Café Couleurs
1004 route 132 Est, Barachois (Québec) | De 9:00 à 17:00 tous les jours de début juin à mi-septembre
Note globale : 17
Situation : 17 | Cadre : 16 | Accueil : 20 | Ambiance : 16 | Qualité du café : 15
Prix d’un café : 2,25 $ (canadiens)
Aux mots croisés du jour
La meilleure def’ : « Porte-plumes » pour « indien »
C’lui-ci, j’lavais spoté du bout d’la route tell’ment il est coloré ! A l’intérieur aussi, avec ses lambris bleu vifs et jaunes, ses meubles bariolés, ses tableaux bigarrés … et puis, sa bonne odeur de gaufres – au saumon fumé, aux crevettes et aux pétoncles, ou bien au sirop d’érable et aux fruits, elles sont légendaires (et, vérification faite, ça goûte ben bon !!)
La terrasse est tout aussi pittoresque avec son plancher rouge, ses murs jaunes et orangés, ses contours de fenêtres et de portes violets. Décidément, il porte bien son nom !
De d’là, on a une vue imprenable sur le barachois et le Rocher Percé : un banc de sable refoulé par les courants marins à l’embouchure des fleuves pour le premier, sur lequel les pêcheurs viennent échouer leur barque (d’où le nom de « barre à choir ») ; un îlot rocheux aux falaises escarpées pourvu d’une arche pour le second, devenu l’emblème de la Gaspésie – qui nous rappelle, à nous autres français, la Porte d’Aval à Etretat.
La serveuse nous apporte la cafetière en même temps que les cartes, c’est l’habitude ; de la même façon, elle revient régulièrement remplir nos tasses sans même que nous ne lui demandions. Comme nous, elle s’émerveille devant le panorama toujours changeant selon elle ; parfois en brume, parfois en gris ou bien en bleu : on en voit de toutes les couleurs s’enthousiasme-t-elle ! Grâce à lui, elle est toujours heureuse de venir travailler quand elle doit chauffer pour arriver jusqu’icitte : « C’est pas d’main qu’j’vais raccrocher mes patins ! » conclut-elle dans un grand éclat de rire.
Au moment du départ, elle nous propose un « dollar des sables » qu’elle nous fait choisir dans une coupe remplie de ces oursins plats qui, par leur forme et leur taille, rappellent effectivement les vieilles pièces américaines. Même s’ils sont très fragiles, il ne faut pas être malheureux si on les brise précise-t-elle, car les cinq petites colombes qu’ils contiennent seront ainsi libérées : il suffit alors de les lancer en l’air pour qu’elles s’envolent, nous explique-t-elle en mimant l’action d’un geste gracieux*, et si on fait un vœu, il se réalise … C’est ce qu’on appelle : être aux oiseaux** !!
Pour conclure : un café haut en couleurs
* Quand on casse cet oursin, il libère effectivement cinq petits éléments calcaires ressemblant étrangement à des oiseaux blancs aux ailes déployées. On en fabrique des bijoux, on l’érige en porte-bonheur, on l’utilise comme élément décoratif, on invente même des légendes sur son compte …
** Formule québécoise signifiant qu’on est tellement ravi qu’on en paraît extasié.