Pousse Café
Pousse Café *, 48 rue d’Anjou, 92 100 Boulogne |
Tous les jours, de 8h à minuit
Note globale : 12
Situation : 10
Cadre : 11
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 11
Prix d’un café : 2,00 €
Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
La meilleure def’: « Coup de canon » (vin)
A une volée de moineaux de la place Marcel Sembat en direction du pont d’Issy, une dizaine de tables prennent le soleil à l’angle de deux rues, devant un bistrot à l’écart de l’agitation urbaine.
Si le cadre est simple, un peu vieillissant même – oh, pardon : « vintage ! » –
avec son grand bar central et ses tables en formica, la chaleur ne manque pas :
imposants tonneaux, couleurs soutenues (jaune flamboyant, rouge vif …),
porte recouverte d’un sticker nous plongeant dans une rue de la Havane.
L’humour non plus avec des avertissements à l’attention des buveurs de bière
(« Les pompes sont en service, venez faire le plein ! ») et des vineux
(« Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d’avance, merci ! »).
L’occasion pour le plus ancien de se remémorer cette réflexion désabusée de Raymond Devos : « L’autre jour, au café, je commande un demi. J’en bois la moitié. Il ne m’en restait plus. »
Ouvriers, éboueurs ou voisins, ils sont nombreux à s’y agglutiner dès l’ouverture, boulonnais
pour la plupart. On s’interpelle, on plaisante, on se brocarde, on apostrophe le serveur qui connaît visiblement tout son monde et œuvre tranquillement, avec beaucoup de gentillesse.
En fin de journée, l’ambiance devient plus festive lors des matchs de foot retransmis
sur grand écran ou des soirées jazz : par grand Beau, les instruments sont posés à l’entrée, directement sur le trottoir …et tout le quartier en profite !
Et si vous cherchez la carte des boissons, c’est sur un disque … coloré, bien sûr !
Pour conclure : ici la musique, on…Anjou.
* Egalement appelé digestif ou rincette, c’est un petit verre d’alcool pris en fin de repas
pour « pousser » le café au fond de l’estomac.