Le Bastringue

Le 13 octobre 2024
Le Bastringue, 67 quai de Seine, 75 019 Paris
De 8h à 2h (9h le WE)
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 11
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 13
Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour : « Vieux piano de bar » (bastringue)

Balade à la Villette, notre ancien quartier. Tiens, le vieux bistrot du coin de la rue est toujours là, il a juste changé de nom ! « Le Bastringue* » ? Parce que c’est un café popu ? Ou bien un ancien bal de guinguette** ? C’est vrai qu’autrefois, on guinchait au bord du canal …
Il a repeint sa devanture en rouge, c’est plus pimpant. Et les quelques tables et bancs en osier dressés sur le trottoir donnent envie de s’installer. D’autant que les voitures sont rares sur le quai et la piste cyclable, bien que fréquentée, n’est pas bruyante. A l’arrière, pleine vue sur les flâneurs du Bassin, joueurs de pétanque et bateaux … tous aussi tranquilles les uns que les autres !

L’intérieur est dans son jus, rien n’a changé … ou quasi ! C’est un authentique bistrot sans prétention, avec ses vieux radiateurs en fonte et son comptoir central en U, tout de bois et formica. Un vrai troquet à l’ancienne donc … mais tenu par des jeunes 😉

Les habitués s’y retrouvent au coude à coude : des bobos, des prolos, des intellos. Un couple de tatoués scrute l’ardoise des allergènes, une vieille dame sirote son petit blanc en feuilletant Libé, un monsieur à casquette tape sur son ordi, un autre fourrage dans ses affaires (un vrai bazar, que dis-je, bastringue !) L’ambiance est tranquille en ce début de matinée. Elle s’anime au fur et à mesure de la journée – et plus encore en soirée, où notre bistrot prend parfois des allures de véritable … bastringue*** !

Belle surprise avec le café, ni trop amer, ni trop acide. Mon cher et tendre a quant à lui, craqué pour un cappuccino aperçu en terrasse : café, lait et mousse se succèdent sur trois étages dans un élégant verre tout en hauteur, avec juste ce qu’il faut de chocolat saupoudré, pour que son breuvage soit parfumé sans être écoeurant …

Pour conclure : accrochez-vous au bast(r)ing(u)age****.
                   
                              https://www.facebook.com/bastringue19/?locale=fr_FR

* Viendrait, dit-on, du néerlandais « bas trinken » (boire fortement)
** Nom familier des bals-musettes et des dancings, qui évoque la grande époque du Paris canaille.
*** Fête bruyante réunissant de nombreux participants.
**** Le bastingage désigne le parapet autour du pont d’un bateau.




Chez Mémé

Le 3 mars 2024

Chez Mémé, 5 rue du Général Brunet, 75 019 Paris
De 8h à 23h (9h le WE) 
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 12
Croissant : 20
Prix d’un café : 2,40 €

Aux mots croisés du jour :
« Un amour de Grand-mère » (Papy)

Mémé, Grand-mère, Bonne-Maman, Granny, Mamama*, Mandette*, Nanie*, Manoue* … et depuis octobre, Mamilie 😉 : C’est notre fête aujourd’hui !

Notre Mémé d’ici est celle qui a fondé « Le Café Crème » en 1991. Ses petites-filles l’ont repris en 2016 et, après de gros travaux, renommé … « Chez Mémé ».
Mais c’est aussi leur autre grand-mère qui affinait ses fromages sur des clayettes et faisait ses charcuteries elle-même. Elle a transmis ses recettes à son fils devenu boucher (leur père !) dont on trouve les produits dans l’ annexe qu’elles ont baptisé … « La clayette de Mémé Suzanne ».

En cette morne matinée, quelques tables alignées sur le trottoir attendent esseulées, mais le long store jaune vif rayonne comme un soleil et invite à entrer. Petite, la salle est égayée par les chaises et tables en formica, jaunes elles aussi, et le papier peint de la même couleur – C’est vrai que ça rappelle l’époque de nos grands-mères !

Mais ce qui frappe surtout, c’est l’irrésistible odeur de viennoiserie qui vous chatouille les narines. Mon joggeur de mari cède au chant des sirènes ; il commande un croissant. A peine la première bouchée avalée, le verdict tombe : « 20 ! » (mieux que la boulangère de la Place Maubert, pourtant auréolée du prix du « Meilleur croissant de Paris** » auquel il n’avait concédé qu’un 16 !!)
Il n’est pas le seul : les autres clients ont tous accompagné leur boisson d’une viennoiserie. Et ceux qui commandent pour emporter ne viennent visiblement que pour ça … quoi que : ici, tout le monde connaît tout le monde. On s’interpelle, on se tutoie, on aime se retrouver ! Les habitués affluent dans une ambiance chaleureuse. Il est temps de laisser la place pour faire un tour à côté, dans les ruelles de la Mouzaïa*** ou aux Buttes Chaumont**** …

Pour conclure : sûre que vous allez mémé !

https://www.facebook.com/chezmemeparis19/

* * Surnom des Alsaciens, puis de ma grand-mère … et ceux d’Evelyne et Anne-Marie, mes plus fidèles lectrices !                           
** La Maison Isabelle en 2018, 47 ter bd St Germain.
*** Nom qui pourrait sortir des Mille et Une Nuits, mais qui désigne ici le quartier de la butte de Beauregard, aux 250 maisons construites à partir de 1879 pour les ouvriers des carrières voisines, toutes avec un seul étage et un jardinet.
**** Inauguré en 1867 pour l’exposition universelle, c’est le plus escarpé et grand parc de Paris (25ha). Une grotte à l’entrée d’une carrière souterraine, un lac et son île rocheuse avec temple romantique, où l’on accède par une passerelle suspendue…. 




L’eau et les rêves

Le 18 juin 2023

L’eau et les rêves, 9 quai de l’Oise, 75019 Paris
De 10h à 23h (1h ven et sam, 19h dim, fermé lundi)
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 17
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 2
Brunch le week-end : 24 €

Aux mots croisés du jour : « Poule avec ses enfants » (Papa)

« L’eau et les rêves », ou les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages : sur cette péniche amarrée le long du canal de l’Ourcq, on se désaltère (et pas que d’eau !). On s’y dépayse aussi car tout invite au voyage … Depuis 1950, elle a beaucoup navigué et transporté des tonnes de céréales. En 1980, un amoureux de la nature la transforme en librairie spécialisée, puis un marin en librairie maritime. Un botaniste reprend le gouvernail il y a 4 ans, il a plein de projets : la pandémie y met un coup d’arrêt ! Dans la cale au parquet patiné, les ventes de livres reprennent pourtant. Il sort la tête de l’eau et développe les échanges avec de nouvelles animations : 

– Sur la grande terrasse du toit et le salon situé à l’avant, des dédicaces, contes, rencontres musicales et même trocs de plantes … un bon plan(t) !

– Sur la grande table d’hôtes, des ateliers de peinture végétale, jardinage ou fabrication de terrariums (pour tous, grands et petits d’hommes !)

– Dans un recoin, des coussins pour que les moussaillons puissent se plonger dans les récits de matelots et capitaines au long cours (larguez les amarres !)

– Sur la terrasse couverte et dans la cale (au milieu de bateaux en bouteilles, casquettes de marins et instruments de navigation !) : bercé par le clapotis de l’eau, on y prend un repas (les poissons sont à l’honneur pour rappeler le passé de la péniche !) – ou une simple boisson. Entouré de plantes luxuriantes, quoi de mieux pour faire germer les idées quand on y vient travailler !

Aujourd’hui, nous y retrouvons nos deux héritiers pour la « faites des paires ». Avec, pour se caler, un bon brunch à fond de cale ! L’équipage défile, qui avec les boissons et le pain perdu, qui le gaspacho et les tartines*, qui le cheesecake final. Du frais et du maison, de quoi faire tanguer nos papilles : on n’est pas déçus du voyage ! Mais c’est (déjà !) le moment de prendre le large …

Pour conclure : un espace eau combien agréable.
   
                                                       https://www.penichelibrairie.com  

* Bio, avec saumon, bacon ou légumes, sur lit de guacamole et surplombées d’un œuf mollet. 




Kaffeebar 19

Le 11 juin 2023

Kaffeebar 19, 26 bis rue de l’Ourcq, 75019 Paris
De 8h30 à 17h (9h30 à 18h le WE)
Note globale : 13
Situation : 11
Cadre : 13
Accueil : 11
Ambiance : 14
Café : 15 
Prix d’un café : 2 €

Aux mots croisés du jour : « Il ne fait plus bloc » (Est)

Cap à l’est pour une balade dans notre ancien quartier. Autrefois populaire, il s’est encore transformé – gentrifié* même, comme on dit ! Devenu branché, le Bassin de la Villette** est aussi couru (nombreux joggeurs d’ailleurs ce matin !) Pourtant, si l’on sort un peu des sentiers battus, il est (encore) possible de trouver de petits coins plus authentiques à l’abri de la folie du Canal.

Quelques tables de jardin en rang d’oignons le long d’une minuscule échoppe à la devanture gris-souris, retiennent notre attention. Celles d’un petit café « caché » : un coffee-shop germanophile … histoire de se retrouver encore plus à l’est !

L’espace est retreint : dans la pointe formée par l’angle des deux rues, on a juste le comptoir d’un côté, une tablette de l’autre. Au fond par contre, quelques marches montent à une mezzanine à la déco « retour de brocante ». Tables aux formes variées, ourson accroché à une étagère de livres et jardinières aux fenêtres, c’est minimaliste et épuré, à la berlinoise – ou plutôt dresdoise, ville d’origine du gérant.

Aaron a ouvert son Kaffeebar il y a 9 ans, il s’est entouré d’une équipe de compatriotes. On ne peut pas dire que ce soit un grand communiquant, mais pour peu qu’on s’intéresse, il peut être plus loquace. Et puis, il aime les produits de qualité : ses cafés (3 différents, tous de chez Coutume***) qu’il prépare dans une Marzocco****. Côté assiettes, tout est fait maison ; du délicieux Karottenkuchen à l’original Muffin à la farine de riz au chocolat et banane (plus léger que le classique), en passant par les soupes, tartes et même pains au parfum de sésame grillé …

Pour conclure : un délicieux est-aminet.

                                  https://www.facebook.com/p/Kaffee-bar-19

* Sa population a été remplacée par une couche sociale plus aisée.
** Depuis la Rotonde de Stalingrad, il est bordé de comptoirs pour croisières fluviales, cinémas (dans d’anciens portiques en fonte reliés entre eux par bateau électrique !), port de plaisance, centre nautique, auberge de jeunesse, cafés et restaurants. Au pont-levant de Crimée, il se rétrécit pour rejoindre le rond-point où convergent les Canaux de l’Ourcq et St-Denis.
*** Torréfacteur parisien de cafés d’exception depuis 2011.
**** Machine à café expresso haut de gamme – italienne, bien sûr ! 




Desirée

Corona Café / 19

Dimanche 17 janvier 2021

Désirée, 96 rue de Meaux, 75 019 Paris
De 9h à 19h, jusqu’à 13h le dimanche, fermé le lundi
Actuellement, et pour la dix-neuvième semaine depuis la pandémie,
vente uniquement à emporter et jusqu’à 17h (fleurs, café et gâteaux)
Prix du café-enlevé : 3,00 €

 

« Désirée » … comme la fin du Covid !
C’est aussi le nom de ce café-fleuriste, où l’on peut étancher sa soif et repartir un bouquet à la main.

Aux racines de ce bar à fleurs, deux amies qui géraient les achats de fromages AOC*. Jusqu’à ce que l’une d’elles, passionnée par les fleurs depuis sa plus tendre enfance, entraîne l’autre vers la filière horticole.
Toutes deux se reconvertissent et deviennent fleuristes. Elles réalisent bientôt, en côtoyant des producteurs,
que 85% des fleurs vendues dans l’hexagone proviennent de l’étranger.

C’est ainsi que leur vient l’idée d’une boutique où l’on ne trouverait que des fleurs françaises et de saison.
La première Désirée ouvre dans le 11e arrondissement**, suivie d’une seconde dans le 19è,
entre le Bassin de la Villette et les Buttes Chaumont.
Férues de nourriture saine, elles proposent aussi une formule autour d’un plat du jour à base de légumes et céréales,
avec pâtisseries et boissons pour l’accompagner.
Le cadre est minimaliste mais une jolie verrière sépare l’espace fleurs de celui de restauration :
ainsi les clients peuvent-ils profiter de l’ensemble de l’activité et les règles d’hygiène et de température être respectées.

L’entre prise était florissante … jusqu’à la crise sanitaire. Elles s’adaptent et mettent en place un système de commande
et retrait en magasin. Elles imaginent aussi des « paniers perchés » composés d’un bouquet, de légumes et de pâtisseries qui fleurent bon : de quoi remonter le moral des troupes !

En ce début d’année, des brassées d’anémones, renoncules, tulipes, œillets et mimosas égaient la partie droite jusqu’au trottoir. Derrière la vitrine de gauche, d’appétissants gâteaux invitent les gourmands à s’arrêter : moelleux au chocolat, marbrés et cookies. A chacune des deux portes, une simple table fait office de comptoir. Je passe commande d’un café.
Ce sera un filtre, le seul qu’elles proposent en ce moment, plutôt bon (malgré le gobelet en carton !), mais cher, très cher, trop cher *** : de quoi me mettre les nerfs … à fleur de peau ! Voilà pourquoi, malgré une idée originale, je ne pourrai les couvrir de fleurs : leurs prix donnent le verre-tige !!

https://desireefleurs.fr

* Appellation d’Origine Contrôlée, label permettant d’identifier un produit dont les étapes de fabrication sont réalisées dans une même zone géographique selon un savoir-faire reconnu.
** Désirée, 5 rue de la Folie Méricourt.        
*** A la brasserie d’en face, il est à … 1,30€ !




Paname Brewing Company

Le 9 septembre 2018

Paname Brewing Company, 41 bis Quai de la Loire, 75 019 Paris

Tous les jours de 10h l’été/11h l’hiver à 2h
Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 16
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 13
Prix d’un café : 2,50 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Mise en bière » (orge)


Ah, le clapotis de l’eau ! De notre terrasse, que dis-je, notre ponton, on apprécie la vue panoramique
sur le Bassin de la Villette* et son port de plaisance … les pieds dans l’eau !
De temps à autre, le bruit des boules entrechoquées accompagné des exclamations
des boulistes du quai rompt cette douce quiétude.

Ici, on ne subit pas la pression, on la boit ! C’était au départ le dépôt de grains et vins
des Magasins Généraux, devenu salle de récupération des noyés ( !) puis café (ouf !).
C’est depuis trois ans le nouveau spot à mousse de la capitale où des passionnés se sont donnés mission de produire
les meilleures bières artisanales de Paname**. Leur secret ? Ils les élaborent sur place avec des produits 100% naturels, une approche « éco friendly*** », un équipement de pointe tout en mélangeant techniques traditionnelles et modernes.

Notre terrasse flottante est surplombée par une autre, ombragée par un cerisier vieux de plus de 150 ans, et elle-même dominée par une immense véranda.
A l’intérieur, la déco industrielle rappelle l’ancien entrepôt. Et les cuves monumentales avec leur réseau de tuyaux surplombant de cinq mètres le comptoir et la cuisine, expliquent l’origine du nom de l’établissement****.

« Ici, on commande au comptoir sa bibine, mais aussi ses travers de porc sauce BBQ avec frites maison, sa bavette d’angus sauce chimichurri, ses tacos d’agneau ». Son café aussi ? Oui ! Préparé avec beaucoup de soin (bien tassé !) et servi avec
du sucre roux. Pas de Latte mais un crème avec, sur sa mousse, un superbe dessin !

Pour conclure : une bonne im-pression.

http://www.panamebrewingcompany.com

* Plus grand plan d’eau artificiel de Paris, inauguré en 1808 pour relier le canal de l’Ourcq au canal St Martin,
les dépôts de marchandises fleurissent sur ses berges et une activité commerçante se développe avec l’ère industrielle.
Dès les années 1850, il devient un réel port où marchandises et nationalités différentes se croisent au quotidien.
Vers la fin du XIXème, le trafic portuaire est à son apogée, équivalent à celui de Bordeaux !
** « Paname » est le surnom familier donné à Paris et sa banlieue. Au début du xxe siècle,
les Parisiens avaient adopté le chapeau dit « panama », mis en vogue par les ouvriers qui creusaient le canal du même nom à cette époque.
*** Economie d’eau et d’énergie.
**** « Brewing » signifie « brassage » en anglais.




108 Café

108 Café, 4 impasse de Joinville, 75 019 Paris | Station Vélib’ 6 rue Mathis |
Lundi et mardi de 8h à 19h, jusqu’à 22 h les autres jours

Note globale : 13

Situation : 12  | Cadre : 13 | Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Café : 13

Prix d’un café : 2,20 €

Brunch du WE (de 11 h 30 à 15h) : 20.90€

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Centre pour délinquants » pour « milieu »

Construite au pied des Orgues de Flandre*, tours ô combien emblématiques du quartier de la Villette, la librairie en a pris le nom et est devenue un lieu de partage et de rencontre. Depuis 2013, une nouvelle page est en train de s’écrire, toujours avenue de Flandre (au 108, d’où cette nouvelle enseigne), mais avec une activité complémentaire : la restauration … pour allier les nourritures terrestres à celles de l’esprit, toutes deux vecteurs de lien et de culture. Nous voilà donc partis enquêter pour vous livrer nos impressions, à livre ouvert, comme d’habitude !

La petite cour par laquelle on y accède est tranquille et tranche avec la frénésie de la grande artère qui la longe. Une petite terrasse, bohème et colorée, offre quelques tables à l’ombre d’un mur peint par des artistes du cru : idéal, quand le soleil pointe, pour dévorer un livre tout en buvant son café … Et pratique, quand on vient en meute, pour laisser ses petits loups gambader en toute sécurité !

Beaucoup de lumière aussi dans la véranda qui la prolonge ; la salle du fond est plus intime et sans réelle délimitation avec la partie librairie … comme à la maison ! L’endroit est convivial :
on y vient entre amis ou en famille, autour d’un verre, d’un lunch ou d’un goûter.
On s’y retrouve aussi pour un atelier d’écriture, un débat ou une projection, une séance de dédicaces ou une expo.

Mais ce matin, c’est brunch ! Un vrai jus d’orange est apporté à l’arrivée puis on se jette sur le buffet où tout est à volonté (Une épreuve pour qui veut garder la ligne … au sens propre comme au sens figuré !) : boissons chaudes, mini viennoiseries, salades et quiches froides, quelques plats chauds, fromages et gâteaux. C’est abondant et fait maison (hormis le pain). On regrette juste l’absence de yaourts, mousses et tartes aux fruits … et que l’auteur du concept ait des idées tellement arrêtées qu’il soit impossible de changer de place : pourtant, des tables bien plus agréablement situées que celle qu’il nous avait octroyée au milieu du passage sont restées libres jusqu’à notre départ.

Pour conclure : un bon café à plus d’un titre.

https://www.facebook.com/librairiedesorgues/

* En 1978




Wanted

Wanted, 46 rue de Meaux, 75019 Paris | Station vélib’ au 53 de la même rue | De 8h (D 10h) à minuit (V et S 2h) | symbole-handicap

Note globale : 16

Situation : 12  | Cadre : 18 | Accueil : 15 | Ambiance : 15 | Qualité du café du brunch : 9

Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :    
La meilleure def’ : « Recherché par les Américains » pour « Wanted  »

 

Escapade dans le XIXème : après les Buttes Chaumont, petite descente à la Halle Secrétan, ancien marché inspiré des pavillons Baltard, classé Monument historique. Après deux ans de fermeture (et quinze millions d’euros de travaux),
elle a terminé sa mue. Malheureusement, si la façade a gardé son authenticité, l’intérieur a perdu de son charme :
magasin de mode, supermarché et salle de sport ; seul le restaurant d’un artisan-boucher apporte un peu d’âme ainsi qu’un … resto-bar !

Créé par les fondateurs des Petites Gouttes*, il dégage la même atmosphère, chaleureuse et atypique. Sa gigantesque terrasse extérieure s’étale sur le parvis, tandis que la seconde, couverte et chauffée, invite au dépaysement avec sa végétation exotique.

Le voyage se poursuit à l’intérieur, immense : on hésite entre un refuge de trappeur canadien (peaux de bêtes au sol,
tête de cervidé au mur et cabane en bois perchée**), un loft à Brooklyn (skateboards et impressionnant circuit de tuyaux métalliques) et une trattoria italienne (énorme four à pizza en forme de boule recouvert de mosaïques).

En bas ou sur la mezzanine, dans les Chesterfield pour le farniente ou sur des sièges pour petit-déjeuner, c’est woody … mais pas cosy : les tables sont vraiment collées et les chaises pliables pas vraiment confortables ! Qu’à cela ne tienne, l’endroit est beau-beau ! Les trentenaires ne s’y sont pas trompés qui débarquent en tribu***, accueillis par une équipe jeune et souriante … mais vite débordée !

A cette heure, c’est brunch à volonté (pour la néanmoins conséquente somme de 26€ !) : seuls les jus de fruits (frais) sont apportés, pour le reste, c’est la razzia au buffet. Si beaucoup de produits sont de bonne voire très bonne qualité (Mention spéciale aux fromages et charcuteries italiennes ainsi qu’à la tradition de sésame et au clafoutis aux quetsches), les plats et boissons chaudes s’avèrent décevants (lasagnes à peine tièdes et café-filtre en thermos : non è possibile, Alessandro****!)

Pour conclure : wanted and … aproved 😉

http://www.wanted-paris.com

* http://lescafesdottilie.fr/les-petites-gouttes-paris/#more-5861
** Repaire du DJ en soirée. *** Espace poussettes et chaises hautes à dispo pour les bambini.
**** Nom du chef, originaire de Calabre.




Le Pavillon des Canaux

39 quai de la Loire, 75019 Paris | Station Vélib’ 22 rue Euryale Dehaynin | Tous les jours de 10:00 à 1:00 (Dimanche jusqu’à 22:00 seulement)

Note globale : 12

Situation : 15  | Cadre : 15 | Accueil : 8 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 8

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Passe à table en premier » pour « entrée »

Quelques tours de roues le long du bassin de la Villette (notre ancien quartier !) sur la large piste cyclable qui en fait le tour. Des kayakistes glissent sur l’eau tandis que des boulistes s’adonnent à la pétanque sous les tilleuls. D’élégants bateaux sont amarrés au (mini) port de plaisance que des mouettes survolent avec des cris éraillés. On se croirait en vacances …

Une charmante petite bâtisse nous intrigue, c’est l’ancien pavillon des éclusiers. Assis sur les marches du perron face à la terrasse pavée, un serveur grille tranquillement une cigarette.
Une grande ardoise nous invite à entrer. Surprenant, l’intérieur ! Vintage et coloré, comme pourrait l’être celui d’une grand-mère un peu loufoque. On y circule librement du rez-de–chaussée à l’étage,  jusqu’au grenier. Et partout, des tables, du salon à la salle de bains en passant par les chambres à coucher ! On peut ainsi s’installer à la cuisine face à la vieille gazinière, sur le fauteuil-trône du salon ou un lit en fer forgé (voire de bébé pour les plus jeunes) et même … dans une baignoire à pieds !
Papiers peints colorés, meubles dépareillés et plantes suspendues, c’est convivial et chaleureux. Quelques idées sympas aussi comme ces abat-jours retournés en guise de lustres ou cette valisette ancienne ouverte collée au mur en guise d’étagère.

Des affiches annoncent moult ateliers de dégustation ou d’œnologie, yoga ou sophro, coiffure ou déco, c’est un vrai lieu de vie. La carte nous promet par ailleurs le café d’un célèbre torréfacteur de la capitale. Pas de chance, la machine est en panne aujourd’hui. Mon expresso sera remplacé par un café filtre insipide et le crème de mon cher et tendre, un jus de fruits rouges bien décevant. Quant au gâteau au miel et à la banane destiné à les accompagner, s’il est original, il se délite et colle aux doigts – d’autant plus qu’on n’a pas de couverts. Pas de plateau non plus, bien qu’on ait dû aller chercher nous mêmes nos boissons et en-cas : le service s’avère très improvisé !

Pour conclure : atypique pour écluser un verre.

http://www.pavillondescanaux.com

 




La Rotonde

6/8 place Stalingrad, 75019 | Station vélib’ Quai de Seine | Dimanche de 10:00 à 23:00 | Accessible  symbole-handicap 

Note globale : 13

Situation : 11  | Cadre : 15 | Accueil : 14 | Ambiance : 13 | Qualité du café : 12

Prix d’un café : 2,00 €

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Voit rouge en premier » pour «Est »

Belle lumière ce matin sur la piste cyclable qui longe le canal de l’Ourcq ! Quelques promeneurs ou joggeurs, des canoës qui glissent silencieusement sur le bassin de la Villette : l’atmosphère est délicieusement tranquille. Dommage qu’il y ait autant de détritus et de petites mauvaises odeurs …

Au bout du quai, sur l’esplanade, une grande terrasse pavée couverte de chaises joyeusement peintes et de plantes en pots (et même dans une vieille luge !)
Juste derrière, l’imposante rotonde de Nicolas Ledoux, conçue à l’origine pour les services de l’octroi. La Révolution venant, c’est finalement la garde républicaine qu’elle a abritée, pour devenir une réserve à sel à la fin du XIXème. Le métro a failli avoir raison d’elle ensuite, mais son tracé a fort heureusement été détourné : il se contente de la raser dans un virage impressionnant. Les services archéologiques s’y sont installés quelques décennies durant ; puis, après une restauration réussie, un café-restaurant branché – il paraît même qu’il est possible de louer les salons des deux étages pour des soirées privées : avis aux amateurs !

Sous la verrière centrale, un puits de lumière inonde l’espace central et circulaire ; les tables y sont déjà dressées pour le brunch dominical. Impossible pourtant de s’y installer : c’est à 12 h et pas avant !
Va pour les arcades : plusieurs petites pièces disséminées tout autour pour se détendre et se désaltérer, un peu sombres néanmoins. Dans chacune, un mobilier disparate mais non sans charme. On choisit la grande table (pour cruciverber à notre aise !) et l’on apprécie les vieilles chaises d’école, les fauteuils de cinéma collés-serrés, l’antique flipper bleu-ciel et son compère écarlate qui doit bien avoir un million de parties au compteur : à ce stade, ce n’est plus un babyfoot, c’est un papyfoot !

Peu de monde à cette heure, mais la circulation extérieure est déjà bruyante et les métros aériens qui passent à intervalles réguliers au-dessus de nos têtes nous rappellent qu’on est bel et bien au cœur de la ville : pour en profiter vraiment, il vaut mieux ouvrir les mirettes mais … fermer les esgourdes !

Pour conclure : un octroi que l’on règle sans rechigner.

http://www.larotonde.com