Le Guynemer
78 rue d’Assas, 75006 Paris | Station vélib’ 90 rue d’Assas | Tous les jours de 8:00 à 18:00 (9h le WE)
Note globale : 14
Situation : 15 | Cadre : 14 | Accueil : 15 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 12
Prix d’un café : 2,40 €
Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Tête en l’air » pour « Aviateur »
Ici, on l’appelle le Luco, c’est le jardin du (Palais du) Luxembourg. A l’ombre de ses arbres centenaires, on déambule paisiblement avec la sensation que le temps s’est arrêté. C’est qu’il en a vu défiler des générations depuis plus de quatre siècles : des petits d’hommes venus écouter Guignol, se promener à dos d’âne ou tenter d’attraper la queue du singe au manège, des amoureux roucoulant à l’ombre d’une statue, des étudiants bouquinant au soleil, des sportifs échangeant quelques balles, des écologistes s’initiant à l’apiculture, des retraités pointant à la pétanque et puis, bien sûr, des sénateurs prenant juste l’air après une séance.
En face de la sortie Guynemer, des joggeurs font une pause au soleil, installés sur les quelques tables d’une brasserie face au jardin. L’établissement a repris le nom de la rue et de son célèbre aviateur ; il aurait pu tout autant reprendre sa devise : « Faire face » !
On retrouve notre As des As (de la rue d’As-as !) à l’intérieur, posant fièrement près d’un Morane-Saulnier, un Nieuport ou un SPAD sur des photos en noir et blanc. Le reste de la déco est tout aussi rétro – chaleureux et lumineux aussi, grâce aux grandes baies vitrées et miroirs. Les tables sont suffisamment espacées et les banquettes confortables pour qu’on s’y sente à l’aise. Et pour la note d’originalité, une curieuse lampe-seau à champagne « Veuve Clicquot » trône sur le vieux bar !
De bons petits morceaux de jazz sont diffusés en fond sonore – les propriétaires sont visiblement des amateurs ! -, pas trop fort, juste ce qu’il faut pour permettre lectures ou discussions dans une atmosphère tranquille et conviviale.
Passage au sous-sol (Claustrophobes, s’abstenir !) : une cave voûtée accueille des conversations plus intimes ou le suivi passionné de matchs de football sur grand écran. Mais pourquoi diable n’ont-ils pas laissé les pierres apparentes ? Cette peinture grise qui les recouvre est bien malvenue …
Pour conclure : on ne peut mieux pour s’accouder au zinc !
https://www.youtube.com/watch?v=gspV5ihTCpA (Guynemer, 2’09)