Le Balzar

49 rue des Ecoles, 75005 | Station Vélib’ en face, rue de la Sorbonne | Dimanche de 8h30 à 22h30

Note globale : 12

Situation : 13  | Cadre : 10| Accueil : 14 | Ambiance : 10 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 3,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Baba sans rhum » pour « Ali »

 

1886 : à deux pas de la Sorbonne, Amédée Balzar ouvre un estaminet où il sert des chopes tirées à la pompe aux étudiants et universitaires du quartier. L’établissement devient rapidement une institution où se retrouvent écrivains et autres célébrités.

Quand notre cafetier picard le revend, le nouveau propriétaire, celui de la brasserie Lipp, demande à un spécialiste de l’Art-Déco de le réaménager : carrelage vert et blanc, globes d’opaline, pendule et vases en céramique, banquettes de moleskine et d’immenses miroirs qui démultiplient l’espace.

Aujourd’hui, la salle est devenue bien terne et austère : ça manque de pep’ tout ça ! De toutes façons, toutes les tables sont déjà dressées pour le déjeuner (il n’est que 9 h !) Va pour la terrasse ! … ou plutôt le corridor vitré : une demi-douzaine de petites tables rondes s’alignent en rang d’oignons à quelques centimètres de la baie. Un peu exigu – pardon, laissez-moi passer ! – mais pas désagréable pour profiter du soleil du matin et contempler le ballet des passants : un car de japonais défile justement sous nos yeux. « Pas un quart, c’est un bus entier ! » précise mon cher et tendre jamais avare d’un bon mot !

Le majordome nous accueille avec beaucoup de gentillesse, puis revient en s’excusant : la machine est en panne, il faudra patienter quelques minutes.

En fait, nos boissons arrivent peu après, « le problème électronique a pu être vite réglé », nous précise-t-il : un peu surréaliste dans ce cadre immuable !

Le café est au top, la tasse au chiffre de la Maison ; par contre, aucun carré de chocolat ou biscuit pour l’agrémenter et les sucres sont on ne peut plus basiques. Avant de partir enfin, l’addition nous montre que les tables sont plus serrées que les prix …

Pour conclure : au hasard, pas Balzar !

http://www.brasseriebalzar.com/fr/

 

 

 

 

 




La Bourgogne

144 rue Mouffetard, 75005 Paris | Station Vélib’ Epée de bois | Dimanche de 7:00 à 2:00

Note globale : 15

Situation : 15  | Cadre : 15 | Accueil : 13 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 15

Prix d’un café : 2,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : «Contribue à la protection du globe» pour «Cil»

 

En dévalant la montagne Sainte Geneviève par la pittoresque rue Mouffetard, on arrive directement en Bourgogne, comme nous l’indiquent les deux gros fûts postés à l’entrée.

Dehors, une bonne vingtaine de places en terrasse : elles permettent non seulement de profiter de l’animation de la place, avec les premiers étals d’un des marchés les plus courus de la capitale, mais aussi d’apprécier la vue de la fontaine et l’église Saint Médard juste en face.

A l’intérieur, un vrai bistrot à l’ancienne avec son grand bar en zinc, une belle hauteur sous plafond et de larges baies vitrées agrémentées sur la partie basse, de rideaux de dentelle accrochés à de petites barres de laiton. Des photos sur le thème du vin et quelques chopines constituent le décor, avec de grandes plantes palmées pour colorer l’ensemble. La banquette en molesquine centrale, le monte-charge en ogive et l’allée sinueuse de mosaïques du sol contribuent à donner un cachet authentique à l’ensemble, ainsi que les grandes ardoises sur lesquelles s’affichent les plats (Ah ! Une petite poêlée de Saint-Jacques au coulis de poireaux, voilà qui ne nous déplairait pas !)

Beaucoup de monde déjà à cette heure pourtant matinale : pas moins de 9 lecteurs de journal, dont 1 cruciverbiste penché sur la même grille que nous ! Quelques intellectuels sont plongés dans leur pavé, deux japonaises s’émerveillent devant leurs tartines beurrées tandis qu’un couple d’Irlandais décortique studieusement son guide de voyage …

Un peu plus tard, une maraîchère en blouse de travail entre et se dirige vers le comptoir pour demander qu’on lui remplisse le galopin. Une vieille dame la suit peu après, en tirant un caddie orange vif d’où débordent quelques feuilles d’épinards …

Le serveur est affairé et discret ; il apporte bientôt nos boissons dans de sympathiques tasses jaune moutarde et rouge corail, qui confortent l’impression chaleureuse et conviviale d’ensemble.

Pour conclure : au pied de la montagne mais haut en couleurs.




Café Panis

21 quai Montebello, 75005 | Station vélib’ du Fouarre | Dimanche de 8:00 à 00:00

Note globale : 16,5

Situation : 17  | Cadre : 17 | Accueil : 17 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 16

Prix d’un café : 6,90 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Porte feuilles » pour « Arbre »
Et la pire : « Aérage » pour « Ventilation dans une galerie souterraine »

Départ dès potron-minet pour une balade le long de la Seine aussi tranquille qu’agréable. Nous nous arrêtons, côté rive-gauche, à la hauteur de Notre-Dame, que des grappes de japonais mitraillent déjà malgré l’heure matinale.

C’est une authentique brasserie parisienne où le temps semble s’être arrêté depuis les années 20. Passé l’épais rideau de velours rouge en arc de cercle de l’entrée, on accède à une grande salle à la déco surannée.
Des étagères de vieux livres font office de cloisons et écho aux bouquinistes tout proches. De gros fauteuils club bien confortables vous accueillent, et même, pour les amoureux, deux mini-banquettes d’angle absolument croquignolettes, à l’écart de l’atmosphère agitée et bon enfant du service … avec pleine vue sur l’ancienne demeure de Quasimodo !
Un vieux tube d’Eddy Mitchell passe en musique de fond …

L’accueil est direct et chaleureux : les garçons s’activent, dynamiques et efficaces, contribuant à l’ambiance si parisienne de la Maison …
On nous apporte notre petit noir ainsi que notre grand crème recouvert d’une mousse magnifique, tandis que, dans une vitrine au charme désuet, une pléiade de desserts nous incite au péché de gourmandise : cheese-cake, crumbles poire-chocolat ou pomme-cannelle, tiramisu au Nutella etc.
Un coup d’œil sur la carte nous indique que les prix sont tout à fait corrects, y compris pour les plats et les vins : preuve que l’on peut trouver des établissements de bonne qualité qui ne sont pas des attrape-touristes malgré un emplacement exceptionnel.

On vient ici pour discuter, se détendre, travailler, voire surfer sur le net en profitant du réseau wifi. Au comptoir, meuble patiné aux multiples tiroirs, les habitués s’agglutinent et les conversations vont bon train. Le cuisinier apporte une tatin toute chaude qui fait frétiller les narines … Un quatuor de géants américains fait son entrée, casquettes vissée sur le crâne, et s’installe en terrasse pour profiter de la vue à travers les larges baies vitrées.

En sortant, nous traversons la rue pour rejoindre le square Viviani qui héberge le plus vieil arbre de Paris, un robinier de 15 m de haut et 3,50m de circonférence, rapporté des Amériques en 1601 par le botaniste Robin.
Retour enfin par les quais à présent libérés des voitures : un vrai bonheur !

Pour conclure : un « panis-gyrique » amplement mérité.

 




Le Mouffetard

116 rue Mouffetard, 75005 Paris | Station Vélib’ Bazeilles | Dimanche de 07:30 à 19:00

Note globale : 14

Situation : 16  | Cadre : 15 | Accueil : 12 | Ambiance : 14 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: «Œufs à la neige» pour «Télécabines»

 

Nous prenons notre temps ce matin – le froid sans doute – et soignons tout particulièrement notre tenue : c’est très « Et-les-gants » que nous pointons notre museau dehors, à 8 h 10 précises : il est tard … à la Mouff’!

D’autant plus qu’avec un degré seulement, on a des envies de montagne : celle de Sainte Geneviève nous tend justement ses bras !

Un bref coup d’œil à la Tour Eiffel du pont Mirabeau, puis nous rejoignons l’enfer du Nord parisien sur la place Cambronne pavée de mauvaises intentions pour les vélibistes que nous sommes, remontons gaillardement le boulevard Pasteur et contournons l’autre tour à Montparnasse pour redescendre jusqu’aux Gobelins : trois petits quarts d’heure tout juste, qui nous évitent de changer de monture. Si le parcours n’est pas particulièrement bucolique, il valait la peine cependant : en arrivant à l’église Saint Médard, on a vraiment l’impression d’une vie de village, animée par ses petits commerçants (primeurs, boucheries, fromageries, produits régionaux etc.), tous ouverts en ce dimanche matin …

Notre café du jour est un bistrot typique de quartier, avec de vieilles pierres, des objets rustiques, comme ces petits tonnelets ou un alambic semblant sorti de la nuit des temps, ainsi que différentes reproductions de photos de Doisneau pour illustrer la carte. Il y a même d’anciennes réclames comme celle de « Primior, notre vin quotidien » !

L’atmosphère est tranquille, avec des habitués (dont l’un fait ses mots croisés sur le quotidien du jour !) et quelques anglais de passage …

En sortant, nous remontons la rue à pied pour profiter encore un peu de cette ambiance de vieux Paris.

Qui devinerait que les savants officiels font dériver le mot « Mouffetard » de « Mons Cétarius » ? Selon eux, c’est ce mont Cétard qui aurait finalement donné son nom au chemin qui le traversait. D’autres évoquent les tanneries aux odeurs désagréables qui auraient fait dire : quelle mouffette !

Arrivés au Panthéon, nous reprenons notre route, longeons les Tuileries puis le Sénat avant de retrouver notre cap pour un retour plus agréable …

Pour conclure : un lieu authentique comme ceux café-ctionne Ottilie.