Mirette

Le 10 novembre 2024
Café Mirette, 1 Cours Paul Ricard, 75 008 Paris
De 10h à 19h (samedi 11h, fermé le dimanche)
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 13
Accueil : 13
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 2,50 € (brunch : 29 €)

Aux mots croisés du jour : « Elsa en avait une belle paire » (mirette)

Paul Ricard* ? Un chef d’entreprise célèbre. Mais pas que : c’était un amateur d’art, peintre à ses heures. « L’art est fait pour être partagé », disait-il : pour accompagner les jeunes talents et favoriser les échanges, il créa une Fondation** accessible à tous, gratuite, à laquelle il donna le nom de sa société.

A deux pas de la gare Saint-Lazare, elle occupe le rez-de-chaussée du siège : salles d’exposition, auditorium … et Café « Mirette » ! Parce qu’on en prend plein les yeux ? Non (même si on est éblouis !) Parce qu’on y expose ces outils de sculpteur ? Non plus : c’était juste l’affectueux surnom dont Paul gratifiait sa femme*** !

Quelques marches et nous voilà loin de la cohue de la gare et l’effervescence du quartier : sur la vaste esplanade, des jardinières-bancs, tables et parasols invitent à la détente – d’autant que les immeubles qui les entourent sont recouverts de lamelles de verre oranges et bleues où le ciel se reflète : surprenant !

Derrière les immenses baies vitrées, les livres** des bibliothèques apportent un peu de couleur à un ensemble très blanc – trop blanc ! C’est lumineux, c’est design, mais froid malgré quelques chaises cannelées et un bar jaune pastis. Des plantes vertes n’auraient pas été superflues …

Visiteurs de la Fondation ou voisins y viennent acheter des livres ou en consulter, travailler au calme, se sustenter et/ou s’offrir une boisson de qualité. Pour nous, ni Ricard ni Pernod : j’ai aperçu la Marzocco et le café Lomi****, me voilà rassurée ! Déception malgré tout sur le cappuccino dont le lait manque de mousse.

Pour conclure : plein les mirettes.
                          
                             https://www.fondation-pernod-ricard.com/fr/le-cafe-mirette

* Né à Marseille  en 1909, il rêve d’entrer à l’École supérieure des beaux-arts, mais son père, marchand de vins, préfère l’emmener dans ses tournées. Il rencontre un bouilleur de cru qui lui donne envie de créer sa propre recette de pastis, à base d’anis et de réglisse. Avec son frère, il aménage un laboratoire de fortune et, en 1932, le « Ricard » voit le jour. En 1975, il fusionne avec son principal concurrent pour fonder le groupe Pernod-Ricard. Décédé en 1997, c’est son fils puis son petit-fils qui prennent la tête du groupe devenu n° 2 des vins et spiritueux (240 marques distribuées dans 160 pays : cognac Martell et champagne Mumm en France, vodka Absolut en Suède, Chivas Regal en Ecosse etc.)
** D’art contemporain.
*** Marie-Thérèse.
**** Rolls des machines à espresso et torréfacteur de cafés de spécialité.




Sept-Cinq

Le 5 janvier 2020
Sept-Cinq, 26 rue Berger, 75 001 Paris
De 11h à 19h, brunch le WE de 11h à 15h
Note globale : 14
Situation : 15
Cadre : 13
Accueil : 15
Ambiance : 13
Brunch : 15 
Prix du Brunch : 25€

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Coiffe de chasseur alpin » (galette)

 

Leur histoire débute sur les bancs de l’école (de commerce) et puis, très vite, elles ont l’idée de s’associer :
Audrey et Lorna ont 23 ans, elles imaginent un concept-store pour promouvoir les créateurs parisiens (d’où « Sept-Cinq » ?)
Leur première boutique-salon de thé ouvre en 2012 rue Notre Dame de Lorette ; la seconde, trois ans plus tard,
sous la toute neuve Canopée, au cœur de la capitale.

Un vrai havre de tranquillité pour qui veut s’extraire de l’agitation du Forum. Les places sont chères
(une vingtaine seulement à l’intérieur, presque autant sur la rue piétonne), mais l’espace gai et lumineux 
grâce à sa large baie vitrée et ses murs orange ou recouverts de papier peint fleuri.

Quant à leur sélection d’accessoires (vêtements, bijoux et livres de bloggeurs sur Paris),
elle est vraiment originale : top pour une idée cadeau qui sorte du lot ! Et en retrait de la boutique, le coin salon de thé
est parfait pour un déjeuner entre amis, une pause-goûter girly … ou un brunch du nouvel an en famille.

Nous voilà donc attablés, puisque telle est la tradition, avec nos kids et leurs dulcinées.
Le jus d’orange est fraîchement pressé et le thé* plein de saveurs (d’après nos spécialistes !)
Par contre le café, pourtant de spécialité**, est servi dans une grande tasse – que dis-je, une baignoire ! –
et sans une once de lait. Sacrilège pour accompagner des tartines !
Mais le pain est croustillant et les confitures goûteuses***.
Un bon point aussi pour l’assiette salée même si elle mériterait d’être un peu plus copieuse.
La cerise sur le gâteau enfin, ce sont justement ceux qui sont exposés sous leur cloche à l’ancienne**** :
le choix est cornélien !
Tout est fait sur place (on peut même vérifier, la cuisine est ouverte), et servi dans une jolie vaisselle chinée.

Pour conclure : Halles et s’y !

http://www.sept-cinq.com/fr/content/18-salon-de-the

* Large choix de thés de la marque « Collection T », petite entreprise familiale la rue des Martyrs
proposant une gamme de thés raffinés en vrac.
** Café de la célèbre maison de torréfaction « Lomi » de la rue Marcadet.
*** Confitures artisanales d’une jeune marque parisienne, les « Confituriers de Paris ».