Le Tapecul

 Le 20 avril 2025
Le Tapecul, 10 place du Calvaire, 35 260 Cancale
De 8h à 1h, 9h à 0h30 le mardi (fermé le lundi)
Note globale : 15
Situation : 14
Cadre : 15
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 12
Prix du café : 1,60 €

Aux mots croisés du jour : « Il a le vent en poupe* » (Tapecul)

Cancale est la « Perle de la baie du Mont-Saint-Michel* » dit-on ; on le distingue au loin sur son îlot rocheux. Quand la mer se retire, ses parcs ostréicoles** se découvrent. Vous aimez les huîtres ? Achetez-les en direct ou mieux, dégustez-les sur place !
Et puis, au bout du front de mer, après les boutiques et terrasses, notre Tapecul se dresse, un peu en retrait. Aucun rapport avec les pavés qui malmèneraient les suspensions des véhicules. Nous sommes dans un port et ce nom se réfère à la voile gréée à l’arrière de certains bateaux de pêche pour réduire les embardées : CQFD 😉

C’est donc le nom de ce café, l’un des derniers vrais bistrots de Cancale, petit bar à l’ancienne, sans fioritures. Une demi coque d’embarcation fait office de bar : c’est celle d’un authentique bateau de pêche dont la barre est une pompe à bière. Bois d’acajou, drapeaux, ventilateur à pâles et lampes de laiton nous plongent dans une ambiance 100% marine …
Deux autres salles suivent en enfilade. La première est tellement petite qu’elle ne contient qu’une table bleue et deux bancs rouges. Dans la seconde, de joyeux drilles s’amusent aux fléchettes, tandis que d’autres testent des jeux anciens sur des bobines de câbles.
La convivialité est le maître mot ; ici, tout le monde parle à tout le monde. Les figures locales ont toujours une histoire à raconter, les pêcheurs ne sont pas de reste à leur retour. Les vacanciers sont tout ouïe, les randonneurs se renseignent. Et l’ambiance s’anime encore davantage en soirée***…

A bord, le service est cordial. Le café de la patronne ne nous laissera pas un souvenir impérissable mais elle est plus réputée pour son choix de bières locales et rhums arrangés. Et les amateurs de saveurs iodées apprécient ses huîtres d’un petit producteur du cru, qu’elle accompagne d’un verre de chardonnay. Ou encore ses rillettes de maquereaux et planches charcut’-fromages qu’elle sert jusqu’à pas d’heure.

Pour conclure : un café où on a la pêche.

https://www.facebook.com/reel/1222503735124470

* Entre Bretagne et Normandie, la construction de cette abbaye et son village fut un vrai tour de force tant ce site était difficilement accessible (Xè-XVIè siècle). Il est d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’UNESCO sur la 1è liste de 1979.                      ** Les huîtres de Cancale figurent aussi au patrimoine mondial de l’UNESCO !
*** On y échange lors des cafés-débat comme « Alternatives aux pesticides » au début du mois. Et l’on y chante à la veillée, des chants traditionnels marins avec l’association Phare Ouest comme le 28 mars dernier.




La Tribu

Le 13 avril 2025
La Tribu, 23 rue de la République, 78 650 Beynes
De 8h à 19h, jusqu’à minuit vendredi, 12h samedi (fermé dimanche), accessible
Note globale : 14
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 13
Prix du café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour : « Anagramme de bruit » (tribu)

La Nationale serpente au milieu de la ville. Juste après le virage de l’église, les élégantes lettres dorées d’une devanture bleu-roi nous annoncent « La Tribu ». Mais à peine les a-t-on décryptées qu’un nouveau virage se profile. Et avec lui une ribambelle d’écoliers vêtus de leurs gilets jaunes qui débouche d’une petite rue pour rejoindre l’école. Celle du parking où ils ont été déposés … et où l’on pourra se garer !

L’autre côté de la bâtisse est plus reposant avec sa terrasse donnant sur les ruines du château. L’intérieur est lumineux et la déco créative, tout est impeccable et bien organisé.
Mais qui est donc le chef de cette Tribu* ? En fait, c’est une cheffe – et même deux ! Une surveillante du collège et une employée du garage liées comme les doigts de la main : elles sont sœurs et rêvaient de créer une entreprise sans avoir de projet précis. Jusqu’à ce jour de 2021 où elles ont appris la liquidation de la brasserie et sauté le pas. Aidées de leurs amies et maris, elles ont tout refait et ouvert trois mois plus tard. La Tribu était née !

L’idée était d’en faire un lieu convivial et familial, où tous pouvaient se retrouver, petits et grands, hommes et femmes, beynois ou pas. On peut dire que c’est réussi :

. L’ardoise du comptoir donne le ton : « Ceux qui arrivent en retard sont toujours de bien meilleure humeur que ceux qui les attendent ». L’humour aplanit tout !
. La carte du restaurant a gardé les plats plébiscités par les habitués et ajouté quelques autres plus légers et de saison**, tous simples et fait maison.
. Les canapés et fauteuils chinés, table basse colorée et papier fleuri du salon offrent un cadre propice aux jeux de société et livres mis à disposition. 
. Les animations fourmillent : ateliers créatifs pour les enfants, dépan’cafés pour une deuxième vie de ses objets, apéritifs littéraires, matchs à voir en équipe, karaokés, concerts le vendredi soir et pour certains événements : un vrai lieu de vie …
. Ma tasse jaune d’or et sa petite cuillère en forme de fleur pour un café-soleil !

Pour conclure : de beaux attributs.

https://www.facebook.com/Latribubrasserie78/?locale=fr_FR

* Tribu : groupe humain rassemblant plusieurs familles sous l’autorité d’un même chef et sur un territoire donné.
** Testé leur pièce de boucher sur son lit de poireaux avec verre de vin et moelleux au chocolat pour 20€ : savoureux !




Mokochaya

Le 6 avril 2025
Mokochaya, 11 rue St Bernard, 75 011 Paris
De 8h30 à 18h, samedi 11h-15h30 (fermé dimanche et lundi)
Note globale : 15
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 17
Ambiance : 15
Café : 15
Prix du café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Les asiatiques aiment en avoir ras le bol » (riz)

À deux pas du bouillonnant faubourg Saint-Antoine, le nom de ce coffee shop nous intrigue. Il n’ouvre que dans 7’ mais la jeune femme qui s’active derrière la vitrine me gratifie d’un adorable sourire tout en malaxant sa pâte. Le temps de faire le tour du pâté de maisons que trois clients sont déjà attablés devant des cafés fumants !

La porte est à présent grande ouverte, un chaleureux bonjour nous accueille. Celui d’une japonaise qui prend notre commande tout en déposant carafe et verres d’eau avec un large sourire, puis revient avec nos cafés en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. J’en profite pour lui demander la signification de Mokochaya. « Moko est mon nom*, chaya signifie maison de thé, de boissons au sens large. » Un petit bout de femme énergique et lumineux … aux mille vies* !

Les pierres grattées, 3 mètres sous plafond, comptoir de bois brut et grande table d’hôtes nous rappellent pourtant plus la Grosse Pomme que le pays du soleil levant. Quoi que … de drôles de confiseries et des baguettes japonaises** sont exposées à la vente sur les étagères.
Et la carte propose des plats comme le traditionnel donburi et les bentos*** ainsi que des desserts nippons tel le flan au citron confit. Sans oublier les thés, ramune et sobacha**** mais aussi du … café de spécialité (Ouf !) Formée par un barista, Moko a investi dans une petite Marzocco et le sert avec des cookies. Ses cookies ! Elle n’aime rien tant que d’en créer de nouveaux : chocolat noir-fleur de sel, chococahuète ou miso-sésame, ils rivalisent avec les classiques du coffee-shop.

Pour conclure : ah, la Marzocco de Moko !

https://mokochaya.com

* Originaire de Tokyo, Moko arrive à New-York à 18 ans. Elle y étudie le développement urbain et officie à l’Hôtel de ville. A 27 ans, elle reprend des études en droit des finances … où elle rencontre son futur époux. C’est lui qui change alors de voie pour la cuisine. De quoi rappeler à Moko sa mère qui adorait cuisiner, la pâtisserie française notamment. Elle profite d’un nouveau poste à Londres pour travailler le week-end chez Ladurée.
Et puis un jour, ils décident de réaliser leur rêve. Né au Liban, il a grandi à Paris et parle couramment français. Ils traversent le Channel et elle apprend notre langue en pâtissant avec de grands chefs. En 2014, ils décident d’ouvrir leur propre restaurant. Mais le projet capote, les voilà au chômage avec deux petites à nourrir. Ils s’accrochent, remontent un projet : un an plus tard, Mokonuts ouvre enfin au 5 rue St-Bernard, mêlant grande cuisine et inspirations d’ailleurs. Mokoloco suit, non loin de là. Puis Mokochaya, cantine-maison de thé, bien plus spacieuse.
** Contrairement aux chinoises, longues et en bambou pour saisir les aliments des plats partagés au centre de la table, les baguettes japonaises sont en bois laqué, courtes et à bout pointu, car la nourriture ne se partage pas : chacun son assiette !
*** Plat de base composé d’un grand bol de riz avec divers ingrédients posés dessus / Repas individuels complets.
**** Sorte de limonade pour le premier, infusion de graines de sarrasin torréfiées pour le second.




Cool Beans

Le 30 mars 2025
Cool Beans, 11 rue Philippe de Dangeau, 78 000 Versailles
De 10h à 22h (20h le dimanche, fermé lundi et mardi)
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 17
Café : 15
Prix du café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :  « Echecs ou réussites » (jeux)

Cool Beans, c’est d’abord une histoire. Celle de Manon, partie étudier en Alaska où elle découvre les coffee shops américains … et Patrick : ils se marient et s’installent en France, elle dans la publicité, lui dans la gestion de projets. Tous deux ont la passion des jeux de société*. Les lieux d’échange des States leur manquent, le Covid sera le déclic : ils ouvrent le premier bar-à-jeux de la ville en mai 2024.

A deux pas du château, leur boutique est coquette : tables et parquet de bois clair, chaises et banquettes vieux rose et murs émeraude recouverts des œuvres d’un artiste local. C’est le concept du « First Friday », tout droit venu de Fairbanks, ville natale de notre gérant, où les cafés locaux exposent chaque premier vendredi du mois les œuvres d’artistes régionaux. Cool Beans organise ainsi des vernissages mensuels avec des peintres, photographes et créateurs en tous genre.

Un petit escalier en colimaçon permet d’accéder à la ludothèque, jolie salle voûtée aux pierres apparentes. Aujourd’hui, quelques jeunes participent à l’atelier couture**. Sur le mur du fond, de grandes étagères accueillent plus de 150 jeux de société, qu’on peut emprunter sur place ou louer. Les propriétaires sont toujours prêts à donner des conseils et organisent des soirées-jeux. Internationales*** parfois,  non pour devenir bilingue mais pour découvrir, jouer et rire dans une autre langue …

Mais pourquoi ce nom de « Cool Beans » – littéralement « Haricots frais »?
Patrick vous l’expliquera autour d’un bon latte et d’un de ses fameux brownies !

Pour conclure : jeux t’aime.

https://www.coolbeans-versailles.com

* Type de jeu de société inventé au milieu des années 1970, où les participants décrivent les actions de leur personnage, en se basant sur des règles définies. Traditionnellement joué autour d’une table (avec dés, feuilles et crayon), il l’est aussi sur Internet (Cf. « Donjons et Dragons » – en anglais : Dungeons & Dragons, souvent abrégé en D&D, DnD ou AD&D), tout premier jeu de rôle sur table de genre médiéval-fantastique, créé en 1974 par deux Américains.
–> Sessions de jeux chez Cool Beans.
** Apprentissage de points de couture simples et personnalisation de sa création qu’on emporte ensuite. A partir de 10 ans ce week-end, de 10h30 à 12h30, 18 € matériel fourni.
–> Autres ateliers régulièrement proposés chez Cool Beans : bien-être, environnement, cuisine, culture, loisirs créatifs …
*** De 19h30 à 22h, forfait jeux 3.50 €/h ou consommation > 3.50 €/h, tables organisées selon la langue et le jeu choisis.




La Manufacture de Café

 

Le 10 février 2019

La Manufacture de Café, 12 rue Saint Sabin, 75 011 Paris
De 8h30 à 19h00 (Samedi 19h30, dimanche 9 à18h, fermé le lundi)
Note globale : 17
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 19
Ambiance : 17
Café : 19
Prix d’un café : de 2,50 € (assemblage Signature) à 15€

 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il broie du noir » (torréfacteur)

 

Après la Manufacture du Chocolat, Alain Ducasse, célèbre chef étoilé, a inauguré celle du café dans le même quartier de la Bastille ; c’était vendredi ! Parce qu’il est l’ultime plaisir gustatif d’un repas, il a voulu en savoir plus : visite de plantations, échanges avec des torréfacteurs … une nouvelle passion est née.
« Comme en cuisine, la torréfaction est une cuisson ; un art hautement technique dans lequel il faut beaucoup de sensibilité et un peu de magie ». De la sélection des crus à leur préparation, il y a mis son exigence de la grande cuisine et inventé, à l’instar de la gastronomie, la « cafénomie* ».

Quelles bonnes effluves ! On approche ! Une architecture métallique ; trois espaces : vente, production et dégustation.
Pas de tables mais un comptoir en étain, plus convivial, derrière lequel officie Tom, ancien joueur de rugby professionnel reconverti après un accident.
Notre « cafelier » prépare nos boissons avec minutie : il trie les grains un par un, les pèse et les mouds avec une extrême précision, tout en nous détaillant les étapes du grain à la tasse : un passionné ! Tellement, qu’il vient de remporter le championnat de France de barista le 30 janvier : devant 4 juges certifiés – comme vous, sourit-t-il en nous désignant avec les deux autres consommateurs – il a été évalué sur le goût, la créativité, la compétence technique, la présentation générale de ses expressos. Et fort de cette réussite, prépare celui du monde, le 10 avril prochain !

Mon assemblage « Signature » – un véritable nectar ! – semble flotter dans sa tasse à double paroi, transparente et design. Le cappucino de mon cher et tendre est servi avec une cuillère évidée pour remuer le sucre sans casser la crème : jusqu’au moindre détail ! Pour les accompagner, une mini tablette de chocolat noir et une madeleine parfumée au citron vert tout juste sortie du four et d’une légèreté incroyable : divin !

Pour conclure : menue facture pour un café d’exception.

https://www.lecafe-alainducasse.com

https://actu.orange.fr/france/videos/paris-le-cafe-torrefie-parfait-selon-alain-ducasse-CNT000001cvP2m.html

* Connaissance et art du café, du grain à la tasse.
** Terme inventé (et déposé) par Ducasse pour désigner celui qui conjugue l’expertise du café et le sens du service.

 




Bistro Dupleix

62 bd de Grenelle, 75015 | Station vélib’ bd de Grenelle | Dimanche de 6:15 à minuit | Accessible  symbole-handicap

Note globale : 11

Situation : 12  | Cadre : 10 | Accueil : 13 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 11

Prix d’un café : 2,40 E

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Ramène sa fraise » pour « dentiste »

Pittoresque, le marché de Grenelle du dimanche matin ! Chaleureux et animé aussi, un vrai petit ventre de Paris ! Sous le viaduc métallique de la ligne 6, les chalands baguenaudent au milieu des étals colorés et des effluves de victuailles (Un bon plan pour les allergiques aux courses du samedi !)

En face, cette brasserie d’angle classique, agrémentée d’une terrasse et de baies vitrées. Intérieur typique des années 30 – pas la période que je préfère : plutôt déprimant, non ? – hormis un détail : un écran géant (grand, le détail !)

Mais l’ambiance est là : acheteurs, marchands, camelots, touristes (on est à 2 pas de la Tour Eiffel) et habitués ; ça entre, ça sort, ça lit, ça discute … ça vit !

Au zinc, un tatoué des cheveux (si, ça existe !!) et un moustachu au grand chapeau échangent, tout en gobelotant leur chope :
– J’en ai plus pour longtemps, j’vais pas tarder à calancher.
– Mais non, ça va aller, tu t’fais des idées.
– Si, si, j’t assure ; quand l’toubib a vu la radio, il a fait un pas en arrière ! Si j’l’écoute, y’a plus qu’à téléphoner chez Roblot pour commander la caisse en bois !
– Les toubi’, y racontent n’importe quoi !
– T’as p’têt’ raison … Marcel, remets-moi une Mort Subite !

Pas de quoi déstabiliser leurs flegmatiques voisins (anglais of course !) qui dégustent leur french breakfast en observant tranquillement la faune parisienne s’agiter sous leurs yeux : God save the quick !

Pour conclure : en toute chose, il faut considérer la faim.

https://www.facebook.com/Bistro-Dupleix-162131647151071/




Le Bureau

25 bd Koenig, 19 100 Brive-la-Gaillarde |

Dimanche de 11:00 à 23:00

Note globale : 13

Situation : 12  | Cadre : 15 | Accueil : 10 | Ambiance : 15 | Qualité du café : 13

Prix d’un café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’ : « Coup de pub » pour « ale »

 

Ah, les vacances : deux semaines sans aller au bureau, autant dire … une éternité ! Heureusement, il y a les annexes, partout en France et en Navarre, jusqu’à Brive dite « gaillarde » (car – petite parenthèse historique – anciennement fortifiée ; et pour les latinistes, Galia = la force).

Une imposante maison de caractère prolongée d’une immense terrasse avec fontaine et pieds de vigne. A l’arrivée, un majordome, austère comme un brocoli à la vapeur, qui vous toise en guise d’accueil. Bon, d’accord, ce n’est qu’une statue, mais ça ôte un peu l’envie de plaisanter !
Grand standing également à l’entrée de la bâtisse dont les portes vitrées (avec armoiries gravées s’il vous plait !) s’ouvrent automatiquement.

Inspiré des pubs londoniens (Il y a même une cabine de téléphone anglaise … pour les produits d’entretien !), l’intérieur est sombre mais vraiment confortable. Moquette épaisse et lourds rideaux, fauteuils profonds pour le coin salon et chaises de cuir hautes bien rembourrées au comptoir (sous d’impressionnants lustres !)

Par contre, l’accueil laisse à désirer : la serveuse reste cachée derrière ses pompes à bière et nous répond à peine.

On s’attend à voir des hommes plutôt d’un certain âge, voire d’un âge certain, mais non, ce sont exclusivement des jeunes (c’est pour ça qu’on y est !) C’est leur QG : certains refont le monde, d’autres jouent aux cartes (les jeux leur sont prêtés contre une carte d’identité laissée en gage) dans une ambiance conviviale et détendue. De grands écrans laissent à penser qu’elle est sûrement moins tranquille les soirs de match (de rugby, of course !) : la pression doit monter, et pas seulement la Leffe !

Tiens, tiens ! Des flàmmeküeche annoncées sur la carte ; je serais curieuse de voir comment des corréziens les cuisinent ! Mais il est vrai qu’il y a quatre ans, c’était ici une Taverne de Maître Kanter …

Pour conclure : on n’a jamais été aussi contents d’aller au bureau.

https://www.youtube.com/watch?v=w1C4PeM8PE8




Au Quinze

15 place du Prieuré, 89 420 Montréal | Dimanche en saison, de 8:00 à 14:00 et de 17:30 à 20:00

Note globale : 13

Situation : 11  | Cadre : 10| Accueil : 15 | Ambiance : 17| Qualité du café : 12

Prix d’un café : 1,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « Ils jouent de mauvais tours » pour « Reins »

Petite halte dans l’un des plus beaux villages médiévaux de Bourgogne, où la reine Brunehaut séjourna au VIème siècle, d’où le nom : « Mont Royal ».
Si les Révolutionnaires l’ont transformé un temps en « Mont Serein », la tradition a vite repris le dessus : nous voici donc revenus à Montréal !

Flanquées de leurs tourelles et échauguettes, les vieilles maisons montent à l’assaut de la colline, tandis qu’au-dessus des anciennes fortifications, sur l’esplanade de la Collégiale, on découvre un superbe panorama de la tranquille (et bien nommée) vallée jusqu’aux monts du Morvan.

Pas de pseudos artisans d’arts ni même de commerces … juste un café (ouf !)
Près de la « Porte d’Enbas », du vin pour le quinze : ici, on boit rouge !
(Voilà assurément un prieuré où on ne sert pas que du vin de messe !)

Trois anciens sont déjà accrochés au comptoir : nez en chou fleur et regard bonhomme, panses débordant de leurs larges bretelles, et puis ces accents plein de truculence : quand leurs « r » se mettent à rouler, on est pris d’une envie de quoi rouler nous aussi sous la table. Mais attention : un verre ça va, trois verres bonjour les éclats (de rire) !

– Moi, j’étais chef plongeur : 33 ans de casseroles et pis la r’traite, mais ça paye rien, j’vous l’dis, moi !
– Remarque autrefois, y en avait pas : on en mettait sous l’mat‘las.
– Eh ? Faudrait p’têt ben s’rincer l’cou : Corinne, r’mets-nous une couleur !
– Goûtez-moi ces gougères pour éponger tout çà ! Cà va, mon vieux Pompon ?
– J’étais en commissions ; j’dois prendre des p’tites routes où qu’y a pas d’gendarmes maint‘nant, c’est long !
– Tu t’rappelles l’canon l’aut’ dimanche, quant’ sa femme a déboulé au Lulu. En voulant r’partir, il a calé la faucheuse, là dis donc !
– Mouaih ; tu connais la mienne, « Ramène point ce gars » qu’elle m’a dit !
Bon, faut qu’j’aille : j’vais être encore engueulé …
– Allez, comme qui dit : à la prochaine !

Pour conclure : le vin, dieu du quinze.

www.montreal-en-bourgogne.com

 

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Les Calculots

Place de l’église St Jacques (22 700 Perroz-Gireg) | Dimanche pendant les vacances, 9:00 à 14:30 (21:30 en semaine) | symbole-handicap

Note globale : 16

Situation : 15  | Cadre : 15| Accueil : 17 | Ambiance : 17 | Qualité du café : 16

Prix d’un café : 1,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’ : « La jalousie ne l’arrête pas » pour « Rai »


Cette semaine encore, nous profitons de la Côte de granite rose (pas pour rien que le célèbre guide Lonely Planet l’a référencée en tant que 4ème site naturel d’exception de France !)

Perroz-Gireg en est le fleuron et le macareux son emblème. C’est justement ce drôle d’oiseau au bec bariolé qui nous invite à entrer dans notre café-crêperie du jour, « les Calculots » étant le nom donné à ses petits.

Déco simple et lumineuse avec meubles et murs blancs, égayés de panneaux oranges, plantes vertes et larges stores jaunes, qu’on aperçoit à travers les vastes baies vitrées baignées de soleil. Et puis des lustres design et de grands clichés de la région exposés par le patron, photographe à ses heures. Sur l’ardoise du comptoir, la formule quotidienne : « Le jour est proche où nous n’aurons plus que l’impôt sur les os » (Audiard)

A notre arrivée, nous repérons quelques commerçants du bourg, venus recharger leurs accus avant l’ouverture. L’un d’eux, originaire du sud-est (et jamais avare de bons mots), se tient perché à l’entrée sur un tabouret : « Celui-ci, y a qu’là qu’il est bien, remarque une collègue : il domine la situation ! »

Les autres planchent sur leurs mots croisés … « Valeureux, en cinq lettres ? » questionne l’une. « C’est un café studieux, toujours ! se réjouit Yannick, le patron … et visiblement les clients préfèrent les banquettes ! » Sans lever le nez, le plus âgé confirme : « C’est comme au bal dans l’temps … sauf qu’on s’fait pas ramasser ! »

Nos travailleurs repartis, deux familles s’attablent à leur tour et commandent boissons et viennoiseries. Les secondes s’achètent à la boulangerie d’en face, mais on peut les consommer ici, comme c’est l’usage dans la région, même s’il y a possibilité de commander des tartines sur place. Ils optent finalement pour les deux … et ont bien raison : les croissants de chez Ty Coz sont incomparables, et la Trégor (du même fournisseur) l’est tout autant !

Pour conclure : une bonne cote sur une belle côte.

 

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