Café de Mars

Le 23 juin 2024
Café de Mars, 11 rue Augereau, 750007 Paris
Tous les jours de 10h à 23h (16h le lundi), accessible
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 13
Café : 16
Prix d’un café : 3,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Il finit sur son trente-et-un » (Mars)

Mars*, dieu des combats ; Lou, illustre au combat**. C’est dans le café du premier que le père et l’oncle de la seconde se retrouvent pour recharger leurs batteries.

Non loin du Champ de Mars et sa célèbre tour, cette pépite se cache dans une artère peu passante, à l’angle de la rue du Gros Caillou. Un vrai bistrot de quartier, sans prétention aucune, mais à l’ambiance conviviale. Sur le trottoir, entre deux tonneaux remplis de plantes vertes, quelques tables installées sous des canisses font office de terrasse. A l’intérieur, un comptoir vintage face aux tables et chaises des années 50, ne déparent pas sur le carrelage en mosaïque d’origine. C’est simple et typique d’un restau parisien – pas forcément ce qu’il y a de plus confortable non plus !

« Can I help you ? » m’interpelle la serveuse. Eh oui, quand on ne fait pas partie des habitués, c’est qu’on est touriste ici ! Mais bien reçu : le service est affable et efficace.  L’expresso qu’elle m’apporte est une bonne surprise : c’est visiblement un café de spécialité, servi avec un (petit) pot de sucre roux, une carafe d’eau (rétro) et son (joli) verre … ainsi qu’un (délicieux) biscuit maison aux graines de fenouil ! 

La musique des Queen emplit la salle, « We are the champions »*** : toute une époque (ma jeunesse !) … et un beau message pour notre combattante et ses supporters !

Pour conclure : pas de soucoupe volante mais un très bon café.

                                       https://www.cafedemars.fr/

* Il protège de l’ennemi, quelle que soit sa forme : intempéries, pillages … et maladies.
** Prénom d’origine germanique dérivé de Louis, « Ludwig » = glorieux + combat.
*** Un des plus gros succès de ce groupe, sorti en 1977 (CPH !)




Le Charolais

 

Le 17 février 2019

Le Charolais, 15 rue Cotte, 75 012 Paris
De 7h00 à 22h00
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 11
Accueil : 13
Ambiance : 17
Café : 11
Prix d’un café : 1,80 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Marchand de canons » (cafetier)

 

Il vient d’être distingué parmi les 100 meilleurs de la capitale :
c’était sous les ors de la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris, le 30 janvier dernier …
Un authentique bistrot de quartier qui se devait donc de figurer dans les Cafés d’Ottilie !

A l’intérieur, c’est plutôt exigüe, pas vraiment confortable … mais de caractère : au plafond, une impressionnante
collection de ballons ovales, et sur les murs de vieilles affiches d’apéritifs*, des bouteilles de vin soigneusement allongées et étiquetées ainsi que … des écussons de clubs de rugby ! Esprit troisième mi temps garanti ! Pas de doute, on est dans
un repère du Sud-ouest, pays de l’ovalie et de la bonne chair. Le nom du rad n’est pas usurpé : ici, on aime la bidoche !
Et avec tous les bouchers d’en face qui font partie des habitués, elle doit être de qualité.
Le patron a des bras comme des jambons ; un peu bourru mais attentif, il enlève prestement les saucissons posés
sur l’une des tables pour nous la libérer.

Autour du zinc en formica, il y a des piliers : commerçants et résidents, tabliers blancs et cirés jaunes,
porteurs de casquettes ou bonnets, c’est vite la mêlée dans une ambiance bruyante et rigolarde.
A la bonne franquette aussi, les clients rapportent leurs tasses.
Une maraîchère à l’âge canon’hic entonne en chevrotant « Faut rigoler** » puis éclate de rire :
« C’qu’est bien, quand il pleut, c’est qu’on peut chanter ! »

Essai transformé pour ce lieu haut en couleurs !

Pour conclure : un café où le ballon est ovale.

https://www.facebook.com/LeCharolais/

* Suze, Cinzano …
** La chanson naît un jour de 1958, alors qu’Henri Salvador raconte que, enfant, un de ses professeurs aux Antilles
lui parlait de « nos ancêtres les Gaulois », ce qu’il trouve drôle. À partir de ce souvenir, la chanson est écrite en
une demi-heure, avec la fameuse mention à « Faut rigoler, avant que le ciel ne nous tombe sur la tête ».