Liperli

Le 29 septembre 2024
Liperli Coffee, 33 rue de Douai, 75 009 Paris
De 8h30 à 18h30 (Vendredi fermé de 12h à 14h, WE 9h)
Note globale : 15
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 17
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Il veille au grain » (torréfacteur)

Liperli, c’est notre dernière trouvaille, tapie dans une petite rue, non loin du Moulin Rouge. Un coffee-shop ouvert l’an dernier par deux anciens salariés à qui le Covid avait donné des envies de changement : une formation à la caféothèque, et hop, les voilà lancés ! Pourquoi Liperli ? Non lo so ma* … ça sonne italien : de bon augure pour un café ! C’est que nos deux entrepreneurs sont de vrais passionnés.

– Ils sélectionnent avec soin leurs fournisseurs qui leur expédient les meilleurs grains depuis l’autre côté de l’Atlantique : Colombie, Salvador, Panama, Guatémala …
– Ils ont choisi un torréfacteur*** de pointe avec réglages de rotation du tambour, pression atmosphérique et puissance du feu pour mieux développer les arômes … dont on profite dès l’entrée ! Sans compter sa cuisson au gaz qui sublime le café.
– Ils ont investi dans une machine expresso plus performante encore que la Marzocco, une belle hollandaise au look délicieusement rétro. Parfaite pour respecter les équations et réguler pression, température et temps d’extraction.
– Ils utilisent différents moulins pour régler les moutures, au micron près.
Et moult autres détails qu’ils vous décrivent volontiers. Des passionnés, vous dis-je !

A la carte, des cafés de spécialité, d’exception ou grand cru. J’opte pour le troisième, un panama au goût profond et élégant. Mon cher et tendre est comblé par son Latte – au dessin parfait ! Les curieux testeront le « cococino », un cappuccino revisité avec du lait de coco. Et les becs sucrés, les cakes et viennoiseries d’un pâtissier voisin élu meilleur ouvrier de France (MOF !)

De la banquette, on contemple les tableaux exposés sur le mur de vieilles pierres, sur fond de musique jazzy. Et pour finir, détour par le sous-sol qu’on peut privatiser pour une réunion de travail ou une soirée entre amis : c’est une petite cave voûtée, toute blanche et joliment arrangée avec des livres et un grand canapé : un vrai cocon !

Pour conclure : un torréfacteur très douai !

@liperli.coffee

* Je ne sais pas mais …
** La Coopérative Equation et la caféothèque.
*** Fabriqué à Ulft, aux Pays-Bas, le torréfacteur Giesen combine une technologie innovante avec un contrôle et une capacité maximum, tout en répondant aux normes de qualité les plus élevées.
**** Un modèle Spirit de chez Kees van Der Westen … siglé à leur nom !




Braun notes

Le 10 mars 2024

Braun Notes, 31-33 rue de Mogador, 75 009 Paris
De 8h à 19h (9h le WE) 
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 11
Accueil : 16
Ambiance : 15
Café : 15
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
« Comme un ours » (Brun)

Entre la gare Saint-Lazare et l’Opéra Garnier, quelques tables s’étirent sur le trottoir du théâtre Mogador* … au milieu des parisiens pressés ou touristes venus dévaliser les grands magasins : pas vraiment le meilleur endroit pour se poser. Pourtant, toutes sont prises d’assaut ! Ce sont celles d’un coffee-shop dénommé « Braun », à la devanture de la même couleur : brune pour les frenchies (je suis bilingue !!) 

Difficile de pousser la porte tant l’intérieur est bondé. Il est vrai qu’il n’est pas grand. Et sombre, malgré sa belle hauteur. ! Lumières tamisées, déco indus’ mariant béton ciré, cuivre et bois foncé – avec un plafond bien noir pour égayer le tout !
Une épaisse et longue table de chêne occupe le centre, de petites tables en hauteur la complètent ; toutes « braun » … et toutes occupées (d’où la file d’attente à l’entrée !)  

Enfin une place : on est réactifs ! Juchés sur nos tabourets (design), nos impers sur les genoux (ni porte-manteaux, ni même dossiers !), on essaie de caler nos jambes comme on peut. Mais l’ambiance est animée – jeune aussi ! – et de délicats arômes flottent dans l’air … Les membres de l’équipe sont souriants et plutôt efficaces, si l’on excepte la gestion des flux à l’entrée.

Ici, on aime la couleur café : sélectionné avec soin par le maître des lieux, il est importé du Brésil et d’Ethiopie puis torréfié par son ami Lomi, le spécialiste de la capitale. Enfin, la Marzocco** qui trône sur le comptoir produit mon expresso (savoureux) et un cappuccino mousseux à souhait – que le barista peaufine avec un superbe motif de Latte art*** : une tête d’ours (Ils en font même sur le chocolat !) Les curieux testeront pour leur part le Hazelnut roasted Latte au bon goût de noisette ou le Latte à la cannelle et miel … 
Plus original encore pour ceux qui brunchent le week-end : le granola maison à la noix de coco, servi dans une noix de coco fraîche et très joliment présenté, et le Coconut bowl rempli de yaourt épais, de fruits et de granulés.

Pour conclure : Teddy bar … une tanière gourmande !

https://www.facebook.com/braunnotescoffee/?locale=fr_FR

* Construite en 1913, cette salle de spectacles peut accueillir 1 618 personnes, sur 3 étages : orchestre, corbeille et balcon.
** Cette machine à café professionnelle haut de gamme est produite par l’entreprise italienne du même nom depuis 1927.
*** Technique de réalisation de dessins sur la surface d’un café latte. Cf http://lescafesdottilie.fr/artscafe-montreal/




Auburn

Le 17 décembre 2023

Auburn, 2 rue Edouard VII, 75 009 Paris
De 8h30 à 22h30 (14h30 le dimanche), accessible
Note globale : 15
Situation : 15
Cadre : 15
Accueil : 17
Ambiance : 15
Café : 13
Prix d’un café : 3 €

Aux mots croisés du jour :
« Se mettre à l’ouvrage » (lire)

Retour à Paris et son rythme effréné – particulièrement dans le quartier de l’Opéra à cette période de l’année où touristes et Parisiens envahissent les Grands magasins pour les achats de Noël. Pourtant, à quelques pas de là se niche une adresse étonnamment calme. Sur le célèbre boulevard des Capucines, les boutiques colorées et lampadaires à l’ancienne d’une ruelle pleine de charme* nous mènent à la place Edouard VII, joyau d’architecture : ses superbes façades, son théâtre* … et son absence totale de voitures ! A côté, le musée du parfum** et de somptueux hôtels, dont l’« Indigo Paris Opéra » qui abrite « Auburn », notre coffee-shop du jour.

Face aux magnifiques immeubles haussmanniens, sa terrasse est très agréable. Moderne et élégant, l’intérieur invite à la détente : bois et laiton, banquettes auburn ***, tableaux et livres. Des ouvrages qui sont à disposition, avis aux amateurs ! Et les poètes apprécieront le gracieux Calligramme reproduit à l’encre blanche sur le miroir****.

Une jeune serveuse nous accueille avec un sourire éclatant. Voilà qui fait du bien ! Elle nous propose une large sélection de cafés fraîchement torréfiés. Un sachet de sucre de canne bio et un chocolat de créateur les accompagnent – avec, pour le second un message à lire avant de le déguster 😉 Des produits de qualité, donc … et pourtant, mon Cher et tendre est déçu par son Latte : en fait, c’est un lait chaud ! Et de conclure, implacable : « C’était un affreux Latte***** ! » 

Pour conclure : presque au zen-ith.

https://www.instagram.com/auburnparis/

* Voie privée créée en 1911, dont le nom rend hommage au roi anglais Edouard VII qui était tombé amoureux de Paris dès sa première visite. Son théâtre, construit par un architecte anglais en 1913, porte donc le nom du plus français des souverains britanniques tout en étant le plus anglophile des théâtres parisiens.
** Fondée en 1926, la Parfumerie Fragonard est une Maison familiale dotée d’un savoir-faire traditionnel français unique. Son musée propose une visite gratuite à la découverte des secrets de fabrication du parfum et son extraordinaire histoire de l’Antiquité à nos jours.
*** L’auburn correspond aux couleurs de cheveux alliant le rouge et le marron, avec un éventail très vaste, du clair au doré, en passant par le moyen ou le foncé.
**** « Poème à Lou », dont les mots sont disposés de manière à représenter la femme aimée (Guillaume Apollinaire, 1915)
***** « frelaté » … le dernier jeu de mots en date de notre spécialiste !




BKNK

Le 11 septembre 2022
BKNK*, 11 rue Blanche, 75 009 Paris 
De 8h30 à 18h, 10h le samedi, 10 à 17 h le dimanche (fermé le lundi)
Note globale : 16
Situation : 12
Cadre : 15
Accueil : 19
Ambiance : 16
Café : 16 
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Un homme qui soigne sa ligne » (éditeur)

Vous savez tous que, sur ce site, on vous livre nos meilleures adresses :
celle du jour est on ne peut plus à la page ; une (jeune) maison d’édition** lui sert de couverture. 

Au chapitre du décor, confort et convivialité. Si la première salle a bien l’allure d’un coffee-shop avec son bar et ses tabourets hauts, elle expose aussi les ouvrages publiés dans une grande bibliothèque.
On lui préfère la seconde, plus roman-tique : de confortables canapés de cuir, une belle (h)auteur sous plafond et d’immenses articles sur les murs. Voilà un décor qui tranche : on peut dire qu’il ne manque pas de caractère ! 

Calés dans les fauteuils contre la baie vitrée, on observe la caserne de pompiers*** d’en face. Un camion pointe son museau – ou plutôt sa grande échelle – … et avec lui, les souvenirs d’enfance de mon cher et tendre refont surface !

A l’ouverture, nous sommes déjà une douzaine à échanger tranquillement ou plonger dans la lecture d’un ouvrage.
Peut-être des auteurs, membres du comité de lecture, voire la fondatrice de la maison d’édition qui partage ses locaux avec le Café depuis novembre dernier. C’était l’objectif : « casser » la frontière avec les lecteurs pour se rapprocher d’eux et les éclairer sur le métier d’éditeur – voire participer à des ateliers d’écriture, clubs de lecture, conférences ou séances de dédicaces de ses auteurs. 

Les bonnes effluves d’un cake au citron revisité nous envahissent, dessert tiré du Mystère de la Logia, de Justan Lockholmes : Morgane, la co-gérante et meilleure amie de la fondatrice, concocte des gourmandises en lien avec leurs parutions, nouvelle manière de s’immerger dans les univers romanesques de leurs auteurs. 
Camille et elle ont voulu ajouter un café littéraire à la maison d’édition ; on peut dire qu’elles en connaissent un rayon : originalité, gentillesse, bons produits. L’essai est réussi !

Pour conclure : remarquable à plus d’un titre.

https://www.bknkparis.com

* Book Nook, signifie “le recoin des livres” en anglais. “On voulait un nom littéraire qui fasse cosy et qui sonne bien. On a enlevé les deux “o” de book et nook et ça a donné “BKNK”. On a trouvé que ça faisait très parisien”, explique la co-gérante.
** Fondée en 2016, Beta Publisher, publie des romans de genre (polar, fantastique, science-fiction, anticipation …) ; son catalogue propose actuellement une quarantaine de titres pour une vingtaine d’auteurs.
*** La caserne des Sapeurs Pompiers de la rue Blanche accueille le 1er Groupement d’Incendie et de Secours de la 7e compagnie, soit 99 hommes et une femme pour protéger quotidiennement le IXè arrondissement. C’est également une des plus grandes de Paris et la seule à posséder une vigne vendangée tous les ans pour confectionner un vin d’ornement. 




Léandrés

Le 12 juin 2022
Léandrés, 78 rue de Maubeuge, 75 009 Paris
De 8h30 à 18h (WE 9h, fermé lundi et mardi)
Note globale : 15
Situation : 12
Cadre : 14
Accueil : 17
Ambiance : 14
Café : 17  
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour : « Christophe* l’a abordée à la plage » (Colombie)

Léandrés, c’est la rencontre de Léa et Andrés. En 2019, tous deux font partie de l’équipe de tennis d’une université américaine ; elle est française, lui colombien. Sept ans plus tard, ils s’installent à Paris, ville natale de la première à laquelle le second voue une véritable fascination. Sans oublier son pays pour autant … ni les empanadas*** ! Comme on n’en trouve pas facilement ici, ils en font de toutes sortes, salés ou sucrés. Ils aiment aussi partager de bons moments autour d’un café dans des endroits atypiques et cozy. C’est ainsi que leur vient l’idée d’ouvrir un coffee shop où l’on se sente bien … comme à la casa !

Leur boutique est aussi discrète qu’eux, un peu en dehors des sentiers battus, sans être isolée : on est à deux pas de la Gare du nord. C’est une petite bulle de tranquillité, à la décoration vintage et bohème toute en simplicité, avec des plantes à foison. Pourtant, c’est déjà plein. Un papa s’est lancé dans une partie de mikado** avec sa fille tandis qu’au coin canapé, une petite famille attaque son brunch*** ; plus loin, un jeune pianote sur son ordinateur, tandis qu’un autre bouquine …

Le spécialiste du café, c’est Andrés : il choisit soigneusement ses grains (directement importés des montagnes de Colombie) et le torréfie lui-même. Puis il le prépare avec soin : son expresso est aussi délicat que parfumé ; son Latte excellent, avec un design juste parfait. On peut leur préférer un jus de fruits des tropiques****, accompagné de spécialités colombiennes*****. Tout est fait maison et que vous soyez omnivore ou végétarien, vos papilles seront satisfaites !

Pour conclure : service gagnant !

https://www.leandres.paris

* Christophe Colomb, qui a donné son nom à ce pays pour sa découverte de l’Amérique en 1492.                                  
** Jeux et livres à disposition. Possibilité de privatiser le café le soir en semaine, d’organiser des événements (anniversaire, enterrement de vie de jeune fille/jeune homme, baby shower) ou d’entreprise (petits-déjeuners d’équipe, team building etc.)
*** Brunch à 19 €, tous les jours de la semaine : empanadas (petits chaussons farcis), salade composée, arepa (galette de maïs au guacamole ou bien sucrée), jus de fruit frais, boisson chaude et gourmandise. Penser à réserver !
**** Comme le maracuya (aux fruits de la passion) ou le lulo (fruit rond et orange lumineux quand il est mûr, qui produit un jus verdâtre et acide qu’on consomme aisni ; sa pulpe sert à faire des confitures et des pâtisseries).
***** Empanadas et arepas (cf ***), pandebono (pain colombien composé d’amidon de manioc, de fromage et d’œufs), banana bread, cake à la châtaigne, pâtisseries à la goyave et autres saveurs exotiques …




Le Brébant

Le 14 novembre 2021
Le Brébant, 32 bd Poissonnière, 75 009 Paris
Tous les jours de 7h30 à 4h30
Note globale : 13
Situation : 15
Cadre : 16
Accueil : 10
Ambiance : 15
Café : 10 

Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour : « Vers à pieds » (alexandrin)

 

Brébant ? « Le maître-queux, le général en chef des restaurants ! » disait-on.
Ce chef-cuisinier avait repris cet établissement des Grands Boulevards en 1865. Il y accueillait les « dîners » où les hommes d’influence de l’époque se retrouvaient à rythme régulier. « Académique » pour l’élite des institutions politiques, économiques et culturelles, « Quatre Saisons », « Spartiates » ou « Rigobert* » pour les artistes, «  Bœuf nature », « Homme à la Bêche** » ou «  Canard aux navets*** » pour les intellectuels, chacun avait son nom … dont certains laissaient penser qu’on y passait, aussi, de joyeux moments !

On les imagine, les Flaubert, Renan, Zola ou Goncourt, attablés dans cette salle immense aux gigantesques miroirs et statues dorées. Plus de sept mètres de haut !
Le style a changé, il est à présent plutôt néobaroque avec des accents tropicaux, mais les volumes restent impressionnants. Un long zinc cuivré de 15 mètres, d’énormes bouquets de lys à l’odeur entêtante, des forêts d’ampoules et une végétation luxuriante qui dégringole du plafond : tout est démesuré !

A l’arrivée, on s’installe comme dans un moulin. D’ailleurs c’est un moulin !
La patronne virevolte avec son plateau en donnant des ordres à ses employés. Une serveuse passe à grandes enjambées et nous tend les cartes d’un geste sec, sans s’arrêter. Pas besoin, nous savons ce que nous voulons ! Nous a-t-elle seulement entendus ? Eh, si : son collègue arrive peu après avec nos boissons. Impeccable dans son costume de limonadier (bretelles et cravate noires sur chemise et tablier blancs) … et nettement plus affable !

Notre crème est servi dans une chope siglée (original !) mais pour l’expresso, c’est une tasse basique, blanche, sans biscuit ni chocolat – autant dire, le minimum syndical. Le prix par contre est maximum ; la démesure est décidément partout ! J’ai limite dû prendre un crédit à la consommation pour pouvoir ajouter un sucre !

Pour conclure : la limonade est amère quand le patron se sucre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Brébant

* En cherchant comment le nommer, on réalisa que le Saint du jour était Rigobert … d’où ce nom pittoresque !
Auguste Lepage les décrit en 1884 : « Ces dîners sont très gais ; on y dépense beaucoup d’esprit, on y dit pas mal de bêtises et jamais on ne s’occupe de choses sérieuses, ce qui est le comble de l’esprit. Si, par hasard, une question grave est imprudemment mise en circulation, elle est aussitôt étouffée sous les rires et les plaisanteries. »
** Celui des rimeurs publiés par la Maison Lemerre, dont la couverture représentait bonhomme vêtu de cet instrument aratoire.
*** Nom trouvé dès le premier dîner au Brébant quand Cham, un caricaturiste, improvisa une fable intitulée « les Deux Canards » …




Espressamente Illy

 

Le 3 février 2019

Espressamente Illy, 13 rue Auber, 75 009 Paris
Tous les jours de 7h30 à 19h30 (8h30 le week-end)
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 13
Accueil : 14
Ambiance : 13
Café : 16
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il a réponse à tout » (écho)

 

C’est dans le quartier de l’Opéra qu’Ott-illy est allée enquêter aujourd’hui …
dans une boutique qui, au premier abord, ressemble plus à un magasin d’électroménager :
derrière les grandes baies vitrées, ce sont d’abord les services et machines à café qu’on remarque !

Et puis au centre, l’immense lustre qui surplombe la grande table haute nous intrigue avec sa ribambelle de tasses,
toutes différentes, disposées en spirale : la collection complète de la Maison.
En 1992, Francesco Illy a eu l’idée de combiner le plaisir sensoriel du café à celui esthétique de l’art en repensant cet objet du quotidien qu’est la tasse. Il a demandé à plus de cent artistes d’en créer ; ainsi est née, la « Illy Art Collection ».

Pour la dégustation, les commandes se font au comptoir : des boissons mais aussi d’appétissantes spécialités judicieusement présentées sous une vitrine au même endroit … difficile de ne pas craquer ! D’autant que, pour peu qu’elles soient un peu élaborées, la réalisation des premières nécessite du temps … qui laisse le loisir d’admirer les secondes !
Le service est classe (à l’Italienne !) et non dépourvu de charme (en italien !)
Par contre, il faut ensuite porter son plateau : on redescend sur terre !

Il reste une petite place sous le regard du célèbre ténor, Andréa Bocelli, sur le point de savourer son espresso – une immense photo en noir et blanc qui ne manque pas de chic ! – dans une salle rouge et noire non dépourvue de pep’.

Mais il est temps de succomber à l’excellence : Illy est mondialement connu comme leader du café haut de gamme.
Depuis 1933, l’entreprise familiale importe ses grains – « les meilleurs  que la nature puisse offrir » – dans ses usines
de Trieste, où elle les trie et les torréfie. Pour nous permettre de connaître la véritable expérience du goût … et un plaisir
illy-mité !

Pour conclure : allez-y … Illy-co !

https://www.illy.com/fr




Mamie Burger

Le 18 novembre 2018

Mamie Burger, 21 rue du Faubourg Montmartre, 75009 Paris
Tous les jours, de 8h à 2h
Note globale : 13
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 13
Ambiance : 14
Café : 10
Prix d’un café : 2,30 € 

Aux mots croisés du jour :

La meilleure def’: « Parfois à cran » (cheveux)


Mamie Burger ? C’est l’idée d’un restaurateur qui voulait lancer des bistrots de burgers
avec des produits made in France. Autant dire : rien à voir avec son cousin américain !

Dans la famille des burgers de Mamie, je demande :
– le Papi Dédé avec viande de bœuf de l’Aubrac, bacon grillé, cheddar, pickles, oignons caramélisés et sauce barbecue,
– le Cousin de Savoie avec viande d’Aubrac, cheddar, batavia, oignons rouges, tomates
et sauce mayonnaise.
– le … non, je vous laisse les découvrir !

Il existe à présent une demi-douzaine de Mamies ; la notre s’est installée dans le quartier
des grands boulevards, à deux pas du Rex, des Folies bergères et du Musée Grévin.

Out le look US ; bienvenue dans la salle à manger familiale :
chaises et tables en bois patinées par le temps, casseroles en cuivre et anciennes photos et,
sur la vieille gazinière, soupière débordant de croissants.
Et puis un téléphone à cadran, un vieux poste de radio, une machine à coudre : pas de doute,
on est bien chez Mamie ! Sur le mur de briques, une antique raquette de tennis et de vieux skis : mais c’est qu’elle était sportive en plus !

A l’angle des deux rues, les baies vitrées inondent la salle de lumière. Un couple d’italiens s’est installé contre la vitre, pour profiter du moindre rayon, bercé par la musique années 50. Sur la grande table ronde, deux petits d’hommes et leurs parents attaquent le brunch dominical – Mamie s’est mise au goût du jour ! 😉 -, tandis que nous testons notre étalon, l’expresso … malheureusement assez quelconque : sans être mauvais, il manque vraiment de saveur.

Pour conclure : pourtant … Grand-mère sait faire un bon café, non ?

http://www.mamieburger.com/fr/

* Le week-end de 10h à 16h.




Medi Terra Nea

Medi Terra Nea, 13 rue du Faubourg Montmartre, 75 009 Paris |
Du lundi au samedi de 12h à 23h, de 11h30 à 16 h30 le dimanche | symbole-handicap

Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 12
Accueil : 16
Ambiance : 14
Café : 14
Brunch : 17 (Adultes 28€, enfants : 15€)
Prix d’un café : 2,50 €

Aux mots croisés du jour, la meilleure def’:
La meilleure def’: « Deviendra grand* » (père)

 

« Bonne fête des pères ! » A deux pas des grands boulevards,
voilà une enseigne pour nous qui voulons justement honorer le héros du jour !

La salle**, toute en céramique bleue, rappelle les habitations du sud, mais l’ensemble est un peu froid, même si quelques touches de blanc et rouge l’égayent un peu, ainsi que d’originaux abat-jours en papier qui dégringolent du plafond.

Heureusement, l’accueil est vraiment chaleureux : une équipe jeune à l’accent chantant de l’Argentine sous la houlette d’un responsable d’une gentillesse rare. Il passe de table en table pour expliquer, vérifier que tout se passe bien … et offrir un verre de vin aux heureux papas.

En semaine, un long ruban** serpente au milieu de la salle pour faire défiler antipasti et desserts devant les clients attablés – tandis que les plats se commandent aux serveurs « volants ».
Mais aujourd’hui dimanche, l’heure est au brunch … et quel brunch !
Copieux, varié, régulièrement approvisionné et de très grande qualité ; c’est simple, on a beau chercher, pas un produit qui ne soit goûteux – jusqu’au pain !

La cuisine étant ouverte, on suit la préparation des plats de la Grande Bleue, de l’Espagne au Liban. Un vrai voyage qui nous fait découvrir des saveurs pleines de soleil et chanter nos papilles: charcuteries corses, taboulé libanais, houmous, tapenade, caviar d’aubergine, fallafels, pâtisseries orientales … entre autres ! Et bien que ce soit un buffet, il est organisé pour que l’on puisse se déplacer et se servir sans se gêner : suffisamment rare pour être souligné !

Pour conclure : un brunch formida…bleu !

http://www.medi-terra-nea.fr

* Grand-père !
** Comme dans un Kaïtenzushi ou Sushi roulant, sauf qu’ici, la cuisine est méditerranéenne.
NB. Une autre salle à l’étage accueille les groupes ou les enfants auxquels une animatrice propose des ateliers bricolage, maquillage, pâte à sel ou autre, selon l’humeur du jour …




Le Barbe à Papa

Le Barbe à Papa, 18 rue Condorcet, 75009 Paris | Station Vélib’ 19 rue d’Abbeville |
Brunch le dimanche de 12h à 17h

Note globale : 14

Situation : 11  | Cadre : 14 | Accueil : 16 | Ambiance : 15 | Café : 13

Prix du brunch : 27 €

Aux mots croisés du jour :
« Collier d’homme » pour « barbe »

Aujourd’hui n’est pas un jour à commettre un impair, mais avec toutes ces fêtes, je m’y perds !
Heureusement, pour célébrer le héros du jour, j’ai trouvé une idée au poil : un bistrot de quartier façon salon-barbier.
Vieux sièges de coiffeur, ciseaux et rasoirs, chauffe-serviettes (pour faciliter la pénétration de la crème), vaporisateur à talc (pour apaiser la peau après rasage), affiches et autres objets chinés nous plongent dans l’univers de la pogonotomie*.

La salle n’est pas immense mais joliment éclairée par les baies vitrées en arc et aussi chaleureuse que les deux jeunes qui nous accueillent : le barman, élégamment moustachu (comme il se doit !), et la jeune serveuse (non, ce n’est pas une femme à barbe !)
Dans l’alcôve du fond, une table en U permet aux bandes de barbus et leurs amis de se réunir – jusqu’à 10 installés comme aujourd’hui sur ses banquettes.
Seules les quelques tables alignées en rang d’oignons sur le trottoir sont encore libres, toutes les autres ont déjà été prises d’assaut (heureusement, nous avions réservé !) – des familles pour la plupart, jusqu’à 4 générations !
Une ambiance pas rasoir – un peu bruyante, mais conviviale et bon enfant.

Le brunch est servi à l’assiette : traditionnels jus de fruits fraîchement pressés (servis dans de jolis verres à pied), boisson chaude et pain en corbeille. Mais la première tartine à peine beurrée, on nous apporte déjà la planche principale. Vite, faire de la place puis se dépêcher avant que plat ou boisson ne soient froids. La barbe ! Dimanche est le seul jour de la semaine où l’on pensait pouvoir ne pas être bousculés ! Par chance, le dessert arrivera plus tranquillement.
Au final, si le tarif est un poil élevé, tous les produits sont de qualité et l’on repart repu … il y a même une coupe remplie de bonbons pour faire passer la note!

Pour conclure : un brunch qui décoiffe.

http://www.lebarbeapapa.fr/barb-brunch/

Et, pour le rasage à l’ancienne :
https://www.youtube.com/watch?v=ZYDgJMZn-F8

* Rasage des poils du menton et des joues.