L’Univers

Le 23 février 2020
L’Univers, 12 place Chateaubriand, 35 400 Saint-Malo
Tous les jours de 7h à 1h
Note globale : 16
Situation : 17
Cadre : 16
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 14
Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Milieu du bar » (mer)

 

A l’abordage ! Remparts et rues pavées de la vieille ville sont pris d’assaut par les vacanciers en ce mois de février …
sur les pas des corsaires* qui y ont vu le jour. Le vent est glacial : l’occasion de goûter à la convivialité des bars malouins 😉

Face au château, L’Univers est un ancien relais de poste devenu malouinière** puis hôtel. Son fumoir, transformé en bar,
a accueilli le premier yacht-club de la cité.
Depuis, c’est l’escale préférée des marins, qu’ils soient plaisanciers ou grands navigateurs. Ses murs sont couverts
de photos, cartes marines et objets rapportés de lointaines expéditions. Du fond d’un immense fauteuil au cuir patiné,
on les scrute un à un : sabre d’abordage, casque de scaphandrier, côtes de baleine, carapace de tortue ou peau de python, tandis qu’au plafond, une maquette de bateau semble suspendue hors du temps …
Dans la seconde salle, un comptoir massif, construit à partir d’anciens coffres de bois foncé, accueille les vieux loups de mer ou visiteurs en quête d’authenticité autour d’une mousse, d’un rhum ou d’un whisky.

Repaire favori des skippers, c’est ici qu’en 78, Alain Colas a pris un dernier café avant son départ pour la Route du Rhum dont il n’est jamais revenu. On y croisait aussi Florence Artaud, autre disparue, et Georges Pernoud qui y avait installé son QG de presse. La course continue, les courses : la transat Québec-Saint Malo*** et bien d’autres. Ici, tout respire la mer et l’aventure : il faut venir goûter l’ambiance unique de ce Bar des Légendes, comme tous ces passionnés, voileux ou non : Bové, Chabrol, Hulot, Lavoine ou Moreau pour ne citer qu’eux. Lavilliers y a même composé une chanson :
« Accoudé au bar de l’Univers, c’est l’heure où la bière se transforme en or, un soleil rouge éclaire nos voiles usées … »

Pour conclure : la flotte y boit tout sauf de l’eau.

https://www.hotel-univers-saintmalo.com/bar-de-l-univers.php

* Contrairement aux pirates, les corsaires étaient autorisés par le gouvernement à attaquer les navires ennemis, notamment marchands, durant les conflits, laissant à la flotte de guerre les cibles militaires.
Parmi eux René Duguay-Trouin puis Robert Surcouf, surnommé le Tigre des Mers.
** Vaste demeure de plaisance construite par un négociant ou armateur de Saint-Malo aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles. 
*** Tous les 4 ans (prochaine édition en 2022 pour la première et 2024 pour la seconde).




Chez Léonie

Le 16 février 2020
Chez Léonie, 9 ter rue des Lois, 31 000 Toulouse
De 8h30 à 18h, 10h le samedi, 11h le dimanche (fermé le lundi)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 15
Prix d’un café : 1,60 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il ralentit quand on le double » (train*)

 

Mais qui est Léonie ? Une Landaise voyageuse longtemps exilée à Paris qui, inspirée par les coffee-shops australiens,
décide d’en ouvrir un … à Toulouse ! C’était il y a 18 mois et il est devenu depuis un incontournable pour les amateurs
dans la ville rose. Il faut reconnaître qu’il a bien des atouts :

– Sa situation, si proche du Capitole qu’en se penchant de la terrasse, on pourrait presque l’apercevoir (gare au torticolis tout de même !)

– Le cadre, lilliputien certes, mais cosy et chaleureux avec ses briques apparentes, son comptoir bleu canard et ses meubles anciens chinés par Léonie, sa mère et sa grand-mère. Un peu dépareillés, mais c’est aussi ce qui fait son charme !

– L’accueil de Léonie, souriant et chantant. On est reçu comme à la maison ; elle a même prévu des jeux pour les petitous !

– Les horaires : dès 8h30 le matin. De quoi donner envie de se lever pour aller travailler ! D’autant qu’ici, on pratique
la « procaféination » ou « l’art de remettre une décision ou une réalisation après avoir pris un café ».

– Le café**, justement, parlons-en : Loïc, le barista, propose plus de quinze manières de le boire en espresso (macchiato, allongé, latte nature ou caramel, mocaccino, cappuccino …) ou infusés lentement pour plus de douceur et d’arômes.
Et pour les sublimer, il les orne de superbes dessins de « latte art » !

– Les petits plats maison : soupes, tartines, salades et pâtisseries – repérées dès l’entrée pour ces dernières car elles sont judicieusement disposées derrière la vitrine Pour les gourmets … et les gourmettes ! 😉

Pour conclure : un petit noir dans la ville rose.                                                                      

http://chezleonie.com

https://www.youtube.com/watch?v=9kDNNRh7Z70

* Train-train !
** Cafés du monde entier sélectionnés par la brûlerie des Filatiers, une référence à Toulouse.




La Bohème

Le 9 février 2020
La Bohème, 19 bd Edgard Quinet, 75 014 Paris
Tous les jours de 7h à 2h
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 14
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Enfant de Bohème » (amour)

 

C’est le café du jour                                     
Que le grand Aznavour
N’a pu malheureusement connaître
Tout près de Montparnasse
Avec ses gais lampions
Pour toute décoration
Il déploie sa terrasse

Si son store délavé 
Ne nous fait pas rêver
Au printemps qui s’apprête
Entrons à l’intérieur
De cet endroit champêtre
Goûter à sa chaleur

La Bohème, la Bohème
On s’y retrouve
Pour un café
La Bohème, la Bohème
On y retourne pour bruncher.

Dans ce cadre bucolique  
ô combien romantique
En sortant d’un théâtre
On commande à boire
Pour échanger le soir
A la chaleur de l’âtre

Et si la serveuse tarde
Sous un grand candélabre
On patiente éblouis
Et malgré le vacarme
De cette salle étourdie
Mon Dieu, qu’elle a du charme 

La Bohème, la Bohème
Au milieu des
Coussins fleuris
La Bohème, la Bohème
Pour oublier Paris si gris       

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You Decide

Le 2 février 2020
You Decide, 152 avenue Victor Hugo 75 016 Paris
Every day from 8 a.m to 6 p.m, weekends at 9 p.m
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 12
Accueil : 15
Ambiance : 13
Café : 16
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il le suit » (tu)

Café américain ou artisanal ? Tu décides !*
Avenue Victor Hugo, on trouve un Mac Café, un Starbucks et … You Decide !
Mon choix est (vite) fait : le nouveau petit coffee-shop de cette grande artère. 
Un véritable cocon où se pausent teen-agers du lycée Janson de Sailly tout proche et business men du quartier,
à toute heure de la journée. Quelques touristes aussi, à la recherche du musée Marmottan …

Terrasse ou intérieur ? You Decide !
La première est minuscule mais le trottoir suffisamment large pour ne pas se sentir bousculé par l’effervescence de la ville.
Le second n’est guère plus grand (un vrai trou de souris !) mais non dénué de charme – surtout la petite banquette
du fond, sous un décor d’oiseaux et de sous-bois agrandis par un (judicieux) miroir.

Salvador ou Guatemala ? You Decide !
Pour ma part, j’ai un petit faible pour le premier bien que le second soit bien fruité. Une chose est sûre : c’est sans conteste the best of the place. Il provient de deux célèbres torréfacteurs artisanaux** et passe ensuite dans la fameuse Marzocco, l’une des meilleures machines au monde, fabriquée à la main à Florence. 

Pudding or cheese-cake ? You decide !
De la porte de la cuisine (toujours ouverte), on aperçoit le pâtissier, car – cherry on the cake – tout est home-made.
A déguster sur place ou to take-away. Un cadre charmant et chaleureux, une cuisine fraîche et de qualité,
un service discret et efficace : what else ? The place to be …

Pour conclure : une bonne décision !

You decide

* J’suis bilingue !! 😉
** Square Miles à Londres et l’Arbre à café à Paris.




Les pipos

Le 26 janvier 2020
Les Pipos, 2 rue de l’Ecole Polytechnique 75 005 Paris
Du lundi au samedi de 7h à 1h
Note globale : 15
Situation : 15
Cadre : 15
Accueil : 15
Ambiance : 16
Café : 12 
Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Son arrivée provoque un départ » (relève)

En haut de la Montagne Sainte Geneviève, des touristes passent devant une devanture qui paye si peu de mine
qu’ils n’osent y entrer. S’ils savaient …
Depuis la fin du 19e siècle, c’est ici que les habitants du quartier se retrouvent.
Le nom a changé presque autant que les propriétaires. L’actuel « Pipos » vient de « p’tits polytechniciens »,
surnom donné aux élèves de première année de l’École* jadis voisine. Combien sont venus s’y ragaillardir ?
Et parmi eux peut-être, notre oncle Paul dans les années quarante puis notre père par la suite, qui sait ?

A l’intérieur, rien n’a changé ou si peu : le sol de mosaïque date la 2ème guerre, le bar en bois sculpté est resté dans son jus (depuis 1946 !), les murs sont recouverts de vieilles réclames et le plafond d’affiches jaunies. C’est rustique mais authentique. Sans doute ce qui a donné envie à Woody Allen, venu tourner « Midnight in Paris », d’y installer sa base. On est au cœur d’un des plus vieux quartiers de Paris**, face à une minuscule place pleine de charme … et au calme : un luxe ici !
Ce n’est pas pour autant un musée, c’est un vrai lieu de vie. Tout le monde semble se connaître, on y échange dans la bonne humeur, on s’y désaltère (de bons vins !), on s’y rassasie de « petits » plats traditionnels – genre potée auvergnate, saucisse d’Auvergne ou truffade : du roboratif, on est dans la Montagne, que diantre !

Mais une ombre plane sur cette institution qui, malgré son titre de « meilleur bistrot parisien 2018 », pourrait bien disparaître : le propriétaire du local commercial recherche un nouvel acquéreur du bail – une franchise de magasin notamment qui lui fournirait un loyer nettement plus élevé. La menace est telle que les clients ont lancé une pétition
en novembre dernier, pour demander à l’Unesco et à la Ville que les Pipos soient classés : pipophiles, à vos plumes !

Pour conclure : ce bistrot, c’est pas du pipeau !

https://www.facebook.com/lespiposbaravins/

* Fondée en 1794 et militarisée en 1804 par Napoléon, l’École polytechnique, – surnommée l’« X » (du symbole dans l’algèbre des polynômes)  -, est la plus prestigieuse de nos écoles d’ingénieurs.
** Le quartier latin. 




La Terrasse

Le 19 janvier 2020
La Terrasse, 5 place de Barcelone, 75 016 Paris
De 8h à 23h30, 9h le samedi, 9h-18h le dimanche, symbole-handicap
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 14 
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Qui se répète » (ara)

 

Sous le pont Mirabeau coule la Seine …
et juste en face, de quoi désaltérer des gosiers asséchés :

– De l’eau à la claire fontaine à colonnettes de Monsieur Wallace. Il en avait installé une centaine pour que chaque parisien puisse avoir de l’eau potable ; c’est l’une des rares survivantes (mais prévoir un gobelet, celui d’origine a disparu !)

– D’autres boissons de toutes sortes si l’on préfère, dans les brasseries qui s’étalent sur la large place.
Voilà qui peut paraître bien banal … et pourtant …

« La Terrasse » évoque chaleur et verdure : tout ce qu’on recherche à cette période de l’année.
Bonne pioche !

Sous son grand store bleu azur, cette terrasse est bien abritée derrière ses jardinières de fleurs. De quoi oublier un instant les pots d’échappement de la très passante avenue de Versailles, tout en profitant des parasols chauffants …  en attendant le soleil estival. Si vous craignez les courants d’air, une seconde terrasse lui succède, plus protégée encore.

Mais pour un dépaysement total, c’est à l’intérieur qu’il faut s’installer. 
On quitte la capitale pour se trouver propulsé au cœur des Caraïbes : les plantes dégringolent de leurs suspensions,
de (faux) champignons poussent au pied d’un arbre (entier !) Pour un total moment de détente, s’installer dans l’un
des deux fauteuils suspendus, se laisser bercer en fixant le ventilateur du plafond et s’imaginer à l’époque coloniale.
Un perroquet croaille. On sursaute. C’est Oscar, la mascotte de la maison. Il ne reste plus qu’à commander un petit verre de rhum pour se remettre de ses émotions … et replonger dans sa douce torpeur.

Pour conclure : un établissement qui mérite un Oscar.

http://laterrasse-paris16.fr




Good News

Le 12 janvier 2020
Good News Coffee, 27 bis rue Mademoiselle, 75 015 Paris
De 8h30 à 18h, 9h le samedi, 10h le dimanche (Fermé le lundi)
Note globale : 14
Situation : 11
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 17 
Prix d’un café : 2,50 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Arme australienne » (boomerang)

 

Bonne nouvelle pour Mademoiselle : un nouveau coffee shop a ouvert ses portes à ses pieds – rare dans ce quartier !
Le bâtiment est tout neuf, la déco moderne et épurée. Il n’est pas immense mais  lumineux grâce à ses grandes verrières. Tables avec plateau de marbre et pieds de bistrot chinés, carreaux new yorkais couleur bleu canard, et puis le bois omniprésent, sans oublier la touche green : on s’y sent bien. Et si Mademoiselle veut se passer de l’eau sur les mains, un savon liquide parfumé assorti au carrelage l’attend sur le lava-beau, ainsi qu’une pile de serviettes d’invités joliment empilées sur l’étagère de bois : du jamais vu !

La Good News ? C’est le Good coffee ! Un café de spécialité – que dis-je, des cafés : on les choisit selon leur origine,
leur mode d’extraction*, leur préparation** et même leur capacité : verres et tasses sont soigneusement alignés
sur le comptoir avec l’indication des prix, des contenances et des récipients (j’adore !)
Le gérant est Australien, c’est un passionné. Pour les grains, il se fournit chez un compatriote ; la machine par contre
est italienne, mais quelle machine*** ! Quant à la torréfaction, elle serait plutôt anglo-saxonne – moins forte que
dans la botte donc. Si vous n’êtes pas puriste, vous pouvez demander à ce qu’on ajoute du lait, chaud, mousseux,
avec un élégant dessin : le Latte, c’est tout un art, on le savoure déjà avec les yeux !

L’autre Good News ? Une cuisine healty particulièrement soignée ou un « brekkie »**** le week-end avec son plat emblématique – non, pas du kangourou ! -, un toast à l’avocat.
Les serveurs (souriants) sont tous anglophones, la clientèle internationale … un véritable melting pot !

Pour conclure : Oh, my Good !

https://www.facebook.com/pages/category/Coffee-Shop/Good-News-Coffee-Shop-146948979358021/

* Expresso, filtre, à froid …
** Latte, flat white, cappuccino …
*** Marzocco
**** Brunch australien (avec ou sans dessert : 18,50 ou 22 €).




Sept-Cinq

Le 5 janvier 2020
Sept-Cinq, 26 rue Berger, 75 001 Paris
De 11h à 19h, brunch le WE de 11h à 15h
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 13
Brunch : 15 
Prix du Brunch : 25€

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Coiffe de chasseur alpin » (galette)

 

Leur histoire débute sur les bancs de l’école (de commerce) et puis, très vite, elles ont l’idée de s’associer :
Audrey et Lorna ont 23 ans, elles imaginent un concept-store pour promouvoir les créateurs parisiens (d’où « Sept-Cinq » ?)
Leur première boutique-salon de thé ouvre en 2012 rue Notre Dame de Lorette ; la seconde, trois ans plus tard,
sous la toute neuve Canopée, au cœur de la capitale.

Un vrai havre de tranquillité pour qui veut s’extraire de l’agitation du Forum. Les places sont chères
(une vingtaine seulement à l’intérieur, presque autant sur la rue piétonne), mais l’espace gai et lumineux 
grâce à sa large baie vitrée et ses murs orange ou recouverts de papier peint fleuri.

Quant à leur sélection d’accessoires (vêtements, bijoux et livres de bloggeurs sur Paris),
elle est vraiment originale : top pour une idée cadeau qui sorte du lot ! Et en retrait de la boutique, le coin salon de thé
est parfait pour un déjeuner entre amis, une pause-goûter girly … ou un brunch du nouvel an en famille.

Nous voilà donc attablés, puisque telle est la tradition, avec nos kids et leurs dulcinées.
Le jus d’orange est fraîchement pressé et le thé* plein de saveurs (d’après nos spécialistes !)
Par contre le café, pourtant de spécialité**, est servi dans une grande tasse – que dis-je, une baignoire ! –
et sans une once de lait. Sacrilège pour accompagner des tartines !
Mais le pain est croustillant et les confitures goûteuses***.
Un bon point aussi pour l’assiette salée même si elle mériterait d’être un peu plus copieuse.
La cerise sur le gâteau enfin, ce sont justement ceux qui sont exposés sous leur cloche à l’ancienne**** :
le choix est cornélien !
Tout est fait sur place (on peut même vérifier, la cuisine est ouverte), et servi dans une jolie vaisselle chinée.

Pour conclure : Halles et s’y !

http://www.sept-cinq.com/fr/content/18-salon-de-the

* Large choix de thés de la marque « Collection T », petite entreprise familiale la rue des Martyrs
proposant une gamme de thés raffinés en vrac.
** Café de la célèbre maison de torréfaction « Lomi » de la rue Marcadet.
*** Confitures artisanales d’une jeune marque parisienne, les « Confituriers de Paris ».




SyLon

Le 29 décembre 2019
SyLon de Montmartre, 4 bis Rue Piemontesi, 75018 Paris
De 9h à 18h (10h le week-end)
Note globale : 13,5
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 15 
Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Réunion de quartiers » (orange)

 

Décalé le nom, croisement des premières syllabes de Sydney et Londres :
deux des villes préférées d’un couple d’amis à l’origine du concept,
la troisième étant la leur, où ils ont ouvert ce coffee-shop il y a deux ans.

Décalée la situation, croisement de Montmartre-la-cohue et des petites rues tranquilles en contrebas des Abbesses.
Une devanture boisée ; SyLon veut se poser après une balade sur la Butte, c’est ici !

Décalée la déco, croisement de style haussmannien (moulures et parquet en chevrons) et berlinois (murs bruts
et sols en béton). Mais le revêtement cuivré réfléchissant du fond réunit les deux univers et agrandit l’espace.

Décalée l’ambiance, croisement des conversations anglophones de touristes égarés et des papotages des habitués
qui échangent au comptoir sur la vie du quartier. Le tout sans fond musical : le sonnant serait dissonant.

Décalés les plats, croisement du fait-maison et de saveurs insolites :
jus de pomme-chou kale* ou carottes-gingembre-épices, œuf miso**, tartine de patates douces-cream cheese
et gâteau au chocolat-caramel au beurre salé.

Calés, Carine et Léonard … euh, non : lui, c’est Pascal ! Passionnés par les grains, ils les choisissent parmi des cafés d’origine contrôlée, puis les préparent avec soin, en variant les techniques en fonction de ceux qui sont commandés. 

Pour conclure : des calés question café.

https://www.facebook.com/SylondeMontmartre/videos/860488774303059/

* Légume ancien, connu depuis l’Antiquité et courant au Moyen Age, il revient sur le devant de la scène
depuis une dizaine d’années. Réputé pour ses nombreuses vertus dont une teneur exceptionnelle en vitamine C :
pour seulement 100 g consommés, il couvrirait 150 % des besoins quotidiens !
** Aliment japonais traditionnel qui se présente sous forme de pâte fermentée, à haute teneur en protéines,
de goût plus ou moins prononcé selon la fermentation, et relativement salé. 




Kitsuné

Le 22 décembre 2019
Kitsuné, 2 place André Malraux, 75 001 Paris
De 8h30 à minuit (8h30 à 12h dimanche et lundi) ; symbole-handicap 
Note globale : 12,5
Situation : 16
Cadre : 13
Accueil : 10
Ambiance : 11
Café : 12 
Prix d’un café : 2,50 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Un coup des japonais » (atemi)

 

Kitsuné, késako ? C’est le nom d’un empire – rien de moins ! Créé par un breton et une japonaise, la marque du renard*
est devenue le summum de la branchitude dans l’univers de la mode, la musique … et des cafés : Tokyo en 2013, Paris, Séoul, New-York, puis de nouveau Paris avec ce premier Café-Restaurant inauguré en septembre.

Voici donc la nouvelle adresse trendy** de la capitale : au pied de la Comédie française, un bel immeuble Haussmannien face au Louvre. Grande hauteur sous plafond et larges baies vitrées au rez-de chaussée pour la partie café, mais déco épurée, très épurée, trop épurée : quatre petites tables rondes et leurs fauteuils, un comptoir en inox et l’escalier d’accès au restaurant. Ca manque de convivialité !

Le service est tout aussi minimaliste. Au pays du soleil levant***, le réveil est semble-t-il laborieux : la porte est close
à l’heure annoncée, il faudra patienter quinze bonnes minutes, puis passer commande au comptoir – pour ne pas manquer les accessoires en vente ? Tasses, soucoupes et mugs siglés, paquets de café Kitsuné, gourmandises (dont des sablés
en forme de renards) et compilations musicales de la maison qu’on entend en fond sonore, très sonore, trop sonore !
La barista – une Européenne sortie d’un Manga**** –  s’attelle (enfin) à notre latte. La mousse est belle et ornée d’un magnifique cœur, mais le café manque de parfum pour un ensemble … nippon ni mauvais.

Un label éponyme, un quartier chic, un café branché, un peu trop sans doute : trop de la hype***** ! 

Pour conclure : un cas raté.

https://www.maisonkitsune.com/mk/fr/cafe-kitsune-2/ 

* Petit renard se dit « kitsuné » en japonais.   
** Branchée, dernier cri.
*** Pourquoi dit-on que le Japon est le pays du Soleil-levant ? En japonais, « Japon » se dit Nihon ou Nippon et s’écrit 日本, 日 signifiant « soleil » (ou jour) et 本 « origine » (ou racine). Nihon peut donc se traduire comme « origine du Soleil »,
soit « Soleil Levant ». Les Japonais eux-mêmes appellent donc leur archipel ainsi.   
**** Bande dessinée japonaise.
***** Avant-gardisme.