Umami Matcha Café To Go

Dimanche 24 mai 2020

Umami Matcha Café To Go, 5 Rue Pierre Demours, 75 017 Paris
Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 15h et 16h à 19h
Horaires post-confinement : du mardi au samedi de 10h à 20h.
Prix de l’espresso : 2€  

 

« Umami » ? C’est un mot japonais. Il signifie « goût savoureux ». 
Non, je ne suis pas au pays du soleil levant : les frontières sont toujours fermées et ses habitants, contrairement à nous, toujours confinés. J’ai juste quitté mon périmètre d’un kilomètre carré (c’est permis maintenant !) pour faire un tour du côté des Ternes (ça aussi, j’ai le droit : c’est à moins de 100 km !)

Passionnés par l’art de vivre et la cuisine nippones, un frère et une sœur y ont ouvert leur deuxième coffee-shop* en octobre dernier. Ils souhaitaient mettre à l’honneur cette culture et pour cela, proposent du matcha** en veux-tu en voilà. C’est simple, ils le déclinent sous toutes ses formes … ou presque ! Et contrairement à leur premier établissement, tout est « à emporter » : prémonitoire !

Dans l’épicerie fine, on retrouve une sélection de produits artisanaux directement importés et introuvables ailleurs.
Mais ici, c’est au comptoir qu’on commande ses boissons et plats à base de matcha. L’originalité, c’est leur Bento Box*** consignée, pour sensibiliser les clients à l’écoresponsabilité – même si, pour ceux qui ne sont que de passage, ils en proposent à usage unique.

Mais le café, me direz-vous ? On en trouve, et du bon ! Torréfié par Coutume*** et réalisé sur place avec une Synesso Syncra 2016, le nec plus ultra des machines. Mon expresso est plein d’arômes et avec une acidité maîtrisée.
Vous hésitez entre matcha et café ? Demandez à Lev de vous concocter un « Militalii » : c’est un savoureux mélange délicatement dosé, accompagné d’épices et de vanille, façon cappuccino …

Pour conclure : un café tout sauf terne.

https://www.umamiparis.com/matchacafe/umami-matcha-cafe-to-go/  

* Le premier se trouve dans le Marais, dans un décor similaire mêlant sobriété japonaise et atmosphère cosy,  
avec un espace dégustation petit mais bien agencé. Et quelques animations aussi : cours de matcha et de cuisine, dégustations gastronomiques, rencontres avec des producteurs et conférences.
** Le matcha, ou maccha, est une poudre très fine de thé vert moulu, qui a été broyée entre deux meules en pierre.
Il est utilisé pour la cérémonie du thé japonaise et comme colorant ou arôme naturel.
*** Très populaire au Japon, ce « repas rapide » est néanmoins raffiné car c’est un véritable art de vivre :
on assemble des couleurs, on dépose délicatement les victuailles pour composer un tableau visuel … 
**** Maison de torréfaction sélectionnant des cafés d’exception du monde entier, qui approvisionne ses sept établissements à Paris et Genève ainsi que des  partenaires engagés.




L’Arbre à Café

Dimanche 17 mai 2020

L’Arbre à Café, 10 rue du Nil, 75 002 Paris
Ouverture du mardi au vendredi de 12h30 à 19h30 et le samedi de 10h à 19h
Horaires spéciaux avant la réouverture officielle des cafés :
de 11h à 17h du mardi au vendredi et de 10h à 17h le samedi.
Expresso du jour : 3€, café d’exception : 6€

 

Je confine, tu confines, il confine, nous confinons … Ca devenait long ! 
Heureusement, après une interminable octantaine*, toute la France est déconfinée.
Toute ? Non, car nos Autorités refusent de rouvrir les espaces verres ; elles parlent de mi-juin … autant dire, une éternité ! Les clients trépignent : les cafés, c’est leur ballon d’oxygène !
Les bistrotiers, bien plus encore : ils sont au bord de l’asphyxie. Comment sortir la tête hors du café ?

Pour éviter de boire la tasse et être présents en verres et contre tout, certains ont ouvert un bar de fortune.
Une table en travers de la porte en guise de comptoir et une ardoise bien en vue, pour afficher les petits noirs,
verres de vin et demis à emporter, afin d’engranger un minimum de trésorerie.
Les clients s’attardent pour échanger quelques mots, debout sur le trottoir, leur gobelet en carton à la main.

Aujourd’hui, c’est ma première sortie depuis le déconfinement. Ah, mon nectar, j’en rêvais depuis si longtemps !  
J’ai donc rejoins une ruelle du Sentier où le très réputé « Arbre à Café » vient de réouvrir.

Son fondateur** est un passionné au parcours atypique : agrégé d’histoire, il a d’abord été professeur médiéviste
puis journaliste en gastronomie, agent de vignerons et guide œnotouristique avant de créer cette enseigne en 2008. Spécialisé dans les cafés monovariétaux***, il les torréfie lui-même dans sa brûlerie du XIVe.

En 2013, il ouvre cette échoppe pour les proposer aux particuliers. L’espace est réduit – deux places seulement ! -,
mais convivial … et aux arômes incroyables ! C’est donc debout – et pour l’instant dehors ! – que l’on déguste l’expresso
du jour ou un café d’exception. Les saveurs sont aussi subtiles qu’inattendues et chaque tasse une véritable invitation
au voyage …

On peut aussi emporter des cafés d’origine fraîchement torréfiés qu’il nous fait découvrir en fonction de nos goûts
et accompagne de conseils pour les préparer. Et pour les aficionados ou novices avides de découvertes, il organise
des cours dans son atelier de l’avenue du Maine.****

Pour conclure : un Arbre qui ne vous laissera pas de bois.

https://www.larbreacafe.com/

* Huit semaines : mot inventé, en référence à la fameuse « quatorzaine » ! 😉
** Hippolyte Courty. 
*** Une variété, une parcelle et une plantation – par opposition aux assemblages proposés par la plupart des marques. 
**** École Française de Café depuis 2016 : découverte (2h30 de voyage au cœur du café de spécialité avec dégustations)
ou pratique (comment réussir son expresso, son café filtre etc.)




Coronavirus Café / 8

Dimanche 10 mai 2020

 

Le déconfinement, c’est demain !
Mais comment le fêter sans cafés ?!

Le déconfinement ? Quel déconfinement ? Moi je suis en CDI* !! Et déconfit !  Ca fait sept semaines que je tourne en rond dans mon bistrot, seul avec mes factures. Mes serveurs sont au chômage technique mais les charges courent toujours. Deux mois de loyer pour rien, un troisième, je ne pourrai pas. Après les gilets jaunes et les grèves, ma trésorerie est à zéro. Mon moral aussi ! Trois semaines encore à attendre pour savoir à quoi m’en tenir. Et si je peux rouvrir en juin, avec les mesures sanitaires, ça va donner quoi ? On fait comment pour boire un café avec un masque ? 

J’essaie de tromper l’angoisse en surfant sur le Net. On trouve tout sur la toile ! Même un moine bouddhiste !
Selon lui, le seul moyen pour se sentir apaisé, c’est de finir ce qu’on a commencé. Alors j’ai scanné mon bistrot.
Et sifflé le fond de la cafetière, puis celui de la bouteille de rouge d’Ottrott, celle de Gewürztraminer, un pti tou pti Crémant, pi une voddkka, in rest douiski, un rom blanc … I ave rézon, c vrémen f ikass, jem snes tel men biyen. Ge v me fer in peu ty rou pille on ron ron rrr rrr rrr …

– Marcel, Marcel, que fais-tu ?
– Hein, quoi ? Qui es-tu ?
– Je suis ton Coron’ange. Pauvre de toi, dans quel état tu t’es mis ?
– Je bois la tasse !
– Allons, allons, il y a toujours une solution! Les plateformes solidaires**, tu connais ?
– Si je connais quoi ?

– Une idée de tes fournisseurs : pour éviter une épidémie de faillites, de grandes marques de café, brasseurs et limonadiers ont proposé aux consommateurs de soutenir leurs bistrots préférés en achetant un avoir à utiliser
dans les mois suivant la réouverture. Eux mêmes offrent parfois une majoration. Les bistrotiers récupèrent directement
les contributions et peuvent ainsi régler leurs traites. Et s’ils ont des questions de RH ou de gestion financière, le service
en ligne y répond. Ça marche fort : des centaines de milliers de clients ont déjà été participé, certains ajoutent même un petit mot pour encourager leur cafetier favori. Alors, ressaisis toi : il est temps de t’inscrire !

Pour conclure : le café ne coule plus… mais le patron si.

* Confinement à Durée Indéterminée
** https://www.jaimemonbistrot.fr, https://barsolidaire.fr, https://sauvermonbar.fr




Coronavirus Café / 7

Dimanche 3 mai 2020

 

Premiers fermés, derniers rouverts ! Le 11 mai, les cafetiers ne pourront lever leurs rideaux comme les autres.
Quand leur confinement va-t-il prendre fin?

Danilo Bianco est l’un d’eux, un novateur puisque son Trip Bike Café est en réalité un escadron de triporteurs. S’inspirant de la mouvance « foodtrucks », il les a équipés de machines à café professionnelles, pour en faire des coffee shops miniature mobiles et écolos. Ses baristas tout-terrain se garent devant les monuments, musées, expositions, ventes privées et manifestations éloignés d’un débit de boissons : quand les visiteurs doivent patienter dans une longue file d’attente – jusqu’à plusieurs heures parfois ! -, ils leur proposent des boissons sans risque pour eux de perdre leur place. Egalement
à ceux qui pique-niquent dans les parcs de la capitale, si prisés que les emplacements sont difficiles à garder. Il offre donc un vrai service, d’autant qu’il met un point d’honneur à sélectionner des produits de qualité*.

Son affaire est toute récente, moins d’un an. Quand la crise sanitaire l’a obligé à tout arrêter le 15 mars dernier, c’était pour lui le risque de devoir licencier ses salariés et mettre la clé sous la porte. Mais notre entrepreneur en a dans la cafetière. Voyant les français applaudir tous les soirs à 20h pour remercier les soignants, il a une idée : puisqu’il ne peut plus servir ses cafés aux passants, pourquoi ne pas les apporter aux hôpitaux, histoire de chasser le blues des blouses – un instant
au moins. Mais comment financer un tel projet ? Ses salariés sont au chômage technique et lui n’a plus aucune recette.
Il décide de faire appel aux dons, par le biais d’une cagnotte solidaire et de mécénat. Et ça marche … ou plutôt, ça roule !

Grâce à cette reconversion menée Illy-co presto, son café est réanimé en urgence … et les soignants bien soignés : depuis
le 28 mars, tous les matins à 6h, ses livreurs garent leur triporteur devant les services d’urgence et de réanimation de grands hôpitaux parisiens. Pendant 4 heures, ils distribuent des cafés accompagnés de jus d’oranges et de croissants**. C’est le moment où les équipes de nuit croisent celles de jour et passent le relais. Et désormais celui d’une petite parenthèse que tous attendent avec impatience !

Pour conclure : un petit noir pour les blouses blanches.

https://www.facebook.com/pg/tripbikecafe/posts/

* Kimbo Caffe Napolitain, thé Dammann, chocolat Valrhona, jus Ulti et Yumi et viennoiseries artisanales.
*** Plus de 250 petits déjeuners servis chaque jour sous emballages individuels et dans les conditions sanitaires réglementaires (masque, distance supérieure à 1m …)




Coronavirus Café / 6

Dimanche 26 avril 2020

 

Pause-café, pause sacrée !
Soudain, le temps s’arrête. On discute entre collègues, de tout et de rien, de rien surtout.
Notre quart d’heure de récréation, en somme – voire plus si affinités ! Moment clé de la vie au travail,
c’est devenu un rituel indispensable pour se détendre et repartir boostés, mieux nous connaître aussi.

Mais depuis 6 semaines, terminé ! Les bistrots sont fermés, les machines à café à l’arrêt et nous, en télétravail.
Alors, fini ce rendez-vous avant d’ouvrir ses dossiers, après le déjeuner ou au cours de la journée ?

Eh non ! Une pause-café digitale le remplace à présent.
L’espace commun est devenu virtuel et chacun s’y connecte s’il le souhaite*.
Une fois par jour ou par semaine, on retrouve ses petites habitudes … et quelques nouveautés :
la tasse en porcelaine de la comptable, le mug personnalisé de la Principale, le verre à double paroi du prof de techno,
voire quelques éléments de l’intérieur de nos collègues que l’on distingue subrepticement sur l’écran. On échange
à présent nos astuces de confinés, états d’âmes et dessins humoristiques** – en lien avec le Coronavirus bien sûr !

Un moment précieux pendant lequel, on laisse de côté son travail et sa famille pour prendre du temps pour soi. Quoi que ! Il n’est pas rare de les voir ressurgir à l’improviste : un mari qui passe l’aspirateur à l’arrière, un petitout barbouillé de peinture qui vient (fièrement) montrer son chef d’œuvre, l’adolescente de la famille qui traverse le champ en nuisette
ou le bouledogue de service qui écrase son museau sur l’écran.

Ces pauses régulières structurent notre journée – ce qui est loin d’être inutile quand vie professionnelle et personnelle sont si étroitement mêlées ! Et puis, à l’heure de la distanciation sociale obligatoire, elles maintiennent le lien avec nos collègues, voire rompent l’isolement et l’inquiétude pour certains.

Un moment convivial indispensable quand notre interlocuteur principal au travail est devenu l’écran.
Il casse la routine de ces journées désormais ordi-nerfs et nous évite d’être à cran …

Pour conclure : écran total !

* Outils de visioconférences pour échanger à plusieurs en direct :
Zoom, Skype, Whereby, LiveStorm, Jitsi, Blizz, Webex etc.
** Grâce au partage d’écran.




Coronavirus Café / 5

Dimanche 19 avril 2020

Ras la cafetière !

Trente-six jours déjà que les cafés sont fermés :
Inutile de vous dire que je suis au trente-sixième dessous !

Un tsunami viral s’est abattu sur notre pays. La France a déclaré la guerre au coronavirus. C’est l’immobilisation générale ! En bon petit soldat, je respecte scrupuleusement les recommandations. Comme tout le monde (ou plus exactement,
un peu plus de la moitié du monde), je reste confinée. Claquemurée, 23h/24 !

Au début, j’enfourchais mon vélo d’appartement pour me rendre à mon télétravail, mais depuis deux semaines,
je suis en télévacances : ça change tout ! Je peux ne rien faire de la journée ; si je n’ai pas fini, je continue le lendemain.
Au fait, quel jour est-on ? Mermanche ou lundredi ? J’interroge ma cafetière faute d’avoir pu poser la question à mon livreur de capsules : il s’est contenté d’un bref signe de l’autre côté de la porte. J’avais pourtant enfilé un gant de toilette pour lui donner un pourboire. C’est que je suis consciente des risques qu’il encourt pour me porter ces produits – de toute première nécessité, est-il besoin de le rappeler.

Une heure par jour, nous avons droit à la trêve des confineurs. Je demande à mon téléphone l’autorisation de sortir
à moins d’un kilomètre. Faute de masque, je fais trois tours avec mon foulard. Je peux ainsi faire mes courses « essentielles » avec un minimum de sécurité. Mais chaque fois que je croise un passant, je fais quand même un écart.
On ne sait jamais !
A l’entrée de la supérette, le vigile asperge nos mains de gel hydroalcoolique. Il veille aussi à ce que les distances
de sécurité soient respectées. Et surveille les psychopâtes et autres sérialstockeurs qui voudraient vider les rayons !

Heureusement, au pays des Gaulois, il y a des irréductibles.
Notre boulangère en est une. Elle ne craint pas d’être démasquée. Elle n’a pas non plus marqué de traçage au sol.
Cela dit, je ne suis pas sûre qu’il y ait deux mètres dans son espace clients.
Mardi, pour fêter la fin du premier mois de confinement, elle avait apporté sa cafetière et proposait un expresso à tous
ses habitués. Elle nous l’offrait dans un simple gobelet en carton, certes ; et nous  invitait à le déguster dehors, forcément. Mais il était surmonté d’une crème onctueuse et dégageait des arômes prometteurs. Dès la première gorgée, un vrai nectar glissait sur notre palais. Et bien après la dernière, on profitait encore de sa belle longueur en bouche. Au soleil,
sur l’avenue, tous ensemble mais à un mètre d’écart les uns des autres, nous avons partagé … un pur moment de félicité !

Pour conclure : un café déconféïné … ou l’art de se resocialiser à distance.




Coronavirus Café / 4

Dimanche 12 avril 2020 

Disparus les nounours* des Gobelins ? Non, confinés … comme nous !

Au 25 de l’avenue, le premier de ces plantigrades en peluche parcourt toujours le numéro du « Journal de Paris » 
du 21 novembre 2018, date à laquelle il fit la une. Philippe, un humaniste, voulait « amener le sourire aux riverains
et combattre la morosité ». Puisant dans sa propre b-ourse, il en avait ainsi acquis une cinquantaine pour les installer
dans sa librairie, les distribuer à ses compères** ou les prêter à des gobeliniens***. Devenu viral, le phénomène
s’était alors propagé dans tout le quartier et même au-delà … jusqu’au Japon !

Avec le climat anxiogène généré par la pandémie, il a jugé plus que jamais nécessaire d’offrir un peu de douceur
et d’humour. Et quoi de plus apaisant qu’un nounours qui nous rappelle le compagnon de notre enfance ?
Ou Baloo chantant qu’« il en faut peu pour être heureux ». De quoi nous aider à prendre notre mal en patience …
Il les a donc remis au goût du jour : ses nounours font leurs courses de première nécessité, en respectant, bien sûr,
le mètre de distance réglementaire. Et les affichettes « confinement » ou « distanciation » scotchées sur leurs jolis bedons, rappellent les conseils de prudence.
D’autres apparaissent aux fenêtres à 20h pour applaudir les soignants.

Et alors que nous ne sommes plus autorisés à fréquenter les troquets depuis 4 semaines (et donc d’en tester de nouveaux pour nos lecteurs !!), les nounours sont les seuls à pouvoir y rester.
Au Café de la Manufacture, QG des instigateurs de ce projet, l’un est toujours au comptoir tandis que deux autres sont assis contre la baie vitrée : le derrière bien au chaud contre les radiateurs en fonte, ils saluent discrètement les rares passants
qui se pressent sur l’avenue.
Mais certains de nos ursidés présentant les symptômes du coronavirours, le bistrot a dû être réquisitionné pour permettre les dépistages nécessaires. L’éminent Dr Raours a été appelé à la rescourse et se démène à présent pour tenter de pourfendre le mal avec son traitement à la mieloquine. Nul doute qu’avec ce régime, ils reprennent du poil de la bête.

Pour conclure : un café dans la c-ourse.

https://www.facebook.com/nounours.gobelins.paris 

* Peluches géantes de 1,34m et 4,9 kg – et même 2,40m pour leur patriarche !
** Michel le pharmacien, Eric le caviste, Guilhem le photographe, Gaëlle la serveuse et Jérôme le jeune patron du café
« la Manufacture ».   
*** Le libraire les envoie gratuitement en immersion dans les magasins environnants ou chez les riverains.
Il suffit de lui demander par mail (lesnounoursdesgobelins@gmail.com), venir le chercher et partager sa vie pendant
48 heures en prenant des photos du nounours en situation pour les lui envoyer … sachant que la photo publiée la plus vue fait gagner un nounours des Gobelins. 




Coronavirus Café / 3

Dimanche 5 avril 2020 

Trois semaines sans pouvoir tester nos cafés préférés et vingt jours confinés entre quatre murs,
comme près de 4 milliards de personnes …  soit près de la moitié de la population mondiale !
Les mesures sont plus ou moins strictes selon les pays, et plus ou moins anciennes.

C’est ainsi que j’ai découvert un café de Bangkok* qui, il y a quelques jours encore servait notre nectar favori.
Conscient du danger, dans le contexte actuel d’épidémie au coronavirus, et soucieux de rassurer ses clients
et son personnel, son propriétaire a imaginé un nouveau concept : le café à roulettes !

Apirak Chamraksin explique s’être inspiré de la Chine, premier pays touché, qui prônait la distanciation sociale
pour freiner l’évolution de la maladie et prévenir de nouvelles infections.

Il a ainsi eu l’idée d’un système de cordes et poulies pour servir les boissons sur de petits chariots à une distance
d’un mètre : de quoi éviter tout contact physique entre le personnel et les clients, et donc les risques de transmission
du virus – d’autant que les premiers portent également des masques et des gants, et que les seconds sont invités
dès l’entrée à utiliser le désinfectant pour les mains mis à leur disposition.
Une pancarte précise par ailleurs que les paiements électroniques doivent être privilégiés afin d’éviter aux serveurs
de manipuler des espèces. Beaucoup pensent en effet ici, que certains de leurs compatriotes ont été contaminés
après avoir reçu des billets de touristes infectés.

L’initiative a été plébiscitée, notamment par les expatriés français de Bangkok qui se sentaient rassurés
de pouvoir continuer à siroter leur boisson préférée sans le moindre contact physique avec d’autres.

Mais depuis, les consignes se sont durcies. Alors que la Chine vient d’entamer son déconfinement,
la Thaïlande est entrée avant-hier dans le groupe des pays confinés …

Pour conclure : une affaire qui roule.

* « Art of Coffee », 50 Ngam Wong Wan Phahol Yothin Road, Lat Yao Subdistrict.




Coronavirus Café / 2

Dimanche 29 mars 2020  

Deux semaines déjà sans pouvoir tester nos cafés préférés : marc de ne plus trouver notre boisson favorite !
Et pour mes articles, plus de grain à moudre. De quoi me donner envie de prendre la poudre d’escampette.
Mais le confinement* rend impossible toute sortie de plus d’une heure dans un périmètre d’1 km.
Dehors, pas un chat ; seulement des chiens à-croc aux sorties en liesse avec leurs maîtres souvent masqués.

Les masques, parlons en ! C’est la pénurie … et la grande débrouille.
Les plus inquiets récupèrent ce qu’ils ont sous la main : écharpe ou foulard (comme ce bandana élégamment porté
par une ancienne doctoresse du quartier), masque de nuit, de moto ou de plongée.
Certains se lancent dans la confection : la mère d’une collègue en a fabriqué un d’après un tuto trouvé sur le Net
(bon pied et surtout bon œil, à près de 90 ans !)
D’autres créent des productions artisanales à partir de Sopalin, filtre à aspirateur ou … à café ! Quand on vous dit
que cette boisson est incontournable ! 😉

Eh oui ! Les aficionados du petit noir ont aussitôt pensé à leur accessoire favori : facile à trouver (ni en rupture
de stock), pas cher et de plusieurs tailles (N° 1 pour un petit gabarit, 2 pour la taille au-dessus … jusqu’à 6 !)

– Avantage 1. Il protège : si l’on passe sa main sur le visage après avoir touché une surface potentiellement contaminée,
ce dernier est épargné.
– Avantage 2. Il est intelligent : non seulement, il filtre le café qui coule de l’intérieur, mais aussi les gouttelettes
projetées de l’extérieur.
– Avantage 3. Il est citoyen : il permet de préserver les stocks de masques chirurgicaux pour les soignants.
– Avantage 4. Il est pratique : plus besoin de le chercher au fond du placard, si vous voulez un café, vous l’avez
toujours sous la main – ou plutôt sur le nez !
– Avantage 5. Il est seyant … au point qu’on se demande si les fashion victims ne vont pas en faire très vite
un accessoire de mode.

Pour conclure : évitons aux virus de s’inviter au bal masqué ohé !

* Une bonne nouvelle néanmoins aujourd’hui : avec le changement d’heure, on a 60 mn de confinement en moins !




Coronavirus Café / 1

Dimanche 22 mars 2020 :

Corona ? Basta !
Cafés ? Terminé !
Déjà 8 jours sans pause matinale au zinc de quartiers, 6 en confinement généralisé. 
Il ne faut pas se masquer la réalité, la progression du coronavirus* s’accélère.
La pandémie touche quasiment tous les pays, tous les troquets …

Café le gouvernement ? Il a mis le paquet et on ne peut pas dire qu’il y soit allé avec le dos de la cuillère :
depuis une (longue !) semaine, les cinémas, restaurants et autres commerces « non essentiels » sont fermés,
et on ne table pas sur une réouverture avant au moins un mois. Il faut dire qu’arôme**, la situation était inquiétante …

Adieu bistrots, buvettes, rades, estaminets ! Finis les cafés où l’on s’en-tasse ; les clients se retrouvent sans tasse.
Mais si tous se bar, les patrons vont être dézingués. Ils accusent le coût et sont sous pression. Certains vont se trouver terrassés ; pour d’autres, ce sera peut-être même la mise en bière. On les accuse parfois de se sucrer, mais cette fois, l’addition va être pour eux, et elle risque d’être salée. Après les grèves et les gilets jaunes, ils en ont ras le bol et s’inquiètent pour leurs é-chopes. Beaucoup ne comprennent pas : tout le monde a pourtant besoin d’eux pourboire.

Les ventes de Corona se sont effondrées, celles de Mort Subite explosent.
Vêtu d’un gin, l’un d’eux (qui a pourtant de la bouteille) se lamente :
– Mon affaire risque de tomber à l’eau, un comble ! 
Un autre est découragé :
– On nous accuse de tout ; faut pas pousser le bouchon trop loin !
Beaucoup se lassent : ras la soucoupe ! Liqueur n’y est plus  …

Pourtant, il ne faut pas voir tout en noir. Les banques restent ouvertes :
on ne manquera pas de liquide.

Pour conclure : quand on ne peut plus lever les coudes, il faut les serrer.

* Apparue en Chine fin 2019, la maladie Covid-19 est causée par un virus de la famille des coronavirus.
Très fréquents, ils peuvent aussi bien provoquer un simple rhume qu’une grave infection respiratoire de type pneumonie,
à l’origine d’épidémies mortelles comme ce fut le cas avec le Sras ou le Mers. 
** A Rome.