Dix ans

Le 9 janvier 2022

 

Dix ans !
Dix ans qu’avec mon cher et tendre, nous testons les cafés de la capitale et d’ailleurs
(434 – sans compter les 36 articles rédigés pendant le Covid ! )  
Nous n’y sommes jamais seuls … et pour cause :
d’après un sondage, 2 français sur 3 les fréquentent* pour :

Discuter avec le patron, le serveur (la pluie, le beau temps …) : 84%
Observer les autres : 78%
http://lescafesdottilie.fr/cheztitine-perroz-gireg/
http://lescafesdottilie.fr/au-quinze-cafe-ottilie-yonne/ (brèves de comptoir !)
Lire : 71%
http://lescafesdottilie.fr/librairie-tartinerie-sarrant/
Discuter avec des étrangers (y compris non francophones) : 71%
Travailler :  27%
http://lescafesdottilie.fr/l-anti-cafe-beaubourg-paris/
– Jouer : 22%
http://lescafesdottilie.fr/t-kawa-porte-ivry/
Téléphoner : 18%
Aller sur Internet : 17%

Instructif, ce sondage, mais incomplet.
Quel est le pourcentage de ceux qui y vont pour :

Boire un verre,        
Retrouver des potes, des amis, des relations, 
– Tester de nouvelles saveurs, 
http://lescafesdottilie.fr/arbre-a-cafe/
http://lescafesdottilie.fr/manufacture-de-cafe/
Se faire servir (Pour 2€, on a l’impression d’être la Reine d’Angleterre !)
Prendre l’air en terrasse – ou fumer une cigarette pour certains !
http://lescafesdottilie.fr/chez-fred-bordeaux/
http://lescafesdottilie.fr/maison-de-balzac-tour-eiffel/
Attendre un train, un concert, une pièce de théâtre,  
http://lescafesdottilie.fr/bistrot-d-edmond/
http://lescafesdottilie.fr/la-fourmi-pigalle-montmartre/
http://lescafesdottilie.fr/bistrot-theatre-de-la-renaissance/
Visionner des matchs, 
http://lescafesdottilie.fr/saint-patrick-saint-malo/
Remonter le temps,  
http://lescafesdottilie.fr/le-procope-paris/
http://lescafesdottilie.fr/pavillon-des-canaux-bassin-de-la-villette-paris/  
S’imaginer ailleurs,
http://lescafesdottilie.fr/biergit-rue-des-batignolles/
http://lescafesdottilie.fr/bateau-chocolate-peniche-restaurant/
http://lescafesdottilie.fr/the-moose-odeon-quebec-poutine/  
Etre mené en bateau,  
http://lescafesdottilie.fr/fleur-des-thes-cafe-ottilie-finistere/
S’émerveiller, 
http://lescafesdottilie.fr/la-java-saint-malo/
Prendre le pouls d’un pays,  
http://lescafesdottilie.fr/budapest-hongrie/ 
http://lescafesdottilie.fr/literaturhaus-copy/
http://lescafesdottilie.fr/sant-eustachio-rome/
http://lescafesdottilie.fr/cafe-espana-chemin-de-compostelle/
http://lescafesdottilie.fr/pasteria-de-belem-lisbonne-portugal/
http://lescafesdottilie.fr/galeria-porto-portugal/
http://lescafesdottilie.fr/jolie-juice-lovers-madere/
http://lescafesdottilie.fr/artscafe-montreal/
http://lescafesdottilie.fr/bluestone-lane-coffee-manhattan-new-york/
En rêver, quand ils sont fermés,  
http://lescafesdottilie.fr/cafetiers-reconfines/
http://lescafesdottilie.fr/nounours-corona-cafe-4/
http://lescafesdottilie.fr/conte-de-noel/
Attendre la fin de l’averse …  
Quand les bons grains (de café) succèdent au mauvais grain …

 

* Comment font les autres pour survivre ??




Reconfinement

Corona Café / 30

Dimanche 4 avril 2021

 

Reconfinement* : on y est ! Le troisième … et dernier ?
La (poussive) campagne de vaccination nous laisse entrevoir le bout du tunnel. Mais les cafés sont toujours en rade.
Et nous avec. Le noir, c’est juste dans nos pensées : trente semaines qu’ils sont fermés … 
Les terrasses, autrefois si animées, restent désespérément vides. Nos tasses aussi. Le café n’est pas qu’une boisson.
C’est un lieu de rencontres, d’échanges, de confrontation parfois. Bref, un lien social, un vrai. Et il nous manque !

Sans compter l’impact économique. Faute de recettes, beaucoup d’établissements ont bu la tasse … alors même que
nous en étions privés. Quelle injustice ! Finie la tournée du patron ou celle de l’habitué qui fêtait la naissance du petit dernier ou son augmentation de salaire. Terminées les brèves de comptoir** qui nous transportaient en quelques secondes dans un film de Michel Audiard. Révolues les diatribes de ceux qui refaisaient le monde avec passion et parfois tellement de bon sens.

Il n’est plus question désormais de prendre la route des zincs pour se mettre au verre : mais alors, comment enterrer les raisins de la colère, échanger sur le bien et le malt ou faire son chocolat show ? A force de ne plus pouvoir lever le coude, certains finissent par baisser les bras, voire se promiscuiter*** …
D’autres en viennent à se demander s’ils rouvriront un jour. Malgré les aides gouvernementales, beaucoup n’ont plus
de grain à moudre. Certains, même parmi les plus emblématiques****, sont déjà en vente. Trouveront-ils preneurs ?
Les clients, frustrés par ces mois de privation, ont le gosier sec. Ils devraient répondre massivement à l’appel
dès la réouverture. Mais quand ? Plus le temps passe, plus la perspective s’éloigne, tel l’horizon.

Et surtout comment ? Faudra-t-il entrer masqué ? Appliquer les gestes barrière dans un univers dont la fonction première est de les supprimer ? Regarder de travers son voisin comme un contaminateur potentiel ? Ne plus rire
ni parler pour éviter tout postillon ?
Si c’est ça, mieux vaut noyer son chagrin dans l’alcool. Patron, vite, un muscadet bien frais !
Silence radio : personne ne répond à l’appel. Eh oui, c’est encore et toujours fermé …

 

* C’est toute l’Europe qui est à présent à nouveau confinée, hormis la Finlande, la Norvège et la Suède qui ont opté
pour des mesures de restriction plus modérées, telles que la réduction des contacts sociaux, l’obligation du port du masque et la limitation des horaires des bars et restaurants. Mais comme on n’a plus le droit d’aller à plus de 10km, inutile de rêver s’y envoler !

** Cf. « Brèves de comptoir », recueils de citations authentiques publiés de 1987 à 2015 par Jean-Marie Gourio. 
Extrait en vidéo (1 mn) : https://www.youtube.com/watch?v=8OgPvkL-WEo

*** Se saouler en petit comité dans un espace réduit
(Cf. Dicorona, dictionnaire de mots-valises créé en 2020 par Olivier Auroy)

**** « Au rêve », le mythique bistrot de la rue Caulaincourt à Montmartre : il a vu défiler le Tout-Paris littéraire et artistique (Jacques Brel, Marcel Aymé, Fabrice Luchini …) mais va être vendu aux enchères le 6 mai. Un « crève-cœur » pour Elyette, sa patronne depuis cinquante ans. Après son père.