Patience et lectures

Corona Café / 28

Dimanche 21 mars 2021

 

Patience : un an après, ce mot est plus que jamais d’actualité. Notre Premier Sinistre a annoncé de nouvelles restrictions*. Balayé l’espoir d’une réouverture prochaine de nos cafés**. Envolé le rêve d’une échappée à Rome
ou Madrid dont les terrasses avaient rouvert***. Il va donc falloir prendre notre mal en patience. La distanciation sociale est nécessaire ? Plongeons-nous dans un roman … en lien avec le café, bien sûr !

. Le bougnat, Marc Tardieu (Paris, 2000)
En 1932, les grands-parents de l’auteur quittent le Massif Central pour Ménilmontant. Jean livre du charbon et
Léonie sert les clients au comptoir. Leur « Café-charbon » devient le poumon du quartier : on y boit, on y discute,
on s’y réchauffe, on y vit …

. L’homme-café, François Désaillers (Montréal, 2004)
Jean-Marie a 40 ans, il est marié et père de 2 enfants. Un jour, il s’arrête au Café Mollo mais une force obscure
va l’y retenir : impossible d’en sortir ! Il devient alors la nouvelle attraction de la ville, au grand dam de ses proches
et de son employeur …

. Cafés crème, Charles Lancar (Paris, 2005)
Devenu sur le tard patron d’un bistrot rue de Sèvres, Jean-Louis ne vit que pour son café. Derrière son comptoir,
il observe ses clients qui se croisent sans se rencontrer. Mais l’enlèvement d’un petit garçon de 3 ans va changer
le cours des choses …

. Histoire insolite des cafés parisiens, Gérard Letailleur (Paris, 2011)
Surnommée le « café de l’Europe », la capitale fut le lieu où ces « parlements du peuple » chers à Balzac permirent
l’éclosion d’une passion française : la conversation. Une histoire rythmée par les soubresauts de notre vie politique …

. Le Roman du Café, Pascal Marmet (Paris, 2014)
Jeune aveugle passionné de café, Julien part à la quête du précieux breuvage avec son amie d’enfance. De Paris au Brésil, en passant par le Costa Rica, le Vietnam et la Côte d’Ivoire, ils réalisent peu à peu ses liens avec l’humanité …

. Le café du bout du monde, John P. Strelecky (E.U, 2018)
Pour fuir le stress de la vie quotidienne, John décide de partir en vacances. Mais il s’égare et se retrouve dans un café
au milieu de nulle part. C’est là que des personnages pleins de sagesse vont l’amener à réfléchir au sens de sa vie …

. Une douce odeur de café, Naoto Yamakawa (Paris, 2018)
Ce manga regroupe 13 récits pleins d’arômes, où les personnages se retrouvent autour d’un café, symbole du divertissement, de la rêverie et de l’échange …

* Mesures plus ou moins drastiques selon les régions, annoncées par le Premier Ministre …
qui met notre patience à rude épreuve !
** http://lescafesdottilie.fr/scoop-tousanticovid/    
*** http://lescafesdottilie.fr/confinement-ou-terrasse/




Artiste peintre … de café !

Le 19 août 2018

Artiste peintre … de café !

 

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « On peut la boire en mer » (tasse)

 

Ouzin* est un artiste, non pas un petit mais un grand noir, doté d’un grain de folie:
Il utilise des objets détournés du quotidien. Sa dernière mouture, c’est le café
qu’il peint avec ses doigts ou une cuillère, voire les deux. C’est fort de café !

Pour conclure : le café, c’est sa tasse de thé !

http://artouzin.blogspot.com

* Originaire du Sénégal, l’artiste vit à Montpellier et est reconnu pour sa technique de peinture unique au monde.

 




Café Signes

Café Signes, 33 avenue Jean Moulin, 75014 Paris |
Du lundi au vendredi, de 8h à 19h, 18h l’hiver | Station Vélib’ 56 de la même avenue

Note globale : 16

Situation : 13  | Cadre : 15 | Accueil : 19 | Ambiance : 17 | Café : 13

Prix d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Conduit au pavillon » pour « oreille »

Fin 98, non loin d’Alésia, un café ferme. L’équipe du CAT* voisin a alors une idée :
Et si on le reprenait pour mettre nos employés sourds et malentendants
en situation réelle de travail,
et aussi créer un lieu de rencontre ouvert sur le monde entendant ?
Cinq ans plus tard, le Café Signes est né, une première nationale !

Près du comptoir, un serveur nous salue d’une main partant de sa bouche dans notre direction : sa façon de nous dire bonjour. Trois collègues l’accompagnent, encadrés par deux moniteurs ; tous portent des tee-shirts au dos desquels la bienvenue nous est souhaitée, en français et en signes.

Les clients bilingues ou juste téméraires (un lexique de base leur est destiné), passent commande en LSF**.
Attirer l’attention des serveurs ? On tape du pied (pour émettre des vibrations) ou on utilise le signal lumineux installé près de sa table – on peut aussi lui faire signe, s’il passe à portée de main.
Demander un café ? Poing gauche fermé, la main droite tourne au-dessus, pouce levé et auriculaire tendu : on mime en fait le geste de moudre***.
Certains signes sont évidents, d’autres moins ; quelques uns se ressemblent tellement qu’on peine à les différencier.
Cette fois, c’est l’entendant qui est en difficulté ! Heureusement, les responsables, jamais bien loin, viennent à la rescousse.

La salle est remplie d’habitués, étudiants, salariés ou retraités, et les échanges ne manquent pas.
Le midi, on vient y déjeuner (menu simple mais bon – penser à réserver car c’est vite plein !) et le soir parfois, y écouter de la poésie ou voir une pièce de théâtre … d’un nouveau genre, bien sûr !

Pour conclure : plutôt bon signe !

http://www.cafesignes.com

* Centre d’Aide par le Travail (devenu Etablissement et Service d’Aide par le Travail)
** Langue Française des Signes.
*** http://www.sematos.eu/lsf-p-café-6581.html