbaye où les moines accueillent toute personne désireuse de se ressourcer, se restaurer dans un climat de silence, partager leur quotidien … ou tout simplement goûter les produits des vignes qu’ils cultivent depuis plus de seize siècles (ça conserve !)

Avant de reprendre le large, petite halte à l’unique restaurant qui propose une cuisine méditerranéenne aux touristes et aux plaisanciers (la Maison vient même les chercher en zodiaque !), ou simplement des boissons et pâtisseries comme en cette fin d’après-midi.
Avec sa belle charpente de sapin et son sol en dalles de pierres à l’ancienne, cet espace s’intègre parfaitement au site. Le mobilier quant à lui invite à la détente, des tables et chaises en teck aux fauteuils et tables basses en résine tressée. Les plus petits ne sont pas oubliés : deux chaises hautes les attendent. Et, pour les gourmets, les petits bidons de la célèbre huile d’olive Alziari décorent joliment les tables.

Les prix sont un peu salés, mais on est en mer ou quasi, et le cadre exceptionnel le justifie : à travers oliviers et palmiers, on aperçoit l’île Sainte Marguerite, la baie de Cannes et les premiers sommets enneigés des Alpes : le temps semble suspendu, on est au paradis …

Le tintement des cloches nous rappelle qu’il est l’heure de rejoindre l’embarcadère pour le dernier bateau … si l’on ne veut pas avoir à supplier le frère hôtelier de nous ouvrir une cellule !

Pour conclure : de notre présence, il s’honorat …

http://www.tonnelle-abbayedelerins.fr

 




Le Bouchon du Port

8 place de l’hôtel de ville, 06 400 Cannes | Dimanche de 6h30 à 23h00

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 12 | Accueil : 11 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 1,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Père de la mer » pour « Trenet »

 

Entre le vieux Suquet et la Croisette, l’une des 15 fresques murales de la ville met en scène les grandes figures du septième art : au milieu d’un décor en cours de montage, Fred Astaire, Bourvil, de Funès, Mickey, Superman, Batman, Belmondo et Depardieu se mélangent allègrement.

En face, le Bouchon où cantinent les travailleurs du port. Il n’est pas le seul : il y a ceux qu’on accroche au bout de nos Cannes (à pêche), ceux qu’on supporte au volant (pendant le Festival), ceux qu’on débouche (à la remise des palmes), et ceux adressés aux malotrus qui … le jettent un peu loin !

Il reste des places au soleil : on se précipite ! Tant pis pour les belles banquettes jaune moutarde de la salle, il fait trop bleu ! Pleine vue sur le mur peint, la gare routière et, derrière les palmiers, les silhouettes des yachts sagement amarrés …

Valérie Lemercier prend commande ; toute de noir vêtue – tailleur/pantalon, et haut perchée : chicissime ! Professionnelle aussi, sauf pour le sourire (ce n’est donc pas elle !) Un client ose la comparer à une actrice, elle rétorque pincée : « Je ne suis pas une fille de tapis rouge, juste une working girl ! »

Heureusement, l’animation ne manque pas en terrasse : de volubiles italiens, Castaldi-père caché derrière ses lunettes noires, un épagneul breton obéissant (qui s’exécute quand on lui demande : « prends ta laisse et va coucher ! ») et quelques cyclistes en combinaisons flashy venus s’abreuver au point d’eau.

Jolie mousse sur le crème, excellent café (Lavazza), sucrier vintage avec bec serveur au centre ; la note finale est serrée dans une pince à linge … et le prix    aussi !

Pour conclure : y jeter l’ancre sans pour autant en faire son port d’attache.

http://www.cannes.com/fr/culture/cannes-et-le-cinema/les-murs-de-cannes-font-leur-cinema/murs-peints.html

 

 

 

 

 

 




Le Sèvres

34 avenue Jean Jaurès, 92 140 Clamart | Dimanche de 7h30 à 22h00 |
Accessible  symbole-handicap

Note globale : 13

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,90 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Bout de bois » pour « Orée »

« Au bois d’Clamart, y a des petit’s fleurs,
Y’ a des petit’s fleurs,
Y’ a des copains au, au bois d’mon cœur,
Au, au bois d’mon cœur… », chantonnait Brassens en son temps.

Au Sèvres aussi, y a de bons copains : normal, c’est à Clamart – comme son nom ne l’indique pas ! En ce morne dimanche d’hiver, nombre d’entre eux s’y sont refugiés : confortablement installés sur la terrasse spacieuse (et couverte !), ils devisent tranquillement en observant les passants de la voie piétonne se presser sous les gouttes.

Ou, comme ce Clamartois pure laine, perché sur l’une des chaises hautes, ils commandent un coloré au comptoir, en échangeant les derniers résultats sportifs du week-end avec le patron.

Les plus taiseux, quant à eux, se sont trouvés un coin pour bouquiner …

L’ensemble est clair et agréable : sièges en rotin pour le côté chaleureux, tables rondes pour la convivialité, murs gris souris pour l’atmosphère intime, lumières bleues sur les coupes et bouteilles soigneusement rangées pour l’esthétique, grands ficus pour la touche verte, et ancienne enseigne … pour l’exercice d’articulation ! (Essayez donc de le répéter à toute vitesse 10 fois de suite !)

Les serveurs s’affairent discrètement mais avec efficacité ; le café est accompagné d’un adorable petit verre d’eau. Des clients s’interpellent gentiment, tout le monde semble se connaître : c’est encore un village, Clamart ! …

Pour conclure : sèvres aimant bien !

http://www.justacote.com/clamart-92140/salon-de-the-et-cafe/le-sevres-353104.htm

 

 




Aux Folies

8 rue Belleville, 75020 | Station vélib’ 8 bd de la Villette | Dimanche de 7h00 à 2h00

Note globale : 12

Situation : 10  | Cadre : 11 | Accueil : 14 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Aime la chine » pour « brocanteur »

 

Les Folies Belleville, c’était le bal d’une guinguette au milieu du XIXème siècle. Transformées en cabaret, elles accueillirent ensuite Maurice Chevalier et Édith Piaf, puis Line Renaud et Yves Montand qui y débutèrent. Puis ce fut un cinéma de quartier, qui permit à de jeunes Bellevillois – à commencer par le petit Eddy Mitchell – de découvrir leurs premières toiles …

La salle de projection est finalement devenue un supermarché, et le bar un vrai bistrot de quartier tenu par une famille kabyle qui lui a donné une nouvelle vie : il ne paye pas de mine mais garde un charme indescriptible.

On y boit pour pas cher, qui un kawa, une mousse ou un thé à la menthe – comme là-bas !

Le tout Belleville s’y retrouve toujours, dans une ambiance bon enfant. On ne se prend pas la tête, on échange facilement avec les voisins : des jeunes venus en bandes, de vieux prolétaires, des couples de bobos, des grappes d’asiatiques (surtout ce matin de fête du nouvel an chinois, en attendant le défilé qui doit démarrer à sa porte). On se mélange, on se détend ; c’est un vrai véritable carrefour de rencontres. Le passage est incessant et les discussions vont bon train dans un joyeux brouhaha …

Dehors, la terrasse déborde sur la petite rue piétonne dont les murs sont graffés par les artistes des ateliers. Dedans, une déco inchangée depuis des lustres : des tables dépareillées, des sièges pas vraiment confortables, d’anciennes cartes, un vieux zingue, un flipper des années 80. Le patron est sûrement un bricoleur à l’esprit pratique : c’est une petite cuillère qui fait fonction de clé là où l’on a besoin d’être tranquille ! Et puis partout des néons de toutes les couleurs qui ajoutent encore au côté rétro et qu’on devine briller jusque tard dans la nuit …

Pour conclure : convivial comme pas deux, faut-l’y voir !

http://www.aux-folies-belleville.fr