Bistrot du théâtre de la Renaissance

Le 9 juin 2019

Bistrot du théâtre de la Renaissance, 19 rue René Boulanger, 75010 Paris
Tous les jours, de 7h à 2h
Note globale : 12
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 10
Ambiance : 13
Café : 11
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’(*) : « Vide les baignoires pour remplir les lavabos » (entracte)

Acte 1 : exposition

Un bistrot parisien typique jouxte le théâtre de la Renaissance et sa jolie façade baroque à l’italienne.
Face à l’Arc de triomphe de la Porte Saint Martin**, il étale sa première terrasse sur le parvis ensoleillé,
en retrait des Grands boulevards. La seconde donne sur une petite ruelle piétonne pleine de charme,
plus calme encore.

Acte 2 : intrigue

On entre dans la Belle Epoque : vieux ventilateurs, chaises rétro, vrai comptoir en zinc et affiches de théâtre.
Mais nulle âme qui vive. Et sur les tables, à 10h du matin, le couvert est déjà mis.
Nous acceptera-t-on pour une simple boisson ?

Acte 3 : renversement de situation

Un ours surgit de l’arrière-salle – en fait non, on a plutôt l’impression qu’il arrive tout droit de ses montagnes.
Le genre bourru, pas vraiment relations publiques.

Acte 4 : coup de théâtre

Des habitués arrivent qui s’installent au comptoir. Rapidement, le vin coule dans les gosiers,
épongé par quelques rondelles de saucisson. Et très vite, tels des acteurs en tournée,
ils échangent des répliques gouleyantes reçues zinc sur zinc par notre ursidé qui semble apprécier
cette pièce en verres : il se détend.

Acte 5 : dénouement
C’est bruyant, on est serrés mais l’ambiance est devenue conviviale et chaleureuse.
Et vous n’allez pas me croire, mais la Bête a même accepté de nous servir un café !
Pas du haut de gamme (il aurait besoin d’un bon torréf-acteur), mais correct.

Pour conclure : un ours des tavernes … qu’on a failli tailler en pièces !

http://bistrotrenaissance.fr

* De Tristan Bernard, romancier et auteur dramatique français, célèbre pour ses mots d’esprit (1866 – 1947) 
** Populaire et vivant, ce quartier regorge de théâtres :
celui de la Renaissance mais aussi la Porte Saint-Martin, le Petit Saint-Martin, le Splendid et la Gaîté Lyrique.




Armani Caffè

Le 2 juin 2019

Armani Caffè, 43 bd de la Croisette, 06 400 Cannes
Tous les jours, de 9h à 20h30
Note globale : 15+
Situation : 17
Cadre : 14
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 3,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Deux oui pour un nom » (Mariage) 

 

Un lieu unique … pour une journée unique : pendant que notre futur marié et sa dulcinée se préparent, nous nous éclipsons pour dénicher une adresse digne de notre nectar matinal. Et pourquoi pas la Croisette ?
Avenue éponyme du littoral, elle est à Cannes ce que la promenade des Anglais est à Nice : boutiques de luxe, palaces,
mais aussi – et surtout ! 😉 -, terrasses de café … face à la grande bleue !

Au pied d’un de ses plus beaux immeubles, un peu en retrait de la circulation, notre sélection officielle :
celle d’Armani, adossée à sa boutique.
Au soleil ou à l’ombre de ses grands parasols, selon ses préférences ou la hauteur du thermomètre, c’est un must pour contempler marina et palmiers, défilé des élégantes et festival de belles voitures. Dommage qu’il y ait si peu de tables, d‘autant qu’elles sont très prisées par la clientèle internationale venue se rafraichir en pleine canicule azuréenne.

Mais mon credo, c’est le café et ici, je suis servie : c’est leur spécialité – origine italienne oblige !
Le classique espresso, avec son petit chocolat noir siglé et son mini palet (non pas des festivals mais breton !),
ou bien frappé au caramel, voire en macchiato au latte caramel.

Service stylé mais sans l’arrogance qu’on aurait pu craindre compte tenu de l’emplacement : le placeur accède bien volontiers à nos désidératas et notre petite serveuse s’active avec beaucoup de gentillesse et d’efficacité.
Le prix alors ? Eh bien non ! Certes plus élevé que la moyenne mais sans atteindre des sommets stratosphériques,
tant s’en faut. Aucune fausse note, donc !

Nous voilà ainsi requinqués et prêts à entamer le marathon des festivités :
costumes et robes longues, mairie et flashs des photographes, petits fours et pièce montée.
Le champagne va couler … les larmes aussi. Le mariage ? Un cocktail d’émotions !

Pour conclure : harmonie chez Armani.

https://www.armani.com/restaurant/fr/restaurant/armani-caffe-cannes/

 

 

 

 

 

 




Café Ella

Le 26 mai 2019

Café Ella, 85 rue de la Convention, 75015 Paris
Tous les jours, de 7h à 1h
Note globale : 13
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 13
Ambiance : 13
Café : 14
Prix d’un café : 2,20 €

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Mère d’huiles » (ENA) 

 

Elle a le prénom d’une des plus célèbres chanteuses de l’histoire du jazz*. 

Elle a une terrasse pleine de pep avec son store rayé rouge et blanc, à l’angle de la très passante rue de la Convention – donc bruyante … comme souvent à Paris.

Elle a su conserver tous les codes des brasseries parisiennes : parquet et briques, grand comptoir en zinc, chaises en bois
et banquettes de velours rouge.

Elle a une ambiance tranquille, de bonne heure, le dimanche matin : seuls quelques habitués sont plongés dans leur quotidien ou font un brin de causette au comptoir, tandis qu’une poignée de touristes profitent d’un (très complet)
petit-déjeuner à la française : un premier repas qui ne compte visiblement pas pour du beurre !

Elle a de la gouaille, sa patronne : tout en préparant les commandes, elle commente avec les premiers les potins du quartier. Le garçon de salle, lui, est plutôt timide ascendant introverti, mais professionnel … et brique la salle dès
qu’il a une minute.

Elle a un bon expresso servi dans une jolie tasse ronde rouge vif et accompagné de son petit verre d’eau. Et une carte
bien ella-borée avec, notamment, d’intrigants rafraîchissements comme le « Jus détox pomme-citron-concombre »
ou le « Suprême santé betterave-curcuma-pomme-gingembre » qui attisent nos papilles.

Elle a une bonne vib’, cette brasserie de quartier …

Pour conclure : visit Ella très vite !

https://hoodspot.fr/restaurant/cafe-ella

* « The First Lady of Swing », considérée, avec Sarah Vaughan, Nina Simone et Billie Holiday, comme l’une des quatre
plus grandes chanteuses de jazz de l’histoire. Ella Fitzgerald était renommée pour la pureté de sa voix et sa capacité d’improvisation, particulièrement en scat. Ses 70 albums se sont vendus à 40 millions d’exemplaires en près de 60 ans d’une carrière couronnée par 14 Grammy Awards.

 

 

 

 

 

 




Le Nemours

Le 19 mai 2019

Le Nemours, 2 place Colette, 75 001 Paris
De 7h à 1h (8h le week-end)
Note globale : 14
Situation : 16
Cadre : 13
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 12
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Place de rêve » (lit)

 

Une magnifique terrasse sous des arcades XVIIe ouverte sur la place piétonne, en retrait de la circulation.
Entre le Louvre et les jardins du Palais-Royal, on est au cœur du Paris historique. L’occasion d’observer tranquillement,
sous des parasols assortis aux colonnes de Buren toutes proches, les touristes nonchalants ou les parisiens frénétiques. Avec une insolite bouche de métro digne du pays d’Alice au pays des merveilles en ligne de mire* – voire un orchestre
de jazz aux beaux jours. 

La salle est toute en longueur et en hauteur, mais heureusement ouverte sur l’extérieur grâce à de grandes baies vitrées entre les colonnes. La pierre est claire, la déco élégante et dans l’air du temps : dallage graphique, meubles en bois, luminaires en laiton, bar central Art déco, ombres d’arbres sérigraphiées au plafond et sur l’étagère (bleue !),
sans compter la collection d’assiettes customisées par une céramiste en vogue pour la touche vintage !

Un café d’atmosphère, chic à souhait, où se croisent habitués, écrivains et amoureux de Paris ; des artistes de la Comédie française aussi (c’est leur annexe !) et leurs spectateurs, pour une ambiance très parisienne, « intello » dans le bon sens
du terme : un lieu où l’on échange et on réfléchit, on se confronte et on s’enrichit …

Service prévenant et efficace ; notre garçon de café (habillé à l’ancienne) aime visiblement son métier, ce qui le rend aimable et disponible : rare par ici ! Légère déception par contre avec le café, servi avec un verre d’eau et un bouquet
de différents sucres mais assez ordinaire …

Pour conclure : royal pour le cadre, terne pour le palais.

https://www.lenemours.paris

* Commandé pour le centenaire de la construction du Métro et inauguré le 30 octobre 2000, le “Kiosque des Noctambules” est une œuvre du plasticien Jean-Michel Othoniel. L’œuvre s’articule autour des 3 côtés de l’escalier d’accès : structure en aluminium formée d’anneaux soudés les uns aux autres et perles géantes en verre de Murano aux tons chauds pour l’une des coupoles, froids pour l’autre, évoquant ainsi le jour et la nuit …

 

 

 




Malongo

Le 12 mai 2019

Malongo, 50 rue Saint-André-des-Arts, 75 006 Paris
De 7h30 à 20h (8h30 le week-end)
Note globale : 13
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 7
Ambiance : 14
Café : 15
Prix d’un café : 2,70 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Perles de pluie » (buée)

 

Elle fait la jonction entre le populaire quartier Saint Michel et le plus classique Saint-Germain-des-Prés : c’est la rue Saint-André-des-Arts, toujours animée avec ses cinémas d’art et d’essai, magasins, restaurants et … cafés !

Le nôtre* se présente comme une boutique de l’extérieur : à l’entrée, café (sous toutes ses formes, ou presque !) et
nombreux accessoires. Plus loin, un espace de torréfaction et le comptoir de dégustation où de grandes ardoises listent
les nectars que le barista prépare puis dépose sur un plateau – à porter soi-même ensuite.
Ni bonjour, ni sourire : il n’est pas réveillé, Antony ? (Son prénom figure sur le ticket de caisse !) Ah si : le voilà qui récupère prestement le pourboire (laissé plus par réflexe que par envie) … mais sans un mot de remerciement ! Il sait pourtant être volubile avec les jeunes étrangères qui commandent quelques instants plus tard : quinquaphobe peut-être ? Dommage, l’idée était de passer un bon moment, il nous a cassé un peu l’ambiance, le gamin !

Tapi à l’arrière, le « salon de café » est heureusement plus chaleureux : poutres et pierres apparentes, grandes photos noir et blanc d’une péruvienne triant des grains et d’un vieux mexicain juché sur des sacs en toile de jute. De sympathiques lustres en liège tout en rondeurs aussi, une lonnnnnngue table haute en bois clair où de jeunes geeks pianotent sur leur ordinateur, de plus petites sur le côté et, au fond, un canapé et ses rondins pour pouvoir déposer ses tasses. Et puis une grande plante verte plantée dans un tonneau (sympa, l’idée déco !) et quelques notes de guitare à la Django Reinhardt :
de quoi savourer tranquillement notre expresso, élégant et fruité, et son carré de chocolat noir bio à 70% …

Pour conclure : qualité maximum, service minimum.

https://www.malongo.com/societe/nossecteursdactivite-lesboutiquesmalongo.php?page=41

* À deux pas d’ici, au 17 du quai des Grands-Augustins, Malongo a ouvert son nouveau centre de formation pour les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration mais aussi les passionnés voulant s’initier à la théorie et la pratique.

 

 




Le Bizien


Le 5 mai 2019
Le Bizien, 1 ar Bizien, 22450 Pouldouran
De 7h15-13h, 16h-20h (1h vendredi et samedi, 13h dimanche), fermé le lundi.
Note globale : 13
Situation : 8
Cadre : 11
Accueil : 16
Ambiance : 16
Café : 13
Prix d’un café : 1,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Panse bêtes » (vétérinaire)

 

Pouldouran, vous connaissez ? Nous autres aurions été incapables, ne serait-ce que de le situer sur une carte …
jusqu’à ce que notre ami Jean-Paul nous le fasse découvrir.
Construit autour d’une étendue d’eau dont il tire son nom*, sa rivière, le Bizien (autre mot dérivé du vieux breton**)
a donné le sien au bar-tabac-presse posté à l’entrée du bourg : impossible de le manquer !

Si la bâtisse a gardé ses vieilles pierres, l’intérieur a été refait au goût du jour : murs lambrissés, comptoir central
en arc de cercle et mobilier récent. Plus de confort certes, mais moins de charme, hormis les vieilles poutres auxquelles sont accrochées quelques andouilles et les ardoises indiquant leurs prix.

Mais si les Pouldourannais y viennent en nombre, c’est avant tout pour sa chaleur et sa convivialité – à l’image du jeune couple qui l’a repris. Tous deux enfants du pays, ils ont su donner vie à ce qui est le centre névralgique du village :
concours de fléchettes, animations musicales, retransmissions de matchs, troc-party et spectacles, voire soirée Halloween ou marché de Noël aux premiers frimas …

Une autre figure locale, c’est Michel, le dernier agriculteur de la commune. A 74 ans, il n’a jamais quitté sa ferme. Toujours prêt à rendre service, il porte un regard bienveillant sur le monde. Sa passion, ce sont les chevaux de trait ; il en a encore deux qu’il attelle pour promener les enfants, charrier du bois ou travailler les quelques arpents de terre pour nourrir ses cochons : « Et là, je me prends pour Ben Hur ! » Soucieux du bien-être de ses bêtes, il sort parfois son tracteur pour leur permettre de se reposer, « quand je travaille à l’américaine ! », précise-t-il l’œil malicieux. De son temps, le village comptait 5 cafés – l’un faisait épicerie, un autre boulangerie ou bal musette le dimanche -, pour 200 habitants soit … 1 pour 40 !

Pour conclure : un bar qui fait un tabac.

https://www.facebook.com/lebizien.tregormedia/

* poul (« mare ») et douran (« loutre »)
** bud (« victoire ») et gen, (« naissance »), qui traduirait la race des vainqueurs. 




Perroz Sea Side

Le 28 avril 2019

Perroz Sea Side, 30 bd Thalassa, 22 700 Perroz Gireg
Du mardi au dimanche de 11h à minuit (sauf février et mars)
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 1,80 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ses contours sont vagues » (île)

 

Adeptes de la planche, la Bretagne a la côte ! Un littoral déchiqueté pour (presque) toujours trouver le bon endroit
où se jeter à l’eau en fonction de la houle et du vent. Et Perroz*, l’un des 10 spots de surf où glisser sur les plus belles vagues d’Europe – l’International Surfing Day y a d’ailleurs été organisé plusieurs fois.

Un vent de nouveauté y souffle depuis l’an dernier : trois amis – dont le directeur de la Ponant Surf School
et champion d’Europe de Stand Up Paddle Surfing – ont ouvert un bar nouvelle vague, mi-boutique, mi-café.
Un lieu unique et convivial, inspiré du surf et des voyages, dans une ambiance plage joyeusement colorée.

A l’espace shop, des trouvailles dénichées lors de leurs périples : planches de surf** et vêtements de Californie,
pochettes et sacs d’Hawaï, produits cosmétiques naturels à la fleur de tiaré. Et puis des marinières estampillées « Pss »,
en collaboration avec la marque Armor-Lux … pour rappeler leurs origines bretonnes.

Dans l’espace coffee, tabourets en rotin et tables hautes en bois – ou basses pour s’installer plus confortablement
sur les coussins hawaïens de la banquette, histoire de poursuivre le voyage avec un tchaï d’Inde, un espresso d’Ethiopie
ou un matcha du Japon. Le trio a suivi une formation de barista et même appris la technique du Latte art pour l’un d’eux, afin d’orner la mousse de jolis dessins.

Et quand le soleil pointe – plusieurs fois par jour ! 😉 -, les clients investissent la terrasse pour un fresh juice vitaminé.
Face à la route et non la mer certes, mais chaleureuse toute en bois … avec un service qui l’est tout autant !

A l’a-perroz ou au dîner, des planches charcuterie-fromage, rillettes de sardines maison ou huîtres fraîches de Paimpol accompagnent vins et bières locales. Et le dimanche, brunch, voire « Yoga & Healthy Breakfast » l’été :
sur l’herbe face à la mer, un vrai moment de détente suivi d’un « fruit bowl-yaourt » et sa boisson.

Pour conclure : des planches de surf et de tapas.

https://www.facebook.com/perrozseaside/

* Plage de Trestraou.
** Unique point de vente en Europe des planches Album Surf.
*** Entre 11h à 13h (25€/ personne)

 

 




Le Pilier rouge

Le 21 avril 2019

Le Pilier rouge, 5 rue du Pilier rouge, 72 000 Le Mans
Du lundi au samedi de 8h à 20h (14h le mardi, 22h30 le jeudi)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 15
Ambiance : 13
Café : 13
Prix d’un café : 1,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Passage à tabac » (fumoir)

 

A l’entrée de la Cité Plantagenêt, une rangée de maisons à colombages surplombe la route de la Basse-Ville.
Avec une enseigne, qui attire notre attention : « le Pilier rouge », un vrai bistrot de quartier sans prétention
mais authentique, qui se démarque des (nombreux) cafés du vieux Mans.

Une poignée de chaises et de tables posées en rangs d’oignons sur la ruelle pavée en guise de terrasse –
d’où l’on aperçoit le clocher de la cathédrale Saint Julien -, parfait pour écrire mon article en savourant un café au soleil 😉

L’intérieur est grand comme un mouchoir de poche mais aussi fonctionnel qu’un couteau suisse : tabac, cartes postales, cadeaux, souvenirs, jeux de loterie, dépôt de pain, petite épicerie et restauration, sans compter les boissons. On y trouve tout … ou presque ! Si la première partie de la salle est pour le moins banale, la table ronde est conviviale et la petite pièce du fond, séparée par quelques colombages rouges, pleine de charme.

Mais l’âme de ce Pilier, c’est Monique, la patronne. Nature et directe, elle fait en sorte que chacun s’y sente bien ! Et ce ne sont pas des touristes mais des habitués qui viennent en majorité. Ici, tout le monde se connaît, c’est un village dans la ville. Le midi, on casse la croûte à la bonne franquette, les salades et les quiches de Momo, du simple mais fait maison.

Un vieux manceau raconte sa vie en long, en large et en bouteilles tout en avalant le dernier beurre-rosette au comptoir. Son premier bistrot, c’était pour une grenadine, il était encore en culottes courtes ; depuis, il est passé au Côtes du Rhône : pilier de bar et fidèle au rouge, rigole-t-il !

Le jeudi soir, la musique envahit le petit espace dans une ambiance chaleureuse et amicale. La scène est ouverte,
une guitare à dispo. Avis aux musiciens et chanteurs amateurs … ou juste spectateurs !

Pour conclure : petit café et grand cœur.

https://www.facebook.com/LepilierRouge72/




La Fontaine de Belleville

Le 14 avril 2019
La Fontaine de Belleville, 33 rue Juliette Dodu, 75011 Paris
Tous les jours de 8h à 22h
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « A toujours le dernier mot » (écho)

Il ne faut jamais dire : « Fontaine, je ne boirai pas de ton eau » … surtout quand elle est pétillante, faite maison et destinée
à préparer le palais avant un espresso dit de « spécialité ». Car chez elle coule un café frais et de qualité, avec une légère pointe d’acidité. L’Allongé et le filtre sont plus doux, le Latte onctueux avec une mousse joliment décorée.
Ici, point de jus de chaussette, de bière bas de gamme ou de sandwich de mauvaise qualité : les propriétaires misent
sur des produits artisanaux de petits producteurs triés sur le volet. Fondateurs de la Brûlerie de Belleville, ils ont aussi
(et surtout !) un très bon atelier de torréfaction à deux pas … Ceci explique cela !
Quelques bières locales*, jus de fruits** et apéritifs délicieusement vintage*** complètent la carte des breuvages.
Et pour se sustenter à cette heure, un petit déjeuner**** qu’attaque à notre droite un groupe de randonneurs allemands ou brunch … qu’un coup d’œil sur la carte nous dissuade d’essayer : 28€ pour un contenu réduit avec boissons en supplément !

Dans cet estaminet des années 20, moulures, sol carrelé et plafond (superbe !) ont été soigneusement conservés.
Le comptoir de cuivre en arc de cercle aussi, où tant d’habitués se sont accoudés. Quelques belles chaises « bistrot »,
des tabourets hauts, de belles tables en bois et de grands luminaires complètent le décor qui reflète bien l’ambiance
du populaire quartier de Belleville.
Au fond, une inscription annonce « Jazz tous les samedis à 16h30 » sur le grand miroir piqué : saxo, contrebasse,
batterie et trompette viennent alors compléter le piano pour faire swinguer la salle, petite mais haute de plafond …
de quoi égayer l’apéro !

Pour conclure : belle ville et bon café.

https://cafesbelleville.com/pages/la-fontaine-de-belleville

* Deck & Donohue ou Outland en pression, deux des meilleurs brasseurs franciliens, à Montreuil et Fontenay-sous-Bois.
** Importés d’Allemagne via le fournisseur Van Nahmen.
*** Casanis, Pastis H. Bardouin, Pernod, Ricard, Suze Saveur, Quinquina et Vieux Pontarlier.
**** Tartines de pain fumé rustique, œufs-mouillettes, tranches de pain perdu et compotée de rhubarbe.




Café Ciro

Le 7 avril 2019
Ciro, 43 rue de la Pompe, 75 016 Paris
De 8h à 23h (Le WE : 12h-15h/19h-23h)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 14
Ambiance : 14
Café : 14
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Coup de pompe » pour « faste »

 

Tiens ! Une vespa ! Une rutilante Vespa bleue des années 50 qui trône à l’entrée d’un café-restaurant, italien bien sûr …
le genre qui vous é-pâte !
Moderne et de caractère, avec de beaux volumes et un carrelage à l’ancienne. Lumineux aussi parce qu’à l’angle de deux rues, l’une passante et commerçante, l’autre plus tranquille – c’est d’ailleurs sur son trottoir que se sont installés les clients à l’ombre de grands parasols colorés.

Son nom ? Ciro ! Equivalent de Cyril – in italiano, certo !
Car l’équipe est originaire de la botte, à commencer par son chef cuisinier tout droit venu des Pouilles.
Alors pour l’apéritif, c’est antipasti et, au repas, des pâtes (nombreuses variétés joliment dessinées sur le flanc
du comptoir), pizzas au goût de Calabre (mieux qu’un pizzaller, une au Nutella, MH !!) et autres plats transalpins.

Mais à cette heure, c’est l’espresso, servi dans une tonique petite tasse rouge toute en rondeur et en douceur, curieusement accompagné d’un spéculoos* – un amaretti** aurait été plus raccord avec le cadre !

Autour de nous, l’ambiance est animée : des bambini excités sirotent bruyamment leur jus de fruits (c’est l’heure
de la sortie des deux écoles voisines !), un trio d’ados refait le monde devant un Spritz*** et les facteurs décompressent
de leur journée – la tournée après la tournée ;), tandis qu’un peu plus loin, des mamies bijoutées observent toute cette agitation un brin interloquées.

Chez Ciro, pas de cirage de pompe, c’est juste simple et … éclectique !

Pour conclure : des pâtes al Dante !

https://leciro.fr/fr

* Biscuit néerlandais. ** Petit biscuit à l’amande habituellement servi avec l’espresso en Italie.
** Mélange de Prosecco (vin blanc pétillant), eau de Seltz et alcool (Campari, très amer, ou Aperol, plus sucré).