Maison de Balzac

Le 15 décembre 2019
Maison de Balzac, 47 rue Raynouard, 75 016 Paris
Du mardi au dimanche de 10h à 18h ;  symbole-handicap
Note globale : 14
Situation : 16
Cadre : 14
Accueil : 14
Ambiance : 13
Café : 13 
Prix d’un café : 3,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Père d’Honoré » (Goriot)

 

En contrebas de la rue, une maison blanche aux volets verts d’eau accrochée aux coteaux de Passy :
celle où vécut Balzac*, devenue depuis musée.
Après un an de travaux, ce dernier est plus accessible et s’est vu doter d’un nouveau pavillon d’accueil
comprenant bibliothèque et … café.

Incongru ? Que nenni : pour  l’écrivain, ce breuvage était une véritable drogue. Il ne confiait à personne
le soin de le confectionner et choisissait des variétés de Martinique, de l’île Bourbon et du Yémen
qu’il mélangeait et faisait bouillir des heures durant, pour obtenir un concentré capable de le tenir éveillé toute la nuit**. Cet ogre de travail en buvait, dit-on, jusqu’à 50 tasses par jour (j’ai trouvé mon maître !!) Aux hommes de solide constitution, Balzac recommandait même de « broyer grossièrement le café, l’humidifier légèrement et l’avaler ! »

Point de tout ça à présent : les cafés sont artisanaux et goûteux, au lait d’amande pour qui les préfère plus doux, accompagnés des pâtisseries maison qui ont fait la renommée de Rose Bakery***.
On les déguste à l’intérieur dans un espace de bois et verre, épuré et lumineux, ou dans le jardin, face à la maison
et à la tour Eiffel. Loin du tumulte parisien, on peut alors en profiter pour (re)découvrir l’univers balzacien
en se plongeant dans des ouvrages de la Comédie humaine mis à disposition …

Pour conclure : un café qui mérite d’être honoré.

http://www.maisondebalzac.paris.fr

* En 1840, criblé de dettes, Balzac vient se cacher, sous le nom de sa gouvernante-maîtresse, au milieu des vignes.
Mais la petite maison de la rue Raynouard était aussi le dernier étage d’un hôtel particulier plaqué contre la paroi
d’une ancienne carrière : en voyant un huissier arriver dans son jardin, il pouvait donc s’enfuir par un escalier intérieur jusqu’à la rue Berton.
** Sa cafetière en porcelaine de Limoges exposée au musée lui servit des centaines de litres. Dans son Traité des excitants modernes, Balzac écrit : « Le café tombe dans votre estomac. Dès lors, tout s’agite : les idées s’ébranlent comme les bataillons de la Grande Armée sur le terrain d’une bataille. Les souvenirs arrivent au pas de charge, enseignes déployées ; la cavalerie légère des comparaisons se développe par un magnifique galop ; l’artillerie de la logique arrive avec son train et ses gargousses ; les traits d’esprit arrivent en tirailleurs ; les figures se dressent ; le papier se couvre d’encre, car la veille commence et finit par des torrents d’eau noire, comme la bataille par sa poudre noire. »
*** Enseigne du café, incontournable pour les amateurs de bio et d’authenticité à l’anglo-saxonne. 




Café Dom

Le 8 décembre 2019
Café Dom, Münsterplatz, 52 062 Aachen
De 9h à 18h30 (19h le samedi, 10h le dimanche)
Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 14
Accueil : 16
Ambiance : 14
Café : 14 
Prix d’un café : 2,10 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Utile pour régler la note » (diapason)

« Dom » ? Was ist das ? C’est une cathédrale, et même la plus ancienne de toute l’Europe du Nord*.
En cette fin d’année, un parfum de pain d’épices et de vin chaud à la cannelle flotte dans les ruelles de
l’ancienne capitale impériale que nous découvrons à l’occasion d’un concert commun avec nos homologues Aixois.

Envie de faire une pause après la cohue des marchés de Noël ?
Quelques chaises en fer forgé vous tendent leurs assises dans une jolie cour pavée entourée de vieilles maisons.

Frigorifié ? Réfugiez-vous à l’intérieur, face à la baie vitrée, dans l’un des deux fauteuils : bien installé sur votre peau de mouton, vous savourez alors la vue sur (un bout de) la cathédrale, ainsi qu’un excellent café accompagné d’un mini Printen**. Délicat sucrier de faïence bleue, joli petit pot de fleurs, musique fifties toute en discrétion, service attentionné : une vraie bulle de confort !

En bande ou en famille ? La longue table en bois est pour vous.

Ambiance tranquille dans ce café tout en longueur au mobilier dépareillé. Et déco sympathique : lustre à l’ancienne et bûche accrochée au plafond (doré !), d’où dégringolent des rubans au bout desquels sont suspendues des boules de Noël.

A l’autre extrémité, près d’un vieux poêle en faïence, une seconde table basse et ses fauteuils donnent sur la rue piétonne. Sur le comptoir tout proche, des cloches  transparentes laissent deviner d’appétissants gâteaux – tous faits maison par la femme du chef, nous précise Germaine, la serveuse, ainsi qu’une pile de crêpes tout aussi engageantes.

Quel endroit charmant pour qui est épuisé par la valse des répèt’ après un réveil en fanfare pour arriver jusque là.
Un vrai havre de paix !

Pour conclure : un Aix-cellent établissement.

www.cafedom-aachen.de/page 

* Construite au VIIIᵉ siècle sous le règne de Charlemagne qui avait fait d’Aix-la-Chapelle sa capitale, c’est une basilique octogonale à coupole de style carolingien (d’où les colonnes de marbre, portes de bronze et mosaïques) ; l’empereur
y fut enseveli en 814. Et sur le trône de pierre de la galerie supérieure, les rois de l’Empire romain germanique se firent couronner jusqu’en 1531.
** Spécialité aixoise possédant une appellation d’origine contrôlée, composée de farine, sucre, cassonade et épices.




Van den Daele

Le 1er décembre 2019

Van den Daele, Krämerstr. 11, 52 062 Aachen
De 9h à 18h30 (10h à 18h le dimanche, fermé le jeudi)
Note globale : 13
Situation : 15
Cadre : 16
Accueil : 9
Ambiance : 16
Café : 9 
Prix d’un café : 2,30 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Clé du sous-sol» (fa)

 

Les marchés de Noël, la Chorale Franco-allemande de Paris aime !
Tellement, qu’elle s’arrange pour que les échanges avec ses cousines germaines aient lieu à cette période. Cette année, c’est Aix-la-Chapelle*, à 5km des Pays-Bas et de la Belgique, dans le centre historique* lové autour de la cathédrale.

Une vieille demeure attire l’attention, la plus ancienne pâtisserie-café de la ville, fondée par Léo Van den Daele en 1890.
Une véritable institution depuis que ce Flamand y a créé ses propres recettes, dont le Printen**, spécialité locale.
Le comptoir de l’entrée en regorge ainsi que d’autres desserts régionaux ou plus traditionnels – sans compter les chocolats : ils ne sont pas belges pour rien ! Les clients se bousculent, pour emporter ou déguster sur place.

Le froid est mordant, on s’engouffre à l’intérieur, mais difficile de trouver un bout de table malgré le nombre incroyable
de salles. Il s’agit en fait de quatre maisons regroupées au fil du temps – ce qui explique les différences de niveaux.
On passe de l’une à l’autre par d’étroits escaliers, avec l’impression de plonger dans un autre siècle, pour découvrir
une enfilade de pièces de formes et de tailles différentes. Petites fenêtres et boiseries d’autrefois, mobilier en bois foncé, vieilles cheminées, miroirs et horloges. Un peu sombre et austère mais vraiment particulier, tellement que les clients parlent à voix basse. Des habitués pour la plupart …

L’heure est au Kaffee-Kuchen***. Sur leur conseil, je teste le « Kuttcafé » servi dans une tisanière en porcelaine : malheureusement sans caractère ! En revanche, leur flan au riz (« Reisfladen ») est étonnement léger.
Le service l’est moins : il faut retourner faire la queue à l’entrée, passer commande au comptoir, puis attendre
que la serveuse ait parcouru le dédale des salles … un temps infini !

Pour conclure : un bel écrin au contenu décevant.

https://www.van-den-daele.de

* Aix-la-Chapelle (« Aachen » en allemand) est connue comme ville de Charlemagne et des couronnements d’empereurs.
** Spécialité aixoise, à l’appellation d’origine contrôlée, composée de farine, sucre, cassonade et épices.
*** « Café-gâteau » : les allemands déjeunent souvent d’un plat unique le midi, complété en fin d’après-midi par
une pâtisserie et une boisson chaude. 




Partisan Café

Le 24 novembre 2019
Partisan Café, 36 rue Turbigo, 75 003 Paris
De 8h30 à 17h, 9h à 17h30 le WE, fermé lundi et mardi, symbole-handicap
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 15
Accueil : 15
Ambiance : 14
Café : 17 
Prix d’un café : 2,00 € 

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Ils ont leur chant » (les partisans)

 

Vous êtes partisan du moindre effort … mais de (très) bon café ?
Voilà une adresse pour vous :

Un espace inondé de lumière grâce à ses immenses verrières qui s’étirent du sol au plafond à l’angle des deux rues
et sa hauteur sous plafond XXL (plus de 4 mètres !)
Un espace apaisant avec ses pierres apparentes et sa déco sobre et discrète :
mobilier de bois clair et accessoires chics et design.
Ni musique agressive, ni écran géant ; pas même d’ordinateurs le week-end (au grand dam de certains !)

L’atmosphère est tranquille. D’aucuns bouquinent, d’autres discutent à voix basse ; à la table d’hôtes, un petit groupe savoure son petit-déjeuner tandis que nous nous contentons – si j’ose dire ! – de déguster notre nectar : un café subtilement fruité* dont chaque gorgée enrobe le palais de savoureux arômes. Il est torréfié sur place dans une machine rutilante qui trône au bout du comptoir, toute noire soulignée d’or, une Prebat**. Du haut de gamme, la dernière innovation d’Alpha Dominche***

Et pour ceux qui préfèrent une alternative au petit noir, une déclinaison de limonades maison dont une au sirop d’érable (une franche réussite !)  … à accompagner d’un granola d’automne : c’est pour toi Anne-Marie 😉

Pour conclure : un café dont nous sommes partisans !

https://www.facebook.com/parispartisancafe/

* Le « New Wave », l’un des deux expressos proposés, plus léger que l’italien très corsé.
** Une entreprise de travaux publics ? Ignare ! Le leader mondial de torréfaction du café !
*** Fabricant d’équipement innovant qui avait fait irruption sur la scène du café de spécialité il y a six ans
avec le lancement du système de brassage Steampunk de haute conception … et a malheureusement annoncé la fermeture de toutes ses activités commerciales : « Bien que nos cœurs soient brisés et que ce moment soit douloureux, nous espérons que l’esprit des startups de l’industrie du café ne sera pas vaincu par notre récit », indique la lettre. « Bien que cette histoire se termine, nous exhortons nos clients et partenaires à continuer de repousser les limites de l’excellence brassicole et continuer de construire une meilleure expérience de café pour tous. »




La Fourmi

Le 16 novembre 2019
La Fourmi, 74 rue des Martyrs, 75 018 Paris
De 8h à 2h (4h vendredi et samedi, 10h le dimanche)
Note globale : 15
Situation : 15
Cadre : 14
Accueil : 15
Ambiance : 17
Café : 13 
Prix d’un café : 1,80 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Invasion de fourmis » (picotement)

 

La Cigale, donnant concert en soirée,
Ses spectateurs crient ensuite famine chez la Fourmi sa voisine :
La Fourmi n’est pas avare de son temps, c’est l’une de ses qualités,
Nuit et jour à tout venant, elle accueille les Cigalons
Jusqu’au petit matin, et toujours sans façons.

Aux beaux jours, Pigallais et Montmartrois investissent sa terrasse,
Mais la bise une fois venue, s’abritent derrière ses grandes baies vitrées
Pour profiter de la grouillante vie du faubourg bien au chaud installés.

Artistes et bobos du quartier y fourmillent ce samedi midi, 
Enchaînant mousses et cafés dans un brouhaha plutôt décontracté.
Des touristes, un peu sonnés, se mêlent à cette fourmilière.
Ils apprécient la grande salle, au décor volontairement défraîchi,
Bien que très haute de plafond et donc vite bruyante,
D’autant que les baby-foot sont toujours pris d’assaut.
Et admirent le long zinc à l’ancienne plein de charme,
Ainsi que l’étonnant lustre vintage – un dépose-bouteilles géant !

Notre groupe*, tout droit venu des Abbesses, se trouve fort dépourvu :
Trouver des chaises, à cette heure, semble relever d’une lutte sans merci !
Mais pas plus que de temps, la Fourmi n’est avare de place :
– Combien êtes-vous, s’enquiert-elle ?
– Une trentaine à tout le moins, désireux de se juste désaltérer.
– Je vous installe, nous dit-elle,
Sur la mezzanine, foi d’animal, je vais vous dégotter quelques tables.
Et de jouer des coudes pour nous frayer un chemin …

Gens de la fontaine … à boissons !

https://www.facebook.com/pages/category/French-Restaurant/La-Fourmi-161609657184625/

* Amis et frère de Rossella ayant pu rester après la cérémonie organisée en souvenir d’elle.

 




Cosy Corner

Le 10 novembre 2019
Cosy Corner, 8 rue de Saint Martin, 75 004 Paris
Tous les jours, de 9h à 21h
Note globale : 15
Situation : 17
Cadre : 16
Accueil : 15
Ambiance : 15
Café : 14 
Prix* d’un café : 2,00 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Petit et rondelet » (boulot)

 

Vous en avez assez du métro, boulot, solo ?
Alors testez l’expresso, bureau and co … comme cosy, confortable et convivial.
N’allez plus travailler, venez co-worker !

 « Cosy Corner, bureau devient un joli mot ! », telle est la devise de ce café.
Pour que le travail ne soit plus associé à la contrainte et l’isolement, ses deux fondatrices ont ouvert cet espace ludique, moderne et épuré. C’était il y a 3 ans. Elles l’ont déniché au pied de la Tour Saint Jacques** qu’on aperçoit de la terrasse.
Central (à deux pas du Châtelet) : top pour fixer des rendez-vous professionnels.
Et calme (dans une rue tranquille – bientôt piétonne) : idéal pour se concentrer.

Mobilier design, lampadaires couleur soleil, livres colorés et immense affiche de cinéma (clin d’oeil à leur ancien métier
de productrices), voilà pour la déco.
Et pour le boulot, postes de travail équipés de prises, casiers pour les utilisateurs réguliers, wifi à très haut débit, scanner, imprimante et vidéo–projecteur.

Petit tour au sous-sol, aux allures de bibliothèque feutrée : une grande salle de réunion, deux petites pour les rendez-vous, une cabine téléphonique pour préserver la confidentialité et une cuisine mutualisée pour favoriser les échanges.
Tous les espaces sont privatisables pour des séminaires, présentations de produits, ateliers LinkedIn, dédicaces d’ouvrages, mais aussi cours de méditation, anniversaires, vide dressing, marché mexicain et même tournages.

Les Coworkers ? Des travailleurs nomades (auteurs, formateurs, codeurs, graphistes, scénaristes, architectes, entrepreneurs) mais aussi des étudiants, surfer, gamer, voyageurs … ou tout simplement curieux !
Et au milieu d’eux, le Cosy Angel, véritable homme-orchestre qui accueille, favorise les synergies, aide aux démarches (trouver un prestataire, appeler un coursier, envoyer un courrier – voire chercher une baby-sitter ou un cadeau).
Et veille à ce que le buffet reste garni : café, thé et jus de fruits bio, gâteaux maison et gourmandises.
Chacun peut se servir, c’est au forfait !

Pour conclure : des heureux pour deux euros.

www.cosycorner.work

* 5 €/l’heure (membres 4€), 24€ la journée (membres 20€, étudiant le dimanche 12€), 300€ le mois sans engagement.
** Point de départ du chemin de Compostelle pour les Parisiens 😉




Tertulia

Le 3 novembre 2019

Tertulia, rua de Pombal 2, Santiago de Compostela – Espagne
De 7h15 à 23h30 (8h le week-end)
Note globale : 16
Situation : 14
Cadre : 16
Accueil : 16
Ambiance : 17
Café : 17 
Prix d’un café : 1,50 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Transport en commun » (ola)

 

Ultréïa ! Clap de fin pour mon (bout de) Chemin, sur le parvis de la cathédrale où se trouve le tombeau de Saint-Jacques dont les statues ont jalonné notre parcours. Un peu plus loin, le Bureau des pèlerins délivre la Compostela à ceux qui ont pérégriné dans les conditions requises*. Et à deux pas, mon ultime récompense : un café !

« Tertulia » signifie « Rassemblement social ». A l’extérieur pourtant, personne ; les tables sont vides, mais au carrefour, au froid et sous la pluie – ceci explique cela. Le sas d’entrée par contre déborde de parapluies dégoulinants, capes ruisselantes et clients qui font « la cola** » : c’est vrai que c’est bondé, le nom n’est pas usurpé !

Quelques marches descendent vers une petite salle chaleureuse : vieilles pierres et papier peint à l’ancienne, joli comptoir arrondi, tables et chaises dépareillées et coussins colorés sur le rebord des fenêtres. Une seconde salle, guère plus grande, est entourée de tableaux. C’est petit mais confortable, intimiste et plein de charme !

– Camino ! … Je sursaute. Un pèlerin ? Non, un autochtone qui appelle son chien ! Une autre façon de faire le chemin 😉
Beaucoup de locaux discutent tranquillement sur fond de musique jazzy, 
tandis que des routards rechargent leurs batteries (dans tous les sens du terme !)

L’ambiance est familière, les serveurs (en manches courtes : ils s’activent !), font en sorte que vous vous sentiez comme chez vous. On dit que leur Capuccino est le meilleur de Santiago : je confirme ! Avec une tasse ravissante et un carré
de gâteau maison divinement moelleux : un must pour les amateurs ! Leurs petits déjeuners sont tout aussi réputés ; galicien ou continental, anglais ou américain – avec du lait sans lactose et du pain grillé sans gluten pour les intolérants.
Un must, je vous dis !

Pour conclure : de la cape au cap-uccino.

https://www.facebook.com/cafetertuliasantiago/

* Avoir accompli les 100 derniers km pour ceux qui sont à pied ou à cheval, 200 en vélo. La crédential ou créanciale, sur laquelle ils ont fait apposer un tampon à chaque étape, sert de justificatif pour obtenir ce certificat officiel … que je n’ai malheureusement pas reçu car j’en ai fait plus de 300, mais pas les derniers ! Par contre, mon cher et tendre a rapporté
le sien une semaine plus tard, un magnifique parchemin qui lui rappellera son périple de plus de 1500 km, en 58 jours !
** La queue.




La Comedia

Le 31 octobre 2019
La Comedia*, avenida España 3, Ponferrada – Espagne
De 8h à 20h, relâche le dimanche
Note globale : 15
Situation : 13
Cadre : 16
Accueil : 15
Ambiance : 16
Café : 15 
Prix d’un café : 1,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Couvre feu espagnol » (siesta)

 

Une belle étape que Ponferrada ! Si cette bourgade doit son nom au pont en fer qui la traversait,
c’est avec le développement du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qu’elle a véritablement pris son essor.
Les Templiers ont ensuite utilisé ses remparts romains pour y construire un château destiné à protéger les pèlerins :
à visiter !
Mais passons la vieille ville et partons en repérage dans le nouveau quartier. Entre les gares routière et ferroviaire, quelques tables sur une rue piétonne : nous y sommes !

Au rez-de-chaussée, l’atmosphère est 100% cinéphile : des acteurs s’affichent sur le comptoir et au-dessus des tablettes,
les miroirs entourés d’ampoules nous donnent l’illusion d’être installés dans leur loge.
Lumineuse aussi, grâce à la belle hauteur sous plafond et les trois élégants lustres transparents qui en dégringolent.
Coup de projecteur sur les maximes peintes à l’entrée … et zoom sur ma préférée :
« Las buenas ideas empiezan con un buen café » – Les bonnes idées commencent par un bon café ! 😉
En arrière-plan, un espace plus cosy avec sa banquette bleu-canard à l’angle d’un mur de pierres,
tandis qu’une fausse fenêtre ouvre sur la photo en noir et blanc de deux monstres sacrés du septième art.

Mais si vous aspirez aux feux de la rampe, montez sur la mezzanine :
le grand rideau s’ouvre sur une scène de théâtre au décor confortable.
Installez-vous dans l’un des épais fauteuils ou canapés et profitez des douces notes égrenées par la guitare.
Le serveur, en chemise à carreaux et nœud pap’ en bois – autant dire, un artiste ! -, vient vous apporter un excellent café. 
Il ne vous reste plus qu’à attendre … les trois coups !

Pour conclure : un café qui mérite des é-loges.

https://www.facebook.com/pages/La-Comedia

* La Comedia est un genre théâtral particulier conjuguant tragédie et comédie, sans jamais être tout à fait l’une ou l’autre.
Elle permet à ses auteurs de raconter l’histoire de l’Espagne, ses moeurs et sa vie sociale en l’agrémentant de symboles immédiatement reconnaissables, tout en conservant une fin généralement moralisatrice.

 




Café Pasaje

Le 29 octobre 2019
Café Pasaje, plaza España 14, Astorga – Espagne
Tous les jours, de 8h à 23h
Note globale : 14
Situation : 14
Cadre : 13
Accueil : 14
Ambiance : 15
Café : 14 
Prix d’un café : 1,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Il finira bien par être chocolat » (cacao)

 

Partis dans la nuit, la bruine et le brouillard, nous avons continué à mettre nos pas (ou plutôt nos palmes !) dans ceux des Jaquets de Compostelle, jusqu’à Astorga. Située sur un promontoire et entourée d’une puissante muraille, voilà une ville étonnante : on y trouve aussi bien des vestiges romains* qu’une cathédrale gothique** … et un Palais épiscopal digne de Walt Disney*** !

Après avoir réservé notre dortoir à l’auberge des pèlerins****, nous cherchons à nous désaltérer. Face à l’hôtel de ville,
un café rétro et son agréable terrasse sous les arcades. Intérieur confortable avec banquettes et tables rondes et puis,
bien sûr, le sempiternel écran de télévision – mais sans informations en continu, juste une retransmission de patinage artistique. Plus surprenant encore, aucun homme en dehors des serveurs !! C’est bien la première fois depuis notre arrivée en Espagne !

Avec l’expresso, son beignet inséparable pour cette Maison, et sur la tasse une sage maxime en forme de vague :
« Por que no hoy ? » (Pourquoi pas aujourd’hui ?)
Eh, oui, pourquoi remettre à plus tard ce qu’on peut faire dès maintenant ?

Le chaudron de chocolat trônant sur le comptoir m’intrigue. Ma voisine me demande si je l’ai goûté … et en commande aussitôt pour moi. Ni vraiment liquide, ni vraiment solide, mais incroyablement onctueux et brûlant. C’est vrai que le chocolat est la spécialité de la ville ; j’apprends par cette espagnole qu’elle a connu une forte activité autour de son industrie au point d’en faire un musée. Dommage que nous n’ayons pas le temps de le visiter 😉

Pour conclure : Astorga, la ville du chocolat show.

www.cafepasaje.es

*  Villa de l’ours et de l’oiseau aux fresques magnifiques, thermes majeurs, et mineurs, forum et porte romaine.
** Construite du XVè au XVIè siècle avec une imposante façade en grès rose et un majestueux portail orné de reliefs,
dont Saint Jacques au-dessus de l’entrée principale.
*** De style néo-gothique, il est « l’oeuvre » d’Antoni Gaudi qui était l’ami de l’évêque de l’époque.
Une verrue comparé à sa voisine précédemment citée ; par contre, il abrite le Museo de los Caminos (Musée des Chemins), dédié aux chemins du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. 
**** « Servias de Maria » à l’entrée de la ville, 5 € la nuit.




Agora Café

Le 27 octobre 2019
Agora Café, avenida del Alcade Miguel Castaño 17, León – Espagne
De 7h30 à 1h ; 9h à 2h les WE et jours fériés
Note globale : 14
Situation : 13
Cadre : 14
Accueil : 13
Ambiance : 16
Café : 15 
Prix d’un café : 1,20 €

Aux mots croisés du jour :
La meilleure def’: « Certaines finissent par être lassées » (chaussures)

 

Sur le chemin de Compostelle, nous poursuivons notre longue transhumance à travers la Meseta, et après 180 km,
arrivons à León réputée pour sa magnifique cathédrale gothique. A 500 mètres de celle-ci, quasiment en face
de notre auberge de pèlerins*, ce café à la dénomination non usurpée : c’est un vrai lieu de rassemblement !

Vaste, l’Agora offre avec ses différents niveaux des espaces bien différenciés
(Moins pratique par contre pour les serveuses, heureusement en baskets !)
Des concerts, lectures de poésies et rencontres avec des auteurs sont régulièrement organisés. C’est vraiment le café
des paroles ; d’ailleurs celles de chansons et citations sont peintes sur plusieurs des murs. Et ça plait : il est bondé !

Du côté de nos boissons préférées, de belles surprises : le petit noir ne manque pas d’arômes et est accompagné
d’un biscuit élégamment empaqueté, et le Latte de mon cher et tendre bien mousseux. Pour les curieux, ne pas manquer de goûter au café bombón, célèbre dans toute l’Espagne. Préparé dans une petite tasse transparente où du lait concentré sucré est versé avant un expresso bien chaud, il est reconnaissable à ses deux étages distincts, blancs et noirs, résultant
de leur densité différente. Original … et gourmand !

A l’heure du petit-déjeuner, on les accompagne de croissants à la plancha (attention, leurs seuls points communs avec les nôtres sont leur forme et leur nom ; il n’y a pas une once de beurre** !), churros (beignets allongés servis tièdes et sucrés) ou morceaux de tortilla (omelette très épaisse le plus souvent aux pommes de terre).

Pour conclure : Agora, ahora*** !

www.cafeagora.es   

* Au 21 de la même rue, l’auberge de San Francisco de Asi est immense mais propre … et offre un service de buanderie gratuit : on dépose son linge en début d’après-midi pour le récupérer à 20h (particulièrement apprécié !!)
** Fabriqués avec des graisses hydrogénées (« beurre à feuilleter »), plus faciles à travailler… mais beaucoup moins bonnes pour la santé.
*** « Agora, maintenant ! »

Photo : « La vie, c’est comme une tasse de café … tout est dans la façon de le faire ou de le déguster »