Le Procope

13 rue de l’Ancienne Comédie, 75006 | Station Vélib’ André Mazet | Dimanche 8:00 à 0:00

Note globale : 16

Situation : 18  | Cadre : 18 | Accueil : 14 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,90 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Passer à tabac » pour « Fumer »

 

Il y a quelques années, j’avais découvert ce vieil estaminet tout à fait par hasard, en musardant dans cette ruelle pavée pleine de charme de Saint-Germain-des-Prés. Haut lieu de l’histoire et de la littérature, il m’avait fascinée …

C’est en effet le premier débit de café au monde, créé en 1686 par Francesco Procopio (d’où le nom !)
Bien situé et fort plaisant, il était vite devenu le quartier général des philosophes, encyclopédistes ou autres révolutionnaires. Voltaire y venait boire sa boisson préférée (un mélange de chocolat et de café) … jusqu’à 40 par jour
dit-on ! C’est là aussi que le bonnet phrygien fut exhibé pour la première fois. Et le jeune Napoléon, alors désargenté,
y aurait laissé son bicorne en gage.
Par la suite, le Procope s’ouvrit au sexe dit faible : du jamais vu à Paris !

Mais la carte de ce prestigieux restaurant ne semblait pas à portée de toutes les bourses, j’avais donc passé mon chemin. Or ce matin, il y avait de la lumière : renseignements pris, on pouvait aussi s’y abreuver ; l’occasion rêvée !

La porte franchie, c’est comme si l’on avait fait un saut dans le temps ! Dans un petit salon tranquille au décor raffiné,
on prend place sous le regard bienveillant de La Fontaine. Une maxime est inscrite sous le linteau : « Le premier salon
où l’esprit sert de carton d’invitation ». On a presque l’impression d’être au musée ! Et pour votre information, citoyens
et citoyennes, sachez que même les commodités sont chargées d’histoire !

Dans un décor aussi élégant, on pourrait craindre un service guindé : que nenni ! Même les tarifs ne sont pas exorbitants, et l’on se laisse finalement tenter par une formule express à 6,90 E comprenant : un double café (avec des sucres individuels emballés servis dans une coupe de métal argenté), un croissant (fort goûteux ma foi : léger et croustillant),
un mini pot de confiture (framboises ou abricot) et un grand verre de jus d’orange (honorable sans être mémorable).

Pour conclure : oserais-je dire … royal ?

http://www.procope.com/photos/




Au Cadet de Gascogne

4 place du Tertre, 75018 | Station vélib’ Tardieu | Dimanche 9:00 à 1:00

Note globale : 11

Situation : 18  | Cadre : 12| Accueil : 6 | Ambiance : 6 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 3,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Fait jouer du tambour » pour « Essore »

 

Avec Anne-Marie et André, nos amis québécois venus visiter Paris en novembre dernier, on avait repéré deux cafés sympas sur la Butte : le Consulat et la Maison rose. Renseignements pris, ils sont ouverts le dimanche. Voilà un but de promenade tout trouvé !

Il pluviote mais ce ne sont pas quelques gouttes qui vont nous arrêter. Tenue étanche de rigueur. On pousse la roue dans l’ascension finale (car comme son nom l’indique, Montmartre, ça monte !) Et en haut … c’est le coup de pompe ! A boire, tavernier ! Pas de chance : nos cafés sont fermés … et on est full trempés !

Heureusement, les gargotes ne manquent pas dans le secteur : le Clairon des chasseurs, la mère Catherine, la Bohème, chez Eugène et le Cadet de Gascogne qui nous semble le plus authentique. Il pleut de plus en plus dru, on ne tergiverse pas !

A l’intérieur hélas, le charme est vite rompu : un écran géant sur les pierres apparentes, des cloisons marronnasses à côté des vieilles briques et un ventilateur années 50 suspendu aux poutres anciennes. On rêvait de chansons françaises dignes du Lapin agile ? On a droit à des tubes américains assourdissants.

Mais bon, il faut bien se sécher. On s’installe donc à une banale petite table côté fenêtre pour profiter de la vue : et ça, c’est vrai que ça vaut le coup d’œil. La place du Tertre est quasiment déserte et follement romantique sous les gouttes. Seuls quelques courageux artistes attendent leur muse, plantés devant des chevalets abrités par de grands parapluies : chapeau ! (c’est le cas de le dire)

Nos boissons arrivent, sans crème, ni sucrette. Le service est fatigué, voire blasé. Ca sent son usine à toutous ! D’ailleurs, il n’y a qu’un couple d’anglais aussi ruisselants que nous. La douloureuse arrive sans qu’on s’en étonne vraiment : on paye l’emplacement unique … mais ils auraient pu aussi forcer sur le sourire !

Pour conclure : l’accueil semble être le cadet de leurs soucis …

http://www.cadet-de-gascogne.com/zoom.php

 




Le Dôme

149 rue St Dominique, 75007 | Station vélib’ 43 avenue Rapp | Dimanche 8:00 à 2:00

Note globale : 12

Situation : 14  | Cadre : 13 | Accueil : 12 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Garde la chambre » pour « Pneu »

 

L’hiver prend ses quartiers : ce matin, Paris a revêtu son manteau blanc et si l’on veut circuler en vélib’ aujourd’hui, c’est avec les chaînes !

Il nous prend des envies de tour Eiffel : cap sur le champ de Mars ! …
Quelques aventuriers sont déjà en place : une bottée fatale en Moon boots s’abrite sous un éclatant parapluie jaune, des adulescents se lancent des boules de neige, une petite famille achève un sympathique bonhomme de neige (avec un béret bien franchouillard en point final !), tandis qu’une octogénaire chaudement emmitouflée promène son yorkshire sur … une luge !
Un peu plus loin, au milieu de cette mer de neige, un touriste ganté inscrit tranquillement sa déclaration d’amour à la capitale : « I love Paris » !

Où se réfugier tout en gardant un œil sur la dame de fer ? Le café le Dôme – sans doute en lien avec les Invalides toutes proches – nous parait le mieux placé : de sa terrasse qui s’étire à l’angle des deux rues, on a une belle vue sur notre monument national … tout en étant bien confortablement installés : chauffage et cloisons vitrées.

A l’intérieur, c’est un petit bistrot typiquement parisien, tout en longueur avec son comptoir à l’extrémité. Des poignées et porte-manteaux en laiton délicieusement rétros, quelques tables plutôt serrées, mais par ces temps-là, ce serait presqu’un avantage ! Peu de monde à cette heure, si ce n’est quelques touristes frigorifiés, et un fond musical hélas trop bruyant qui casse un peu la magie de la matinée …

Notre breuvage du jour est un café « Richard » … le bien nommé !

Car l’addition finale … nous glace ! (mais on est dans l’un des 6 arrondissements du centre de Paris dont les m2 sont les plus chers de la capitale, c’est vrai !)

Pour conclure : Un Dôme qui n’atteint pas des sommets !

http://www.google.fr/search?q=Caf%C3%A9+Le+D%C3%B4me+75007&hl=fr&tbo=d&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=VD0CUfXZKenW0QX2mYCIAw&sqi=2&ved=0CAcQ_AUoAA&biw=1024&bih=509

 

 




Sip Babylone

46 bd Raspail, 75007 | Station vélib’ en face sur le même boulevard | Dimanche 8:00 à 20:00

Note globale : 11

Situation : 13  | Cadre : 12| Accueil : 7 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,90 €

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’ : « Soldat de la paie » pour « Mercenaire »

 

Rive gauche, à deux pas du Bon marché (le mal nommé !), le « Sip Bab’ » comme l’appellent les branchés : un lieu stratégique pour une halte shopping !

Terrasse chauffée à l’extérieur pour profiter de l’animation de la place et des quelques brins de verdure du square Boucicaut … même si les plastiques qui la protègent heurtent un peu notre sens esthétique : on préfère rentrer !

A l’entrée, quelques pâtisseries appétissantes dans une vitrine, qu’on retrouve un peu plus tard sur la carte : des spécialités germaniques ou anglo-saxonnes assez tentantes effectivement … bien que le prix ne soit pas particulièrement attractif. Celui du café non plus d’ailleurs : il a grimpé d’un euro par rapport à l’Eclair d’il y a deux semaines, alors que nous sommes dans le même arrondissement ! Mais bon, on est en face du Lutétia : c’est peut-être l’effet miroir !

L’accueil est glacial, limite hostile. On a vraiment l’impression qu’on les dérange au milieu de leur livraison de bouteilles : pas étonnant qu’il n’y ait pas grand monde, on a envie de repartir en courant !

La déco est plutôt chaleureuse pourtant : ambiance « salon » :                         boiseries chocolat et banquettes vieux rose (plus accueillantes que les serveurs !), bibliothèques garnies de livres, vases et autres théières, lampadaires jaunes-orangés et lumière tamisée par les stores. Quelques tableaux façon Miro aussi, pour la touche artistique, et même un cadre ancien pour mettre en valeur l’ardoise du menu. On aurait donc plutôt envie de s’installer bien confortablement, si on ne se sentait poussé vers la sortie…

Pour conclure : SIPeu accueillant. Dommage …

http://www.google.fr/search?q=Sip+Babylone&hl=fr&tbo=u&tbm=isch&source=univ&sa=X&ei=GWjyUNPTD8yAhQeV1IGICw&ved=0CGoQsAQ&biw=1024&bih=509

 

 




Le Café rouge

32 rue de Picardie | Station vélib’ Mairie du IIIème | Dimanche de 10:00 à 1:00 

Note globale : 17

Situation : 16  | Cadre : 19 | Accueil : 16 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,20 E

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Discipline de fer » pour « Escrime »

 

Axel s’envolant demain à Helsinki, et MH rentrant tout juste de Montréal, nous décidons d’un brunch en famille ; Alice accompagne le premier, Aymeric, la seconde. Premier tour de roue à 11 h : leur grand suisse de père ronge son frein (c’est le cas de le dire !) : c’est qu’il a un coucou monté dans l’estomac !

Enfin, on y est ! Entre la République et le Marais, une petite rue tranquille à deux pas du carreau du Temple. A l’extérieur, le café est classique, avec sa terrasse aux stores rouges bien sûr, et deux premières salles tout à fait ordinaires. On s’engouffre jusqu’ au fond, et là, surprise : une immense verrière déverse un puits de lumière sur une salle étonnante, surplombée de 2 étages et leurs poutres métalliques. Renseignements pris, il s’agit d’une ancienne orfèvrerie dont la structure est signée Eiffel – pas plus, mais guère moins !

Au centre, d’immenses canapés regroupés dos à dos, style anglais ; autour, de grandes tables rondes. Murs rouges ornés de vieux vinyles, bougies et lumière tamisée, espace et jazz en fond : voila qui est propice aux conversations tranquilles.

Le service est sympa, un peu débordé, mais c’est vrai qu’il y a du monde (nous avons réservé, et bien nous en a pris : on a eu la dernière table !). Notre brunch est varié : vrai jus d’orange, viennoiseries et boisson chaude, tartines, beurre/confiture ou Nutella, pommes de terre nouvelles accompagnées d’œufs sous différentes formes, et salade de fruits pour terminer. Le tout pour 20 E : tout à fait honorable !

Un petit tour dans les étages avant de partir : on emprunte le petit escalier en colimaçon pour arriver jusqu’aux mezzanines : quelques tables encore, de gros fauteuils, et aussi … un babyfoot géant, pour une partie endiablée !

Pour conclure : un bon petit noir chez les rouges.

http://www.lecaferouge.fr/

 

 




L’éclair

32 rue Cler, 75007 Paris | Station Vélib avenue Bosquet | Dimanche de 7:00 à 2:00

Note globale : 16

Situation : 16  | Cadre : 15 | Accueil : 17 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 1,90 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Il nous met au courant » pour « Electricien »

 

De la rue piétonne, large et commerçante, on hésite un peu devant la peinture écaillée des montants de la terrasse    et la pénombre qui semble régner à l’intérieur. On pousse néanmoins la porte, et là on n’est pas déçu.
Plusieurs serveurs nous accueillent d’un chaleureux « bonjour », et des muffins, cheese-cakes et cookies bien appétissants attirent notre regard à l’extrémité du comptoir. C’est le sosie de James Dean qui est aux commandes,  les cheveux collés par la brillantine.

La déco est originale et décalée, pour cet arrondissement huppé : de petites tables rondes en acier, de vieilles chaises en fer, une banquette rétro capitonnée, ainsi que de nombreux objets de récup’ (porte-œufs en métal, calendrier en alu, lampes-spot …) qui accentuent le style néo industriel de l’ensemble.

Le crème de mon cher et tendre arrive peu après … la mousse tellement dense que le sucre qu’il a versé dessus en pyramide reste un long moment à sa surface : c’est un véritable spectacle que de le voir s’enfoncer lentement ! Vingt minutes plus tard, la mousse tient encore. Voilà un barman qui sait se servir de son percolateur !

Les conversations sont animées et ponctuées d’éclats de rire. Le voisin d’en face qui affiche « Jeusselin traiteur » au dos de son gilet noir, le poissonnier dans sa vareuse vert bouteille (mais sans les bottes !), ou encore le boucher et son long tablier blanc sur pantalon à petits carreaux bleus : c’est visiblement le rendez-vous des commençants du secteur. Quelques touristes aussi, qui entrent avec leur sac à dos ou valise (rose fuchsia!) à roulettes … Le tout sur fond de musique américaine des années 60 : niveau ambiance, ça décoiffe !

Et puis, la douloureuse arrive : on s’attend au pire compte-tenu du quartier. Mais là encore, bonne surprise :
c’est 30 c de moins que la moyenne parisienne !

Pour conclure : c’est cler, voilà un Eclair qui éclaire une journée !

http://www.facebook.com/pages/LEclair/520641901298740

 

 




Le Village Café

22 rue Terrasse, 75017Paris | Station Vélib place de Lévis | Dimanche de 7:00 à 2:00

Note globale : 11

Situation : 12  | Cadre : 10 | Accueil : 11 | Ambiance : 11 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Père d’un jour » pour « Noël »

 

A une encablure de la très commerçante rue de Lévis, on aperçoit tout d’abord la vaste terrasse installée sur cette rue semi-piétonne. Quelques fumeurs seulement, bien qu’elle soit couverte et chauffée ; mais elle doit être très prisée aux beaux jours.

A l’intérieur par contre, la déco est très classique, trop classique : confortable certes, mais sans charme particulier, bien sombre aussi. Et on ne peut pas dire que le grand écran qui diffuse – heureusement sans le son – du foot à cette heure, l’embellisse particulièrement. Bon, il y a peut-être de l’ambiance les soirs de match, mais le dimanche matin, au petit déjeuner, ce n’est pas vraiment ça !
L’animation ne semble pourtant pas se réduire au visionnage sportif puisque un violoniste est annoncé pour égayer les brunchs dominicaux … mais uniquement entre 11 h et 13 h : beaucoup trop tard pour nous !

Outre les rencontres sportives, les principaux évènements de l’année semblent joyeusement fêtés, si l’on en croit leur page face-book : Saint Valentin, fête des mères, fête de la musique, 14 juillet, nuit blanche et, le désormais classique, Beaujolais nouveau. Il y a même eu une journée de tournage du Cœur des hommes 3 en septembre dernier ! Donc, ambiance possible … mais pas maintenant !

Quelques clients viennent faire un break après leur marché ; c’est vrai qu’il y a un petit côté village : tout le monde semble se connaître. Les cuistots sortent même de leur cuisine pour faire un brin de causette. Mais il n’y a pas grand monde, et pour des nouveaux venus comme nous, le service, bien que professionnel, n’est pas particulièrement chaleureux … Dommage !

Le petit noir est dans la juste moyenne des prix de la capitale, mais parmi les diverses propositions matinales, dont les brunchs « bio » ou « Paris-New-York, » se glisse une formule « expresso-ficelle-beurre-confiture » à 3, 20 E : qui dit mieux ?

Pour conclure : pas terrassée par son ambiance !

http://www.youtube.com/watch?v=S-dQnaMMrH




Zébra square

3 place Clément Ader, 75016 Paris | Station Vélib à 10 m, rue Gros | Dimanche de 8:00 à 23:00 |

Note globale : 16

Situation : 13  | Cadre : 18 | Accueil : 18 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 18

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Pilote de ligne » pour « Té »

 

En face du pont de Grenelle, le bâtiment intrigue par son architecture atypique, bien que je ne trouve pas que ce soit une réussite : trop massif, trop gris, trop froid… Il y a bien une terrasse abritée par une haie de bambous qui ne doit pas être désagréable l’été, mais aujourd’hui, le soleil n’est pas vraiment au rendez-vous …

A l’intérieur par contre, c’est la bonne surprise ! Un cadre moderne, sobre et chic à la fois, et de beaux volumes. Sur le mur principal, une immense carte peinte qui invite au voyage ; et un peu partout, des palmiers et orchidées pour la touche nature. Un coin salon vraiment sympa aussi, avec des tables basses et des canapés design et épurés.

Musique d’ambiance, lumière tamisée, service discret et souriant à la fois. A cette heure matinale, seul un client petit déjeune tranquillement le long des stores, zébré par les rais de lumière. Voila qui est bon pour notre concentration : ça tombe bien, la grille du jour n’est pas facile !

En semaine par contre, ce doit être la ruche car la Maison de la Radio est juste en face, et le tout Paris médiatique doit s’y presser. La carte n’est pas donnée (le brunch à lui seul est proposé à 28 E), mais le cadre sort vraiment de l’ordinaire, et si les plats sont aussi bons et joliment présentés que notre boisson du jour, cela mérite sans doute le détour …

Au premier étage de l’hôtel, il y a même une galerie d’art que nous nous empressons de visiter. En ce moment, c’est une expo de Yane Lépinay, genre pop Sixties, graphique et colorée, avec des toiles agrémentées de textes et de collages qui en font des œuvres quelque peu décalées : avis aux amateurs !

Pour conclure : un petit noir avec ce drôle de zèbre ne doit pas vous ef-rayé !

http://www.zebrasquare.com/




Cafés de Budapest

Du 1er au 9 décembre | Article rédigé en français et traduit en anglais |

Kavé espresso : de 250 à 850 forints (1 à 3 €)


A l’occasion d’un voyage d’étude sur la scolarisation des élèves en situation   de handicap en Hongrie, j’en profite pour faire une étude (approfondie) des cafés Pestois. Ca tombe bien : ils sont légion ! Comme à Vienne ou Prague, on en trouve à tous les coins de rues.

De grandes maisons à la façade pompeuse et aux décors somptueux, telles Gerbeaud, place du marché de Noël (une institution !), le Müvesz Kavehaz en face de l’Opéra (un des plus anciens d’Europe), le NewYork Kavehaz (café littéraire centenaire) ou encore le Central Kavehaz, pour n’en citer que quelques uns.

Avec leurs immenses salons en enfilade, leurs grands lustres et autres cheminées monumentales, les lourdes tentures et plafonds en stuc, on s’attend à voir Sissi arriver en crinoline pour commander l’une des pâtisseries fines qui semblent valser dans les vitrines trônant à l’entrée : gâteaux au marzipan, au pavot ou à la mousse de chocolat surmontée de crème fouettée (le « rigo jancsi »), crêpes à la Gundel ou Strudel Hongrois. Un doux parfum de nostalgie flotte dans ces décors d’un autre temps où des groupes entiers se retrouvent pour discuter …

Quelques lieux plus insolites aussi : un ancien wagon, jouxtant le Musée des Transports, avec ses banquettes en bois et ses porte-manteaux en laiton, ou le Büfé des bains Széchenyi et son architecture néo baroque colorée de jaune, comme c’était la mode ici au début du XXème : de larges portes vitrées séparent la salle des visiteurs extérieurs, chaudement emmitouflés, de celle des baigneurs seulement couverts par un peignoir enfilé à leur sortie de la piscine extérieure … où il fait actuellement – 7° ! On aperçoit les volutes de vapeur qui s’en échappent et quelques bonnets de bain qui glissent tranquillement dans l’eau chauffée à 37 degrés.

Et puis un peu partout en ville, dehors et malgré le froid, de nombreux autochtones se regroupent autour des hautes tables en bois, pour bavarder debout devant un café, une bière ou un vin chaud. Ils l’accompagnent parfois d’une saucisse ou d’un kürtöskalac, ce délicieux gâteau-cheminée, cuit sur une broche cylindrique à feu ouvert ; la pâte assaisonnée de cannelle, de noix ou d’amandes et recouverte d’une croûte de sucre caramélisée : un moment exquis, limite transcendantal !

Pour conclure : les cafés, c’est un but à Pest.

www.gerbeaud.hu

www.muveszkavehaz.hu

www.newyorkcafe.hu/

www.centralkavehaz.hu

http://sorjaror.blog.hu/2008/07/10/cafe_waggon

Szechenyi Baths Cafe

From Sunday 1st, to Sunday 9th, December 2012

Budapest (Hungary)

(Attempt to) translate for my foreign colleagues …

I took the opportunity of an Hungarian study trip about schooling of pupils with disability, to do a (deepened) study on Pest’s Cafés. Lucky me : they are numerous ! Like in Vienne or Prague, you can find one at every corner.

Big houses with high-flown facades and sumptuous decors, as Gerbeaud, place of the Christmas market (an institution !), the Müvesz Kavehaz in front of the Opera (one of the oldest in Europe), the NewYork Kavehaz (an hundred-years-old literaty café) or also the Central Kavehaz, to name only the main.

With their huge living rooms in succession, their big chandelers and other monumental chimneys, the heavy curtains and cellings in stucco, we expect to see Sissi arriving in crinoline to order one of the finest pastries, which seem to walz in windows sitting enthroned at the entrance : cakes with marzipan, poppy or a foam of chocolate overcome by whipped cream (the « rigo jancsi »), Gundel pancakes or hungarian Strudel. A soft perfume of nostalgia floats in these decors of another time, where whole groups meet to discuss …

There are also some more unsual places : an ancient wagon, next to the Museum of Transport, with his wooden seats and his coat racks in brass, or the Büfé of baths Széchenyi and his néo-baroque architecture coloured in yellow, as the trend was here at the beginning of the XXth century : broad glass doors separate the room from the outside visitors, warmly muffled up, of that of the swimmers, only covered by a dressing gown threaded at the exit of the outside swimming pool … where it is – 7° right now ! We can see the volutes of steam which escape from it, and some bathing caps sliding quietly in the water heated to 37 degrees.

And then, nearly everywhere in the city, outside and despite the cold, lots of natives regroup around the high wooden tables, to tattle standing in front of a coffee, a beer or a hot wine. They sometimes take it with a sausage or a kürtöskalac – this delightful cake-chimney cooked on a cylindrical brooch in an opened fire ; the past seasoned with cinnamon, walnut or almonds, and covered with a caramelized rind of sugar : an exquisite instant, limit transcendental !

To conclude: Cafés, it’s a goal in Pest (French pun : un “but à Pest”)

www.gerbeaud.hu

www.muveszkavehaz.hu

www.newyorkcafe.hu/

www.centralkavehaz.hu

http://sorjaror.blog.hu/2008/07/10/cafe_waggon

Szechenyi Baths Cafe




Le Zinc

61 av de la Motte Picquet, 75015 Paris | Station Vélib sous le Métro | Dimanche de 8:00 à 1:00 |

Note globale : 12

Situation : 13  | Cadre : 13 | Accueil : 11 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 14

Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Elle permet de passer l’été à l’abri et l’hiver au chaud » pour « Canadienne »

 

Halte du jour dans un traditionnel bistrot parisien, à deux pas du Métro aérien et de l’attrayante rue du Commerce, toujours très animée, et quelques encablures du champ-de-Mars et sa dame de fer.

On entre par une belle terrasse, lumineuse tout en étant protégée des rafales et des intempéries, et recouverte au sol de belles lames de bois foncé.

A l’intérieur, de petits carreaux de faïence blanche façon Métro sur le mur, avec des inscriptions à l’ancienne : « Coktails », « Zinc », « Vins » … Toute une époque !

Une gigantesque affiche de « Suc » fait la réclame pour cet apéritif à la gentiane du Cantal. Il est produit par « Chanabier, père et fils » : ça ne s’invente pas, un vrai nom de terroir !

Tout de noir vêtu, le Garçon nous porte nos boissons, professionnel, mais sans une once d’humour ou de simple chaleur humaine : dommage ! A croire que sa tenue a fini par déteindre sur lui …

Le café par contre est bon, fort, mais bon (et un peu plus de sucre !). Le crème, lui, est mousseux à souhait : « Ca fait des années que je n’ai pas vu une mousse pareille ! » s’exclame mon cher et tendre visiblement ravi …

Clientèle clairsemée : deux jeunes parents donnent les dernières consignes à leur héritier apparemment sur le départ, quelques lecteurs sont plongés dans les quotidiens mis à disposition, tandis qu’un habitué sirote un petit verre devant l’imposant comptoir (un plombier ?!). La radio ronronne en sourdine … Mais côté ambiance, on peut dire que c’est l’encéphalogramme plat : visiblement, il vaut mieux venir à cette heure pour écrire ses mémoires … et plus tard pour l’animation (un coup d’œil sur le clip de « You Tube » vous en donnera une idée)

Pour conclure : un peu froid, mais ne mérite pas d’être dézingué …

http://www.youtube.com/watch?v=femzb8Rc9VU